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Vélomédiane-Claude Criquiélion 2018


Franck PASTOR
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Qui est partant pour la Vélomédiane-Claude Criquielion de ce samedi 25 août, à La Roche-en-Ardenne ? Édition particulière puisque c'est la trentième, et une des dernières (si ce n'est la dernière) cyclosportives belges avec classement.

Pour ceux qui ne connaisssent pas, la Vélomédiane c'est 170 km et 3300 m de dénivellation autour de La Roche, avec des côtes particulièrement corsées comme le Pied Monti (aka Mur de la Vélomédiane), les côtes d'Haussire, de Roche-à-Frêne, le col du Rideux (unique col géographique belge reconnu par l'IGN), la côte de Beffe… pour n'en citer que quelques-unes.

Départ programmé à 9 h à La Roche ce samedi donc. La météo est malheureusement assez pessimiste, avec des maxima variant de 14° à 17° selon les sites, et des averses. Mais bon, ce sera donc un temps typiquement belge, et encore plus typiquement ardennais. 🆒

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J'y serai très certainement. La météo nous promet effectivement une assez vilaine journée, mais j'ai augmenté mon kilométrage depuis le mois de juillet et je serais frustré de manquer ce rendez-vous pour quelques degrés et quelques gouttes d'eau (j'essaie de rester optimiste !).

La Vélomédiane et moi, ça commence à faire une longue histoire, même si j'ai loupé de nombreuses éditions. Première participation en 1997, à 40 ans. Puis 1998, 1999, 2002, 2004, 2015. J'ai dû me contenter de la Petite Crique l'année dernière en raison de mon boulot.

Sanglier d'argent à toutes mes participations. J'ai raté l'or de peu en 1999 : j'étais dans les temps mais le lecteur de code-barre des plaques de cadre était tombé en panne et nous faisions la queue à l'arrivée pour un encodage manuel...

Je suis étonné de voir l'évolution des barèmes : de 6h30 pour l'or en catégorie E (40-49 ans), on en est maintenant à 5h55. Bon, j'arrête de rêver et je serais satisfait d'éviter le bronze, 8h15 dans ma catégorie G. Avec l'âge, la progression ne signifie pas qu'on roule mieux mais qu'on ne ralentit pas trop vite 😃

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Les moyens financiers ne sont probablement pas les mêmes !

Dans les trois éditions auxquelles j'ai participé (2015 à 2017), il y a eu seulement deux choses qui m'ont gêné dans cette cyclosportive, toutes les deux concernant les zones de ravitaillements : l'absence complète de toilette dans ces zones et le très mauvais placement du deuxième et dernier ravitaillement, à seulement 25 km de l'arrivée. À chaque participation j'ai eu largement le temps de vider mes deux bidons de 80 cl avant d'arriver à ce ravito… Situation reproduite cette année, d'après le carnet de route. 🙁

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Comme tu dis, les toilettes... Le parcours traverse heureusement de nombreuses zones boisées…

J'apprécierais aussi un parking sécurisé pour les vélos : je ferais une sale tête si je ne retrouvais plus mon destrier en sortant de l'inscription ou après réception de mon diplôme 📢

Je viens de vérifier le kilométrage du deuxième ravito, il se situe à 132.7 km du départ. Et puis, tu as moins de raison de te tracasser cette année, nous transpirerons peu si les prévisions météo sont exactes ! 😬

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Oui, pardon, c'est en fait à environ 37 km de l'arrivée, mais c'est toujours à Fisenne, donc 70 km après le premier ravitaillement, à Buisson, et c'est énorme. On verra si les températures moins élevées que d'habitude me feront moins boire — ça dépend aussi de l'intensité de l'effort fourni.

Si je cherche cette fois à suivre les «TGV» sur les portions roulantes, comme le haut de la côte de Samrée, la fichue longue portion en faux-plat descendant entre Malempré et Roche-à-Frêne qui me fait toujours mal, celle entre Fanzel et Fisenne, etc, je m'attends à transpirer encore plus que d'habitude sur ces portions où je me fais larguer par tout le monde! 📢

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Ne t'épuise quand même pas à suivre les "TGV", tu y laisserais des plumes bien utiles t'envoler dans les côtes. Il n'est pas aisé d'estimer les gains réalisés dans les portions roulantes par rapport aux pertes subies dans les ascensions qui leur succèdent.

N'ayant plus depuis très longtemps (… disons mes 20 ans) un poids de grimpeur, je me fais déposer dans les côtes par la plupart des cyclos que j'accompagne, relaie même régulièrement sur le plat. Mes performances dans les cyclosportives reflètent parfaitement cette tendance : jamais mieux que l'argent sur les épreuves comportant beaucoup de dénivelé et l'or sur les moyennement ou peu vallonnées.

Pour rappel : la vitesse sur le plat dépend de la puissance (et de la prise au vent), celle dans les côtes du rapport puissance/poids.

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Oui, je sais bien, mais tout le problème sera là : jusqu'à quel point je pourrai me permettre d'accélérer pour prendre la roue des groupes plus rapides que moi ? Ce sont ces accélérations qui me fatiguent, et d'autant plus qu'elles sont nombreuses. Une fois les roues prises, ce sera nettement plus facile.

La seule façon de le savoir est d'essayer, pour avoir l'expérience…

On se croisera peut-être demain ? Numéro de plaque 1383. Maillot à manches longues blanc et noir, caché sous un imper orange s'il pleut !

Bon, vu l'heure il serait raisonnable que j'aille dormir… je vais devoir me lever aux aurores demain pour ne pas arriver à la bourre à La Roche.

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Pfiou, quelle galère !

Arrivé un plus tard que prévu hier matin à La Roche, à cause de ma nonchalance d'une part et de travaux sur l'autoroute d'autre part, je n'ai pas eu le temps de m'échauffer convenablement avant de m'aligner pour le départ.

Me voilà donc patientant au milieu d'un bon millier d'autres cyclos, à grelotter de froid par 11° et sous un vent fort et glacial. J'ai ma tenue d'automne intégrale pourtant : maillot à manches longues, bonnet sous-casque, gants longs (légers), surchaussures et jambières, et un imper de pluie par dessus, mais ça ne suffit pas à bloquer le vent. Certains sont transis comme moi mais d'autres sont habillés comme pour 30° à l'ombre et semblent parfaitement à l'aise. Comment ils font ???

Seul point météo positif, les averses annoncées par la météo sont tombées en fait pendant la nuit, elles ne nous dérangeront guère pour la journée, à quelques gouttes près. Par contre les routes sont détrempées, la vigilance sera de mise pendant les premières heures.

À 9 h, le signal du départ commun est donné et le chronomètre «officiel» est enclenché pour tout le monde. Le «temps réel», qui sert de base aux distinctions (Sanglier d'or, d'argent ou de bronze) est lui mesuré à partir du moment où l'on franchit la ligne de départ. 9 h 04 pour moi.

D'entrée on s'attaque à la côte de Beausaint, relativement longue (3 km), régulière et peu pentue (5 % de moyenne). Les sensations sont très moyennes, le manque d'échauffement se fait sentir. Au sommet, courte portion plate le vent dans le pif avant de descendre vers Mierchamps, de franchir la côte du même nom et de descendre à nouveau, cette fois la splendide vallée des Tombes (quel nom !) jusqu'au retour à La Roche.

Virage très sec à droite, et directement la côte d'Hives. 3 km à 6 % de moyenne, avec des pointes à 10% et plus. Les sensations médiocres se poursuivent. J'adore cette côte à flanc de côteau qui a un côté montagnard par son cadre, mais cette fois j'ai l'impression de faire du sur-place, et pourtant je dépasse pas mal de monde. Par la suite, l'anodine côte d'Ortho et l'irrégulière côte de Warempage confirment ces sensations, je n'ai pas de rythme. Il fait d'ailleurs toujours aussi froid pour moi, au point que j'ai garde mon imper…

C'est seulement dans la longue côte de Nadrin, 3,3 km à 4,6 % de moyenne, aux pourcentages peu élevés et progressivement décroissants, que je me réchauffe enfin. Ce qui n'est pas un hasard : le soleil est apparu et on a le vent dans le dos dans cette portion… J'enlève mon imper sur mon vélo, trouve enfin un rythme et profite du paysage, le temps s'étant dégagé. Mieux vaut souffler pourtant, car après quelques casse-pattes entre Nadrin et Bérimesnil, et une longue descente vers Maboge, commence LA côte emblématique de l'épreuve : le Mur de la Vélomédiane, de son vrai nom côte du Pied Monti.

2,8 km à 6,4 % de moyenne, mais s'il existe une côte où le pourcentage moyen ne signfie rien du tout, c'est bien celle-là ! D'emblée, un mur de 300 m environ aux pourcentages oscillant entre 16% et 20% s'offre sous nos roues. Et pas de bol, une voiture s'est invitée au milieu de nous autres cyclos. Ralentie par les cyclistes devant elles qui zigzaguent sur ces pourcentages, elle roule au ralenti et bloque le passage, alors que je suis juste derrière, et que je profite à fond de ses gaz d'échappement. 📢 Profitant d'une «ouverture», je la dépasse sans coup férir (première fois de ma vie que je dépasse une bagnole en montée !) mais me retrouve à nouveau ralenti, cette fois par les zigzagueurs. Tout le monde n'a pas la chance d'avoir un 24/34 comme moi pour plus petit braquet. 🆒 À nouveau une ouverture, cette fois entre deux cyclistes, un petit sprint, et me voilà au sommet de ce passage pentu. Un très bref répit avant le mur suivant, une centaine de mètres qui atteint carrément les 20 % cette fois, puis quelques centaines de mètres en dents de scie et même en descente à un moment, et la montée finale d'1,5 km avec des pentes plus raisonnables vers le vrai sommet. Enfin j'ai vraiment un rythme. Pas de bol, c'est juste avant le premier ravitaillement, à Buisson, arrêt obligatoire pour faire le plein des bidons.

Le départ du ravito est poussif, falliait s'y attendre. D'autant qu'il faut franchir une courte mais raide côte d'entrée, puis une autre avant d'aboutir à Hives, puis de descendre sur La Roche pour la deuxième fois en empruntant à nouveau la côte d'Hives, dans l'autre sens cette fois. Toujours un plaisir à descendre cette côte, mais en faisant gaffe aux virages qui surviennent sans prévenir si on ne la connait pas.

À La Roche, on attaque un autre gros morceau du jour, la côte d'Haussire, chronométrée et réputée comme «l'ascension la plus difficile de Belgique».

En fait il s'agit de la juxtaposition de trois côtes : la rue de Saint-Quoilin (1,1 km à 11,3 %), un court replat puis la côte du Parc à Gilbier (400 m à 15,2 % !), une descente peu prononcée de 500 m environ et la montée finale vers Haussire (1,8 km à 11 %).

Beaucoup ne sont pas d'accord avec le qualificatif de « plus difficile côte de Belgique» mais il reste que les 4 km d'ascension font très mal à de nombreux participants. Je dépasse des piétons dans la côte du Parc à Giblier comme dans Haussire proprement dit, et je vois également une cycliste faire de magnifiques zigzags très réguliers dans cette montée d'Haussire, façon Pierre-Luc Périchon dans le Tour 2017.

Quant à moi, les sensations sont moyennes : je rattrape pas mal de monde (parce que tous ont des braquets bien trop gros pour cette pente…) mais je vais quand même à une vitesse inférieure à celle que j'ai l'habitude d'avoir dans cette montée que je connais par cœur. Enfin bon, je ne m'attarde pas dessus. À l'arrivée, mon diplôme indiquera un temps de 22 minutes et 24 secondes pour ces 4 km d'ascension, soit 10,85 km/h de moyenne.

Une courte et raide descente sur une chaussée dans un état désastreux, et on rejoint la côte de Samrée (en son milieu), ce qui nous donne 3,7 km à grimper sur une route large comme un boulevard, peu pentue et dans un état pas très reluisant non plus : la côte de la journée que j'aime le moins.

À partir de Samrée commence un petit chemin de croix : une succession de descentes et de côtes assez sévères où j'ai à nouveau l'impression de ne pas avancer : Moulin de Fosse, Odeigne, Malempré, et quelques autres non réportoriées. Mais surtout une douleur au genou gauche s'invite, qui surgit souvent dès que mon coup de pédale se désordonne. Pas difficile d'y voir l'effet de la fatigue. 

À partir de là, pas d'autre issue que de se concentrer un maximum sur mon pédalage sans me soucier de ma vitesse ni de ce qui m'entoure. Dommage, le cadre est absolument splendide dans cette partie des Ardennes, non loin du point culminant de la province du Luxembourg belge, la Baraque de Fraiture (650 m).

Dans la longue descente qui va du sommet de Malempré au pied de celle de Roche-à-Frêne, j'arrive à prendre les roues d'un groupe, me fournissant une économie d'effort bienvenue. Malgré un court intermède pluvieux, la douleur au genou s'est calmée, j'aborde donc dans de bonnes conditions la côte de Roche-à-Frêne, une autre des vedettes de la cyclo : 2 km réguliers à 9,5 % de moyenne, avec quelques pointes à 13 %. Avec le Mur de la Vélomédiane ce sera la seule côte de la journée dans laquelle je me suis vraiment senti bien. La pluie a cessé, à nouveau des zigzagueurs et encore plus de piétons à dépasser, et mon rythme de pédalage est bien là. 

Du sommet, à Fays, on a quelques «dents de scie» à parcourir avant le «morceau» suivant : le col du Rideux, seul col géographique belge reconnu officiellement par l'Institut Géographique National de Belgique. 370 m d'altitude, on est loin de celles des sommets alpins… mais ça grimpe quand même sérieusement, sur 2500 m, par paliers. Et malgré ces paliers, à 8 % de moyenne : c'est dire si les portions entre replats sont raides, maxi 17 %. Au pied j'enlève mon bonnet sous-casque, devenu inutile maintenant que le soleil donne (18°). Je garde les jambières et sur-chaussures par contre, et bien m'en prend car la descente, rapide, me refroidit très vite. C'est peut-être pour cela que je me traîne péniblement, la douleur au genou gauche revenue, 🙁 jusqu'au deuxième et dernier ravitaillement à Fisenne, où c'est au tour des surchaussures de prendre le chemin de mes poches arrières.

Le «plein» refait, je repars, au ralenti à cause de ce fichu genou. J'ai le vent dans le nez, ce qui n'aide pas mon moral, pas plus que l'état désastreux de la route entre Fisenne et Soy. Je suis obligé, dès que la circulation le permet, de prendre carrément le milieu de la voie de circulation tellement le revêtement est dégradé là où les pneus des véhicules passent. Parce que sinon, c'est faire du Paris-Roubaix ! Heureusement, ça ne dure que quelques kilomètres, jusqu'à la bifurcation vers Melinne et Werpin sur des routes bien moins passantes et en bon état. 

Ensuite on arrive à Hampteau, point le plus bas de toute la cyclo à 195 m d'altitude, le long de l'Ourthe. Quelques petits kilomètres de plat, à nouveau dans les roues d'un petit groupe, jusqu'à Rendeux, et là le dernier gros morceau du jour : la côte de Beffe et ses 1400 m à 10,3 % de moyenne, maxi 14 %. Route large, où l'on ne se voit pas avancer… J'avance très lentement (7-8 km/h), douleur au genou moins présente mais menaçante, dépassant à nouveau quelques cyclistes «arrêtés» ou piétons, mais le moral vraiment dans les chaussettes.

Au sommet, il est 16 h, je sais qu'il me reste environ une heure à tenir avant l'arrivée, ça aide le moral. Un passage en montée légère pour arrivée au village de Bois d'Arlogne, suivi d'une légère descente, et les derniers obstacles à franchir : la la montée vers Laidprangeleux (2,8 km à 5,6 %), assez raide à son début puis en pourcentage dégressif, et celle de Dochamps (1,7 km à 3,6 %).

Détail non négligeable, le vent est dans le dos dans ces ascensions, ça aide énormément, surtout au moral. La douleur au genou se fait maintenant oublier : tant mieux ! (Je me suis souvent demandé si cette douleur n'était pas en partie psychosomatique car elle survient aussi souvent quand je sens le vent défavorable, condition de sortie que je déteste entre toutes.)

J'arrive ainsi au point culminant de la sortie (551 m d'altitude) juste au-dessus de l'agréable village de Dochamps, puis je fais la toute dernière côte de la journée, non répertoriée, à peu près 1,5 km en pente douce vers Samrée, et ce à fond la caisse malgré le vent redevenu défavorable.

C'est alors pour ainsi dire gagné, il ne reste plus qu'à se taper 8 km de descente de Samrée à La Roche, ce que je fais en pédalant joyeusement à 40-50 km/h malgré la pente peu prononcée et le vent soufflant mainteant carrément dans la figure.

À l'arrivée il est 16 h 55, soit 7 h et 55 minutes de temps officiel depuis le départ à 9 h. Qu'est-ce que je suis content d'en avoir fini !

De mes quatre participations, c'est de loin celle qui m'a fait le plus souffrir.

Temps réel de cette année : 7 h 51 minutes. C'est 16 minutes de plus que mon temps réel de l'édition de 2016, où j'avais eu d'extrême justesse le Sanglier d'Argent : donc j'obtiens le Sanglier de Bronze seulement cette année. Et carrément 31 minutes de plus que mon temps réel de 2017, quand j'étais dans une forme bien meilleure et avec au bas mot 1000 km de plus dans les jambes depuis le début de l'année.

Par contre, 9 minutes de mieux que ma première participation en 2015, c'est déjà ça.

Quelques autres stats, selon mon compteur : distance effective parcourue de 164,7 km. Vitesse moyenne (temps d'arrêts décomptés) : 21,6 km/h. Cadence moyenne de 89 tours/minutes, maximale de 120 tours/minutes. Vitesse maximale de 65 km/h, atteinte je ne sais où.

Au bilan, une journée… éprouvante ! Ce matin, j'ai les jambes lourdes, comme de juste. Mais il ne reste rien de cette fichue douleur au genou gauche qui m'aura gâché en partie la sortie. Elle est vraiment curieuse, cette douleur. Par exemple, je l'avais parfois sentie lors de mes vacances dans les Alpes, notamment (hasard?) dans une ascension du col du Granier vent de face. Le week-end dernier, au Géants des Ardennes je n'avais rien senti du tout (Hasard? Il y avait peu de vent). Il faudra que je me décide à consulter quand même, juste pour avoir les idées plus claires là-dessus.

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Je suis toujours épaté par tes comptes-rendus qui fourmillent de détails. Je serais incapable de citer 5 noms de lieux traversés… j'exagère à peine.

Et bravo pour avoir terminé cette épreuve très difficile, bien plus éprouvante que la distance intermédiaire du LBL Challenge. Je ne connaîs pas le nombre d'abandons, j'imagine mal tous les piétons du Mur à l'arrivée, alors qu'il leur restait encore plus de 100 km à parcourir à ce stade.

Après avoir également beaucoup hésité sur l'habillement, je me suis finalement laissé influencer par la vision de nombreux cyclos en cuissard court et simples manchettes : j'avais tout de même un sous-maillot court et un fin coupe-vent décathlon que j'ai retiré après la première côte, je me sens vite incommodé par la transpiration qui ne s'évacue pas. Pendant les 2 premières heures, les muscles des jambes avaient bien du mal à monter en température dans les montées et le refroidissement était général dans les descentes. 

Comme toi, j'ai démarré sans aucun échauffement. Je me suis forcé à grimper la première côte à une allure modérée, alors qu'on n'arrêtait pas de me dépasser. J'étais également perturbé par mes pulsations qui grimpaient moins que d'habitude. Ma FC moyenne sur l'épreuve est de 135 BPM, contre 141 en 2015. Bizarre…

Le Mur m'a moins fait mal que d'habitude, je n'ai pas dû y aller "à l'arrache", c'est le bénéfice de mon pédalier 46-30 ! Ma fréquence de pédalage était pourtant inférieure à 50 tr/min, loin d'être idéale. Mais la voie est tracée et je songe tout doucement aux moyens de réduire encore mes braquets 😉

J'avais peu de chance de te voir sur le parcours. D'une part, tu es sans doute parti un peu avant moi, et d'autre part, tu as roulé plus vite que moi. Sans que j'aie connu de réel passage à vide et après avoir "tout donné" dans l'ultime longue descente  où j'ai parfois dépassé les 60 km/h, mon temps réel s'établit à 7h55, soit à la moyenne de 21,5. Je devais faire moins de 8h15 pour le sanglier d'argent. Satisfaction donc pour cette journée que j'ai terminée quand même bien lessivé 😬

Bien qu'étant vieillissant et donc sur le déclin (j'aurai 62 ans en décembre), je ne peux m'empêcher de me projeter dans le futur en réfléchissant aux améliorations possibles, sinon de mes performances, du moins de ma pratique. Comme mentionné plus haut, la réduction des braquets est clairement bénéfique. Le second point concerne mon poids, essentiel dans les côtes à forts pourcentages : 69 kg pour 1m67, ce n'est pas ce qu'on peut appeler un poids de grimpeur ! (je pesais 54 kg à 20 ans…). Mais je suis très attiré par le chocolat et les sucreries. Dur combat.

Concernant ta performance qui te laisse un peu sur ta faim, le surpoids et des braquets surdimensionnés ne sont pas vraiment à mettre en question. Je pense qu'un déficit de puissance en est la cause, ce que tu confirmes par une difficulté à accrocher les groupes sur le plat. Tu ne peux rien modifier à ton héritage génétique mais il est toujours possible de progresser en travaillant. A ce stade, je vois une réflexion "philosophique" inévitable : souhaites-tu vraiment, au plus profond de toi, être performant ? Pour quel bénéfice ? Choisir est aussi renoncer.

Le bonheur n'est pas le but mais le chemin… 😇

 

 

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Si je puis me permettre un avis, à lire vos compte rendus, ça me laisse un sentiment d'hésitation.

En effet, celui de Franck ne me donne pas très envie de participer à ce genre de manifestation, on sent la douleur et la pénibilité de la journée. Franchement pas envie de me lever tôt, taper 100 bornes en voiture pour galérer comme ça.

Celui de Thierry me donne plus l'appétit et le désir d'aller me frotter à ces fameuses côtes de nos Ardennes. Il est plus entraînant tout en ne minimisant pas les difficultés, mais disons qu'à sa lecture, j'ai l'impression que je passerais une journée rude mais faisable. Tandis qu'à te lire, Franck, je reste au lit sans hésitation!

Ce n'est pas une critique, mais bon, voilà, il faut relativiser les choses. Le vent est un problème pour toi, pas pour moi. Le froid, bof, rien de grave, on fait avec depuis 250.000 ans en Belgique. Les routes pourraves, on connait.

Moi je voudrais avoir des éléments qui me donnent envie d'y aller l'année prochaine. Et là, j'hésite très très fort :-)

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Désolé de te faire hésiter, mais je n'allais pas enjoliver ma journée pour te faire plaisir, quand même. 😉 Ç'a été une galère pour moi hier, et je l'ai racontée comme je l'ai ressentie.

Les précédentes éditions étaient bien plus plaisantes pour moi. J'en avais fait un compte-rendu à chaque fois, le ton y était certainement plus positif.

Si tu m'offres un ballotin de Marcolini (500 g minimum) avant chaque randonnée/cyclosportive belge auxquelles je participe, je veux bien colorier en rose tous mes prochains compte-rendus. 😇

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N'hésite pas trop longtemps Michel, vas-y avant d'avoir atteint la limite d'âge 😆😆😆

Pour te situer la difficulté, je le mentionne dans la rubrique "votre sortie du jour", c'est un dénivelé total équivalent à deux fois le Ventoux, mais fractionné en plusieurs morceaux de longueurs et d'intensités variées de manière à totaliser 164 km. C'est usant, ça nécessite de ne jamais se mettre dans le rouge… pour pouvoir terminer. 

Profil recommandé : endurant, pugnace, tenace 🆒

Conseil d'ami : évite les gros braquets malgré toute la sympathie que tu leur voues 😉

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J'entends bien, Franck, oui il y a des fois où on rame solide.

Sûr qu'un peu de Marcolini pourrait aider, mais là, j'hésite encore plus :-)

Pour la petite histoire, place du Sablon, il existe un pralinier à tomber par terre. Face à Marcolini, sur le coté gauche, donc trottoir de droite en regardant l'église. Tout aussi cher, mais une vraie tuerie!

Patrick Roger, Place du Grand Sablon 43.

200 grammes suffiront à mon bonheur, Franck!

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Je retiens l'adresse ! Et te ferait savoir ce que j'en pense. 😉

S'agissant de la Vélomédiane, je pense qu'elle te conviendrait assez bien, parce qu'elle marie les genres. C'est suffisamment escarpé pour contenter même un Grenoblois, et pourtant suffisamment roulant pour qu'un pur Brabançon y trouve son compte… s'il ne fait pas l'erreur de mettre trop gros. Thierry a raison, il te faudrait impérativement oublier ton 40/25 adoré : j'ai vu comme tu as bien grimpé la Redoute avec, mais sur la Vélomédiane il y a non pas une mais plusieurs Redoutes, et même plus dur que ça encore. Y venir avec tes braquets du Ventoux ne serait certainement pas du luxe.

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Merci !

Nonobstant tes contraintes professionnelles, il y aurait de quoi intéresser ta famille dans les environs pendant que toi tu trimerais sur les routes de la Vélomédiane, au cas bien sûr où ta présence ne serait pas obligatoire auprès d'elle (mais ça c'est à vous d'en juger !).

Pas loin de Dochamps, il y a le parc didactique Chlorophylle, à La Roche un intéressant parc à Gibier (la côte d'Haussire passe devant son entrée), le château à visiter, etc. Des idées ici :

https://www.lepetitmoutard.be/activites-enfants_39/la-roche-en-ardenne_2198/enfant.asp

Et pas loin, il y a Houffalize et le centre Houtopia, que j'aimerais bien découvrir avec ma fille un de ces prochains week-ends.

https://www.houtopia.be

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En effet, cette réflexion sur ce que je souhaite vraiment s'impose.

La compétition effrénée me rebute, mais de l'autre côté je ne peux pas m'empêcher d'être frustré quand je vois mon classement final et que je constate que certains qui ont grimpé Haussire beaucoup plus lentement que moi se retrouvent bien mieux classés que moi, même si cela reste à un niveau modeste.

J'ai sous les yeux l'exemple d'un autre participant qui a mis 25 min 48 seconde, soit plus de trois minutes que moi, à grimper les 4 km d'Haussire, où je ne me suis pourtant pas donné à fond, et cette personne m'a pourtant mis plus d'une demi-heure dans la vue au classement final.

https://velomediane.be/j3/images/resultvelomed/velomediane2018.pdf (ce cycliste, un Danois, se trouve à la 1068e place actuellement — il peut y avoir de légers changements de classements dans les jours qui suivent).

Rien que cette frustration démontre qu'il y a bien une sorte de compétiteur qui sommeille en moi malgré tout. 🤐

Alors, en admettant ce point, ne me reste plus qu'à me poser les questions suivantes : comment ai-je pu perdre autant de temps en dehors des montées, et comment y remédier ?

Je dirais déjà une meilleure gestion de mes efforts. Par exemple, en dehors des montées longues ou raides, j'ai une tendance très marquée à lever le pied. Un réflexe acquis qui est commun à beaucoup de montagnards, pour qui à vélo seules les montées comptent. Pas facile de me défaire de ce réflexe acquis depuis presque mes premiers coups de pédale…

Et ensuite, sûrement acquérir plus de puissance, c'est une évidence.

Reste à savoir si effectivement le jeu en vaudra la chandelle. Pas sûr, en fait. Mon plaisir à vélo reste d'abord de grimper, de faire un maximum de côtes. Pas de tirer des bouts droits contre le vent. Et si ça devient par trop «chronophage», ça serait encore moins le cas. J'ai une vie en-dehors du vélo, je ne voudrais pas que le vélo me la gâche…

Bref, la réflexion est en cours ! 🆒

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