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Tour de france 2019


Pierre BOCCHIO
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Le vrai meilleur grimpeur, il est bien souvent en jaune à Paris. C'est pour ça qu'on parle de GP de la montagne. Le système reste contestable, mais ce n'est pas plus mal de voir plusieurs coureurs sur le podium qu'un seul endosser plusieurs maillots.

Il me semble qu'il n'était même pas nécessaire que Bernal aille rechercher Nibali. Il finissait deuxième de l'étape et Bardet pouvait oublier les pois.

Le seul objectif chez Ineos comme chez Sky auparavant, c'est le jaune à Paris. Le reste ne compte pas. Je suis persuadé que s'ils avaient eu en tête un brin de panache, ils auraient fait en sorte de remporter l'étape d'hier. D'un autre côté, en ne se montrant pas trop gourmands, ils ménagent les équipes adverses. Mieux vaut ne pas se faire trop d'ennemis.

Cela dit, Bardet avec les pois, considérant le Tour médiocre dont il nous a gratifiés - tout étant relatif -, ça fait un peu hold-up. Wellens, qui s'est battu tous les jours avec ses moyens, est bien plus méritant. Mais les succès ne se font pas qu'au mérite, sinon Alaphilippe gagne haut la main.

Cruel pour le meilleur acteur de ce tour à suspense de n'avoir pas droit au podium final. Je présume qu'il sera designe super combatif, petite consolation. A moins qu'il joue un vilain tour aux sprinters ce soir, évidemment !

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Je suis d'accord avec toi sur le principe : pour le spectateur, il n'y a pas que le résultat qui est important, la manière importe tout autant.

Cependant, il faut bien comprendre et admettre que pour le compétiteur, de surcroît professionnel, seul le résultat (sans tricher bien sûr) compte, c'est normal.

Ton exemple sur le football me semble cependant mal choisi : si le romantisme a perdu en Séville en 1982 (la seule fois de ma vie, je crois, où je n'ai pas dormi après un événement sportif), il n'a certainement pas gagné en 1998 (et encore moins en 2018) avec une équipe de France essentiellement pragmatique et réaliste.

D'accord en revanche avec les Pays-Bas de Cruijff.

Qu'en est-il s'agissant du Tour de France 2019 ?

Objectivement, il a enflammé les foules françaises, grâce à l'extraordinaire performance, au regard de ses moyens, d'Alaphilippe, et aux espoirs entretenus par Pinot jusqu'à la catastrophe d’avant-hier

Cependant, si on essaye de prendre un peu de distance, opposer le panache des Français au froid réalisme d'Ineos ou des Britanniques me paraît caricatural.

Le panache, c'est attaquer, OK.

Mais attaquer pour gagner une étape ou même prendre temporairement le maillot jaune, c'est une chose, attaquer pour gagner le Tour ou monter sur le podium c'est autre chose, beaucoup plus difficile et admirable pour moi.

Que s'est-il passé sur ce Tour ?

Alaphilippe a attaqué 2 fois, brillamment et sur un terrain à sa convenance, à Epernay et Saint-Etienne, pour gagner l'étape et prendre le maillot jaune. On ne peut pas considérer qu'à ce moment de la course, il attaquait pour gagner le Tour. Bravo, mais un coureur comme Simon Yates qui a gagné deux étapes en attaquant a fait aussi bien.

Ensuite, Alaphilippe a défendu son maillot avec talent et acharnement, de façon certes admirable, mais n'a plus attaqué car il n'en avait plus les moyens (sauf son rôle dans la bordure vers Albi).

Pinot a attaqué 3 fois : à Saint-Etienne, en sautant dans la roue d'Alaphilippe, et dans les deux ascensions finales au Tourmalet et à Prat d'Albis. Lui jouait la victoire finale, pour moi cela a plus de valeur, mais finalement ces attaques dans les derniers kilomètres des montées finales sont on ne peut plus classiques et Sky/Ineos les a également largement pratiquées dans les années écoulées. Alors panache quand c'est Pinot, pas panache quand c'est Froome ou Thomas ?

Bernal enfin : il a attaqué 2 fois, pour jouer la victoire, dans le Galibier et l'Iseran. Mais il a pris beaucoup plus de risques que Pinot en attaquant de loin, "à l'ancienne", et pour cette raison il est pour moi le coureur qui a fait preuve du plus grand panache sur ce Tour, tout Ineos qu'il soit. Bien sûr, on ne saura jamais ce qu'aurait fait Pinot, c'est vraiment le seul regret que l'on peut avoir à la fin de ce Tour magnifique et palpitant. Une victoire finale je ne pense pas au vu de la performance de Bernal, un podium très probablement.

Et puis quand même, avec Andy Schleck en 2011, le plus bel exemple de panache dans les grands tours des dix dernières années, c'est l'échappée victorieuse de Froome au Giro 2018, à moins que l'on me démontre le contraire.

Autre chose : tu t'autorises à insulter Poels sur ce forum et je trouve ça consternant.

D'une façon générale, je n'aime pas qu'on dénigre les champions.

Au cas particulier, cela me paraît très malvenu.

Poels, au lieu de rester tranquillement dans les roues, décide de s'infliger un effort violent pour lâcher Alaphilippe en difficulté, à l'évidence non pas dans l'optique d'une humiliation absurde et stérile, mais bien pour essayer de porter un coup au moral et de déstabiliser psychologiquement un adversaire encore dangereux, à ce stade de la course, pour Bernal et Thomas. Il n'y a là aucun mépris, aucune tricherie, aucune manœuvre déloyale, mais un travail d'équipier exemplaire, qui prouve sa loyauté et son dévouement pour ses leaders. J'y vois même une marque de respect pour la performance d'Alaphilippe quand il le considère comme une menace.

Bravo Poels.

 

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Qui peut être sur ?..dans un sens  ,comme dans l ' autre ...

Il gagne sur son talent ,le mot est un peu fort ,il gagne grâce à ses équipiers ,il gagne grâce à la structure de son  équipe ,il gagne aussi car on a dit G Thomas, chacun son Tour ......

Autant d événements  qui se trouvent réunis cette année. 

Et puis soyons chauvins ,prédisons lui  un pâle avenir ,pour qu' un français gagne .

Bonne journée. 🆒

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bien d'accord avec toi !!mais tu croit que Froome et Thomas vont vouloir jouer les seconds 

couteaux surtout avec les nouveaux arrivants style Carapaz et autres

d'autant qu'ont prédit a Bernal  qu'il peut égalé  hinault ,Merx,Indurain  Inéos ne va pas laisser passer ça  ???

alors il me tarde de voir comment sa va réagir

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Je suis d'accord avec ta manière d'appréhender la course, il ne s'agit pas de séparer le fond de la forme, le résultat de la manière.

De belles attaques lancées sans calcul, dans le seul but de faire le spectacle, seraient suicidaires et puériles. Et la poursuite aveugle et froide de la victoire serait inhumaine.

Par ailleurs, je me suis souvent demandé pourquoi tous les regards se tournent vers le podium, étant entendu que la victoire ne revient généralement pas au plus "méritant" mais au plus "fort". Le vainqueur est-il le seul digne d'intérêt ? Et dans ce cas, quel serait la valeur des innombrables "non vainqueurs", dans le sport et dans la vie ? Je pense que le vainqueur symbolise avant tout notre envie de nous élever, de nous dépasser. Lorsque nous participons à une compétition, quelle qu'elle soit, nous nous mettons en situation d'aller plus loin que si nous restons seul. Je remplacerais donc la célèbre formule "l'important n'est pas de gagner mais de participer" par "l'important n'est pas de gagner mais de se dépasser".

Les réactions passionnelles des spectateurs ne cessent de m'étonner. Je suis surpris que des adultes aient tant besoin de s'identifier à une idole et de prendre parti pour "leur" champion", au point de devenir agressifs envers ses "adversaires". Pour tout dire, à la limite, je me fous qu'untel ou untel gagne l'épreuve. Comme dans un film, les coureurs sont les acteurs d'un spectacle qui doit me faire vibrer, mais je n'aime pas les scénarios qui opposent les "bons" aux "méchants".

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Si c'était un français qui avait gagné, t'inquiète, ils diraient tous "l'important est de gagner". Comme ce n'est pas le cas, ils se consolent comme ils peuvent, hahaha!!!!

Tout ça est tellement prévisible... Bon moi aussi je m'en fiche de qui gagne, et j'avoue que Alaph m'a épaté par son opiniâtreté mais on voyait bien qu'il était cuit et recuit. Pas de bol, seul le vainqueur compte :-)

Finalement, tout ça n'a aucune, mais alors vraiment aucune importance. Jamais Alaph ne viendra manger chez vous, par exemple, ou faire un tour en vélo dans votre club dimanche prochain.

On se chamaille un peu entre copains et voilà tout.

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Oui, je suis globalement d’accord avec toi. Après, je m’interroge toujours quand on me dit « X aurait mérité la victoire ». Mais à quel titre ? Parce qu’il a couru de manière spectaculaire, qu’il est allé au bout de ses forces, qu’il a enflammé le public, qu’il a « failli » gagner ? Je ne suis pas d’accord. Pour moi, en sport, dans la quasi-totalité des cas, et sauf énorme malchance d’un adversaire manifestement supérieur, celui qui mérite la victoire, c’est celui qui l’emporte sans tricher grâce à l’ensemble de ses qualités, même si elles ne sont pas les plus immédiatement perceptibles.

Après, je comprends qu’un spectateur puisse préférer un perdant magnifique, (cela peut m’arriver ) mais pour moi si il a perdu on ne peut pas dire qu’il a mérité de gagner. Exemple typique pour les amateurs de tennis : la défaite de Federer contre Djokovic lors du dernier Wimbledon. Pour les lecteurs de l’Equipe, il y a d’ailleurs dans l’édition de ce jour un article sur cette intéressante question : « Qu’est-ce que le mérite ? ».

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Salut Sylvain. Pratiquement tout ce qu’a fait Alaphilippe, sauf à Epernay et Saint-Etienne, y compris gagner le CLM, n’était pas prévu du tout par ceux qui suivent le cyclisme d’un peu près. Il a été incroyable. Maintenant, je veux bien qu’on parle d’attaque et de panache dans le gain d’un CLM, mais cela va à l’encontre de ce que proclament la quasi-totalité des spectateurs qui ne jurent que par les exploits en montagne. D’accord avec toi pour Barguil, enfin revenu à son niveau, qui est très bon, mais qui n’est pas celui du meilleur grimpeur du monde comme certains n’hésitaient à le proclamer il y a deux ans. Pinot, un crève-coeur, une frustration car on ne saura jamais. Mais c’est quand même son corps qui a lâché semble-t-il, lui-même n’a pas l’air de trop croire au coup du guidon sur son genou. Ne pas oublier qu’on ne saura jamais non plus ce qui se serait passé si Froome et Dumoulin n’avaient pas été aussi malchanceux.
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Bernal enfin : il a attaqué 2 fois, pour jouer la victoire, dans le Galibier et l'Iseran. Mais il a pris beaucoup plus de risques que Pinot en attaquant de loin, "à l'ancienne", et pour cette raison il est pour moi le coureur qui a fait preuve du plus grand panache sur ce Tour, tout Ineos qu'il soit. Bien sûr, on ne saura jamais ce qu'aurait fait Pinot, c'est vraiment le seul regret que l'on peut avoir à la fin de ce Tour magnifique et palpitant. Une victoire finale je ne pense pas au vu de la performance de Bernal, un podium très probablement.

 

Pour ma part, je n'ai pas effectué le même constat que toi :

- dans les Pyrénées, Pinot a attaqué 2 fois avec des objectifs différents : une fois pour gagner sur le Tourmalet et la seconde fois pour prendre du temps. Dans les 2 cas, Bernal n'a pas pu suivre. A Pras d'Albis, il concède du temps à Pinot. D'un point de vue objectif, Pinot a couru parfaitement ainsi que l'exige le cyclisme moderne.

- dans les Alpes, Bernal porte son attaque dans le Galibier à quelques encablures du sommet sachant que dans la descente qui suit vers Valloire, il n'y a pas de possibilité de refaire un retard conséquent. Or nous savons que Pinot était déjà en sursis. Je ne considère pas ceci comme une attaque de loin. Concernant l'Iseran, l'abandon de Pinot redistribue les cartes et il devient impératif entre Thomas et Bernal (il n'y a plus d'adversaire important entre Alaphilippe, Kruijswijk et Buchmann) de montrer qui est le "patron". Je me demande même si ce n'est pas Thomas qui a lancé la première attaque.

- tu ne peux mesurer la "performance de Bernal" qu'en fonction des adversaires du moment. Sur quelle base peux-tu affirmer que Pinot n'aurais pas pu suivre Bernal alors que dans les Pyrénées c'était l'inverse ?

Comme beaucoup, j'aurais apprécié de voir ce duel à armes égales entre Pinot et Bernal...je souhaite à Pinot de revenir l'an prochain avec une préparation similaire.

 

Yann

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