Gwenvaël, à deux mois de la PLB Muco, quelles sont les étapes qui vous restent à franchir ?
La mise en place de cette journée demande dix mois de préparation. Plusieurs aspects sont traités en amont comme l’orientation des parcours, la recherche de partenaires ou encore la mobilisation de milliers de bénévoles. A huit semaines de l’événement, la communication est très présente dans l’esprit et les actions de l’équipe organisatrice. Néanmoins, il faut encore peaufiner la sécurité, le programme des animations, le balisage, les démarches administratives avec la préfecture et les communes traversées. Le salon du cycle prend également une place essentielle dans les derniers jours afin qu’exposants, participants et spectateurs s’y retrouvent.

Vous avez 2000 bénévoles environ, comment cette mobilisation s’est-elle mise en place ?
A l’année, ce sont 4500 bénévoles qui gravitent autour de notre association. Que ce soit pour nos deux événements (la Rando Muco au mois d’avril et la PLB Muco au mois de juin) ou pour l’organisation d’autres manifestations partenaires, dont les fonds nous sont reversés. Concernant la PLB Muco, nous avons démarré en 1992 avec 500 bénévoles environ. Ce chiffre a augmenté d’année en année, tout comme le nombre de participants, pour atteindre 2000-2500 volontaires. Les missions sont très variées puisque ça va des signaleurs qui assurent la sécurité tout au long des quatre parcours, en passant par la gestion des parkings à Callac ou encore la formidable équipe des agriculteurs du Centre Bretagne qui coordonnent le repas du midi offert à chaque inscrit.

Comment l’entretenez-vous ?
Il y a deux catégories de bénévoles : ceux qui nous soutiennent tous les ans de par leur implantation géographique et ceux qui sont sollicités occasionnellement compte tenu de l’orientation des parcours. Dans ce deuxième cas, nous avons près de 1500 signaleurs inscrits en préfecture chaque année. Pour y parvenir, nous rencontrons les associations des communes traversées (31 en 2012) au cours de réunions organisées dans leurs secteurs respectifs. C’est cette proximité avec la population locale qui nous permet de rassembler autant de bonnes volontés, chères au succès de l’événement. Pour la première catégorie, nous sommes entourés de fidèles qui prennent en charge certains aspects de A à Z et qui s’entourent d’équipes heureuses d’apporter leur concours. Une relation de confiance s’est instaurée entre ces responsables et le comité organisateur ce qui nous permet d’avancer plus vite sur ces dossiers.

Combien de bénévoles n’étaient pas nés lors de la première édition ?!
Très peu finalement. Nous en sommes à la 20ème édition et nous avons l’habitude de dire que les bénévoles de 2012 sont les mêmes que ceux de 1992 avec 20 ans de plus ! Le vieillissement de la population en Centre Bretagne en est une des raisons principales. Même s’il est vrai que nous aimerions que plus de jeunes rejoignent notre combat et s’investissent dans la vie associative en général, il faut souligner l’engagement de certains qui font un travail remarquable. Je pense notamment à l’association Défi Muco à Ploërdut, qui se bat en hommage à un proche disparu de cette maladie.

Qu’est-ce qui différencie la PLB Muco d’autres cyclos selon vous ?
Le fondement même de son existence. La PLB Muco s’est créée pour collecter des fonds servant à financer la recherche sur la mucoviscidose. Cette ligne de conduite est restée intacte depuis les débuts. Ensuite, fort du tissu associatif breton, nous pouvons proposer une épreuve totalement sécurisée où règne un esprit festif dans les bourgs traversés ainsi que sur le village départ/arrivée.

Vous mettez l’accent sur les animations, quelles seront-elles pour cette édition anniversaire ?
A l’occasion de la 20ème édition, deux thèmes seront mis en avant : « la Bretagne a du cœur et du souffle » et « Bretagne-Irlande ». Nous pouvons déjà vous annoncer une forte mobilisation dans les différentes communes. Que ce soit en termes de décors, de costumes, de chorégraphies, de musique et autres initiatives, nous allons vivre de bons moments ce samedi 30 juin. Sur le site de Callac, le programme est très riche également. Les Marins d’Iroise donneront de la voix, le Vicomte sera sur scène également, suivi de trois groupes musicaux aux tendances variées : Lokalarash, Alex et les Rouflaquettes puis Pop Music Maker pour clôturer.

Est-ce un axe fort que vous souhaitez mettre en avant comme la qualité et la sécurité des parcours ?
Notre public étant très varié (compétiteurs, cyclotouristes, familles avec enfants…), il est essentiel de proposer une sécurité maximale. Néanmoins, la réussite de cette journée est liée à un ensemble de critères et les animations en font partie. Cela se traduit par des artistes talentueux connus et reconnus, pour certains, qui viennent bénévolement soutenir notre combat pour le plus grand plaisir des participants et spectateurs. Au-delà de ces animations, nous organisons aussi un Fest-Noz le samedi soir à quelques mètres de la soirée crêpes. Nous valorisons notre identité bretonne sous laquelle nous retrouvons beaucoup de valeurs, comme la solidarité.

Votre rendez-vous a lieu un samedi, ces animations sont avant tout destinées à fixer les participants sur un week-end complet ?
Dès le vendredi, nos bureaux d’inscription et de retrait des dossards sont ouverts. Dans le même temps, le salon du cycle est opérationnel et accueille le public. Le samedi, du matin jusqu’au soir, des festivités sont organisées. Avec toutes les possibilités d’excursions à découvrir dans les 50 kilomètres alentours, il va de soi que notre événement est porteur économiquement, socialement et touristiquement pour la région. Cela est d’autant plus vrai que le nombre de participants venant au-delà des frontières bretonnes augmente chaque année pour atteindre plus de 15 % en 2011.

Pensez-vous un jour et espérez-vous dépasser les 10000 concurrents ?
Nos inscriptions sont et resteront limitées à 7500. Les cyclos viennent pour toutes les raisons évoquées, à savoir la sécurité, les animations, le repas à l’arrivée, etc. Arrivé à 10000 concurrents, la logistique ne serait plus la même et nous entrerions dans une logique de quantité plus que de qualité. Pour l’instant, nous savons lier les deux et nous entendons bien maintenir ce cap.

Quelles sont les différences et les similitudes avec l’Ardéchoise ?
Il est difficile de comparer les deux événements. L’Ardéchoise attire des milliers de participants sur plusieurs jours et dans des zones géographiques montagneuses que nous n’avons pas. Le concept plaît et c’est très bien ainsi. Pour notre part, nous avons une vocation 100 % humanitaire et nous proposons des parcours plus ou moins vallonnés accessibles au plus grand nombre selon les distances. L’organisation de la manifestation repose essentiellement sur une équipe bénévole, ce qui est d’autant plus remarquable.

Propos recueillis le 10 mai 2012.