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EDT 2019


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Bonjour Alain, Je ne suis pas invité à la présentation du Tour 2019 et je regrette que l'EDT soit à nouveau dans les Alpes si cela se confirme. Je n'irai qu'une fois dans les Alpes durant l'été 2019 car c'est bien loin du Béarn et je n'ai pas encore décidé pour quelle épreuve. Si tout va bien je serai sans doute présent comme tous les ans sur  les cyclos pyrénéennes et j'espère t'y rencontrer ... au moins sur l'Ariégeoise

 

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En Ariége il se murmure que l'EDT serait Limoux-Foix (Prat d'Albis). Je ne sais pas si c'est un fantasme d'ariégeois...

J'espère à moitié que ce ne sera pas le cas, sinon il va falloir que je la fasse (Ariège oblige) et comme d'une part j'ai une dent contre l'EDT et que d'autre part le final Port de Lers, Mur de Péguère, Prat d'Albis fait vraiment peur...

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Tour de France: une finale vertigineuse

 

En exclusivité pour la presse belge, nous avons découvert les deux dernières étapes alpestres du Tour 2019.

Le principe, presque figé, du contre-la-montre inscrit le dernier samedi sera provisoirement rangé au placard par les organisateurs. Dans un souci permanent d’innovation, par une volonté de surprendre, d’émouvoir, de supprimer les codes trop rapidement gérés par les coureurs, le Tour 2019 vivra, en théorie, une finale vertigineuse, dessinée entre les vallées de la Maurienne et de la Tarentaise. Ou entre les vallées de l’Arc et de l’Isère comme l’indiquent les riverains, très pointus sur les appellations.

Deux étapes, courtes, pour rompre avec la succession de longs cols et d’interminables respirations dans la plaine, un peu à l’image de ce qui avait été fait cette année vers la Rosière ou le Grand Bornand. Courtes mais absolument incomparables, car l’ivresse des cimes exprimera toute sa rareté, comme l’oxygène lorsque le corps s’élève au-delà de son pré carré.

Le col de l’Iseran, toit du Tour 2019

Rare, comme le col de l’Iseran, théâtre colossal de cette étape du vendredi 26 juillet. Pour y accéder, et tenter d’éviter un maximum la route à quatre voies de la vallée de la Maurienne, Thierry Gouvenou et ses collaborateurs ont déniché des alternatives, en rompant la monotonie de la route principale via la montée d’Aussois puis le col de la Madeleine, mais pas celui qu’on connaît généralement, un autre, plus léger, qui mène au somptueux village de Bonneval-sur-Arc, niché à 1.791 mètres d’altitude. Au départ de Saint-Jean-de-Maurienne (586 mètres), la route ne cessera donc de monter, par paliers progressifs.

«  Bonneval, situé après 72 kilomètres de course, sera une sorte de Bourg-d’Oisans, avec l’équivalent d’une Alpe d’Huez à se farcir derrière, sauf que Bonneval se situe à la même altitude… que l’Alpe d’Huez !  », se réjouit Christian Prudhomme, le patron du Tour.

Bonneval mérite en tout cas un arrêt pour le suiveur, subjugué par la beauté pure d’un village classé parmi les plus beaux de France. Entre les derniers alpages où paissent les brebis, les maisons ont conservé leur structure d’autrefois. La mairie a interdit les antennes et autres paraboles sur les toits pour respecter la légitimité des bâtiments édifiés à la pierre de taille liée par la chaux. Les voitures ne sont pas les bienvenues à l’intérieur des ruelles où la vie semble s’être arrêtée, ce que démentent les fumets dégagés par les cuisines d’auberges, modestes, où on s’assied sur des bancs à la lueur d’une lampe ancestrale.

Bonneval, c’est l’ultime signe de vie du versant sud de l’Iseran, le plus dur pour les cyclistes, soit une montée de 12,9 km à 7,5 %. La nature rejoint le sublime, au fil de l’ascension, somptueuse, vertigineuse surtout, car peu de garde-fous coupent les parois où, par endroits, on ne distingue pas le fond du précipice. L’irrégularité de la montée se conjugue avec la raréfaction de l’oxygène et, à propos de rareté, on s’interroge du coup sur celle du col de l’Iseran (NDLR : on ne dit pas col d’Iseran) dans l’histoire du Tour. Sept passages, une absence de 30 ans entre 1963 et 1992 et plus rien depuis 2007 avec la victoire de Popovych à Briançon.

«  Il y a plusieurs raisons  », explique Christian Prudhomme. «  La principale, c’est l’éloignement par rapport à notre terrain de jeu habituel dans les Alpes. Nous sommes ici à la frontière italienne, le col de l’Iseran peut nous conduire vers Aoste où le Tour est déjà arrivé à plusieurs reprises. Il fallait donc trouver une arrivée dans une station, afin de ne pas perdre le bénéfice de la montée de l’Iseran. Or, les stations « classiques », dans la région, ont beaucoup évolué. Les parkings y sont majoritairement souterrains alors que nous avons de plus en plus besoin d’espace en surface.  »

Le col de l’Iseran, dont le sommet pointe à 2.770 mètres est le plus haut col routier des Alpes françaises, il va sans dire qu’il sera le « toit du Tour 2019 ». La station pouvant offrir une solution d’arrivée sera donc Tignes, après une descente affolante via les Brévières sur des chemins où les cascadeurs se régaleront, on pense déjà à Julian Alaphilippe par exemple. La montée vers Tignes, en revanche (2.113 mètres) est moins spectaculaire mais dans l’addition de la journée, selon le rythme qui sera imposé par les meilleurs au cours des 123 kilomètres qui n’accorderont aucune respiration, elle s’ajoutera à la souffrance.

Tignes, c’est une seule arrivée dans l’histoire de la Grande Boucle, pour les raisons évoquées par Christian Prudhomme. Tout sera mis en ordre pour juillet 2019 car la station est un véritable chantier, alors que la saison hivernale n’a pas encore débuté. Une seule arrivée, donc, celle du tricheur récidiviste Michael Rasmussen (2007), dont le souvenir a sans doute éprouvé les besoins des organisateurs par rapport à son attractivité…

 

 

 

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Val Thorens pour la deuxième fois seulement

Lors de la première, en 1994, Marco Pantani, bien que blessé, réalisa un retour étoursissant.

La tartiflette de Tignes aura tôt fait de s’ébrouer dans les méandres de la digestion qu’il faudra remettre le couvert le lendemain, car les nauséeux vivront un moment pathétique entre Albertville et Val Thorens (131 km), théâtre de la dernière étape dans les Alpes.

Un ultime devoir pas piqué des hannetons afin de débroussailler, s’il le faut encore, les derniers verdicts. Entre montées et descentes à couper le souffle, cette étape du 27 juillet ne tolérera aucune défaillance, aucune chute, voire aucun souci technique car les espaces de transition seront aussi rares que les champs de blé dans ce décor d’un autre temps. Depuis la cité olympique d’Albertville, l’idée consiste une nouvelle fois à rompre l’interminable monotonie de la N90, plus connue sous le nom de « Tarentaise ». Les coureurs quitteront la nationale pour monter vers Beaufort, qui n’est pas pour rien dans l’histoire des grands cols.

La rareté, nous l’avons déjà signalé par ailleurs est réellement le fil rouge de ce parcours savoyard. Epicure ne s’y était du reste pas trompé en décrétant parmi ses formules que le « mythe naît de la rareté ». Pas sûr, hormis Guillaume Martin, que les coureurs penseront au philosophe grec lorsqu’ils aborderont pour débuter le terrible Cormet de Roselend, dont l’âpreté, l’irrégularité et la dangerosité mettront directement les concurrents dans le vif du sujet. Au bas de la descente, un bref retour sur la quatre voies à Bourg-Saint-Maurice conduira ensuite les coureurs vers Mâcot puis Notre-Dame-du-Pré, sur une route magnifique jamais explorée par le Tour, via la côte de Longefoy. De ce point de vue, par beau temps, on peut distinguer parfaitement le dessin de la Tarentaise et de la Maurienne, encerclées par le massif, presque hautain, des Alpes franco-italiennes.

Le clou du spectacle, qui nécessitera une ou plusieurs reconnaissances se situera dans la descente de Notre-Dame-du-Pré, une sorte de piste noire mais à vélo, avec virages masqués, réduction de chaussée, et soubresauts incessants. Une plongée qui évoque celle du col du Chat, où Richie Porte avait failli se tuer en 2017. «  Beaucoup pourraient y perdre et surtout y gagner du temps, estime Thierry Gouvenou, le directeur des compétitions. Et ils auront peu le loisir de se refaire car après avoir rejoint la vallée à Moûtiers, on montera directement vers le final.  »

La plus haute station d’Europe

En effet, des 539 mètres d’altitude à Moûtiers aux 2.365 recensés sur la ligne d’arrivée de Val Thorens, il y a… 33,4 kilomètres à 5,5 % de moyenne, un supplice en fin de Tour, un ultime devoir qui frise la correctionnelle. La station sise au-dessus des Menuires est visible de loin, par ses pistes qui régaleront les skieurs dans quelques semaines. On n’en dira pas autant pour les coureurs du Tour qui n’ont visité la plus haute station d’Europe qu’une seule fois, en 1994. Les plus anciens ne se souviennent sans doute pas du nom du vainqueur, le Colombien Nelson Rodriguez mais certainement de l’exploit réalisé par Marco Pantani, victime d’une lourde chute en début d’étape dans le Glandon. Blessé au genou, le nez en sang, il refusa d’abandonner et signa un retour étourdissant dans la montée de Val Thorens pour échouer à la 3e place d’un Tour gagné depuis longtemps par Miguel Indurain.

 

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