Je me posais la même question et j'ai essayé d'étudier la question en observant la position des cyclistes que je croisais et celle des pros à la télé. Il en est ressorti qu'en très grande généralité ceux qui étaient assez bas sur le vélo possédaient des cuisses plus volumineuses et de meilleures qualité d'explosivité et inversement ceux positionnés plus en hauteur étaient plus longilignes avec des difficultés sur les changements de rythme. Pour mon propre cas, ayant fait moultes essais de différentes hauteurs sur différents types d'efforts, j'ai constaté que : - sur une selle plutôt basse, je viens "buter" plus rapidement sur le point haut du cycle ce qui nécessite en contrepartie d'augmenter sa vélocité pour le gommer plus facilement. La puissance au seuil dans les montées est moindre mais la récupération entre les efforts (et les sorties) est meilleure. J'ai aussi plus de facilité à alterner les positions avec la danseuse, ça doit s'expliquer avec le fait qu'être plus bas sur la selle économise les muscles sollicités lorsque l'on monte sur les pédales. Le ressenti musculaire de l'effort se fait majoritairement sur les quadriceps. - sur une selle plutôt haute c'est le contraire, le point haut se fait moins ressentir et j'ai même un peu le ressenti de "pédaler dans le vide" si je ne rajoute pas du braquet. Meilleure puissance sur une montée sèche pas trop longue (<30min) mais plus de mal à récupérer musculairement. Moins l'envie de passer en danseuse car quand je le fais les muscles disent non. Le ressenti musculaire se situe davantage sur les ischio-jambiers. Il y aussi le critère de la pente qui rentre en jeu : plus le terrain est incliné et plus on aura la sensation de se rapprocher du pédalier. C'est explicable physiquement à cause de l'angle de la route et au niveau des sensations car l'inertie est moindre. On en déduit donc qu'une selle "bien réglée" sur du plat devient "trop basse" lors d'un col assez pentu et inversement une selle "bien réglée" pour une forte pente est alors 'trop haute" pour du plat. De ces constations, j'en déduis qu'en plus de tous les différents facteurs purement morphologiques propres à chacun (énumérés par Jean-Luc dans un post précédent) il faut aussi tenir compte : - des facteurs physiologiques individuels (forces et faiblesses musculaires, typologie des fibres, capacité de récupération, etc) - des conditions de pratique avec le type d'effort (récup, enchaînement d'efforts, contre-la-montre, etc) et la nature du terrain (plat, pure montée, terrain varié)