L’air, l’ennemi redouté des cyclistes !

Les cyclistes emploient pratiquement 90% de leur énergie à vaincre la résistance à l’air. Ce phénomène s’accentue en fonction de la vitesse de déplacement. En effet, aller 2 fois plus vite exige 8 fois plus de puissance. L’ aérodynamisme a permis aux fabricants d’élaborer des vélos plus pénétrants. Cependant, la surface frontale (tête, épaules, ventre et jambes) d’un cycliste est toujours supérieure à celle de sa machine (cadre, cintre, roues et manivelles). En conséquence, le meilleur moyen de gagner en vitesse sans surcoût d’énergie consiste à adopter une position plus aérodynamique.

La position idéale n’existe pas !

A la base, il y a un individu avec ses propres caractéristiques morphologiques issues de son inné. Ensuite, au cours de la petite enfance, l’environnement détermine les préférences posturales de de la personne, créant ainsi sa propre signature posturologique. Il apparaît donc difficile de standardiser une « position idéale » où de prendre comme modèle celle du champion actuel.

Auparavant, les études posturales reposaient sur des calculs mathématiques standardisés en fonction de la longueur des segments corporels du cycliste. Cette démarche impersonnelle a été remplacée depuis une dizaine d’années par de l’analyse angulaire en dynamique, permettant ainsi d’observer, par exemple, les mouvements d’extension et de flexion des membres inférieurs durant tout le cycle du pédalage. Cette approche plus précise et personnelle ne permet pas d’obtenir des résultats automatiques. La valeur ajoutée de ce type de prestation repose essentiellement sur l’analyse des données du fitter*, qu’il adaptera en fonction des normes angulaires, et en prenant en compte les particularités du cycliste.

L’Analyse angulaire avec capteurs de mouvementL’Analyse angulaire avec capteurs de mouvement | 

Afin d’être plus aérodynamique, il faut agir sur deux angles : l’angle d’ouverture du torse et celui des épaules.

Angle du torseAngle de l'épauleAngle de l’épaule | 

 

 

 

 

 

                                                                                                           Angle du torse | ©

Cependant, la préoccupation première reste de rouler plus vite à vélo. Hors, le fait de réduire l’angle du torse va influencer le pédalage, d’où la difficulté à trouver la posture la plus efficace ( à titre d’exemple : passer d’un back angle de 40° à 25° implique une diminution du recul de selle de l’ordre de 30 à 40mm). En règle générale, la réduction de la prise en vent obtenue suffit à compenser la perte de puissance transmise aux pédales. Ça peut s’avérer vrai pour des efforts solitaires de courte durée, mais moins évident pour du triathlon longue distance. Il apparaît que le meilleur compromis pour aller plus vite soit d’avoir un angle de torse raisonnablement faible et un angle d’épaule moyen. L’Analyse angulaire avec capteurs de mouvement Angle de l’épaule « Shoulder Angle » Angle du Torse « Back Angle ».

Enfin, il est possible d’avoir recourt aux tests en soufflerie ou virtuellement avec de logiciels de mécanique des fluides numériques, mais cela est très onéreux. Par ailleurs, les publications sur ces procédés, sont parfois contestables ou incomplètes…Cela s’explique en partie du fait que le vent sur la route est rarement aussi prévisible qu’un programme informatique ou que celui d’une soufflerie.

Je recommande, Le test de descente qui est un moyen simple de comparer diverses positions aérodynamiques. Par vent stable et sur une pente assez longue et régulière, il s’agira de la dévaler en roue libre plusieurs fois et avec des positions différentes et de comparer les chronos.

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Témoignage de Stéphane Morales, vainqueur d’un an de coaching avec Global Coaching.

Ce mois de Mars commence par deux tests : un test de PMA et un test de seuil ANAÉROBIE.

– Pour le test Pma,

Sur une sortie de 2 heures, après un bon échauffement dans une bosse ou un col avec un tronçon de 4% de moyenne, je fais 5 minutes à fond.

Le but est de rouler le plus vite possible, c’est un effort violent qui se réalise pour ma part sur le grand plateau. (Sur le col d’Ibardin pour ce qui connaisse depuis Vera)

J’ai réalisé 380 watts sur 5 minutes.

– Pour le test de seuil ANAÉROBIE (le lendemain du test PMA),

Sur une sortie de 2 heures, après un bon échauffement, je fais 20 minutes contre la montre sur du plat.

Le but est de garder une vitesse constante sur un tronçon le plus plat possible.

Lors de l’exercice, je me suis rendu compte à quel point le capteur de puissance était important, car lorsque le parcours monte ou descend légèrement, il permet d’identifier le moment où il faut remettre du braquet. Sinon on perd vite beaucoup de watts !

J’ai réalisé 316 watts sur 20 minutes.

Après ces 2 tests, j’ai pris 5 jours de repos avec seulement une sortie « piscine » d’une heure.

Les semaines suivantes j’ai repris des entrainements (avec apprentissage des zones de puissance, une nouveauté pour moi) comme suit :

                            – le mardi : sortie de 2 heures sur route avec des séries de 1 minutes à 100tr/min i6 .

                            – le mercredi est consacré au renforcement musculaire.

                            – le jeudi : sortie sur route avec des séries à i5 en bosse.

                            – le samedi, sortie en groupe de 3h30 à 4 h. Le but étant d’être actif lors de la sortie sur des parcours vallonnés (ce mois-ci j’ai fait des cols de 9 à 16 km comme Ibaneta).

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Bilan de ce mois-ci :

Avec ces deux tests, j’apprends à mieux me connaitre. En effet, même si je suis novice avec l’utilisation du capteur de puissance, il permet, lors de ces efforts intenses de ne pas se mettre dans le « rouge ».

Il devrait, à l’usage, m’aider à bien déterminer mes zones.

D’autre part, je me rends compte de l’importance d’avoir une bonne position sur le vélo. J’ai réalisé une étude posturale chez les cycles BARTEAU à Air sur Adour.

A savoir qu’a l’issue de l’étude Bikefitting, j’ai pu corriger ma posture et ainsi traiter des petites douleurs et gènes.

Pierre qui a réalisé l’étude (personne passionnée et à l’écoute) à tout repris à zéro :

– réglage des cales (orientation),

– proposition de semelles de chez specialized

– re calcul des cotes (hauteurs, recul…) pour pouvoir affiner étape par étape une position alliant aérodynamisme et confort car je fais essentiellement des longues cyclos.