Bonjour Berny.
Une remarque par rapport à ton message : force est de constater qu'Evenepoel (si tu veux éviter Remco, appellation qu'il est facile de privilégier pour son nombre de lettres plus réduit) n'est pas le seul phénomène de précocité dans le cyclisme actuel. Le top 10 de la Vuelta, tel qu'il se dessine à ce jour, le montre bien : 1 - Evenepoel; 3 - Ayuso; 4 - Rodriguez; 6 - Almeida; 7 - Arensman
La moitié des coureurs a moins de 25 ans, et pour la plupart beaucoup moins.
Une décennie de cela, on continuait à considérer que l'âge de la maturité, en cyclisme, était 28-30 ans.
Il est difficile d'analyser les raisons d'un tel bouleversement :
- changement d'un paradigme de pensée et levée des barrières mentales pour ces jeunes coureurs?
- modification de la formation des jeunes dans certains pays?
- et, plus douteux mais non impossible, transformations physiologiques chez les jeunes générations?
Certes, l'histoire du cyclisme nous a habitués à nous méfier des trop belles histoires et nous a appris à ne pas être naïfs, mais l'éventuel usage d'un nouveau type de pharmacopée n'est pas la seule hypothèse expliquant la percée de ces jeunes.
Le corollaire : des espoirs annoncés qui ne concrétisent pas, peut-être à cause d'une trop grosse charge de travail imposée à un moment qui devrait rester un âge de formation; et un nombre croissant de carrières écourtées pour phénomènes de fatigue précoce, physique et mentale. Ce que je ne souhaite bien sûr pas à Evenepoel.