Pauline et Matthias, dites-nous en davantage sur votre parcours…
Pauline Teyssedre : J’ai 30 ans et je pratique le vélo depuis toute petite. J’ai surtout repris il y a cinq ans après la naissance de notre fille. Dans la vie, je suis opticienne à Rodez.
Matthias Sabin : J’ai 31 ans et je tiens un magasin Intersport à Rodez. Je fais du vélo depuis six-sept ans, après un passage par le foot. Le sport individuel me va bien. Et le fait de le partager avec Pauline est super pour nous. C’est un vrai partage en famille.

Matthias, tu as le coude abîmé, comment s’est passée ta Marmote d’Olt ?
Matthias Sabin : J’espérais être devant sur cette cyclo, si bien que je me suis placé aux avant-postes dès le début de la course. Au bout de cinq minutes, dans la première montée, ça a frotté, ça a « guidonné », et j’ai fait partie de la chute. Après, j’ai rejoint Pauline et je l’ai aidée comme j’ai pu à avancer au mieux et à retrouver l’arrivée.

Toi, Pauline, ça s’est mieux passé ?
Pauline Teyssedre : Forcément. Et la chute de Matthias a été une bonne chose pour moi ! Je n’arrive pas à suivre dans les descentes donc ça m’a arrangé, comme ça il m’a ramenée à chaque fois.
Matthias Sabin : Sur des cyclos comme ça, plutôt que de rester sur une déception en rentrant à la maison, j’avais plus de plaisir à rejoindre Pauline puis à faire en sorte d’aider tout le monde dans le groupe. On passe tous par des périodes difficiles dans une course. Et quand on peut recevoir un petit coup de main d’un copain, une barre, une bouteille d’eau, un encouragement, c’est toujours agréable. Et j’ai plaisir à le faire.

Quand avez-vous intégré le team Andouard ?
Matthias Sabin : Nous en faisons partie depuis deux ans, sachant que nous sommes en plus licenciés à l’Association Promotion Cyclisme en Aveyron de Rodez. C’est un club qui nous est cher. On fait la partie VTT avec l’APC, la route avec le team Andouard. C’est notre seconde saison avec le team Andouard. Nous connaissons bien Philippe, c’est un vrai meneur, sportivement parlant en tout cas. Ça nous a motivés. L’intérêt de rejoindre ce team était de retrouver un groupe de copains performant et avec une vraie bonne ambiance. Nous essayons de nous montrer positivement tous les week-ends.

Combien de coureurs représente le team Andouard ?
Pauline Teyssedre : Nous sommes cinq filles et une bonne dizaine de garçons.

Et comment fonctionne-t-il ?
Matthias Sabin : Chaque coureur a son vélo mais nous n’avons aucune obligation à ce niveau-là. Pauline roule avec un vélo Andouard pour représenter le team, ça va dans l’intérêt de Philippe, qui tient un magasin à Saint-Juéry. Cela lui permet de montrer son enseigne et son savoir-faire car ce sont des vélos mixtes avec une roue de 650 à l’arrière et en cadre acier, ce qui est peu commun aujourd’hui. Ce sont des cadres performants, la victoire étant régulièrement au rendez-vous.

La création de teams organisés est parfois vue d’un mauvais œil, quel est votre sentiment ?
Matthias Sabin : Dire que le team Andouard est un team organisé serait un bien grand mot. C’est vraiment un groupe très convivial. Nous sommes dans le plaisir de partager des courses ensemble plus qu’autre chose. On fait les courses avec plaisir mais sans stratégie. Ce n’est pas le but. On s’amuse tous ensemble. Et le premier avec qui on se tire la bourre dans une bosse, c’est même souvent le copain !

Quel est votre programme dans une saison classique de cyclosport ?
Pauline Teyssedre : Nous faisons quatre-cinq cyclos cette année, plus l’Etape du Tour. Nous ne ferons que l’Acte II dans les Pyrénées cette année car c’était trop compliqué à gérer que de disputer les deux.

Pauline, quel regard portes-tu sur Madga De Saint-Jean, qui a commencé le vélo par le cyclosport et qui travaille elle aussi dans le domaine de l’optique, pour le clin d’œil ?
Pauline Teyssedre : C’est une fille excellente, un modèle forcément. C’est un personnage hors normes, très rare ! Je pense qu’elle peut faire un truc cette semaine aux Championnats de France. Je le lui souhaite en tout cas.

Propos recueillis à Saint-Geniez-d’Olt le 17 juin 2012.