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La Pyrénéenne 2012 avant/après.


François BABEN
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salut yves ,

 

de retour mais j'ai toujours continué à vous lire ........ça me manque un peu les histoires avec Roger.

j'ai vu le jojo au départ et on est resté ensemble jusqu'à luz ......et il n''a pas pris un poil de graisse depuis 5 ans et je me demande comment il n'a pas été congelé dans la descente .....il a du prendre une bagnole .......bon là franchement le casque était obligatoire m^me pour un cuir de martin

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Je viens de m'inscrire sur le forum pour témoigner de ma journée sur la Pyrénéenne.


Inscrit sur la 4 vallées, en voyant à 6H30 la pluie et les éclairs sur les pics environnants, j'ai décidé de ne pas partir à 7H, mais d'attendre 8H pour voir..


Je décide donc de partir sur la 2 vallées à 8H. Je constate que je ne suis pas le seul à avoir fait ce choix, en effet je vois plusieurs concurrents avec des plaques aux numéros inférieurs à 1000.


Le départ est donné, et on est nombreux. Une véhicule au milieu de la route en face du casino ralentit les concurrents obligés de le contourner ou de passer sur les trottoirs. Après quelques minutes de patinette, on peut s'élancer. Dans vallée jusqu'à Pierrefitte, je profite d'un petit groupe qui remonte les cassures pour gagner une centaine de places avant le défilé vers Luz.


La route est bien détrempée, mais tout se passe bien et on arrive assez vite à Luz, la montée commence. Je m'accroche dans un groupe avec 2 cyclos de ST Pierre d'Irube dont une féminine. J'ai de bonnes sensations, alors je me permets même de prendre quelques longueurs d'avance en rejoignant d'autres concurrents devant. A la sortie de Barèges, la lumière est meilleure et je dis à un compagnon de route, on va bientôt voir le soleil, peut-être au sommet ?


Vu le nombre de cyclos qui descendent, mon optimisme est vite déçu..ainsi que ma forme. A 7 km du sommet, je crains d'avoir une crampe, alors par précaution, je réduis mon allure..de nombreux cyclos me dépassent. A 5 km du sommet, la grêle arrive, et toujours autant de cyclos qui redescendent, ce qui inquiète sur la température au col..A 3 km les 2 cyclos de ST Pierre d'Irube me dépassent avec un groupe, je m'accroche et arrive à garder le contact jusqu'au dernier K ou je lache prise. Enfin le sommet, il fait froid, le vent. Au ravito, un bénévole nous donne des feuilles de papier pour mettre sous le maillot. Après avoir rempli les bidons et mangé quelques fruits, je commence la descente...Les mains crispées sur les freins, la peur au ventre de la gamelle, 2 km après le col, je me retrouve au milieu d'un troupeau de lamas, j'en évite un de justesse et continue ma descente. Quel froid, j'ai les doigts gelés lorsque j'arrive à la mongie. A la sortie, je crains de ne plus pouvoir freiner tellement j'ai mal aux doigts, alors je m'arrête. J'enlève les gants et je tente de me réchauffer en mettant mes doigtss dans ma bouche et en soufflant dans mes gants. Quelques minutes plus tard, ça semble aller un peu mieux, je reprends ma route. La descente est interminable, je dépasse à nouveau les cyclos de St Pierre d'Irube presque à l'arrêt; Moi qui d'ordinaire adore les descentes, je me prends à rêver de revoir une montée. Dans le bas du col, dans un virage, les pompiers avec 2 cyclos sur le bas côté, rien de rassurant... Enfin le pied du col, je continue la descente vers Bagneres avec un petit groupe de 5 ou 6 cyclos. Pas de coopération, chacun roule pour lui, et voici que soudain une crampe m'arrive dans la cuisse droite, conséquence du froid de la descente. Je parviens quand même à suivre le groupe jusqu'à Bagnères. La douleur s'estompe, mais je crains à chaque moment son retour, donc je ne force pas trop dans les montées qui reprennent sur la route vers Neuilh. La route est plus sèche et les jambes reviennent. Au ravito de Neuilh, il y a beaucoup de cyclos, le buffet est superbe et les bénévoles accueillants. Je profite pour manger et reprendre des forces.


Je reprends la route vers le col de lingoust, un bénévole au ravito m'avait dit, c'est en descente pendant longtemps..Moi j'ai trouvé beaucoup de côtes en corniche avant d'enfin avoir une assez longue descente. Nous traversons des paysages magnifiques sur une route étroite et sinueuse qui nous amène jusqu'à Lugagnan. Ensuite la vallée vers le pied d'Hautacam est longue avec la pluie qui commence à revenir...Je me dis que la montée va être compliquée.


J'arrive presque seul à Ayros, juste rejoins par un couple de cyclos et commence ma montée.


Tout de suite dans le dur, je monte doucement et déjà les premiers arrivés redescendent. Au courage je suis à mi pente, un spectateur m'encourage, je lui dit « Et dire que Bjarn RISS a monté le col en 34 minutes ! Ça me laisse rêveur ! », la pente est de plus en plus dure, je plafonne à 8km heure ..je suis dépassé par de nombreux concurrents, mais je continue. Dans le brouillard, à 3 kms du sommet, la voiture d'ouverture de course et Mathieu DUMONT me dépassent...Chaque mètre est difficile, le froid et le vent s'invitent à nouveau dans les derniers lacets, je suis dans le dernier Km, je me hisse en danseuse et finit presqu'au sprint.


Mon compteur indique un temps de 5H44, mais compte tenu des arrêts, je pense avoir fait le parcours en 6h et ne connait pas mon classement. La moyenne doit être ridicule, mais je suis heureux d'avoir réussit, même si j'ai renoncé à la 4 vallées qui m'avait bien réussie l'année dernière.


Il fait froid, après un petit tour au ravito, je décide de redescendre. Dans le brouillard, le froid et la pluie, je croise de nombreux cyclos tout au long, la plupart sont ceux qui terminent le grand parcours. Respect pour eux, vu la galère sur 115 km, on imagine sur 185 km l'énergie dépensée ! Chapeau !


14H 30, j'arrive à ma voiture garée à 100 mètres du casino. Tout tremblant de froid, je range mon vélo, me change. La pluie reprends même ici dans la vallée. Je décide de repartir sans prendre le repas, ni attendre la tombola, ni le podium.


Mardi dernier, en découvrant le classement, je comprends que le chronométrage a connu quelques problèmes.


Moi qui ai commencé le vélo il y a 3 ans à 50 ans , je me retrouve classé 11 ème de la 4 vallées, 2ème de ma catégorie !! dans un temps de 6H55.28 alors que je n'ai pris le départ qu'à 8h sur la 2 vallées et que mon temps réel est de 5H55.28.....ce qui devrait me situer vers la 239ème place sur le parcours de la 2 vallées, position bien plus conforme à mes modestes performences.


Quoiqu'il en soit, je remercie les bénévoles (pour la sécurité du parcours, les ravitos..) de cette belle épreuve. La journée a été dure, mais si forte en émotions qu'elle restera un excellent moment sportif et humain. A l'année prochaine, et pour de nombreux cyclos, au 14 pour l'étape du Tour.


 


 


 

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Bravo pour le récit et la franchise. Je tempère du coup mon "jugement" à l'égard de ceux qui ont "triché" car j'imagine que nombreux sont ceux comme François Granet qui n'ont pas vu le "mal" à poursuivre sur le petit parcours et qui se sont trouvés classés sans se douter une seule minute qu'ils allaient l'être.

Nous venons de recevoir un mail d'excuses de l'organisateur ce soir, j'accepte ses excuses, et comprends que la priorité soit donnée à la sécurité plutôt qu'aux contrôles de chronométrage.

Celui-ci recommande dans son mail à tous ceux qui n'ont pas parcouru le grand parcours dans son intégralité d'avoir le fair-play de se signaler par email. J'invite donc tous ceux qui sont dans ce cas à le faire. Merci d'avance. A+

Polo

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d'avoir le fair-play de se signaler par email. J'invite donc tous ceux qui sont dans ce cas à le faire. Merci d'avance. A+

Connaissant la mentalité de la race humaine!!!...... on peut toujours rêver!! Pas pessimiste jusqu'au bout des ongles, mais le % des gens honnêtes risque de ne pas être tres elevé!!! J'aimerai bien me tromper.

Les organisateurs doivent ameliorer leur systeme de chronometrage, et les gars inscrits sur le grand et qui effectuent le moyen, ça doit se voir de suite avec la puce!!!

Sinon, il faut comprendre qu'a Ste-Marie, ou on devait arriver frigorifié, on n'avait pas envie de recommencer en partant vers l'Aspin!!

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Bonjour

C'est vrai l'organisation a eu quelques failles,la faute a la météo?au manque de bénévoles sur le parcours empêchant les concurrents de tourner a gauche a campan?

Toujours est-il que, a mon avis le classement a été plombé par tous ces concurrents qui ont passé la ligne a Hautacam sans avoir fait tous les cols. Il y a des choses que l'on respecte dans le sport et ne pas passer l'arrivée lorsqu'on a abandonné sur une course en ait une.

Bravo encore a tous ceux qui ont fait réellement la 4 vallées 

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