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Gran Fondo Eddy Merckx 2012 : une magnifique sortie


Franck PASTOR
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Hier, j'ai participé au Gran Fondo Eddy Merckx. L'année dernière l'épreuve parcourait les environs de Huy, cette année les organisateurs ont complètement changé le parcours et l'ont transposé dans les environs de Liège. Il y avait hier trois possibilités de parcours : 92 et 132 km pour "cyclotouristes" (sans classement ni chronométrages) et 156 km pour "cyclosportifs" (avec classement et chronométrage). Les infos (et le compte-rendu) officiels sont ici: 

http://sport.be.msn.com/cyclingtour/granfondo/2012/fr/

Pour ma part, je me suis lancé dans le 156 km, avec la quasi-certitude de finir mais avec la frousse de terminer hors-délais, puisque c'est ma première cyclosportive avec chrono depuis des lustres et que je n'y ai aucun repère. Je ne connais guère le coin, je ne l'ai jamais parcourue à vélo et mis à part une visite touristique à Liège même je n'y ai fait que passer en vitesse en bagnole, en suivant les autoroutes.

Le parcours tel que présenté par les organisateurs est très vallonné, avec plus de 2000 m de dénivéllation et 22 côtes répertoriées, essentiellement concentrées sur le début et sur la fin du parcours. Certains de ses casse-pattes figurent dans l'Encyclopédie Cotacol des côtes les plus remarquables de Belgique. Parmi elles le fleuron est indiscutablement la côte de Tesny à Wandre, 1 km à 12% de moyenne et 22% maxi. Une difficulté du même ordre que le fameux mur de Huy, à enquiller vers la fin du parcours. 😬

Le départ commun aux participants du 156 km est donné à 8 h 30 à Blégny près d'un ancien puits minier reconverti en musée. C'est Eddy Merckx himself qui donne le départ! Le dernier délai d'arrivée est à 17h30, soit neuf heures maxi. Je me dis que ça devrait le faire puisque mes précédentes randos sur ce genre de distance m'avaient pris entre 7h30 et 8h00. Le temps est ensoleillé, la température douce quoiqu'un peu frisquette en matinée, avec un vent assez fort. La plupart des participants sont en corsaire et en maillot court avec manchettes. Pour ma part j'ai un cuissard court mais un maillot (léger) à manches longues et un coupe-vent par dessus. Je l'enlèverai et le mettrai dans une poche après une heure de parcours.

La première partie du parcours est avalée sans histoires, dans les magnifiques vallonnements du Pays de Herve. Les côtes sont pour la plupart relativement longues mais à pente douce, ce qui permet de profiter de magnifiques panoramas.

Après 45 km, à Heure-le-Romain, un petit mur appellé Thier d'Amry annonce un premier ravito et paradoxalement la fin provisoire des grosses difficultés. Les quatre côtes suivantes ne sont pas des foudres de guerre et après les 70 km on doit parcourir une très longue portion de 50 km sans côte notable, dans la Hesbaye liégeoise balayée par les vents. Pour moi, ça a été de loin la partie la plus difficile du parcours. Je déteste le vent, n'ai aucune puissance sur le plat et ai du mal à prendre les roues. C'est encore le cas cette fois: je suis seul et n'arrive pas à accrocher un groupe. Je vois plusieurs petits pelotons, que j'avais dépassés dans les côtes précédentes, me repasser à vitesse de l'éclair, sans pouvoir les suivre. Et puis arrivent deux cyclistes qui vont un peu plus vite que moi, mais pas trop vite, si bien que je peux les suivre. L'un d'entre eux "tire" visiblement le deuxième. Je passe quelque relais mais il ne me laisse pas beaucoup de temps pour le faire: apparemment il tient à "tracer" tout seul.

J'en profite pour taper la converse: ils sont Néerlandais et ne parlent pas très bien français. Ça tombe bien, j'ai besoin de pratiquer mon néerlandais. J'apprends qu'ils viennent ici préparer un séjour cycliste dans les Alpes françaises et italiennes, avec notamment la Marmotte à leur programme…

Ainsi, De relais en relais on discute de choses et d'autres, et j'arrive à diriger ce passage "plat" (relativement) et venteux du parcours est ainsi passé sans trop de mal, jusqu'au deuxième ravitaillement.

Ensuite, je repars, d'abord seul, mais les deux Hollandais me rejoignent assez vite. On fera le reste du parcours ensemble jusqu'à l'arrivée. Bientôt se profile les derniers 35 km du parcours, à l'est de Liège et en bord de Meuse, où les difficultés reprennent. À Jupille et Bellaire trois côtes nous attendent les Trixhses, Fayembois et Papillards, trois raidards qui nous font rattraper quelques cyclistes devenus piétons. Et puis à Wandre, nous attaquons cette fameuse côte de Tesny. Cette horreur me contraint à me mettre en danseuse sur mon 26/32, et ça ne m'est pas arrivé souvent sur ce braquet. Mais même là encore j'ai eu l'occasion de voir qu'on va bien plus vite avec un braquet à grimper aux arbres qu'un cycliste piéton! 😛

Après ce mur, les cinq côtes restantes qui nous ramènent à Blégny et au Pays de Herve sont une formalité, malgré les crampes qui me menacent aux deux cuisses et surtout, bizarrement, aux bras! Je suis parfois obligé de lâcher le guidon et de replier les bras pour étendre mes triceps. Mais ça passe finalement sans problème, et je rallie l'arrivée à Blégny, toujours avec mes deux compères et deux autres cyclistes qui nous ont rejoints vers la fin. Il est 16h00 pile à ma montre et le dernier délai est à 17h30: mission accomplie! Au final, mon temps officiel enregistré sera de 7 h 25 minutes, soit 21 km/h de moyenne. Un poil plus vite que je l'avais envisagé, donc j'ai tout lieu d'être satisfait de moi-même.

Mon classement n'a rien de glorieux, mais comme je l'ai dit je m'y attendais: 933e sur 949 (1021 au départ). J'essaierai de faire un peu mieux la prochaine fois, en espérant que ce splendide parcours sera reconduit! 😄

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Content de voir que ça s'est bien passé.

C'était quel pourcentage la danseuse en 26/32, 22% ?

Dans ces cas-là moi c'est plutôt la trouille de cabrer qui me transformerait en piéton 😆, avec un pédalage un poil trop saccadé on ne sait jamais.

David, je ne sais pas si tirer plus gros aiderait à faire mieux. J'ai à peu près le même physique que Frank mais contrairement à lui j'ai l'habitude de tourner les jambes lentement et tirer trop gros instinctivement. Pourtant quand je suis face à un mur (les Enclaves près de Bouillon par exemple), et bien je fais de la musculation en 30/27 et je me traîne quand même. Bon, je doute pas une seconde qu'il y aurait moyen d'arranger tout ça avec des exercices spécifiques mais je ne pense pas que le gain serait fulgurant face à l'handicap génétique si j'ose dire.

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Que tu crois. Je crois que certains ont envié mes braquets dans la côtes des Trixhes ou celle du Tesny 😛. Les piétons bien sûr mais aussi un de mes deux compagnons Hollandais qui était à la limite de mettre pied à terre dans le Tesny sur un… 30/28.

Comme toujours, c'est dans les côtes du parcours que je me comportais le mieux par rapport aux autres participants. J'en doublais régulièrement un bon paquet (qui me redoublait une fois de retour sur le plat).

De toutes façons, j'ai toujours adoré grimper, et avec l'expérience j'ai mis les braquets qu'il me faut pour grimper comme je le sens le mieux: à cadence semblable à celle que j'emploie sur le plat pour la même intensité d'effort. 

Mon problème serait de pouvoir tirer de plus gros (à fréquence de pédalage égale) sur le plat et les faux-plats, pas dans les côtes. Et de pouvoir tenir la cadence d'un groupe et encaisser leurs changements de rythme incessants, par exemple après un virage sec ou au début d'un bref faux-plat. J'ai horreur de ça, et pourtant il va falloir que je m'y mette si je veux progresser. Donc, je crois bien que je vais m'inscrire à un club et faire des sorties en groupe.

 

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Bien d'accord avec ta dernière phrase. Et contrairement à certains coureurs pros paraît-il je n'envisage pas de recourir au dopage génétique! 😃

Sinon, oui c'était bien le passage à 22% du Tesny que j'ai dû passer en danseuse. En bénissant le ciel que la route soit asphaltée, propre et sèche, parce que sinon en danseuse sur ce genre de pourcentage tu cours le risque de patiner de la roue arrière, et alors… 😬

C'est pas pour faire de la provoc. envers David, mais l'année prochaine si je participe à nouveau à cette cyclo, j'envisage sérieusement de monter un 26/34 rien que pour cette côte, et celles des Trixhes et de Fayembois qui n'étaient pas mal non plus dans le genre, quoique moins extrêmes.

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Franck,

Bienvenue dans notre région de Liège toute nos randos sont dans ce style.Il faut dire que nous avons plusieurs vallées et les organisateurs aiment nous faire passer de l'une à l'autre ce qui fait que nous avons souvent des dénivelés de 1200 à 1700m sur 100km.Nous avons dans la région beaucoup de petites côtes non répertoriées avec de gros pourcentages.

Si tu aimes les côtes n'hésite pas vient dans notre région.😉

J-P

 

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Très beau compte rendu. Je confirme que la côte des trixhes (assez court) et surtout celle de tesny sont très très  difficiles.

 

Pour la petite histoire je trouvais le prix de la cyclo assez cher (par rapport surtout au fait que j'habite dans le coin = ravito maison) et j'ai décidé de faire le parcours à partir du 35e km (chez moi) un peu en avance. J'ai roulé tout seul avec un bon tempo jusqu'au km 70 où je me suis fait dépassé par 5 "motos" (les 5 premiers de la cyclo) et j'étais déjà quasi à 40klm/h en portion plate... un 2ème groupe 1-2 min après "idem" pas moyen des les accrocher ne serait-ce que 500 m. Au 3ème groupe qui comportait une vingtaine de gars,  j'ai pu les accrocher sur 50 km en serrant les dents quelque fois ( et c'était la partie plate du parcours..) mais dès la côte suivante (trixhes), j'ai du lâcher...

J'ai fini tant bien que mal en me faisant encore manger par 3-4 pelotons.

 

Moralité, même en gagnant les 35 premiers km, ça roule vraiment top vite pour moi en tête des cyclos....

Content malgré tout d'avoir pu pour la première fois me rendre compte de la vitesse et la force de certains et du travail à accomplir...

 

Pour finir j'ai un 39/25 avec lequel j'arrive à  passer partout à l'entrainement (même les 22%) en montant cool mais je me rend compte qu'en voulant grimper avec un bon rythme style cyclo je me brûle et n'arrive pas à monter assez vite ces murs...un conseil sur un développement plus adapté à moindre frais ? merci

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Merci pour les compliments!

Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris ton problème de braquet. Si tu n'as pas de problème à passer la côte de Tesny avec un 39/25 sur un rythme cool, alors logiquement ce même braquet devrait te poser encore moins de problème si tu le grimpes à la vitesse d'une cyclo, c'est-à-dire plus vite. En fait, puisque tu grimpes plus vite, tu devrais peut-être même mettre plus gros! Ou alors j'ai mal compris?

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Un grand bravo. Moi les raidars à plus de 14 - 15 % celà m'effraie et je dois souvent mettre pied à terre.

Alors je trouve formidable de passer les 22% de la côte de Tesny même si c'est en danseuse sur un 26/32.

Proficiat wordt er  in de taal van Vondel gezegd nu dat jij urenlang hebt in 't nederlands kunnen praten

(trad. pour ceux qui ne pratiquent pas le NL :" félicitation dit-on dans la langue de Vondel maintenant que tu as pu parler pendant des heures en néerlandais "😄

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Bravo Franck. L'important est de participer. Il y a quelques belles côtes dans la région liégeoise. Tilff Bastogne Tilff sur une distance similaire  (147 km) offre un dénivelé comparable  (2524 m) et quelques murs, mais ce n'est pas une classé comme cyclo sportive et donc il n'y a pas de classement. Il y avait plus de 6000 participants cette année. Le 18 août prochain , l'édition des "géants des Ardennes" offre sur 149 km un dénivelé de 2656 m avec en fin de parcours La Redoute et La Roche aux Faucons.

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Salut Patrick,


J'ai fait le TBT et je m'en suis pas trop mal tiré malgré mon peu de kilomètres. Que dirais-tu de faire ensemble les "Géants des Ardennes" (à condition que je sois rentré de vacances) ? Sinon, comment va la forme ? Il me semble que tu délaisses la route pour le VTT. 😄

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Question braquet, j'utilise un triple:

52/42/30 à l'avant:

12/13/14/15/17/19/22/24/27 à l'arrière.

Je passe partout avec çà y compris les passages à plus de 20 % de Stockeu, Hézalles, Mur de Huy, Chambralles, Amermont,  Redoute .... (sur le 30/27 si nécessaire)

 

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Qu'il y ait de belles côtes dans la région liégeoise, j'ai pu voir que c'est un euphémisme! 

Question beauté, d'ailleurs, je garderai un souvenir particulier de ce Gran Fondo : un peu après le sommet de la côte de la rue Tesny, le parcours passait par un pont. J'avoue qu'en le traversant je regardais droit devant moi sans prêter attention au paysage. C'est alors que juste à côté de moi un des Néerlandais qui m'accompagnait a poussé un cri de frayeur et s'est exclamé «het is hoog!!!» (c'est haut!!!). J'ai alors regardé autour de moi, et purée c'était haut en effet! 😲 Un panorama surprenant et spectaculaire, (très) au-dessus d'une autoroute! 

J'avais prévu de faire Tilff-Bastogne-Tilff cette année, c'est d'ailleurs un des rares rendez-vous cyclistes belges qui se déroulent le dimanche (mon samedi est rarement libre). Mais des impératifs familiaux m'en ont empêché… 😢 Puis j'ai remarqué que le Gran Fondo Eddy Merckx se déroulait aussi le dimanche, et je me suis donc empressé de m'y inscrire.

Le Géants des Ardennes, c'est peu probable que je puisse le faire. Le dimanche précédent j'ai prévu de faire la Randonnée Maxime Monfort qui parcourt les deux Luxembourgs, c'est devenu un de mes rendez-vous annuels incontournables, et je serai donc sans doute un peu trop entamé pour le week-end suivant. En plus le Géant des Ardennes est un samedi… Mais sait-on jamais, il y aura peut-être un concours de circonstances favorables. Depuis le temps que je rêve de faire quelques-unes des côtes de Liège-Bastogne-Liège…

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Non, le Team Grinta a fait «seulement» deux fois deuxième au Trois Ballons, au masculin scratch (David Motte) et au féminin scratch (Anja Buysse).

http://www.grinta.be/nl/nieuws/N4520-twee-keer-podium-in-les-3-ballons

Au juste, comment expliquer qu'ils se sont fait des ennemis? Les autres sont jaloux de leurs succès?

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