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Team sunweb : "Le giro a tout compris, le Tour non"


Cedric ROUVRAIS
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Un peu facile comme position. Les enjeux économiques sont supérieurs sur le Tour par rapport au Giro. Est-ce justifié? Je ne sais pas... Mais cela fige la course. ASO essaie régulièrement de rendre la course animée. Etape courte, dure, et à chaque fois au final le même scénario : une équipe qui maitrise les yeux sur le SRM les écouteurs dans les oreilles, on se regarde dans le blanc des yeux jusqu'à 5 km de l'arrivée.

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Plutôt d'accord avec ton point de vue. D'ailleurs son exemple avec Yates est plutôt mal choisi. Il a attaqué dès qu'il le pouvait sur le Giro et il a explosé en plein vol. Et paradoxalement, il a très bien géré la Vuelta, attaquant quand il le fallait et il a gagné. Et d'ailleurs, cette Vuelta n'a pas été d'un spectacle extraordinaire...

C'est d'ailleurs Nicolas Portal qui expliquait très bien ce cyclisme moderne où les coureurs sont de mieux en mieux préparés et où les niveaux sont relativement proches. Donc chacun compte ses coups de pédale et ses attaques.

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J'avais mis le lien mais il a été supprimer...

Pour Iwan Spekenbrink, le patron de Sunweb, ce choix d'ASO (organisateur du Tour) de réduire presque chaque année le nombre de chronos est néfaste : "Sur le Tour, la course est cadenassée pendant des heures. C'est toujours pareil : personne ne veut perdre de temps, donc tout le monde attend le dernier moment. Ces dernières années sur le Giro, on a vu que les meilleurs grimpeurs utilisaient la montagne très tôt pour gagner du temps" "Il faut un meilleur équilibre. Il faut des fantastiques étapes de montagne et des contre-la-montre difficiles pour ouvrir la course."


Pour étayer ses propos, Spekenbrinck prend l'exemple de Simon Yates sur le Giro cette année. Avant de complètement craquer à trois jours de l'arrivée, le Britannique a porté le maillot rose pendant 13 jours, gagné trois étapes et était constamment à l'attaque afin de prendre du temps sur les meilleurs rouleurs comme Tom Dumoulin avant le chrono de la 16e étape. "Mitchelton-Scott a fait un Giro parfait", assure Spekenbrinck. "Ils ont contrôlé la course, comme Sky sur le Tour, mais grâce au parcours qui combinait parfaitement montagne et chrono, leur leader ne pouvait pas attendre les cinq dernières minutes pour attaquer. Même avec le maillot rose sur les épaules il continuait à attaquer pour prendre du temps. Cela a rendu la course excitante. Sur le Tour, les purs grimpeurs ont seulement besoin de montrer qu'ils sont les meilleurs dans les cinq dernières minutes. Mais si vous les mettez au défi de se montrer plus tôt, de prendre plus de risques, alors ça ouvre la course. S'ils n'ont besoin d'attaquer que dans les cinq dernières minutes, les différences sont infimes. Alors qu'avec les différences faites lors des contre-la-montre, ils doivent attaquer pour reprendre du temps."


Et Spekenbrinck ne se gêne pas pour égratigner ASO, l'organisateur du Tour de France : "On peut voir une grande différence. RCS (organisateur du Giro) a sa vision, qui est une réussite, et la course est excitante. Le Giro a tout compris, et le parcours est choisi en conséquence, avec des chronos et de la haute montagne. Le Tour fait l'inverse., et la course est cadenassée. Cela n'a rien à voir avec les capteurs de puissance ou les équipes qui contrôlent, ça vient du fait que tout le monde attend les derniers instants pour attaquer. ASO suggère de retirer les capteurs de puissance plutôt que de se concentrer sur ce qu'ils ont sous contrôle : le parcours. On voit clairement que le Giro, avec leur amour et leur passion pour le cyclisme, se concentrent sur des choses qu'ils contrôlent... Les Classiques de printemps ont toujours été magnifiques, le Giro est magnifique, donc le défi concerne le Tour", a-t-il conclu.

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Ce sont les coureurs qui font la courses. Ou du moins leur directeurs sportifs.

Yates a attaqué sur le Giro encore et encore.

On ne peut pas vraiment dire pareil d'un Quintana sur le tour.

Y'a moyen de faire des choses sur le Tour aussi, le parcours n'y change rien.

C'est juste que les mecs préfèrent garder leur 4ème place plutot que de jouer le tout pour le tout. 

Contador me manque.

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Quand le manager critique la faible kilométrage des contre-la-montre sur le TdF, il est dans son rôle; c'est-à-dire défendre l'intérêt de son équipe. Tout le monde sent bien que Dumoulin n'est pas très loin d'une victoire sur le TdF.

En même temps, Bardet n'est lui aussi pas très loin d'une victoire sur le TdF. je suis convaincu que s'il le pouvait, son manager demanderait un TdF sans contre-la-montre individuel et par équipe. Mais, il ne le demande pas parce qu'il sait que c'est impossible.

Volontairement, le manager de Sunweb oublie la raison pour laquelle le kilométrage total de contre-la-montre a été drastiquement réduit sur le TdF, pour éviter de trop favoriser certains coureurs. Il est vrai que les époques Armstrong et Indurain n'ont pas brillé par le suspens.

Maintenant, entre le TdF et le Giro, il y a plusieurs différences notables. Le niveau des coureurs présents : 31 coureurs du Giro appartenaient au 100 meilleurs coureurs 2018, contre 61 pour le TdF. Par ailleurs, les cols italiens et français n'ont rien à voir. En France, 6/7% en moyenne, et très régulier; en Italie, les passages à 13/14% sont très fréquents et font plusieurs centaines de mètres. Par conséquent, un rouleur, Kwiatkowski peut tirer le peloton dans les cols français en fin d'étape, sans problème; comme on a également vu Kragh Andersen, en 2018, emmener Dumoulin au pied de la montée de la Rosière... Sur les cols italiens, ils ne le pourraient pas. les changements de déclivité empêche ce travail de contrôle de la course. Je n'ai pas souvenir d'une étape sur le Giro où une équipe prend une étape de montagne complète à son compte pour venir déposer son leader à quelques kilomètres de l'arrivée,... Sauf peut-être, en 2016, sur l'étape Risoul-Sant'Anna di Vinadio où Astana avait dynamité la course au profit de Nibali. Et encore, ils avaient mis en route dans le col de la Lombarde, en laissant bien le travail dans le col de la Bonette à Michelton.

Deux courses sont assez représentatives de l'emprise d'une équipe sur une course. les championnats du monde 2018, où l'Espagne contrôle la course de A à Z, pour la victoire de Valverde. La montée (dans les grands tours) présentait un pourcentage comparable à un col du TdF et surtout sans changement de rythme, facilitant le travail de l'équipe d'Espagne. La dernière étape du Tour de Romandie 2018 passait sur le même parcours, avec donc un niveau sportif plus faible, l'étape avait été un "chantier". La deuxième course symbolique est l'étape de L'Izoard sur le TdF 2017. Ag2r décide de contrôler l'étape à partir du milieu du col de Vars (ça faisait longtemps qu'on attendait ça de la part d'une équipe française, merci à Jurdie et Lavenu pour ce moment de plaisir). Ils n'ont pas eu la force de lâcher les équipiers de Froome, dont Kwiatkowski, comme a contrario Sky est capable de la faire. Et, comme Ag2r a laissé à ses adversaires des équipiers valides, ils n'ont pas pu "finir le travail", avec une attaque de Bardet.

Si on est un observateur attentif du TdF, la maitrise du rythme de la course est fondamentale pour gagner. Nicolas Portal, DS Sky, expliquait dans une interview à Velo Magazine à l'issue du TdF, qu'il ne servait plus à rien d'envoyer des équipiers devant pour servir de relais à une attaque du leader, il fallait maitriser le rythme pour permettre à son leader d'arriver dans de bonne condition proche de l'arrivée. D'ailleurs, le Ds de la FdJ, qui s'était doté d'un train pour emmener Demaure au sprint, s'est doté d'un train pour emmener Pinot dans les cols, début 2018, avec Preidler, Morabito, Gaudu et Reichenbach, doit partager l'avis de Portal.

Pour finir, je rappelle qu'une course de mouvement n'est possible que quand vos adversaires n'ont plus d'équipiers autour d'eux. Si vous n'en êtes pas convaincu, arrêter de regarder les derniers kilomètres des étapes de montagnes, et regarder la totalité de l'étape. L'étape de Bardonecchia en est la parfaite illustration.

Alors, il reste au manager de Sunweb a réfléchir comment il doit bâtir une équipe autour de Dumoulin pour gagner le TdF. Mais, je pense qu'il sait bien ce que je viens d'écrire. il n'a juste pas les moyens financiers pour le faire. Il a encore perdu Ten Dam et Geshke; ça doit le frustrer d'avoir une pépite de ne pas pouvoir l'exploiter correctement.

Le Giro est une partie de bridge; le TdF est une partie d'échec.

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Le Giro à su renouer avec l'attaque, ce qui le rend attractif. À mon sens, le choix du parcours compte avant tout. Le Giro eSt montagneux, de la 3eme a l'avant dernière etape. Au fil des jours, les coureurs sont plus usés et contrôlent de MOins en MOins la course. En outre, le relief irrégulier est omniprésent en italie ce qui offre des possibilités de parcours difficiles quasi illimités. Sans oublier que les routes sont étroites, pentues et sinueuses. À contrario , en France, toute la partie ouest Et Nord ne présente quasi pas de difficulté pour des coureurs pros. Donc course moins usante physiquement, Et au Final plus lissée
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La Sky n'aligne pas THE GROSS TEAM sur le Giro. De fait la course est moins muselée.

Quel que soit le parcours, ce sont les coureurs qui font la course. Et comme la majorité sont des marionnettes aujourd'hui...

Bardet est un de ceux qui attaque le plus. Et quand il attaque personne ne vient l'épauler. Pour 99% des partant au TDF, l'ambition n'est pas de gagner, mais de faire second derrière Sky.

Avec cette approche on n'a pas finit de s'endormir devant le TDF

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