J'ai décidé de ne plus crever

[Olivier LEBOEUF]

Nan, pas encore. En revanche, j'ai bouffer un peu de préventif pour pas crever et avalé quelques rustines!!!

[Jean-Pierre FOURNIER]

j attendais ce jour avec impatience ,j ai 4012 chambres a air percée , voila qui va remettre a flots les stock de caoutchouc et mettre mon portefeuille au vert ,  j en ai besoin  ,et si ça peut sauver le monde et permettre au schtroumpf  bleu de ne pas se sacrifier , j en suis content

[Claude SIFFERLEN]

Rien qu'à vous lire, je suis crevé, mais la résistance s'organise.

Le recyclage des préservatifs à commencé.

[Fabrice DELDONGO]

Je crève pas souvent, 1 fois par saison mais je ne roule pas beaucoup, par rapport à d'autres.

J'ai installé un balai sur le devant de la roue avant, à l'arrière c'était trop chiant, qui chasse les cailloux. Actuellement il y a eu pas mal de gravillonage, j'ai des pneus vittoria.

[Olivier LEBOEUF]

Ya pas encore assez de neige mais j'y penserai pour l'hiver. 

[Olivier LEBOEUF]

Vais en mettre une trentaine !!! 

[Michel DURY]

Toutes ces hordes barbares sont précédées depuis longtemps par les infiltrés d'un nouveau genre, qui se fondent dans la population d'une manière aussi discrète que perverse, trompant notre vigilance de la manière la plus vile qui soit.

Ca a commencé par les vélos zollandais venus du nord. Cyclos bizarres à la triste figure, chevauchant d'étonnantes montures à la selle plus basse que le guidon, d'une couleur noire ni brillante ni matte, noire quoi. Ces zollandais au dos droit et vertical ont ouvert la voie à leurs successeurs de pire engeance si c'était possible encore, et ça l'a été...

Nous voyons maintenant nos rues, nos chemins, nos routes et nos parcours arpentés par les Zorribles! Oui, ils sont là, toujours discrets mais bien présents, et de plus en plus. Ils sont l'avant garde de l'invasion qui nous attend et dont nous avons pourtant conscience sans pour autant la combattre, pauvres de nous...

Le Zorrible type part toujours en mission en couple, sa survie en solitaire est impossible et ce sera là son point faible sur lequel la Force devra agir pour les combattre. La patrouille est constituée de deux sexagénaires, ou mieux encore, de septuagénaires, en général en surpoids considérable, Monsieur devant, Madame derrière.

On les reconnait facilement malgré leur désir de passer inaperçus, ils ne trompent pas notre vigilance, nous avons été formés pour les repérer, et notre formation a été rude et virile, il fallait bien ça.

Ils ont des vélos électriques dont le poids minimum approche les 30 kg. La selle est toujours trop basse, le guidon toujours trop haut. Ne leur parlez pas du rapport taille hauteur de selle, c'est franchement du porno pour eux, et c'est aussi à ça qu'ils se trahissent, n'oubliez pas ce truc infaillible.

Autre point commun à cette maudite armée de l'ombre, ses soldats sont équipés de sacoches très volumineuses sur l'arrière, toujours vides, et pour Madame d'un panier métallique sur le guidon, pour placer le caniche ou le bichon, leur animal dressé spécialement pour nuire au repos du cyclo normal comme vous et moi lorsqu'il fait sa sieste après une randonnée musclée et qu'il ne peut pas dormir à cause des aboiement du dit caniche ou bichon sus mentionné.

C'est une preuve de plus contre eux, et ce n'est pas tout.

Le moyen le plus sûr de les identifier, est leur accoutrement...

Outre les chaussures de basket sur pédales plates sans cale pied, lez Zorribles sont tous toujours munis d'un gilet jaune fluo trop large de deux tailles. Jamais orange, jaune. Ne vous y trompez pas, si c'est orange, c'est le facteur qui fait son job, et lui est hors de tout soupçon, quoi que, à qui peut on encore faire confiance de nos jours, je vous le demande...

Mais le facteur à ses heures perdues n'est jamais un Zorrible, laissez lui faire sa tournée, la vie est déjà assez compliquée comme ça.

Vous avez maintenant la description complète et exaustive de la menace qui pèse sur nos têtes, du danger qui rôde et nous guette, en chacun de nous sommeille peut être une victime du Zorrible, il est encore temps de réagir et pour certains, d'utiliser les moyens mis à notre disposition pour lutter contre ce fléau.

Pour ma part, j'ai décidé de m'engager dans la tribu des Zovales, et ce dès ce matin! Oui, j'ai pris ma décision et en plus d'accepter la crevaison, je vais participer à la Saine Révolution Ovale, la révolution ronde étant depuis longtemps pervertie et en phase de décrépitude, il fallait réagir.

Etre un Zovale est pour moi un honneur, c'est participer à la lutte et garder la tête hors du bourbier qui menace notre communauté, c'est lever bien haut le drapeau de la Roue Libre et du pignon de 12, c'est résister à l'armée d'invasion des Zorribles qui frappe à notre porte, c'est préserver la culture ancestrale du coup de cul, c'est sauver nos valeurs.

Ne baissez pas les bras, l'honneur et la gloire sont au bout du chemin, hauts les coeurs!

[Simon RANO]

Et Michel se lança sur les routes avec comme noble quête d'unir les tribus historiques de la petite reine, chacune défendant avec une hargne vaine sont territoire réduit à peau de chagrin, fragmenté par "l'innovation" et le "progrès". L'industrie a voulu nous séparer avec les standards et ils ont presque réussis à parvenir à leur fins.

Moi même j'assumais avec fierté mon choix de ne pas avoir participé à ces pseudos révolutions telles que le disque ou devenir un 28ard, peut être je passe à coté de quelque chose, suis-je devenu le conservateur que je critiquais ?

Je suis près à t'accompagner dans ton voyage et aller à la rencontre des Trizathlètes au gros bras, des Zipsters à grosses barbes, des VTZistes à gros pneus et des Piztards à gros cul. Sans oublier les disquaires et les 28ards, les Zelectroniques et les Zécaniques, les Gravelleuzes et Crozzmen, les Zprinters et les Grimpeuzes. Je suis même près à tentre la main au Zuceurs de roues c'est dire.

Formidable message de paix d'union et d'espoir qui voila contre notre fin que certains souhaitent rapide et d'autres pensent proche. 

On ne laissera pas un sciècle de traditions et d'histoire s'effondrer de cette façon, nous évoluerons mais nous l'emporterons.