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Rolland aussi...


Michel SERRES
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L'image du vélo a beaucoup souffert, je ne t'apprends rien.

Bernaudeau expliquait qu'il avait du mal à conclure. Il y a presque toujours un passionné de vélo chez les patrons (DG, Marketing/Communication) des grands groupes pour enclencher un rendez-vous. Pour conclure positivement, c'est une autre histoire. Il y a toujours un trouble-fête dans les conseils d'administration pour évoquer les problèmes de dopage dans le vélo.

Honnêtement, le vélo souffre déjà d'une image ringardisée en France. Si on ajoute en plus les soucis de dopage. Qui investit ? Presque uniquement des Etats actionnaires (Astana, Katusha, ...) ou des mécènes (Tinkof, BMC, IAM). Vaughters l'expliquait bien dans une récente interview, le modèle économique du vélo est bancale, pas de recettes de type billetterie ou merchandising. Les droits télé vont dans la poche des organisateurs. 

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Tu sais Clémentine, le sport professionnel est par définition du sport business, et ce à partir du moment où ses acteurs en vivent correctement (les footeux sont hors catégorie). Le problème du vélo, c'est la précarité de l'ensemble de ses acteurs à quelques exceptions près. Je vous recommande le livre de Charly Wegelius, ancien "domestique" (je déteste ce terme). Il décrit bien comment fonctionne ce sport. C'est assez triste d'ailleurs au final.

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Oui, bien sûr, le sport fait vivre, non seulement ceux qui le pratiquent à un niveau professionnel, mais aussi ceux qui gèrent les à-côtés (et ils sont nombreux). Il génère du profit, c'est donc devenu un secteur éconiomique non négligeable. Malgré tout, j'ai toujours du mal quand j'entends des sportifs dire qu'ils "travaillent", tant, pour moi, le sport reste lié au plaisir qu'on en tire... Mais vu que leur activité "mérite" salaire... en un sens c'est un travail.

En fait, je crois que le sport nous rend un peu schizophrène : je me régale quand je vois le PSG bien jouer, mais je ne supporte pas quand je sais combien les joueurs sont payés; le Tour est en train de devenir un grand barnum (sans parler des JO), des fois, je me dis qu'il faudrait boycotter tout ce sport spectacle, mais j'aime trop le vélo pour ça... et je pourrais multiplier les exemples...

Pour en revenir au sujet, Pierre Rolland est tout de même un bon coureur; Garmin est une équipe offensive où, à côté des Martin et Talansky, il aura sans doute sa place. A défaut de pouvoir rester chez Europcar, bon choix, à mon avis.

 

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