Le dura ace pédalier, j'ai bien vu que c'est un pédalier de pro. Dans la montée des Lagos de Covadonga digne de l'Angliru en difficulté, et que Hinault appelait l'Alpe d'Huez espagnole, le pédalier dura ace m'a laissé complètement planté à 6 kms du sommet et après 110 kms de course, alors que j'étais monté avec un bon temps l'année précédente avec un FSA gossamer, seulement, les bielles du dura ace sont d'une rigidité monstrueuse, tout comme l'ensemble du système, même par rapport à un pédalier TA à axe carré. Ensuite, il faut arrêter avec la course au poids, l'essentiel vient du cadre, s'il est trop rigide pour le niveau du cycliste, alléger n'apportera que peu de résultats. Quant à vendre des vélos vus sur le Tour mais qui sont en faits pour nous, il faut dire que la technologie des grandes marques a apparemment rendu certains cadres plus abordables par les cyclotouristes, et des cadres vus en compétition de pro il y a 10 ans (TCR avec la once) sont en entrée de gamme carbone actuellemment (TCR composite). Face à cette technologie, les cadreurs-artisans ne disposant pas de la technique du monocoque en jouant sur le type de fibre, ne peuvent proposer une concurrence qu'avec l'acier et le titane - certainement avec un gain de poids, mais au niveau du cyclo moyen, on s'en fout - sur une cyclo de 200 kms on a besoin d'un vélo facile et vivant dans les montées, stable en descente, qui maintient la vitesse sur le plat- et pas d'une machine qui te laisse planté dès que t'arrêtes de relancer. Le Roubaix je l'ai essayé aussi en magasin, et franchement je comprends pas, un cadre hyper-rigide monté en 105 pour 1500€ en promo. Heureusement qu'en France, de plus en plus de vélocistes laissent essayer les vélos et ont un vélo test, parce-qu'en Espagne, ils sont pas prêts de comprendre.