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Classiques flandriennes - défi 2015


Aurélien HORNUSS
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Oui, quasiment immédiatement après être arrivé à Bruxelles. La ville est officiellement bilingue français-néerlandais, avec certes le français comme langue prédominante mais les inscriptions, pubs, revues, institutions néerlandophones pullulent et ça m'a donné envie d'apprendre. C'est assez frustrant de constater après coup que les Flamands ne parlent pas en général cette langue entre eux-mêmes. Pour vraiment communiquer avec eux dans leur idiome, apprendre le néerlandais standard n'est que le premier pas, le dialecte local doit venir ensuite: pour cela il faut vraiment s'immerger dans leur monde, et ça je n'ai pas eu à le faire (vivant à Bruxelles même, où l'ancien patois local, un brabançon truffé de mots français, a quasiment disparu).

En attendant le néerlandais standard me donne déjà accès aux retransmissions cyclistes télévisées de la télé flamande, de haute qualité à tout point de vue, et là je comprends quasiment tout ce qui se dit! 🆒

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Manu Thoreau est mort un peu avant que j'arrive en Belgique, donc je n'ai pas eu droit à son heure de gloire. Mais j'ai quand même vu quelques sketches de «Faux-contact». Puis-je avouer, malgré le risque de lapidation de la part de tous ses nombreux fans, qu'il ne me fait vraiment pas rire? 😳

Moi, ce qui me fait rire dans ce domaine, c'est ça:

😃

 

 

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Si même lui n'évite pas les pavés... 😄

http://mysports.tv/15/rtv_FV15_html.asp?e=FV15ALL&r=49&n=49&ct_s3=14:22:50.957&ct_s4=14:24:39.903&k=commercial&l=NL&ct_f=01:01:01&gotostream=false

Quand je pense que sur "ma" vidéo, on voit 9 participants sur 12 emprunter soit la rigole soit le trottoir au même endroit. Chapeau gamin !

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Classiques : les choses sérieuses commencent !

Après deux premiers week-ends de « découverte » des Classiques, nous entrons dans le vif du sujet cette semaine. Jusqu’au 25 avril, j’enchainerai 5 week-ends de « compétition » consécutifs pour participer aux 6 Classiques les plus longues : Gand-Wevelgem (28 mars), E3 Velo (29 mars), Tour des Flandres (4 avril), Paris-Roubaix (11 avril), Grand Prix de l’Escaut (18 avril) et Liège-Bastogne-Liège (25 avril). 

Revenons-en au programme chargé de ce week-end. Samedi, je m’attaquerai pour la première fois à la barre des 200km. J’ai longtemps hésité à franchir ce cap à l’entraînement ces dernières semaines mais ai préféré attendre Gand-Wevelgem et ses 218km pour tenter d'atteindre cet objectif marquant dans la vie d’un cycliste. Je bénéficierai ainsi d’un soutien logistique qui peut être très utile lorsqu’on se lance dans une sortie aussi longue (ravitaillements et assistance technique). Et symboliquement, je trouve ça beaucoup plus fort de réussir mon « premier 200 » sur le parcours d’une épreuve aussi célèbre, que seul en Vallée de Chevreuse.

D’après les récits que j’ai lu sur les précédentes éditions, le parcours de Gand-Welvelgem est parait-il assez monotone avec pas mal de kilomètres de plat et peu de côte pour casser la lassitude qui risque de s’installer au fil des heures. Les organisateurs ont répertorié 11 bergs, c’est peu sur 218km… J’espère que le vent ne soufflera pas trop fort car avec autant de kilomètres de plaine à parcourir, je risquerais d’y laisser beaucoup d’énergie.

Dimanche, j’enchainerai avec les 138km de l’E3 Vélo. Une distance qui ne m’effraie pas dans l’absolu, mais au lendemain d’une très longue sortie, je ne sais absolument pas comment la tête et surtout les jambes réagiront. Le parcours de cette E3 Vélo est assez vallonné avec 11 bergs et 1400m de dénivelé, à priori bien plus sympa que la veille. Cependant, avec la fatigue accumulée, je ne suis pas sûr que je n’aurais pas préféré un parcours bien plat pour cette deuxième sortie.

Côté météo, j'ai bien peur de connaître un week-end vraiment pourri. J'avais eu de la chance les deux fois précédentes, mais je crains de devoir rouler sous la pluie samedi et dimanche. Ca me fera une raison de plus de me souvenir de mon premier 200...

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Gent-Wevelgem : une vraie journée de Classique

Bien que n’ayant jamais particulièrement suivi le cyclisme, quand je pense aux Classiques, cela m’évoque les pavés bien sûr, mais aussi des conditions météo difficiles et des visages marqués par la souffrance. Aujourd’hui, j’ai eu le droit au package complet et bizarrement j’en suis plutôt satisfait, car je m’en souviendrai longtemps de mon premier 200…

En arrivant au départ ce matin, j’ai été surpris de voir autant de participants malgré le temps pourri. Le prestige de Gent-Wevelgem a sans doute motivé tout le monde à braver la pluie et les fortes rafales de vent. D’après les quelques conversations entre francophones que j’ai entendues, beaucoup participent à cette épreuve pour préparer le Tour des Flandres qui aura lieu le week-end prochain.

En regardant le parcours et d’où venait le vent, je pensais que je roulerai vent de face jusqu’au 100ème kilomètre environ. Plutôt que d’attendre que « l’orage passe » (il a plu toute la matinée d’ailleurs), je suis parti assez fort pour essayer d’atteindre une bonne moyenne dès le départ. Les trois premières heures se sont bien passées, mais j’y ai laissé pas mal d’énergie à lutter contre ce p..… de vent. J’ai quand même pu rouler par moment avec des petits groupes jusqu’au premier ravitaillement (KM40), avant de poursuivre seul ne m’étant pas arrêté. Peu avant le second ravitaillement (KM95), j’ai rejoint Richard, un cycliste écossais vivant en Suisse et parlant parfaitement le français. On ne se quittera plus jusqu’à l’arrivée à Wevelgem. Si nous n’avons pas particulièrement profiter de l’aspiration l'un de l’autre en se relayant, préférant rouler à côte à côte pour discuter, je dois dire que les 8h de selle sont passées beaucoup plus vite que je ne l’imaginais en papotant. Nous avons d’ailleurs prévu de nous retrouver samedi prochain au départ du Tour des Flandres, puisqu’il revient lui aussi pour y participer.

Comme j’avais pu le lire, le parcours de ce Gent-Wevelgem n’était pas franchement excitant. Quelques belles côtes ont malgré tout permis de casser la monotonie. Parmi elles, j’ai été marqué par le Kemmelberg. Avec la pluie, la boue et 180km dans les jambes, c’est incontestablement la côte pavée (11% de moyenne et un passage à 24%) qui m’a posé le plus de problème sur ces Classiques. Ma roue arrière n’arrêtait pas de patiner (impossible donc de se mettre en danseuse au risque de patiner encore davantage) et j’ai failli glisser/tomber au moins trois fois. Mais j’ai réussi à grimper jusqu’en haut, sans mettre pied à terre. Heureusement, car ç’aurait été clairement impossible de finir la montée autrement qu’à pieds dans de telles conditions.

Mais la principale difficulté du jour aura été de lutter contre ce vent, car contrairement à ce que je pensais, le « retour » ne s’est pas fait que vent dans le dos. Le parcours étant constitué de plusieurs boucles, nous avons du régulièrement affronter de longues portions vent de face, où les fortes rafales nous ont littéralement scotchés.

Je termine donc ce Gent-Wevelgem assez fatigué, musculairement notamment, mais très satisfait d’avoir franchi pour la première fois la barre des 200km. Nous avons même fait pas mal de kilomètres en plus car un fléchage franchement bâclé des organisateurs, pourtant irréprochables jusqu’à aujourd’hui, nous aura fait prendre une mauvaise direction à 4 reprises. Sous la ligne d’arrivée, le compteur affiche 237km, 19 de plus que les 218 prévus… Merci Proximus !

J’espère maintenant qu’une bonne nuit de sommeil (raccourcie d’une heure) me remettra d’aplomb car la journée de demain s’annonce particulièrement difficile avec un parcours très exigeant et des conditions météo dantesques…

À suivre…

 

PS : J’allais oublier de vous parler de ma gamelle au premier ravitaillement. Ma première chute sur ces Classiques aura donc eu lieu à l’arrêt, en essayant de repartir sur des pavés en mauvais état. Une bonne rafale de vent et je me retrouve par terre, le genou légèrement amoché. Mais rien de grave :-)

PS2 : Mention spéciale au conducteur de l’équipe Etixx (dont les coureurs participeront demain à Gent-Wevelgem) qui a tenté de faire passer sa camionnette (minimum 3,50m de haut) sous un pont limité à 2,70m de hauteur. On avait déjà vu un bus bloqué sous l’arche d’arrivée au Tour de France il y a quelques années, mais là, il fallait être complètement rond comme une queue de pelle (à 8h30 du matin!) pour se planter autant…

PS3 : Que les oreilles sensibles se rassurent. Pour avoir vu de très près (moins de 10m) un paquet d’éoliennes en marche, ça ne fait pas le moindre bruit !

PS4 : Il m’a fallu plus d’une heure pour nettoyer le tas de boue qui me servait de vélo. Je n’avais jamais vu ça. Et dire qu’il sera de nouveau dans le même état peu après 9h demain…

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PS4 : Il m’a fallu plus d’une heure pour nettoyer le tas de boue qui me servait de vélo. Je n’avais jamais vu ça. Et dire qu’il sera de nouveau dans le même état peu après 9h demain…

A nouveau, bienvenue en Belgique…

Ne m'en veux pas, mais je suis content que tu constates aussi ce fait, à savoir que sortir à vélo dans ce pays est souvent un calvaire… pour le vélo lui-même. Je fais régulièrement ce constat dans les rubriques «sortie du jour», tellement régulièrement qu'il doit y en avoir pour me considérer comme une «pleureuse». Maintenant ils admettront peut-être que je n'affabule pas.

 

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Merci !

Je me suis bien éclaté dans le foot et finalement, je pense que le vélo comme je le pratique aujourd'hui, par pur plaisir personnel et sans aucune contrainte de résultat, c'est le top ! C'est vraiment un sport de malade. Si on m'avait dit qu'un jour je ferai tous ces kilomètres/sacrifices, pour venir rouler sous la pluie, dans le vent sur des routes dégueulasses, je ne l'aurai jamais cru. 

Je mesure chaque jour qui passe la chance que j'ai, que nous avons ! 

Quant au 200, ça n'a quand même pas été si simple que ça. Je suis novice en sport d'endurance donc je n'ai pas de point de comparaison. Mais c'est quand même un sacré morceau, même quand on est jeune et bien entraîné. J'ai vu un paquet de visages déconfits à l'arrivée...

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E3 : une journée en enfer !

Pour ma deuxième Classique du week-end, j’avais prévu depuis plusieurs jours de rouler avec Jef, le cycliste flamand rencontré la semaine dernière à l’occasion de l’Ename Classic. Rendez-vous fixé à 9h à Harelbeke !

Je ne sais pas s’il a eu la même réaction que moi en se réveillant ce matin, mais en regardant par la fenêtre, j’étais plutôt soulagé de m’être engagé à rouler avec lui. Car avec ces conditions dantesques (forte pluie et rafales de vent à 90km/h), j’aurai sans doute réfléchi à deux fois avant d’y aller s’il ne m’attendais pas… 

On s’est retrouvé très facilement aux inscriptions (quasi désertes, sans doute à cause du temps) et avons pris le départ sous la pluie pour 138km. Très vite, j’ai compris que cette sortie allait tourner au calvaire. La pluie s’infiltre partout et le vent épuise physiquement mais surtout psychologiquement. Sans Jef, j’aurai sans doute jeté l’éponge très rapidement, et même avec lui, j’ai hésité à monter dans la camionnette assistance à chaque fois qu’on l’a croisée. Mais pour ne pas l’abandonner en cours de route et sachant qu’en cas d’échec je pouvais faire une croix sur le défi que je me suis lancé, je me suis accroché tant bien que mal.

Comme si ça ne suffisait pas, le parcours de cette Classique est l’un des plus exigeants. Après 30km d’échauffement (vent de trois-quarts face), les difficultés se sont enchainées les unes après les autres : la Houppe, Boigneberg, Taaienberg, Paterberg, Oude Kwaremont, Tiegemberg. Des côtes pour la plupart pavées que la pluie a rendu encore plus difficile à grimper. Un programme cauchemardesque dans de telles conditions qui a fait fondre notre vitesse moyenne et donc rallongé notre temps de parcours jusqu’à destination. 

Clairement, je n’ai pris aucun plaisir aujourd’hui. Mais c’est sans doute ma plus grande performance en matière de sport, tous sports confondus. Je ne sais pas si j’arriverai au bout de ce défi un peu fou, mais c’est une étape importante que j’ai franchie aujourd’hui.

Bonne semaine à tous !

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Au début ce genre de déboires quand je les vivais, je me demandais aussi ce que je foutais sur le vélo, et plusieurs fois j'ai failli appeler un de mes frères ou parents pour venir me chercher, mais je ne l'ai jamais fait; puis une fois fini, j'étais comme toi fier de l'avoir terminé et des années après, ça fait de beaux souvenirs.

Les belles sorties, je ne m'en rappelle pas ou si peu, alors que ces sorties pourries, elles restent bien ancrées dans ma mémoire. Bizarre, non?

Là tu dis que tu ne n'as pris aucun plaisir, mais tu verras que plus tu feras des sorties "pourries" comme celle là, plus tu prendras du plaisir sur le moment, et pas seulement à la fin de l'épreuve en étant fier de l'avoir fini. Parfois, j'en viens même à les chercher, comme cet hiver avec de longues sorties par températures négatives (ce que je n'avais jamais fait avant) 😉

 

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L'avantage du vélo, c'est que le travail paye immédiatement !J'ai très longtemps pratiqué le football et c'était parfois très frustrant de constater que l'entraînement ne donnait pas des résultats nets et immédiats. C'est le problème des sports technique (football, tennis, etc) où le talent pur joue un rôle (malheureusement) trop important quand on en a pas vraiment 😄

Mais n'importe quelle autre personne qui s'entrainerait comme je le fais arriverait aux même résultats. Il faut juste apprendre à souffrir, notamment à l'entrainement ce qui forge le caractère pour les jours de galère comme hier. 

@Joachim : hier, j'ai tout essayé pour rester sur le vélo. Je me suis insulté tout seul, encouragé tout seul, me suis imaginé que les noms peints sur la route pour l'épreuve du vendredi étaient les miens, j'ai comparé ces 138km à UN tour du parc Monceau (en me disant "tu as passé le bac à sable des enfants, tu ne vas quand même pas t'arrêter maintenant"...), bref, j'ai perdu la tête 😄

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Tu a aussi l'avantage d'avoir une grande liberté pour t'entrainer et bouger tous les week end en Belgique, à la montagne,etc!!

Et les moyens aussi parce que c'est pas donné tout ça.

Perso si je le pouvais je me ferais toutes les épreuves wallones, mais il faut pouvoir se libérer et s'entrainer en conséquence (taf,vie privée,argent,etc...)

Donc profites tant que tu peux😉

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C'est sûr ! Mais je travaille (très) dur pour me permettre tout ça...

J'ai décidé depuis plusieurs mois de vivre ma vie à 100%, ne plus jamais remettre au lendemain ce que j'ai envie de faire aujourd'hui. Tu as envie de participer aux cyclos Wallones l'an prochain ? Alors fais ce qu'il faut maintenant pour que ce soit une réalité (financièrement, entraînement, etc). La vie est courte alors croque dedans à pleines dents !

PS : Attention, je ne te dis pas de claquer ton fric bêtement, mais donne toi les moyens de vivre tes rêves sans attendre !

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Nan mais t'inquiètes aurélien j'y ait et vais y participer encore cette année...

Mais je préfère garder une vie équilibrée et ne pas faire à fond ce que je ne pourrais tenir qu'1 an ou 2...

Entre la vie privée, professionnelle et le vélo, je ne veux pas négliger la première ni ne peux pas non plus pour la seconde.

Je me satisfais de ce que je suis en fonction de mes possibilités (je parle pas de potentiel) d'entrainement et de materiel.

J'ai quand même pas mal de centre d'intérêt autre que le vélo (même en sport) et je ne me plains donc pas. Je suis heureux comme ça en fait!

 

ps: mon post precedent n'était pas une attaque ni une critique,, d'ailleurs tu ne l'a justement pas prit comme tel, juste une reflexion que je me faisais en lisant tes divers aventures.😉

 

 

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