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Flèche brabançonne cyclo 2018


Franck PASTOR
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Ce samedi 14 avril a lieu en Belgique la Flèche brabançonne cyclo, trois jours donc après la course pro dont elle s'inspire, remportée par Tim Wellens. Une randonnée proche de chez moi à Bruxelles, à laquelle j'ai déjà participé trois fois.

http://www.sport.be/brabantsepijl/2018/fr/

Le départ et l'arrivée sont à Heverlee, au sud de la ville de Louvain. Trois distances sont proposées : 76, 103 et 150 km. Toutes parcourent le Brabant flamand au sud de l'axe Bruxelles-Louvain-Tirlemont, avec une incursion en Brabant wallon pour les deux plus longues distances. Pour ma part j'ai opté pour la 150. Trois ravitaillements sont prévus, on ne risque donc pas de mourir de faim ou de soif.

Le tracé du grand parcours est relativement vallonné avec 1100 m de dénivelée, et plus vert qu'on peut l'imaginer dans cette zone densément peuplée. L'essentiel des côtes se trouve en fait dans le premiers tiers du parcours, dans le Dijleland et la vallée de l'Ijse, entre Heverlee et Pécrot en passant par Overijse. Avec notamment dans cette portion toutes les côtes du circuit final de la course professionnelle : Ijskelderlaan, Schavei, Hagaard, Hertstraat et Holstheide.

La côte la plus difficile est bizarrement proposée en début de parcours : un court mais méchant raidard que j'emprunte souvent lors de mes sorties d'entrainement, le Smeysberg. Dont je me demande pourquoi il n'est pas inclus dans le circuit final de la Flèche brabançonne pro, ce qui rendrait la course encore plus attrayante à mon avis.

https://bit.ly/2EIQvh4

Après la descente de la Holstheide, c'est plutôt plat à quelques «coups de cul» près (rue de Pécrot notamment). On longe à partir de Nethen les immenses champs agricoles de la Hesbaye brabançonne, jusqu'aux faubourgs de Tirlemont, aux 2/3 du parcours. Le vent a libre cours de de souffler dans cette portion entièrement déboisée du parcours, où on fait une incursion en Brabant wallon.

Puis ça se vallonne à nouveau dans une région appelée Hageland à l'est de Louvain, jusqu'à l'arrivée à Heverlee. Mais cette portion est généralement pénible à gérer surtout à cause de la fatigue et du trafic qui peut être gênant, malgré la compétence des signaleurs. Prudence !

La météo, très changeante dans ses prévisions ces derniers jours, prévoit en ce moment pour demain un temps sec le matin et des d'averses l'après-midi, avec un vent relativement faible de secteur sud-est. Une bonne raison pour partir tôt ! Les départs sont de 7 h 30 à 9 h pour le 150 km, jusqu'à 10 h pour le 103 km et jusqu'à 11 h pour le 76 km.

D'autres sont intéressés ? Bizarrement il n'y a généralement pas de Belges du forum qui viennent faire cette épreuve, y compris les Brabançons, ce qui m'étonne à chaque fois! (Exception faite de Clément Chapu 😉 qui a dit dans un autre sujet qu'il venait avec tout un groupe.) 

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Pfiou, c'est fait, ces 150 km . En fait 176 km selon compteur en tout, en comptant les déplacements pour aller prendre le train avec mon vélo et en repartir.

Départ à 6 h 45 de chez moi, direction la garde de Zaventem, à 6 km, pour prendre le train pour Louvain. J'arrive au Sporthal de Heverlee (à 4 km de la gare de Louvain), lieu du départ, vers 8 h 00. Le temps de faire scanner ma feuille d'inscription, de mettre ma plaque de cadre (numéro 499, facile à retenir) et de partir pour la cyclo, il est 8 h 15.

Dommage, la première partie du parcours, celle que je préfère car la plus vallonnée et à mon sens la plus belle, est noyée dans le brouillard, donc on ne profite pas des paysages, qui en temps normal sont agréables à l'œil une fois sorti de la banlieue de Louvain.

Mais les côtes sont bien là, elles, et elles s'enchaînent rapidement. Paardestraat, Langestraat, Veeweide… et puis à Huldenberg, le redoutable Smeysberg, une «côte à piétons» (j'en aurai dépassé deux…) de 600 m à 18 % maxi, en fait la seule difficulté de la journée qui me contraint à mettre «tout à gauche», malgré mes développements de VTT (mini 26/34).

Ensuite, sous un soleil qui s'est enfin décidé à se dévoiler, c'est le circuit final de la Flèche brabançonne pro, à Huldenberg et Overijse, que nous n'aurons nous à emprunter qu'une seule fois. À Overijse, Ijskelderlaan (ravito au sommet), le Schavei, Hagaard (une autre côte à piétons, mais quand même moins raide que le Smeysberg), la Hertstraat, et puis retour à Huldenberg pour grimper l'autre versant du Smeysberg, appelé Holstheide, bien moins raide mais aussi bien plus verdoyant (le Smeysberg grimpe lui au milieu des maisons).

Entretemps j'ai eu des soucis avec mon compteur, qui n'a plus fonctionné pendant plusieurs kilomètre. Doué comme je suis avec tout ce qui est matos, j'ai mis un long moment à comprendre que le capteur fixé sur la base s'était trop éloigné de l'aimant vissé sur un rayon. Une fois ceci réglé, plus de problème à ce niveau.

Après la Holstheide, on en a fini avec le circuit final des pros, pour se diriger vers le Brabant wallon via une côte courte mais assez raide, la rue de Pécrot. Ensuite, long parcours monotone et peu vallonné en ligne quasi droite qui traverse successivement les villages de Nethen, Hamme-Mille, Beauvechain, Tourinnes-la-Grosse, l'Ecluse… Entre-temps on est arrivé en Hesbaye, un paysage d'immenses champs agricoles sans aucun arbre ou presque. J'imagine que c'est, toutes proportions gardées, ce que la Belgique a le plus proches en paysage de régions comme la Beauce en France.

À partir de là commence la partie de la cyclo que j'appréhende le plus. Pas à cause des côtes supplémentaires qui s'annoncent (les plus dures sont déjà faites), mais à cause du vent (quasiment aucun abri dans cette région), heureusement très modéré aujourd'hui, et surtout à cause de l'état des routes. Dalles de béton disjointes qui fait que chaque passage d'un dalle à l'autre est un saut ou un choc, revêtement très granuleux par endroits, nids-de-poule… Même pas besoin de secteurs pavés en Hesbaye pour sauter sur sa selle !

Entre-temps, deuxième ravitaillement à Meldert (Hoegaarden) dès le retour en Brabant flamand. Puis deux côtes typiques de la région, peu pentues et assez longues, Hoxemsteenweg et Tassinstraat, avant de se diriger vers une autre région du Brabant flamand plus densément peuplée et plus vallonnée, mais aux routes tout aussi déplorables : le Hageland, littéralement «pays des haies».

C'est le «pays» natal d'Eddy Merckx (lequel a grandi ensuite à Bruxelles) mais aussi de Sven Nys, le fameux cyclo-crossman, et deux circuit balisés à leurs noms respectifs parcourent la région. Le parcours de la cyclo en emprunte d'ailleurs quelques portions. Vu l'état des routes, ça ne m'étonne pas que Sven Nys y ait eu la vocation du cyclo-cross… Il n'y a bizarrement plus de côtes répertoriées dans cette partie du parcours, alors qu'on y trouve des montées pourtant assez sévères, plus difficiles que celles de la Hesbaye, notamment le Pellenberg (Lubbeek).

Entretemps, mes jambes commencent à être lourdes… et mon derrière douloureux, avec tous ces kilomètres et tous ces chocs dus à l'état du revêtement. J'accueille donc avec soulagement le troisième et dernier ravitaillement à Lubbeek, après 120 km de route. Autour de moi, j'entends pas mal de cyclistes converser, en néerlandais, anglais ou français, sur le fait que ça devient vraiment dur. Haut les cœurs, il ne reste que 30 km ! Mais le redémarrage est pénible, avec des jambes de plomb qui mettront bien 10 km avant de tourner comme précédemment. On retourne dans la banlieue proche de Louvain : Kessel-Lo (belle descente à cet endroit, 66 km/h en ligne droite), Korbeek-Lo, Bierbeek, Blanden… Quelques nouvelles côtes toujours non répertoriées, et deux secteurs pavés courts mais assez rudes, corsent cette fin de parcours. Et puis c'est l'arrivée, le Sporthal d'Heverlee, après un passage un peu sinistre à côté d'un vaste cimetière.

Le compteur indique alors 162 km (152 pour le parcours de la Flèche elle-même plus les 10 km de déplacements supplémentaires que j'ai faits avec mon vélo), à la vitesse moyenne peu folichonne de 22,1 km/h de moyenne et une cadence moyenne honorable de 87 tours/minutes. De quoi me récompenser moi-même avec une bonne barquette de frites-mayo, et puis direction la gare de Louvain pour rentrer «at home».

À la gare j'apprends que mon train vient tout juste de partir, et qu'il faut que j'attende une heure avant le prochain. Qu'à cela ne tienne, je décide de prolonger un peu la sortie en rejoignant à vélo la première gare intermédiaire du trajet, Herent. Là, encore une demi-heure à tuer, que je passe en sirotant un café au bar du coin. Enfin, le train pour Zaventem arrive, et puis de là retour chez moi sur mon vélo. Bien cuit, bien mal un peu partout (y compris un début de crampes… aux mains !), mais aussi bien satisfait par une belle journée de vélo ! 😄

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Comme souvent, la galerie de photos de Sportograf sur cette Flèche brabançonne cyclo vaut le détour. En particulier, leur façon de rendre le brouillard photogénique ! Cliquer sur le lien «Best-of Galerie» sur la droite de la page suivante :

https://www.sportograf.com/fr/shop/event/4868-Brabantse-Pijl-Cyclo-2018

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Je participe de moins en moins aux grosses organisations( Peloton etc...) .

J'en fait peut être une ,deux au maximum par an. Je privilégie les randonnées cyclos organisées par les petits clubs qui ont beaucoup de mérites . 

Hier j'ai fait une rando près de chez moi appelée " Le petit Poggio " organisée par le VC Couillet et qui parcourait la région des lacs de l' Eau d' Heure. Superbe rando bien organisée qui a connu un énorme succès en présentant 3 parcours à dénivelés ,grâce aussi à une météo agréable.

A quelques kms de l'arrivée un ravito surprise nous offrait une boisson et des tranches de baguettes agrémentées d' un morceau de camembert .Appréciable et apprécié !!!

Des ravitos bien achalandés, un ravito surprise , un parcours admirablement fléché  pour 3€ . On est loin du montant de l'inscription des grosses organisations.

Beaucoup de cyclos néerlandophones qui apprécient les dénivelés sur le parcours.

NB je ne fais pas de la  publicité car je ne suis inscrit à aucun club.

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Eh oui Jacques, tu as entièrement raison, c'est la différence entre des organisations professionnelles qui doivent faire du profit et les organisations de petits clubs de passionnés plus conviviales et moins commerciales. On te réclame seulement 3€ pour des prestations de qualité identiques voire supérieures à celles d'organisations huppées où c'est minimum 13€ voir jusque 60!

Malheureusement les organisations les plus réputées au niveau parcours tombent peu à peu aux mains des organisations professionnelles.

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