Tu termines à la 11ème place dimanche sur la Coupe du Monde de Nommay, comment s’est passée ta course ? Es-tu pleinement satisfait du résultat ?

J’ai pris un excellent départ et je me suis très vite retrouvé en 5ème position pendant un peu plus d’un tour. Je craque au fil des tours payant mon gros départ. Je suis content de cette 11ème place même si j’ai un peu de regret d’échouer aux portes du top 10, le résultat aurait pu être meilleur si j’avais géré différemment ma course.

Dans quel état de forme te sens-tu après une semaine de stage avec l’équipe de France ?

Nous avons roulé sous des conditions météorologiques difficiles, je suis tombé malade mercredi soir, j’ai dû effectuer un jour de repos le lendemain et une petite séance de rouleau le vendredi. Les jambes et le moral sont là, c’est très important a un peu moins de deux semaines du mondiale. Dimanche à Nommay je ne me sentais pas spécialement au top du top.

Sur le championnat de France de Quelneuc, tu prends la 2ème place alors que tu étais encore en tête à moins de 500 mètres de l’arrivée. Que retiens-tu de cette journée ?

Je retiens qu’un championnat est une course d’un jour et qu’il ne suffit pas d’être le plus fort physiquement. Il faut aussi avoir une part de chance, dans le dernier tour j’y ai peut-être trop cru et cela m’a fait défaut dans les derniers mètres de course. Je retiens surtout le moment où je suis sur le podium pendant la marseillaise et que je vois mon père qui pleure de joie. Cela restera gravé à jamais.

Comment est l’ambiance dans le groupe France ? Que t’apportes les plus « anciens » ?

J’ai passé une superbe semaine avec le groupe France, il y a une très bonne ambiance. Tout le monde se parle et rigole ensemble. J’ai pu faire la connaissance de certains coureurs que je ne connaissais pas en dehors des courses, le groupe est soudé et cela est important pour bien performer. Le fait d’avoir pu rouler avec les espoirs et Matthieu Boulot qui ont déjà de belles saisons à leurs actifs nous as permis d’apprendre sur le plan technique, comme le choix des trajectoires, mais aussi de nous parler du circuit qu’on retrouvera au mondial.

Le circuit de Valkenburg est annoncé très physique avec du dénivelé, des portages difficiles et des descentes techniques. Cela pourrait te convenir ?

De base je suis vététiste, je suis plus à l’aise sur des circuits très techniques et physiques. Je travaille souvent les portages et les dévers à l’entrainement. Je suis content de retrouver un circuit plus à ma convenance car a Nommay j’ai montré quelques difficultés dans les portions où il faut d’avantage de puissance. C’est mon plus gros point faible cette saison.

Quelles seront tes ambitions là-bas ?

Je suis seulement junior première année, je suis plus là pour prendre de l’expérience. Mais l’objectif sera de placer un coureur français dans le top 10. Lequel je ne sais pas mais c’est un championnat alors tout est possible. Pour ma part finir dans les 15 premiers serait une superbe performance.

Tu es plutôt Van der Poel ou Van Aert ?

Les deux coureurs me font rêver mais je suis plutôt Van der Poel, c’est le Sagan du cyclo-cross. Il a une aisance technique qui impressionne tout le monde. Puis il roule en Canyon comme moi (rire).

Comment ton entourage t’aide au quotidien dans ta pratique du cyclo-cross ?

Au quotidien j’ai l’aide de mon père et de mon frère qui pratiquent eux aussi le cyclisme a un très bon niveau, du coup on est tous les week-ends sur les routes ensemble. Ma mère s’occupe d’avantage des lessives. Pour l’alimentation, je n’ai pas de pression, j’ai tendance à trop me faire plaisir le midi avec mes amis. J’ai fait un pari avec un coureur de l’équipe de France, qui est de ne plus manger de fastfood jusqu’au championnat du monde et je compte bien le gagner (rire).

Si tu veux rajouter des choses, ou faire des remerciements, n’hésites pas.

J’aimerais remercier Canyon France et Free Sport Spirit pour le prêt des vélos ainsi qu’Alex Bike pour les roues.

Par Maëlle Grossetête