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Marmotte 2019


Cédric SAGANSAN
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CONSIDERATIONS MARMOTTESQUES, MARMOTTEENNES SENSATIONS.


Voilà presque deux lustres que je n’avais poussé mes roues sur les routes de ce monument cyclosportif. Après les houleuses éditions d’il y a une dizaine d’années j’avais pris grand soin d’éviter ce tracé pour d’autres traces.


La cyclosportive la Marmotte est une journée de bicyclette toujours un peu à part dans une saison cycliste et pour être franc, j’en avais parfois un peu de nostalgie. Il n’en fallait pas plus pour qu’après un de ces repas de vieux grognards indubitablement trop bien arrosé un des pédaleurs éméché, langue pâteuse ne propose de refaire la célèbre boucle.


Conséquemment, à Bourg d’Oisans en ce 08 juillet 2018 (certains regrettant le télescopage des dates avec l’EDT), peu avant le second départ de 7h30 c’est l’effervescence, la fourmilière cycliste bigarrée et bruyante piaffe d’impatience sous des températures un rien viriles néanmoins les conditions météo seront optimales pour la journée.


Sur le papier, résolu à freiner mes ardeurs matinales en réalité à bloc dès la ligne passée mais il est vrai que cette plongée vers Allemont est trop grisante et puis zup, débuter les premiers lacets en tête du paquet doit bien présenter quelque avantage sinon pourquoi nombre de coursiers veulent s’y trouver ?  Kiff de djeuns mais ça ne dure jamais ! Premières rampes du Glandon faciles et rapides les grimpeurs soigneusement dégraissés embrayent direct, pour nous autres : Allez GERONS ! Dans mon souvenir ce col certes long était plus facile certains passages surprennent ou plantent. Oubliant mes précautionneuses résolutions je tente de m’accrocher et plus quand la pente me le permet. Magnifiques panoramas ce col est d’une magistrale beauté, sur le vert des alpages les cimes cisèlent avec délicatesse le bleu opalin du ciel. Depuis quelques virages déjà des petits numéros de plaque nous donnent à penser que nous réalisons une montée correcte d’autant plus que les premiers de la dernière vague ne nous ont pas encore passés. Dilation d’un contentement féroce c’est à bloc que se fera le final. Joyeuse pagaille au sommet malgré les habituels abrutis qui vélo en main obstruent l’accès au ravitaillement, que diantre Messeigneurs un peu de discipline et de respect ne devraient pas vous coûter trop d’irremplaçables secondes. Descente du Glandon neutralisée et sur route fermée. Très belle proposition de l’organisation, cette descente trop technique fut le théâtre de tragiques moments. XXL merci aux bénévoles qui signalent les virages dangereux (un instant je me suis cru sur l’Ariègeoise) et excusons les quelques extraterrestres qui ne maîtrisant pas notre mode de communication dévalent comme des vrais boulets.


La remontée vers St Michel de Maurienne est la partie la plus difficile à négocier, entre les groupes devant qui servent de point de mire et les fusées du dernier groupe, la tentation est grande d’en mettre beaucoup trop sur les pédales et de devoir le payer fort cher. Pied du Télégraphe. Gare ce col n’est pas une simple rampe d’accès au Galibier, les douze kilomètres et les passages à plus de 10% ont de quoi en asphyxier plus d’Une ou Un. Des trouées dans les sapins offrent une belle vue sur la vallée. Souvenir trompeur ou poids des ans ?  il me semblait pourtant que cette ascension était moins difficile ! Quel que soit le nombre de grimpeurs qui te scotcheront à l’asphalte, ne surtout pas se désunir, RESTE bien concentré dans ton effort car bientôt ce n’est qu’en Toi que ça va se jouer. Répit de courte durée que déjà Valloire et le premier raidard vers les Verneys où un copieux ravitaillement propose une halte bienfaisante. Monter le Galibier est un moment privilégié que tout cyclosportif veut épingler à son palmarès. Il y a tant de belles narrations de cette grimpée que je vous en épargne une de plus, Moi je me dis, je vous dis  juste que pour tous les Gars du cru monter ce col n’est pas beaucoup plus qu’une tartine matinale ou quelque chose qui doit ressembler à notre bosse favorite, celle que nous bisons à l’envie.  Là bien sûr, sur une Marmotte il y a si peu de voitures et tellement de cyclos que ton plaisir prend une tournure toute particulière, puissante, altière et dilatée. Dans ce décor époustouflant peut-il en être autrement … Du bruit au sommet. Un sentiment de plénitude, ivre de tant de beauté et cet étrange paradoxe d’une montée inversement proportionnelle à la descente au plus profond de ton Etre… Heuuuu trop d’endorphines ou alors je m’y connais pas ! Pour celui qui grimpe comme un fer à repasser mais qui descend tout pareil bien lesté de ses deux bidons c’est une jubilatoire plongée vers le Lautaret qui se présente, plaisir décuplé centuplé après ce dernier sur des routes fermée à toute circulation automobile.


Le Bourg d’Oisans écrasé de lumière ouvre sa porte vers l’Ile au soleil. Pour les premiers comme pour les derniers, il nous en cuira à tous de nous hisser là-haut, la pente les 21 virages de la sueur et peut-être des grimaces mais des sourires aussi et la joie indescriptible de franchir la ligne d’arrivée.


Un temps désirée puis beaucoup décriée (oui par moi aussi) la mouture 2018 de la Marmotte m’a donné une furieuse envie d’y remettre mes gommes en 2019. Avis aux sceptiques Foi d’un (pas très bon) cyclosportif !


Merci aux bénévoles aux encadrants aux gendarmes, merci aux gens du lieu de nous prêter cet extraordinaire terrain de jeu,  merci à l’organisation pour votre travail et en guise de conclusion une demande : si cela n’est point trop coûteux rendez-nous nos dossards !


MR

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Après ma dernière prestation de 2000 où j'avais fait le parcours en 7h 11' , j'aimerai bien y revenir , surtout en sachant que la descente du Glandon est neutralisée . Histoire de voir combien j'ai pu perdre avec les années même si ce n'est plus tout à fait le même parcours. Vais-je passer sous la barre des 9 h ? Pas si sûr.

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Pour te donner une idée, une Marmotte 2000 en 8h correspond à une Marmotte 2019 en 7h52.

Comme le chrono s'arrête sur 20 minutes, ça devient 7h32.

A mon avis, si je me base sur mes données perso, tu as au moins jusqu'à 2022 pour passer sous les 9h ( soit 8h40 avec la ristourne Glandon).

Evidemment, en cas de pluies démentielles ou de neige mes prévisions tombent ... à l'eau 😃

Je ne dis rien sur l'entraînement car je sais bien que tu ne la feras pas en étant mal entraîné.

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Tu m'as mal compris.

8h sur la Marmotte Cx de Fer équivaut à 7h52' en passant par le Glandon.

😉

Maintenant relis ce que j'avais écrit plus haut et si c'est compréhensible :

Pour te donner une idée, une Marmotte 2000 en 8h correspond à une Marmotte 2019 en 7h52.

Comme le chrono s'arrête sur 20 minutes, ça devient 7h32.

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Pour le maillot fluo c'est pas obligatoire. Ma tenue était noir cette année et on m'a laissé passer.

Par contre pour les lumières effectivement ils surveillent au sommet du Galibier. Mais entre nous, elles ne servent à rien quand on voit la vitesse où ça dévalle et la faiblesse d'éclairage des lampes.

Précision, les lumières sont fournies par l'organisation.

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