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Ardéchoise 2012.................la lose!


Jean-Marc MAYER
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Un jour pas comme les autres!

Arrivé la veille après 5h00 de voiture on se lève à 4h15 le matin, il fait déjà bon, petit déjeuner rapide mais comme il faut, 5h10 départ de l'hotel vers St. Félicien.

On arrive au parking B2 qui est ma foi pas mal rempli à seulement 5h50. On se trouve une jolie place sur un prairie fraichement fauchée et on se prépare. Sortie des vélos, montage des roues avant, un peu d'air dans les pneus! On fait les réserves de gels et de boisson énergétiques.

On enfourche les "nobles destriers" et on se rend sur la zone départ. On y arrive à 6h30. Le lever de soleil est magnifique, nous sommes dans les premiers dans le sas des 2000 à 4000 et là surprise on voit qu'il ne sera ouvert qu'à 7h50! Reste à patienter mais ça change le tableau de marche initial!

En attendant on discute entre cyclos. Au passage j'adresse un salut à mon voisin de gauche, Patrick, un "pays" lorrain puisque des Vosges et un sacré rouleur 12000 par an tout de même.

Bon ca y est ca bouge, on se dirige vers l'arche de départ, je prends une brioche au passage, et on passe sur la bande de chronométrage.

Première ascension, le Buisson, pas tant en douceur que ça on part relativement vite à mon goût. Mais bon je me dis qu'on va chauffer et qu'on reviendra à la raison après. Après tout en 4 participations c'est la première fois qu'on a un temps vraiment splendide et on veut en profiter, se faire plaisir. En milieu de montée on nous signale un incident, un cyclo est couché au milieu de la route. On apprendra plus tard qu'il aura du être réanimé.....Si quelqu'un a pu avoir de ses nouvelles.

Nous continuons, premier ravitaillement, on passe, joli faux plat montant, on prend la roue d'un "train" qui marche bien, la suite ne manquera de nous rappeller notre manque de modestie. On attaque la descente sur Lamastre, c'est le pied MAIS, car il y a un mais. Il y a des dangers plublics, des cyclos qui ne savent pas rouler en groupe, qui changent de trajectoires de manière pour le moins insensée ou totalement imprévisible. L'un d'eux, un batave, a failli me coller au fossé puis s'est loupé juste après. Pas de casse mais c'était chaud.

On arrive en bas, là aussi on passe sans s'arrêter, on est bien la température est quasi idéale 21°C. On attaque la montée sur Nonières, au train un poil soutenu, mais rien qui soit de nature à se mettre minable.

Nonières passé, on descend sur le Cheylard. Là on s'arrête pour faire le plein d'eau et ravitaillement en fruits secs. C'est le top on est bien on profite du panorama.

Allez c'est parti pour la première longue ascension, Mezilhac. On prend un rythme juste ce qu'il faut. Là un couple de Hollandais, nous dépasse, la dame "7004" marche bien, mon copain se met en tête de suivre. Je le suis donc, Pas sûr que ce soit raisonnable ça. Ah là là quand on se laisse aller à ses plus vils penchants de séducteurs......😆.

Donc ça monte à rythme soutenu! Je décide de lever le pied, pas envie de me griller. Là je recontre un participant du fofo - Jean-Louis Varesano - on se salue et il me passe et roule en compagnie de la charmante mais néanmoins "attaquante" 7004. Je fais mon chemin comme ça pendant 10 bornes la vue est manifique, cependant il faut ajouter le vent qui nous fauche vers le sommet, dès qu'on est à découvert, on se prend une "planche" en pleine face. A 5 bornes du sommet je reprends mon copain, mais "7004" et loin devant. Je continue à mon rythme mon copain décroche, il n'aime pas le vent, pourtant dieu sait qu'on en aura pris durant nos nombreuses sorties.

Le sommet enfin. Ravitaillement ici aussi en eau, et je prends du salé, parce que le sucré j'en peux plus!! Je m'envoie deux gobelets d'eaux gazeuse, ça fait du bien.

On ne s'éternise pas, et on attaque la descente sur Antraigues. On la fait prudement, et pourtant on rattrape "7004". J'en profite pour bien boire et m'alimenter, la descente n'étant pas trop technique.

Antraigues, ç'est reparti pour un petite ascension de 5 bornes, rien de méchant. "7004" nous lâche à nouveau, on ne la reverra plus. Pour le coup mon copain ne tente pas de la suivre cette fois ci. Petit replat jusqu'à La Bastide sur Besorgues et nouvelle montée par le col de la Mouchère. Super agréable petite route ombragée et des pourcentages entre 4.5 et 5.8%.

Descente sur Burzet. Rien à signaler, tout va bien..........................jusqu'ici.

On attaque la deuxième longue ascension de la journée, le ol de Barricaude. L'attaque se fait sans souci, on monte au train.

Purée celle là elle est longue, Chaque panneau kilométrique nous renseigne sur ce qu'il nous reste à gravir et indique le pourcentage moyen. Malgré le vent il fait chaud, là ça cogne vraiment. Je n'ai pas l'habitude!! Je pense à bien m'hydrater toute les 10 minutes. La boisson énergétique ne passe plus, je ne supporte plus le sucré. Heureusement, j'ai prévu une gourde d'eau plate. Finalement c'est qui me fait le plus de bien.

Ca monte, purée, ca monte, pas tant le dénivelé que la distance. Je continue à mon rythme entre 13 et 14 km/h. Mon copain décroche à nouveau dans les parties les plus pentues cette fois. Il me rejoint temporairement sur un section plus roulante. Il décroche à nouveau juste avant le ravitaillement suivant, il se plaint de début de crampes.

On arrive à Sagnes et Goudoulet. Arrêt OBLIGATOIRE, mon copain souffre, et moi je ressent une gêne au quadri droit, plus une contracture qu'une crampe qui passe très très vite. On s'arrête donc 10 bonnes minutes, on mange, on boit et on s'assied dans l'herbe. Ca soulage.

On repart vers le Gerbier, qui n'est qu'à une dizaine de km. Ca commence bien puisqu'en légère descente, ça continue en faux plat montant, là ça se corse pour mon copain, mais il continue.

Dernière partie vers le Gerbier, j'entends un cri de douleur. Mon copain à l'arrêt, plié en deux. Crampe carabinée intérieur cuisse droite. On reste 2/3 minutes pour faire passer. Il remonte sur le vélo, chaque coup de pédale lui équivaut à un coup de poignard dans l'aine. Je reste avec lui et on finit par arriver.

Sommet du Gerbier. Je l'attends (je voulais faire le dernier km à mon rythme). Je vois son visage défait. Nous sommes juste à la bifurcation entre l'AVM - notre objectif - et se rabattre sur l'Ardéchoise. Il me pose la question de savoir ce que l'on fait. Par principe. Je sens à son ton qu'il a déjà pratiquement décidé........Pourtant je lui dit, qu'on a qu'a prendre l'Ardéchoise, on change d'objectif, et on fera l'AVM l'année prochaine ça nous donnera une bonne raison de revenir.

Il me regarde, puis me dit qu'il craint de ne pouvoir faire 90 km dans ces conditions. En effet il reste au menu les cols de l'Ardéchoise, Clavières et Lalouvesc. Clavières ou l'année dernière il avait eu un coup de moins bien. Mauvais souvenir.  donc .

Malgré tout j'insiste un peu en lui disant, qu'on peut se reposer au Gerbier et se refaire la cerise dans la descente vers La Chapelle sous Chanéac. Mais non un truc a sauté dans sa tête............la déception de ne pouvoir accomplir l'objectif qui a motivé une longue préparation et le mauvais souvenir de Clavières qui auront sans doute eu raison de ses dernières résistances

Là c'est à moi d'être un peu défait. Non pas par sa décision mais parce que je me dis que seul je me vois pas faire 138 km. Me reste l'option l'Ardéchoise. Ca c'est jouable, d'autant qu'il me dit de continuer.

Je le vois, je me vois, on avait toujours dit "on commence à deux on finit à deux". Et jusqu'ici on a TOUJOURS fait comme ça. Je ne réfléchis pas longtemps, pas trop en tout cas.

Et donc.......................on BACHE!!!! C'est la première fois. Ca fait mal à l'amour propre. Ca fait une impression déprimante quand le gars de la voiture balais prend nos N° de dosard et nos noms.......

Le reste ce sera un "trip" de 5h00 en bus à suivre le parcours de l'Ardéchoise et à ramasser des gars, qui ont eu des crampes ou des coups de chaud. Deux d'entre eux étaient vraiment mal, insolation je suppose. Nous finirons à une bonne vingtaine dans le bus, et deux autres suivaient...................

J'aurais appris à cette occasion qu'il y a un solidarité de ceux qui arrêtent. Je ne dis pas abandonner, je n'aime pas ça. Parce que quand on s'inscrit à ce type d'épreuve on sait ce qu'on va y trouver, on s'y prépare et même on y va pour ça. Donc arrêter n'est jamais une décison facile.

Alors je tiens à remercier ceux qui nous ont soutenu (voire consolé), et que nous avons soutenu à notre tour.

Un bonjour à Maurice le Mulhousien qui m'a bien fait marré, et au couple du club de la Bouillannaise, très très sympa.

On reviendra l'année prochaine, mieux préparés et.....................beaucoup beaucoup plus MODESTES, et on la fera cette AVM!!

 

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je pense que le vent violent qui devait souffler sur les plateaux ardéchois a dû vous user prématurément, vu le vent qu'on avait dans la Loire! Nord Ouest, c'est à dire terrible sur le parcours!

La Baricaude, je m'en souviens bien, c'est long, usant, et il ne finit jamais, et le raidard du Gerbier t'achève!

Je me souviens de crampes il y a 2 ans en descendant du Gerbier (sur la Volcanique), et avec les dents qui claquaient tel des castagnettes avec le froid! mais après un bon arrêt buffet, j'avais retrouvé les cannes, et finit honorablement.

Il faut savoir accepter les échecs, j'ai bâché une seule fois, sur l'EDT Pau/Tourmalet, terrassé par les crampes en haut du Soulor; par chance, des amis avaient des véhicules en bas et on a éviter les cars balai.

Depuis, j'ai définitivement renoncé à regarder le chrono, et je m'en passe fort bien!

Remettez vous vite et gardez la foi.

Gilles PEYRARD

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Depuis, j'ai définitivement renoncé à regarder le chrono, et je m'en passe fort bien!

C'est exactement ça. On s'était mis une grosse pression sur le tableau de marche, à savoir arriver à 13h30 maxi au Gerbier. Sauf que cet horaire était bâti sur un départ à 7h30, pas à 8h00. On avait donc déjà 30 mn dans la vue.

Donc, pression horaire, surestimation des capacités (pour compenser je précise), chaleur à laquelle on n'est pas habitué, ont contribué à l'issue logique d'un arrêt prématuré.

S'agissant du raidar du Gerbier, c'est sûr qu'après la Barricaude, le passage à 7.8% de moyenne sur le dernier km peut faire mal, c'est là ou on copain a sauté, définitivement.

Pour se refaire, on a décidé de préparer un "joli" raid dans les Vosges en partant de Nancy. On va tâcher de faire l'équivalent des Sucs, en distance, soit 235 km environ.

Parce que là je n'ai qu'une envie : remonter sur le vélo.

Au fait Gilles, il y a deux ans on s'est peut être croisé, on était aussi sur la Volcanique. Là j'ai le souvenir du Gerbier avec un vent de malade et la pluie et je crois 7°C au sommet, si mes souvenirs sont bons.

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Salut Joachim,

Pour moi la contracture je connais, et je sais gérer. J'ai fini le marathon de Paris comme ça (pendant 17 km et en càp c'est long! à 11km/h fais le calcul) et je suis allé au bout en faisant mon meilleur temps. Je sais lever le pied quand il faut, c'est ce que j'ai fait dans les 2 cols ou je ne l'ai pas suivi. Je me suis à chaque fois bien refait dans les descentes (descentes cool). Donc pour moi pas de problème.

Comme tu l'aura lu, nous nous sommes arrêtés à Sagnes et Goudoulet, on a bu et mangé et on s'est assis dans l'herbe.

Cest quand nous sommes repartis vers le Gerbier et dans le dernier km ou mon copain ne pouvait plus du TOUT pédaler. Impossible pour lui de continuer, même avec un objectif à la baisse à savoir se rabattre sur le 220.

Peut-être n'aurais-je pas dû rester avec lui. Peut être aurais-je dû continer. Mais, et j'insiste, il n'était vraiment pas bien, il était déjà déçu et je ne me voyais pas ajouter la solitude à se déception! C'est probablement idiot, je n'en disconviens pas. Mais on a toujours fonctionné comme ça.

Je pécise que c'est lui qui m'a mis au vélo il y a maintenant 5 ans, et qu'au début c'est lui qui me soutenais quand j'étais à la rue. Aujourd'hui c'est l'inverse, et j'en fais un principe de réciprocité. Comme tout principe il a ses limites et n'est pas forcément compris.

Pas grave je peux comprendre que tu ne comprennes pas.

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Qu'il ait manqué de longueur c'est un fait. Mais je reste persuadé que la chaleur lui a joué un sale tour.

Pour en revenir à la distance, à chaque fois nous avons fait plus long et sans difficultés particulières (le 220 km l'année dernière dans des conditions plus qu'automnales) et avec une préparation moindre que cette année.

Bref, je reste convaincu également qu'il est parti trop fort. J'ajoute pour finir qu'il perdu près de 11 kg en un peu plus d'un mois et que ça a du jouer aussi sur ses réserves d'énergie.

Mais je retiens la leçon à mon bénéfice aussi. Toutefois je me prépare toujours en fonction de mes objectifs, et celui là n'a pas fait exception à la règle.

 

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Joliment raconté, lecture agréable, merci!

Les crampes, quand elles sont vraiment là ça ne pardonne pas. Je sais ce que c'est est je comprends ton copain!

Si je peux faire une suggestion, boire toutes les 10 minutes, ça ne paraît pas assez par temps chaud. En tout cas pour moi c'est insuffisant et ça favorise chez moi l'arrivée des crampes… L'idéal serait de boire une bouche pleine toutes les cinq minutes environ. D'autre part il existe dans le commerce des boissons énergétiques à parfum salé. D'expérience là aussi, elles sont très efficace contre le rejet du sucré et permettent de poursuivre l'apport d'énergie. On peut en prendre une dose dans ses poches et la consommer au moment où le rejet du sucré apparaît.

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Sacré souvenir en tous cas!

J'avais une déchirure intercostale, et avait réduit mon objectif qui était l'Ardéchoise 215km initialement.

on ne devait pas être loin l'un de l'autre, le vécu est similaire.... je me souviens de la flotte pour descendre sur la fin après St Agrève, et la route devenait limite.... et pourtant, les gars me passaient à fond les manettes sur cette descente très dangereuse, et bosselée, avant de remonter sur Rochepaule......

Ce jour là, un jeune loup de mon bled qui faisait hébergement avec moi m'avait bluffé!

Parti sans entrainement, il voulait faire le parcours "l'Ardéchoise", ne le voyant pas au camping au bout d'un long moment, en écoutant les nouvelles de notre EDF en Afrique du Sud, je l'appelle.... il était à St Agrève, et a bouclé cette fameuse "Vélomarathon 276 km", et je le redis, sans entrainement...........

Y a pas, la nature n'offre pas les mêmes cadeaux à tout le monde......

Il finit cuit, mais largement dans les temps: respect à lui.

Gilles PEYRARD

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Salut Jean-Marc

Je comprend ta déception mais a ta place, je pense que j'en aurais fait autant. Un copain, on ne le laisse pas sur le bord de la route.

Hier, j'ai été rouler un peu pour oublier que mes potes étaient sur les pentes des aravis pour le brevet. Des mois a préparer cet objectif et il faut que je tombe malade trois semaines avant !!!

 

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Oui je ne pouvais pas le laisser comme ça. Aujourd'hui la déception est passée et on a déjà le projet e se faire un beau raid Vosgien!! Et on va prendre un gros pied.

J'ai cru comprendre au passage sur le forum ta "déconvenue". C'est rageant c'est certain, surtout après une grosse préparation. Je me demande même si ce n'est pas plus dur. Ne pas terminer tu peux te dire que tu as tenté et que ce n'est pas passé. Mais ne pouvoir pas même prendre le départ ce doit être dur.

Sinon ça va mieux? Tu as de nouveaux objectifs?

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J'ai hésité un moment mais je ne voulais pas m'imposer. Seul, ce n'est pas trop grave. Soit tu bâche, soit tu roule cool et tu fini à ton rythme mais avec des amis, tu les obligent a t'attendre. Autant le brevet du Jura, je m'y suis fait, autant celui ci, ce fut dur. Je l'ai toujours en tête et je pense que cela va durer.

La forme est revenue. Je viens de faire pratiquement 400kms en 9 jours avec deux sorties ce week-end dans les bosses pour un total de 202kms et 3000 de dénivelé.

Prochain objectif, ce week-end avec une sortie au dessus d'Annecy. Il y aura les cols de Pré, Meraillet, le Cormet de Roselend et le col de la Forclaz.

Il doit y avoir 185kms et un dénivelé aux alentours de 3600/3800.

Après, je vais tenter les cinglés du Ventoux en juillet et le brevet des Monts du Forez avant de prendre la route des Pyrénées pour la troisième année de suite.

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Je l'ai fait pour la première fois l'été dernier avec Olivier Blanc de 101. Par Bédoin bien sur pour une première montée !!!

Les cinglés, ce sera une montée après l'autre et nous verrons la forme au fur et a mesure. Si je suis caramel après la première ou la deuxième, je m'arrête. Cela ne sert à rien de forcer lorsque la forme n'est pas au rendez vous.

Le dénivelé total n'est pas un souci mais la forme peut ne pas être présente ce jour là !!!

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