On ajoutera, vu le plateau et le niveau des courses, et même sur les chapeaux de roues évidemment ! Feu la Scott 1000 bosses était le championnat de France officieux des cyclosportives, la Corima a pris le relais. 2019 sera l’édition anniversaire, ça promet encore de belles surprises, tant mieux et bravo à toute l’organisation, impeccable, que ce soit les 300 bénévoles, les forces de sécurité, les motards, et toutes les têtes pensantes qui, dès le premier débriefing, vont anticiper 2019 !

Après une escapade aux limites de Montélimar, la Corima est donc revenue s’installer au bout des allées, avenue Saint Martin, dans le quartier éponyme, là où la Corima y est bien, car tout est à portée de roue : village partenaires, espace accueil dossards qui bascule en repas d’arrivée aussi vite que les penne cuisent al dente ou presque, distribution des sacs cadeaux, ravito d’arrivée (bien vu le coup des gobelets placés sur des supports pré-découpés, au pays du mistral, ça s’impose !), et évidemment, la ligne départ-arrivée visuelle et assez large.

Le cap des 2000 coureurs a été encore une fois atteint, comme chaque année, et l’organisation s’est presque évitée de faire des inscriptions sur place, un luxe pour la gestion des cadeaux-coureurs, ravitaillements, ou surtout les repas d’arrivée.

9h30, dimanche 18, la neige est bien au nord, mais Montélimar est à l’abri de tout ça. Pas à l’abri du mistral, vallée du Rhône oblige, pas à l’abri non plus des basses températures, mais on n’aura pas de pluie, même si les volontaires de l’organisation ont le coupe-vent ! Le speaker annonce 265 filles au départ et au total des différents parcours, largement plus de 10 % des engagés, belle réussite, plus qu’encourageante, et sûrement le fruit de l’accueil qui leur est réservé, notamment le prix spécial sur une période donnée.

Renseignements pris auprès des intéressées, il semblerait qu’un départ anticipé des 300 filles (sûrement en 2019) soit une piste à creuser, avantages : une belle mise en valeur du cyclisme féminin, un départ « sans stress » pour celles qui débutent ou presque, et puis une certaine équité entre les dossards prioritaires et les non prioritaires. Désavantages ? On n’en voit pas vraiment, à condition que tout le monde anticipe le côté rouleau compresseur du peloton dès le départ dit fictif, car il faut bien le dire, la Corima ça part très fort.

Comme chaque année, 3 parcours étaient proposés avec possibilité de choix en cours de route, et classement sur le parcours effectué. Belle initiative de l’organisation et de son prestataire chrono, même s’il semble que ça ait compliqué les classements officiels à l’arrivée, on en reparlera. Le parcours royal, « la Corima » 153 km, 2185 m de dénivellation positive, ensuite le Jollywear 107 km et 1569 m de D+, et enfin la Sésame qui ouvre sur 76 km et 876 m de D+. Peu ou pas de risque de se tromper en cours de route, 2 kilomètres avant, panneau indicateur, flèches au sol, tout est fait pour que personne ne fasse fausse route. Les premières difficultés arrivent rapidement pour calmer les ardeurs velléitaires, et surtout remettre chacun dans son groupe de niveau, la route est longue et surtout le mistral ressenti au départ est bien plus présent une fois sorti de Montélimar. Mistral pas toujours gagnant, car on a vu des chutes en pleine ligne droite, certainement liées aux coups de vent et à l’inattention momentanée.

Le grand parcours est costaud pour un début de saison, plus de 150 kilomètres, un enchaînement de cols qui écrèment petit à petit les paquets, avec les cols de Valouse, de la Sausse, d’Orcinas, de Pertuis, et de Félines, ces deux derniers communs aux deux parcours longs. Des cols pas très hauts, en deçà de 1000 mètres, mais montés suffisamment fort pour que les coureurs pros soient lâchés de devant, lesquels pros reviendront sur les parties plates en ramenant des coureurs avec eux. Eternel débat des pros sur les cyclos qui sont là pour le plaisir de tous, mais pas là pour peser sur la course, et encore moins sur le résultat final.

On l’a dit, il a manqué la pluie, même si quelques gouttes ça et là… Tant mieux, on a eu le vent, certes moins fort qu’en 2017, les éventails… Presque une course pour flahutes ou à tout le moins Belges. Ils ont répondu présents sur le grand parcours. Le team Granfondo.be a fait main basse sur cette Corima 2018 en pointant les deux premières places, avec respectivement Tim De Voos qui gagne en 4h20’21 », devant Daan Vermeulen en 4h21′ 35″. Côté dame, c’est Edwige Pitel (GMC38EF) qui l’emporte en 4h40’26’’, synonyme de 28ème place au scratch.

Sur le 107 km, victoire de Benoît Culiez (Team Jollywear Spoc) en 2h59’12’’ et de Marie Lafleur (AC Neuil les Saintes/DN 17 Nouvelle Aquitaine) tandis que Thibault Gathier (UCMV Montmeyran Valence) en 2h02’53’’ et Laure Anne Ferrent (Fontanil Triathlon) en 2h16’26’’s’imposent sur le 76 km.

Alors, quelles surprises pour la 10ème édition ? On se permettra ici quelques suggestions. D’une part, 9 maillots (sans compter ceux que reçoivent les lauréats), on dira que c’est bon, la garde-robe est pleine ! Une suggestion, au pays du nougat, une paire de roues aux 500 premiers inscrits, puis son poids en nougat aux 1000 suivants, et enfin un tee-shirt aux 500 suivants. Comme on n’est pas le 1er avril, on suggèrera des boîtes de nougat de taille variable, en fonction des dates choisies pour s’inscrire. Pour les féminines, on en a parlé. Dernier point évidemment, le chronométrage, grosse plaie pour cette édition, tout retard à l’affichage sera proscrit en 2019. Un dernier point, inciter les villages à s’animer côté musique et élire le village le plus « Corima animé » à partir d’un jury de coureurs ou d’un sondage d’après épreuve.

A part ça, on a vécu une superbe journée à Montélimar, la saison 2018 est bien lancée.

 

Classement 153 km homme :

1-     Tim De Vos (Granfondoteam.be) en 4h20’01’’

2-     Daan Vermeulen (Granfondoteam.be) en 4h21’35’’

3-     Loïc Buchetet (VC Corbas) en 4h21’37’’

4-     Damien Vuillier (Roue d’or Noidans) en 4h21’54’’

5-     Florian Esquer en 4h21’56’’

 

Classement 153 km femme :

1-     Edwige Pitel (GMC38EF) en 4h40’26’’

2-     Sandrine Polizzi (Team Jollywear Spoc) en 5h00’53’’

3-     Marie Dessart (Trek Belgium) en 5h04’04’’

4-     Marjolaine Bazin (VC Roannais) en 5h08’18’’

5-     Laurence Reviglio (Etoile Sportive de Cannes) en 5h08’20’’

 

Classement 107 km homme :

1-     Benoît Culiez (Team Jollywear Spoc) en 2h59’12’’

2-     Damien Poncet (Team Vélo Puissance) en 3h00’13’’

3-     Vincent Bonora en 3h00’15’’

 

Classement 107 km femme :

1-     Marie Lafleur ((AC Neuil les Saintes/DN 17 Nouvelle Aquitaine) en 3h27’06’’

2-     Amélie Barbetta (Valence Triathlon) en 3h27’06’’

3-     Karine Temporelli (Pédale Fertoise) en 3h28’12’’