moi je pense que le problème n’est pas le dopage en soi. Le problème, c’est l’hypocrisie du cyclisme. Quand Alberto Contador dit dans les médias « je suis contre le dopage », comment le croire ? Comment juger crédible un homme qui a triché, et déjà menti ! Cette hypocrisie doit cesser. Que le peloton soit dopé, le public, les téléspectateurs s’en moquent. Ce qu’ils veulent, c’est du spectacle, des grands moments d’émotions, et un vainqueur, dopé ou pas ! Le reste ne les intéresse pas. Aujourd’hui, si le Tour de France est l’un des événements les plus médiatiques au monde, c’est parce que c’est un sport populaire. Le premier arrivé gagne, dopé ou pas ! Et c’est le cas depuis des dizaines d’années. Les Tour de France des années 70 donnaient déjà lieu à une bataille entre les dopés. Ce n’étaient certes pas les mêmes produits, mais les résultats étaient les mêmes sur les performances. Et si la solution n’était pas tout simplement d’autoriser le dopage sur le Tour de France ? En légalisant la pratique, on l’encadre, et on la contrôle. Cela n’enlèvera rien à la performance sportive et à la compétition, puisque que comme le dit un médecin spécialiste de ces questions, Jean-Pierre de Mondenard, « Le dopage fait partie de la règle humaine, il est lié à la compétition. Le dopage ne fausse pas nécessairement les résultats. « Un cheval de bois ne se transforme pas en pur-sang, ajoute le médecin. Le coureur moyen qui prend de l’EPO face à un bon qui en prend aussi, cela ne changera rien. Les meilleurs restent les meilleurs ». Avec cette solution, l’hypocrisie qui régit le cyclisme pourrait diminuer, sans disparaître, ne soyons pas naïfs. Ainsi, le public, qui veut de l’émotion, des grandes attaques dans le Galibier ou l’Izoard ne serait pas déçu de se voir son poulain se faire prendre par la patrouille. De plus, on ne se retrouverait plus dans des situations ubuesques, ou des vainqueurs sont déclassés quelques années après, rendant incompréhensibles les résultats, et entachant la crédibilité sportive de l’épreuve.