Sur le dernier passage des planches, Van Aert a fait ce qu'il avait à faire parfaitement, c'est-à-dire être le premier à affronter les planches (là où on savait que van der Poel lui est supérieur) - afin justement d'anticiper une éventuelle attaque de son adversaire. Mais le mouvement prédit de Van der Poel sur "ses planches" ne s'est pas concrétisé. Van aert a avoué qu'il avait été surpris que van der Poel n'ait rien essayé à ce moment-là. C'est ainsi que Van Aert a dû commencer la dernière ligne droite en tête. A l'interview il a précisé que, dans sa tête et pendant toute la course il commencerait le sprint à la deuxième place. Selon lui, un plan prêt à l'emploi mais le scénario n'était pas celui prévu.
Comme au Tour des Flandres, Van Aert a été surpris par un démarrage explosif du Néerlandais. Il a reconnu à l'interview avoir fait l'erreur de ne pas sprinter tout de suite. J'aurais alors eu plus de chances de gagner.
Comme à son habitude, Van Aert s'est montré très sportif à l'interview: "je suis déçu de ne pas avoir gagné la course, mais je n'ai pas besoin de mots de réconfort aujourd'hui", a-t-il déclaré dans le studio de Sporza à côté de Van der Poel. "Mathieu était le meilleur homme de la course aujourd'hui."
A propos des "planches" il y a eu une polémique avant la course. On a reproché à Adrie van der Poel (qui était un de ceux qui avait dessiné le circuit) d'avoir placé les "planches" près de l'arrivée pour favoriser son fils. C'est Van Aert lui-même qui a éteint cette polémique en allant féliciter en personne Van der Poel père pour un "circuit magnifique et sûr".
Sans minimiser la suprématie de Mathieu van der Poel, il ne faut pas non plus oublier qu'il a eu l'avantage de partir en première ligne et que l'équipe néerlandaise a bien manœuvré au départ pour obliger Van Aert a un gros effort pour recoller. Enfin, van der Poel connaissait ce circuit par coeur et certainement les moindres mètres de la dernière côte d'arrivée, à 400 m de sa maison natale.
Vivement les courses sur route pour revoir ses deux champions à l’œuvre.