Bonjour à tous,
Quelle journée, c'était ma première étape du tour, et même si j'imaginais bien la difficulté, j'étais encore très loin de la réalité !
Départ dans le sas 15, le dernier.
Du coup toujours cette pression de la barrière horaire, je n'ai jamais trop osé m’arrêter longtemps lors des ravitaillement.
Le début c'est plutôt bien passé, jusqu'à la Ramaz ça allait. J'arrivais à récupérer dans les descentes (physiquement et du temps).
Mais la Ramaz a été un enfer. Très chaud en bas, à la recherche de la moindre ombre sur la route. Un gel n'est pas passé et j'ai commencé à avoir mal à l'estomac. Je me suis arrêté plusieurs fois pour essayer de reprendre des forces.
J'ai marché tout le long du tunnel, et je n'étais pas le seul, quelle hécatombe ce col.
Dans la vallée après le tunnel, j'ai enfin pu récupérer de l'eau grâce au personne présente, mes deux bidons étaient vides depuis pas loin de 2/3 kilomètre. J'arrive au sommet et une personne du staff qui me rempli mes bidons me conseille de manger, j'imagine que je ne devais pas avoir l'air frais du tout 🙂
malheureusement, impossible d'avaler quoi que ce soit, les chips et saucisson ne me font pas envie du tout, j'essai d'avaler quelques abricots sec, mais ça coince.
Je me lance dans la descente, je sais que ma femme et mon fils et mes beaux parents m'attendent à taninges.
La descente et chouette, mais plus on se rapproche de la fin, plus je sens la chaleur arriver.
Je m'arrête reprends un peu de courage, j'arrive enfin à avaler un gel et c'est reparti.
La transition se fait vraiment au courage, cette longue ligne droite, quasi tout seul. J'en vois certains me doubler à une vitesse telle que je ne tente même pas de prendre la roue et je me demande ce que je fais encore là.
A ce moment, il me reste moins de deux heure avant le hors délai, donc pas le temps de m'arrête au ravito au pied de joue plane, j'attaque direct.
Le début du col se passe plutôt bien, je passe les premiers murs, j'arrive à peu près à maintenir une allure qui me ferait arriver en haut dans les délai.
Je passe les kilomètres les plus pentus et là, le drame. Je suis pris de nausée, il me reste 3,5km avant le sommet, mais je n'arrive plus à rouler, je tourne les jambes à 35tr/min roule à 4/4,5.
Je pose le pied a terre en espérant arriver à remonter sur le vélo. Mais même en marchant, les nausées ne passe pas, je vois le temps défiler. Le bus me rattrape, et je sais que je ne finirais pas dans les temps. Je monte donc dans le bus à 2,5km de l'arrivée, le cœur serré, rageant contre ces nausées. Le temps de rejoindre l'arrivée, on récupèrera encore pas mal de monde, certains vraiment mal en point.
Ma femme me fera relativiser "l'échec" à 2km, ce n'était que ma première, je n'avais pas réussi à m'entrainer autant que je l'aurai souhaité, "seulement" 1700km cette année, la faute à un boulot bien plus prenant que prévu, et puis avec 1 ou 2 sas de moins, j'y serai peut être arrivé.
Dimanche il était inconcevable pour moi d'y retourner, mais aujourd'hui, je veux ma revanche.
Je sais sur quel point il faudra travailler, l'alimentation en est clairement un, je pense qu'une grande parti de ma défaillance vient de l'absence de solide salé dans ce que j'ai mangé.
Félicitations à tout ceux qui y auront participé, terminé ou pas, il faut le faire.
Et rendez-vous l'année prochaine !