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Classiques flandriennes - défi 2015


Aurélien HORNUSS
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Loupé aurélien sprint il y a eut😃!

Mais clairement le Mur de Huy est impressionnant même quand tu l'attaques frias comme un gardon...

Le "S" est redoutable mais encore plus l'enchainement de celui ci avec le raidard qui se dresse juste après la fin du "S" sans aucun moment pour récupérer si ce n'est quelques mètres après ce raidard et aisi de suite raidard mit bout à bout jusqu'au "replat" de la ligne d'arrivée...

Merci pour tes retours d'expérience

Content que tu ait apprécié la Wallonie

 

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Liège-Bastogne-Liège J-1 : la plus dure pour la fin

8 semaines après ma première Classique, Kuurne-Bruxelles-Kuurne le 27 février, me voilà déjà au terme de ce fabuleux défi. Au terme me direz-vous ? Pas tout à fait, car il me reste demain une dernière étape à franchir, sans doute la plus difficile de toutes. Si Liège-Bastogne-Liège est la plus ancienne course de cyclisme au monde, c’est également l’une des épreuves d’un jour les plus exigeantes. Son parcours est tout simplement monstrueux avec 273km et un dénivelé total de 4651m ! Ce sera pour moi si j’y arrive la plus longue et la plus accidentée de toutes mes sorties.

Depuis la Flèche Wallonne mardi, je suis finalement resté en Belgique pour m’éviter un aller-retour en voiture jusqu’à Paris. Je n’ai pas pour autant glandé car j’ai quand même roulé tous les jours. Lors de ma sortie d’hier, j’ai pu reconnaitre deux côtes que je retrouverai dans le final de LBL : la Redoute (1,6km à 9%) et la Roche-aux-Faucons (1,3km à 11%). Les pourcentages moyens sont élevés et certains passages dépassent les 20%. Cela risque de faire très mal aux jambes après 225km…

Mais si les 9 côtes officiellement répertoriées par les organisateurs sont de sérieuses difficultés, le parcours de LBL est en fait une succession de courtes ascensions. Pour arriver à un tel dénivelé sur la journée, nous n’aurons quasiment aucun moment de répit. Je me demande encore qui a qualifié la Belgique de "plat pays" ; une chose est sûre, il ne pratiquait pas le vélo.

Je vous retrouve dimanche soir pour la conclusion de cette fabuleuse aventure !

 

PS : ne pourrait-on pas changer le titre de ce sujet en "Le défi des Classiques", la Flèche et LBL n'étant pas situés en Flandre ?

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Je me demande encore qui a qualifié la Belgique de "plat pays" ; une chose est sûre, il ne pratiquait pas le vélo.

S'il pratiquait le vélo, c'était dans la province d'Anvers ....

Pour boucler la boucle et si tu en as la possibilité, tu devrais essayer la Flèche de Wallonie le 16 mai. Pour moi, la plus difficile et la plus belle. Les payasages sont somptueux et les routes peu fréquentées.

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Salut Aurélien,

bon courage demain. En effet ce n'est pas les côtes répertoriées qui sont les plus dur, c'est les petits casses pattes. Surtout entre le 1er et deuxième ravitos. Il faut bien géré cette partie. La deuxième, bien sur les difficultés sont hard mais entre il y a de belles parties roulantes qui permettent de récupérer.

Bonne route demain

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Merci ! Je suis un peu cuit avec 1030km dans les jambes depuis vendredi dernier mais j'espère trouver des groupes avec qui rouler. En tout cas, ce ne sera pas possible à mon avis d'aller au bout à 28km/h comme je l'avais pensé il y a quelques semaines. Si je termine en 26, ce sera déjà très bien 😄

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Euh là , on est dans du très très lourd . 280 bornes avec 4600 D+ , c'est plus dures que bien des cyclos montagnardes . C'est 100 bornes de plus que la Marmotte avec pratiquement le même dénivelé .

Alors même à 26 de moyenne avec ce que tu as dans les cannes depuis plusieurs semaines , je dis RESPECT Mister HORNUSS .

Bonne chance pour demain .

 
 
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Je pars un peu dans l'inconnu. Mercredi, j'ai roulé seul à 27,3km/h sur un parcours similaire en terme de dénivelé (avec la Redoute et la Roche-aux-faucons). Donc certes la distance demain sera plus longue, mais en roulant en groupe, ça devrait quand même beaucoup m'aider. Il va falloir que je me force à prendre des roues car jusqu'à aujourd'hui j'ai toujours roulé seul sans trop faire attention aux autres... Si j'arrive à rester à l'abri jusqu'à la Redoute, je pourrai lâcher ce qu'il me reste d'énergie dans le final. 

Mais encore une fois, j'ai vraiment l'impression de naviguer à vue, un peu comme pour la Transjurassienne. En espérant que la conclusion sera aussi belle 😄

Bonne nuit !

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À partir de la côte de Wanne, la succession des côtes sévères sera tellement rapide qu'un abri derrière d'autres cyclistes ne te servira à peu près à rien, sauf dans la longue transition (20 bornes environ) entre le Rosier et le pied de la Redoute.

C'est donc surtout avant qu'il faudra chercher à t'économiser…

Attention d'ailleurs à ne pas suivre certains fous furieux qui entament les côtes à fond pour finir à l'agonie en haut. C'est une tactique surprenante et pourtant répandue qui m'avait frappé l'année dernière. 

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Liège-Bastogne-Liège : une histoire de fou !

7h20 : Je prends le départ avec 20 minutes de retard sur l’horaire que j’avais prévu. J’ai croisé Joachim sur le parking par hasard et l’ai reconnu grâce à la photo de son profil. Je lui avais donné rendez-vous à 7h pour que nous roulions ensemble, mais un problème au check-out de mon B&B m’a fait prendre du retard. Encore une fois, je m’en excuse Joachim !

13h57 : Les premières heures se passent très bien. Craignant de payer les 1030km accumulés au cours des 8 derniers jours, je suis parti très "tranquillement" et attends les 50 derniers kilomètres pour me lâcher. Ma moyenne est malgré tout plutôt bonne puisque je suis au dessus des 28km/h, en ayant roulé seul toute la journée. Je suis sans doute dans une bien meilleure forme que je ne le pense car je double un paquet de participants dans les bosses, sans jamais forcer. Dans le Stockeu (première côte chronométrée au KM180), je réalise le 101ème temps, en montant pourtant largement en dessous de mes capacités. C’est l’un des très bons enseignements de cette semaine : j’ai un bon coup de pédale quand la route s’élève !

15h50 : J’arrive au pied de la côte de la Redoute (KM226) que j’avais reconnu deux jours auparavant. Cinquante mètres avant le dernier virage à droite qui marque le début de la montée, je passe sur le petit plateau. La chaîne déraille. Je tente de basculer de nouveau sur le grand plateau pour remettre la chaîne en pédalant. La patte de mon dérailleur (la fixation) se brise, le dérailleur s’emmêle dans la roue. Fin de l’aventure. Je balance mon vélo de rage contre le talus.

15h54 : Je contacte l’assistance pour savoir s’ils peuvent me prêter un vélo pour finir. Rire gêné de l’opératrice qui m’annonce qu’une voiture balai passera me récupérer dans une heure pour me rapatrier avec mon vélo à l’arrivée. Je vis un véritable cauchemar. L’aventure s’arrête à 47km de la ligne d’arrivée de la 10ème et dernière Classique de mon défi. Je ne peux pas croire ce qui m’arrive. Je fonds en larmes.

16h10 : Je me souviens d’un reportage invraisemblable que j’ai vu sur la vie d’Eugène Christophe, un cycliste français qui avait du réparer la fourche cassée de son vélo sur le Tour de France 1913. Après s’être fait renversé par une voiture, cet homme plein de bravoure avait marché 10km à travers la montagne avant de trouver une forge où il avait pu, seul (règlement oblige), effectuer la réparation ! Sans aller jusque là, je me dis qu’il y a peut-être un vélociste pas loin capable de réparer mon vélo ou de m’en louer un pour finir ! 

16h15 : Je croise trois jeunes belges qui mangent une glace en regardant passer les coureurs. L’un d’eux m’indique qu’un magasin de vélo est situé à 3km, dans la ville voisine d’Aywaille. Ne captant pas la 3G dans ce coin paumé, je récupère le numéro de téléphone auprès de la boulangère (!) et l’appelle pour lui expliquer mon problème. S’il a bien un dérailleur comme le mien en stock, il ne peut me dire par téléphone s’il pourra effectuer une telle réparation et me propose de passer à son atelier. J’arrête plusieurs voitures pour demander si quelqu’un peu m’y emmener avec mon vélo, mais tous refusent poliment. Avec ma tête toute crasseuse et mon vélo plein de cambouis, je les comprends… N’ayant pas d’autre solution, me voilà parti en courant (avec mes chaussures de vélo) en direction d’Aywaille, mon vélo sur un bras, tendant l’autre pour faire du stop. Au bout d’un kilomètre, un homme klaxonne et s’arrête à ma hauteur, intrigué par ce qu’il est en train de voir. Je lui explique mon problème et sans hésiter, il me propose de monter pour finir en voiture. Un geste rare à notre époque.

16h40 : J’arrive dans la boutique de Philippe Matagne à Aywaille : les Cycles Matagne. Le temps semble s’être arrêté dans son atelier de réparation. Il règne une atmosphère incroyable. J’ai l’impression d’être revenu dans le garage de mon grand-père qui entassait des milliers d’outils dans un bordel très organisé. S’il y a un endroit au monde où j’ai une chance de réparer mon vélo en moins de deux heures (la nuit tombant à 20h40), c’est ici !

17h00 : Après avoir chercher en vain une patte de dérailleur compatible avec mon vélo dans ses tiroirs, il pense avoir trouver une solution avec une patte "adaptable". Ce ne sera qu’une réparation temporaire mais elle me permettra d’aller au bout me promet-il. Avant d’effectuer la réparation, il veut s’assurer que je pourrai le régler. Je n’ai que dix euros sur moi et ai laissé ma CB dans mon portefeuille au départ. Ne parvenant pas à créer de nouveau destinataire pour un virement sur le site de ma banque, il accepte que je le règle par Paypal. Il commence la réparation, l’espoir renaît. 

18h : Les clients défilent dans sa boutique. Un couple essaye un vélo électrique, une vente à 1850 euros qu’il ne peut évidemment rater. Il n’arrête pas de courir entre la boutique et l’atelier. Je trépigne d’impatience.

18h15 : Il a changé la chaine, le dérailleur, et retravaillé la roue endommagée également. Il s’assure que tout est réglé parfaitement avant de me rendre mon vélo. C’est un passionné et un très grand professionnel comme il n’en existe quasiment plus dans ce métier. Mon vélo est prêt. Je ne suis pas prêt d’oublier ce qu’il fait pour moi. Je lui serre la main et repars en direction de la côte de la Redoute. Il me reste moins de deux heures pour finir, la ligne d’arrivée fermant à 20h.

19h : Les participants que je dépasse sont pour la plupart en grande difficulté. Certains montent les côtes à pieds. Ils sont les derniers et auront du mal à finir avant la tombée de la nuit. Quant à moi, l’arrêt de 2h30 m’a complètement coupé les jambes mais ma motivation est décuplée. 

19h40 : Je roule tête baissée vers l’arrivée. Je sais maintenant que je vais finir dans les délais. J’appelle ma compagne, qui a passé la journée seule à Liège, pour qu’elle aille m’attendre à l’arrivée. Les émotions se bousculent dans ma tête. Je repense à tous ces mois d’entrainement pour en arriver là, ces 8 semaines où j’ai enchainé 10 Classiques et bien sûr à cette folle journée. J’ai du mal à retenir mes larmes.

19h50 : Je franchis la ligne d’arrivée. J’ai réussi mon défi d’enchainer toutes les Classiques en une seule année ! Ma compagne est aussi émue que moi, les nerfs lâchent…

 

Cette journée marque la fin d’une aventure exceptionnelle pour moi. J’espère que vous aurez eu autant de plaisir à me lire que j’en ai pris sur mon vélo. Ces 8 semaines resteront à jamais graver dans ma mémoire.

 

Mes temps et mes vidéos ici : 

http://www.sport.be/lblcyclo/2015/fr/mypage/?bibnumber=1865

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Franchement chapeau. Au tour des flandres, j'ai un probleme similaire.. je dois passer dans une flaque d'huile qui me supprime complètement mes freins (freinage à disques) au bout de 80 bornes j'abandonne alors que je passe devant plusieurs boutiques de cycles qui pouvaient surement me dépanner. Bravo! 

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