Aller au contenu

EDT 1: OUF!


Luc BELLONI
 Share

Messages recommandés

bonsoir,

bravo ! hier je suis passé à Albertville lors de ma sortie , l'ambiance était bonne .....mais cette nuit quand j'ai entendu la pluie , j'ai pensé à vous tous ......surtout à 5 h 00 du matin quand il ouvrait "le parc" pour vous accueillir en attendant le départ à 7 h 00 ....et surtout que la météo ne s'est amélioré que vers 10 h 30 ...

a+🙄

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Sacré boulot, en effet. Curieux de voir le classement (probablement pas mal de hors délai, vu que ça marchait déjà dans le Glandon...)

 

Par contre, que dire de l'état de la route ? Vraiment jonchée de détritus :-((

 

C'est moi où plus il y a de l'enjeu sportif et/ou des coureurs étrangers, plus c'est dégeu' ? (DSL pour l'à priori, mais j'ai vu des Anglais jeter leur merde par terre juste devant moi...) Jamais rencontré cette problématique aussi massivement sur les cyclos "locales" de Haute Savoie...

 

Bonne semaine & Bravo à tous!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Seulement 4400 classés, c'est bien peu par rapport à l'an passé.

Je fais parti des éliminés (la météo un pb de genou ont perturbé ma préparation et ça pardonne pas en montagne.

 

Par contre je m'interroge sur le timing de la voiture balai par rapport à l'an passé. Je trouve que nous avons vu tres tot les camions balai alors que l'an passé non? et je ne montai pas plus vite dans le galibier l'année passée?

Bref je suis déçu.

 

Autre grande déception: pas de douche et pas de pasta party à l'arrivée comme l'an passé: ça c'est tres nul le reste nickel

sportivement

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Pour ma 1ere cyclo en haute montagne j'ai pas été déçu !!!

Paysages grandioses (pas trés fier le matin sous la flotte) et des passages bien costauds en haut du Glandon surtout (du mal avec 34x26).

Bonne ambiance avec du monde pour encourager.

Mention trés bien aux bénévoles (signaleurs et ravitos).

Bonne journée pour moi (sauf sur la descente du retour ou j'ai bousillé ma jante arrière carbone).

Stéphane.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

un parcours magnifique et difficile surtout le haut du glandon, un grand coup de chapeau aux benevoles et aux gens d'albertville et la toussuire pour le travail accompli et l'accueil, par contre toujours pareil avec aso à l'arrivée c'est un panier repas reduit au strict minimum pour 75euros c'est du foutage de gueule

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

L'année dernière ce n'est pas ASO qui a payé la pasta party à l'arrivée, mais les commerçants de l'Alpe d'Huez. Il n'y a jamais eu de repas proposé par ASO, du moins sur les EDT que j'ai pu faire.

Sinon un grand bravo aux courageux qui se sont frottés aux cols proposés hier. C'était du très lourd, surtout avec pluie / froid le matin et chaleur dans l'ascension finale.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonsoir,

Luc, je termine juste derrière toi à 12 secondes. Je termine en 07H07MNS14S et à la 196° place. Très content de ma course même si cela était très dur. Début de crampe dans le début de la montée du col du Mollard. Je monte la dernière ascension à un très petit rythme. Tu es monté 10 minutes + vite que moi la montée de la Toussuire.

Olivier

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

 


Comme promis, mon CR détaillé:


 


Albertville, 6H15, ça y est, je rentre dans le sas no2, dossards 501-1400. A peine une vingtaine de cyclistes sont déjà présents, je me retrouve ainsi positionné dans le tout début, super! Je pose mon vélo et je m'assieds sur le trottoir. Pour l'instant, le planning prévu est respecté à la lettre. Lever à 4H, départ de Grenoble à 4H45, j'ai laissé la voiture à 10km d'Albertville pour pouvoir finir en vélo pour un petit échauffement (était-ce vraiment nécessaire?...). Par contre, une invitée non prévue, la pluie, la pluie, la pluie, tout le long du trajet. Au bout de 50m en vélo à rouler dans les flaques, je reviens en arrière à la voiture pour prendre ma petite burette d'huile, on ne sait jamais, je garde des souvenirs vivaces d'Issoire-St Flour de l'année dernière avec la chaîne qui grinçait tout le long des 100 derniers km. Je repars tranquille, il fait doux, je suis doublé dans la semi-obscurité par quelques voitures chargées de vélos. Et j'arrive donc à Albertville. Le sas se remplit peu à peu. La pluie s'est arrêtée, le ciel s'éclaircit, avec même de tous petits morceaux bleus. Mais ça reste bien noir vers l'est! Je regarde autour de moi, je suis l'un des rares à être bras nus. Assis immobile, un peu mouillé, je commence à avoir un peu froid et à grelotter malgré les 17°C. 6H30, 6H45. Juste à côté de moi, je reconnais un maillot de Saint-Rémy-lès-Chevreuse, il s'agit du club de triathlon. Lui reconnait le mien du club de VTT. Le monde est petit! Fabrice Guy, dossard 1, est interviewé au micro. La flamme de la vasque olympique à côté du départ met de la lumière. 6H55, je retire mon coupe-vent. Je vais sans doute me mouiller sur les premiers km mais au moins je serai prêt pour la montée de la Madeleine. Je mets le compteur à zéro, je règle l'altimètre à 331m. Enfin, 7H03, compte à rebours et c'est le départ du 1er sas. Aussitôt, la masse très dense des cyclistes autour de moi s'avance tout doucement pour atteindre la ligne de départ, à 50m de là. Un peu d'attente et notre sas est libéré. 30" pour passer la ligne de chronométrage, je regarde ma montre, 7H07, et c'est parti!


Leitmotiv: surtout, ne pas se flinguer sur les 20 premiers km de plat en Tarentaise! On traverse la ville, les rues sont remplies de cyclistes, sans vraiment de notion de pelotons. Je me sens très bien, j'arrive à suivre et même à remonter sans forcer. Dès la sortie d'Albertville, on double des dossards à 2 chiffres… 35-45km/h, je suspecte un léger vent dans le dos. Après quelques km, les groupes se forment, je devine au loin, à 400m, un gros peloton, pas grave, la route est longue… Une traversée de passage à niveau signalée comme dangereuse, juste derrière les 2 côtés de la route sont jonchés de bidons éjectés… La route m'est familière, j'ai reconnu la Madeleine il y a 3 semaines. J'anticipe la traversée de l'autoroute avec ces 3 ronds-points en me plaçant en tête de peloton. Peu à peu, le rythme baisse à l'approche du début des réjouissances. Et devant, c'est pareil puisqu'on revient sur le gros peloton juste au moment de la 1ère pente! Je regarde mon compteur, 20km, 34km/h. On passe le tapis, bip, bip, bip. Devant nous, le col de la Madeleine, 26km, 1600m de dénivelé!


Maintenant, malgré la densité de cyclistes sur la route, c'est chacun pour soi. 9% dès le début. Certains s'arrêtent à la 1ère épingle pour enlever leur coupe-vent… Je gère, je gère, je gère. Tout en souplesse. Le cardio vers 140, pas plus. Je double (beaucoup), je suis doublé (un peu). Je commence à chronométrer chaque centaine de mètres d'altitude de gagnée, je tourne autour de 6', c'est OK, 1000m/h, ne pas chercher à faire mieux. Je pense à boire régulièrement, il faut avoir fini les 2 bidons en haut. La route toujours mouillée, la température baisse un peu, mais je suis chaud avec l'effort. En regardant autour de moi, je constate que je suis un des très rares à avoir un triple plateau.  Un petit répit avec une portion plate puis ça repart dans le 9-11%, tout à gauche, 30*25, 11km/h, sans forcer. C'est impressionnant de voir la procession de vélos sur les pentes tout là-haut. 1600m, 1er névé sur le bord de la route, ça se rafraîchit, 12°C. Une portion de faux-plat montant, je mets le 39 dents. Un dossard 3600 me dépasse très vite! Et on attaque le cirque final avec ces grandes épingles, de nouveau 8-9%. La densité de cyclistes diminue, je double de moins en moins. Un coup d'œil vers le bas pour apprécier la nuée de concurrents. Par contre, pas de Mont-Blanc aujourd'hui, c'est trop bouché. Dernière épingle, un sourire aux photographes. Un ravito eau est prévu au col, je sors mes sachets de poudre des poches arrière pour gagner du temps. Dans l'opération, je fais tomber ma burette d'huile, ½ tour! Enfin, le col. Pas très malin, le ravito est placé avant le tapis de chronométrage! A ma montre, la montée en 1H40 tout rond. Avec l'aide des bénévoles, je remplis mes 2 bidons et ajoutant la poudre. Hydrixir d'un côté, 640 de l'autre. Je suis à la lettre les préceptes de Gérard R.! J'enfile le coupe-vent, un coup d'œil à ma montre et j'attaque la descente.


Tout de suite, je sens une différence de climat. C'est plus clair et chaud. Pourtant, la route reste à moitié mouillée et je suis un peu sur la défensive. Une ou deux fusées me dépassent à vitesse grand V, c'est impressionnant! Je profite de la route fermée en utilisant toute la largeur de la chaussée. Pas plus de 65km/h, même à fond dans les quelques longs bout-droits. Je commence à avoir une envie pressante, 1ère fois que ça m'arrive en cyclo. C'est bien beau de s'hydrater! L'arrivée dans La Chambre est stressante, avec ces passages surélevés pris à 60km/h. Enfin, fin de la descente, virage à 90°, le ravito solide sur le côté. Beaucoup de spectateurs qui encouragent. Se présente maintenant une portion de plat, 5km de Maurienne dans un sens, traversée de l'autoroute, et 5km en sens inverse. Des petits groupes se constituent. Heureusement, pas de vent, c'est un peu tôt. On avance correctement, à 35km/h. je ne cherche pas à en faire plus. A l'approche de St-Etienne de Cuines, j'enlève mon coupe-vent tout en roulant. Dans le village, un nouveau tapis bip-bip, beaucoup de monde dans les rues, et c'est parti pour le Glandon, 25km, 1600m de D+ là-encore!


C'est de nouveau un effort individuel. Des cyclistes isolés ou par 2-3 tout le long de la pente. Après le village, je me gare sur le côté pour me soulager. Une minute de perdue mais je repars plus léger! Je suis bien, mais manifestement pas aussi frais que 2H plus tôt. Je continue à gagner des places au compte-goutte. Une douleur diffuse se réveille à l'arrière du genou, ça faisait longtemps! J'alterne assis, en danseuse avec 2 dents en moins. Mon cardio commence à faire des siennes, il ne me donnera plus que des données fantaisistes jusqu’à la fin, dommage. Je reconnais le cimetière à l'entrée du village. Il y a 3 semaines, sous 35°C, je m'étais foutu la tête sous le robinet! Une portion de plat légèrement descendant, je suis à 45km/h, ça fait du bien. Et ça repart dans les pourcentages. 8-9-10%. Ça devient dur, je ne suis plus dans les 1000m/h. Je pense à m'alimenter, purée de marron (merci Gérard), gel énergétique. Dans les 5 derniers km, fort vent de face!  11-12%! Pour la 1ère fois, je descends en dessous de 10km/h. Un gars devant moi tire des bords en utilisant toute la largeur de la chaussée ! Ces 2 derniers km du Glandon sont terribles! 8.5km/h! Finalement pas plus vite qu'il y a 3 semaines, malgré les 12°C de moins. La différence, c'est que j'étais seul, alors que là, je suis entouré de cyclistes qui souffrent comme moi, voire plus. Tout est dans la tête. Enfin, le col et ses bip-bips. Je n'ai toujours aucune notion de mon classement provisoire, 300ème, 700ème? Dommage qu'il n'y ait pas de dispositif prévu! 100m de descente et il reste les 3km de pente douce pour rejoindre le col de la Croix de fer, là-bas au loin sous le soleil. Je mets le 39 dents et j'enroule sans problème. Sympa de retrouver des pentes plus raisonnables. Je finis mes 2 bidons avant le col et son ravito. Je prépare mes sachets de poudre. Enfin, 2064m, sommet de l'étape. Je remplis mes gourdes, toujours sur le vélo. On me propose de la boisson énergétique, il s'agit en fait d'Hydrixir! Le coupe-vent et c'est parti pour la descente!


Cette fois-ci, la route est sèche, je me lâche plus facilement. Les aiguilles d'Arves sont magnifiques au soleil. Je reconnais la route, je devine l'approche de la bifurcation pour le Mollard, j'enlève le coupe-vent. L'intersection, la route à droite, et ça remonte tout de suite pour du 9%. Quelques-uns démarrent la fleur au fusil…pour régresser 100m plus loin! 6km, 400m de D+, mais déjà profondément entamé, et la température qui monte, 25-27°C. Je m'alimente, je bois. Quelques places de gagnées, par-ci, par-là. On rentre dans le village d'Albiez le Vieux. Une personne joue de la cornemuse pour nous encourager! 100m avant le col, un garçon me dit "160", je pense avoir mal compris. Au sommet, un spectateur me dit quelque chose qui ressemble plutôt à "260", il semblerait que ce soit mon classement. Bonne nouvelle ! Une petite descente sur Albiez le Jeune. A partir de maintenant, tout est nouveau pour moi, je ne connais pas le circuit. Se présente une longue descente très sinueuse qui nous ramène vers la Maurienne. Beaucoup de portions qui viennent d'être refaites pour la venue du Tour de France. Très peu de monde, je ne verrais qu'une ½ douzaine de cyclistes dans cette descente. Vers le bas, je dépasse une féminine. Dans une ligne droite, je devine le dernier ravito sur le côté, les stands sont impeccables, les bénévoles prêts,… mais ils n'ont aucun client! Le coup de feu est pour plus tard. Ils sont déçus que je m'arrête juste à la volée pour prendre 2 gels coup de fouet! Fin de la descente, entrée dans St Jean, un virage en épingle à cheveux sur la gauche, beaucoup de monde qui applaudit et c'est le début de la dernière réjouissance, 13H pile, montée de la Toussuire, 600m-1700m!


Un spectateur sur le côté me dit très distinctement "252": OK, c'est confirmé. Si tout se passe bien, je vais améliorer mon "score" de l'année dernière (264ème) avec une participation certainement accrue aujourd'hui, super! Pour le cap des 200, par contre, c'est trop loin… Au moins, je vais pouvoir suivre l'évolution de mon classement dans la montée, ça va me motiver. Allez, un cycliste de doublé, 251ème, un autre, 250ème… La route est très large, pratiquement droite, c'est du 9% dans cette portion, je devine quelques concurrents tout le long de la pente. Et il commence à faire chaud, très chaud, 34°C, 35°C!!! Je pense à boire, même si je n'en ai pas très envie, j’en ai marre de ces boissons. Un petit gel coup de fouet pour faire bonne mesure. 240ème, 230ème… Eh, eh, pourquoi pas???!!! Ca me motive un max. Ce n'est pas de trop, avec la (très) grande fatigue dans les jambes et lassitude dans tout le corps. Je suis incapable d'accélérer, tout se monte au courage. Plus haut, sur de longues portions, je suis à 12km/h et je lis sur mon compteur 6%!!! La vitesse devient ridicule… Dire que j'étais à 25km/h dans la côte des 17 Tournants mardi dernier pour ma dernière sortie! Mais ce n'était qu'un km! Là, maintenant, toutes les séances de fractionné, de force, de seuil, sont loin, très loin, il faut juste essayer d'exploiter les dernières gouttes de jus restantes. 4 cyclistes sont arrêtés au point d'eau, allez, ça fait 4 places de gagnées d'un coup! Un peu plus haut, 2 autres sont arrêtés, assis à l'ombre sur le côté, good! 220ème, 210ème… Une ou deux fois, je suis dépassé par un cycliste, je perds une place à chaque fois. Je m'approche peu à peu du point de rendez-vous avec ma sœur et mon beau-frère, altitude 1250m. Ca y est, on se reconnait!!! Chouette d'être encouragé par la famille! Du coup, les 100m suivants, tous les spectateurs/spectatrices embrayent "allez Luc, allez Luc"!... Une portion de plat où je mets la plaque puis les épingles sous Le Corbier. 205ème, 203ème. Certaines places sont gagnées très, très lentement, le différentiel de vitesse peut être très petit, il me faut 500m pour passer devant. 201ème, 200m! OUAIS! De manière sadique, je me dis que le cycliste que je de dépasse est peut-être en train de compter lui-aussi… 199ème. Et là, sur le côté, un dame me dit "vous êtes 204ème"! ARRGGGHHH! Qui a raison? Allez, il ne faut pas lâcher! 203ème,  202ème, 201ème, 200ème de nouveau, OUF! 199ème. Mieux, ça va être plus dur, les 2-3 cyclistes qui sont à 200m devant ont l'air d'accélérer. La sono dans Le Corbier, plus que 2km, puis la flamme rouge, ça sent bon. Virage à gauche, énormément de monde, la dernière ligne droite très large en faux-plat montant, tout le monde applaudit, je mets la plaque et je finis au sprint en danseuse pour le fun. Pas d'incidence pour le scratch, personne loin devant ni derrière, mais pour le classement réel, ça peut servir. Et enfin, l'arrivée, un coup d’œil à mon compteur, 151km, 7H02 de roulage à 21.4km/h, 4800m de D+ (sans doute dans les 5000m en réel, mon compteur triche un peu en altitude). Il est 14H14, ça fera donc 7H07 en tout. Je récupère quelques secondes, on me donne la médaille et m'indique le lieu du ravitaillement. Je téléphone à ma femme. Au micro, j'entends l'arrivée de la 2ème féminine, quelques minutes derrière moi. Au loin, je vois la queue près de grands camions, j’imagine que ce sont ceux qui récupèrent leur vélo après abandon. Pour la bouffe, une immense tente avec des km de stand, mais pour l'instant pratiquement personne dedans. Déception, pas de repas mais seulement un petit plastique banane-madeleine!!! Par contre, bonne idée, on me remplit ma gourde de boisson de récupération. Je redescends doucement retrouver sœur et beau-frère un peu plus bas, ils ont été arrêtés par les gendarmes, touts les parkings en haut étaient saturés. Une petite pause, quelques photos, puis on descend doucement en voiture. Tout le long, on voit des barnums, des cars avec dizaines de valises et sacs de vélo sur le côté, quelle organisation pour certains groupes! En bas, on passe juste à côté du virage en épingle qui marque le début de la montée de la Toussuire. La densité de cyclistes sur la route est nettement plus grande qu’il y a 2H30, je souffre pour eux. Certain(e)s renoncent là. Puis retour en descendant la vallée de la Maurienne, fort vent de face. Je plains ceux qui vont devoir récupérer leur véhicule en vélo, ça aurait pu être d’ailleurs mon cas, merci à I. et S. !


Le soir, les résultats officiels sont enfin disponibles : 7H07’02’’, 195ème, 20ème des quinquagénaires (il s’agit du classement réel ; pour le scratch, je ne sais pas). SUPER ! Les 6 mois d’entraînement bien réfléchis, les 6000km, la multiplication des côtes en vallée de Chevreuse, les 3 longs week-ends dans les Alpes en mai-juin, les 40000m de D+ depuis mi-mai, les séances de force dans la côte de la Vacheresse, les tours de l’X en PMA ou au seuil, les quelques kg perdus,…, tout ça a bien payé. Bonne alimentation et hydratation pendant l’étape, je crois, ce qui n’était pas gagné au départ, ce n’est pas mon fort d’habitude. Et bonne gestion de l’effort tout le long des 7H. Bien sûr, je suis allé en déclinant, mais comment ça ne peut pas être le cas ? Par contre, j’ai moins décliné que ceux qui ont fini dans les mêmes eaux que moi, c’est ça que je visais. En étudiant les temps de montée de chaque col (très bonne idée, ces temps intermédiaires !), je constate que j’ai perdu par rapport à ceux-là 4-5’ dans la Madeleine, 2-3’ dans le Glandon et que j’en ai gagné 7’ dans La Toussuire. Reprendre 50-60 places dans la dernière montée, ça valait le coup !


Lundi matin, les 600km de voiture sont passés vite, avec des souvenirs et des images plein la tête tout le long…


 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonsoir,

Je suis arrivé au bout de ce long long parcours en 9 h 52.

Petite pluie avant le départ mais qui s'est arrètée à 7 h 30, 5 minutes plus tard, mon sas a démarré (le 6ème, c'était ma deuxième course de ma vie, après les 3 ballons sénior de cette année). Route mouillée donc difficile de s'abriter et ça roule bien jusqu'au début de la madeleine). La route s'élève mais je me sens bien et je suis surpris de voir déjà des gens poser le pied avant Cellier. La deuxième partie est plus pentue mais les sensations sont bonnes et au bout de 2 h 05 d'effort le sommet est là. La route est agréable à descendre et je me sens en sécurité. Ravitaillement à la chambre où c'est le gros bordel, pas de poudre pour mettre dans l'eau. Portion plate de 12 km, je ne trouve pas de groupe roulant à une vitesse de mon niveau et je m'accroche à des roues qui vont vite. Début du glandon, la chaleur commence à monter, la première partie est supportable, après Saint-Colomban, ça devient vraiment dur et c'est l'hécatombe sur le bord de la route : beaucoup de piétons ou de gens arrètés. Les 3 derniers km s'annonce et là c'est le trou total : c'est le mûr brutalement et je dois descendre du vélo et marcher 2 km. J'arrive en haut épuisé et avec des crampes, je suis pessimiste sur mes chances d'aller au bout. Je compte sur le ravitaillement mais c'est désespérant : des pommes, des bananes ou des Tucs ou un cake impossible à avaler. Par contre je trouve un peu de poudre pour les bidons. Je repars fataliste en me disant que les crampes vonr revenir dans 200 mètres mais non, je grimpe tout doucement la croix de fer. Surprise, je suis bien dans les temps que je m'était fixé, la voiture balai est à 35 minutes. Je redescend tranquillou et j'attaque le Mollard en me disant que c'est pas trop long et effectivement, en 35 minutes je suis en haut avec la sensation que ça a duré des heures. Redescente sur une chaussée pourri et traversé de Saint Jean de Maurienne avec une super ambiance. Je suis épuisé mais je me dis que c'est la dernière grimpette et je m'accroche comme je peux, je m'arrète 2 ou 3 fois pour m'étirer avant que les crampes arrivent et cela devient une certitude : j'arriverai au bout mais au prix de beaucoup de souffrance. Le Corbier s'annonce et le coup de cul que je redoutais aussi mais ça passe, puis cela devient vivable et je vois la porte du dernier km, je passe la porte et la fatigue s'envole, je relance comme un fou presque en pleurant de joie et je passe la ligne comme si j'avais gagné le tour de france !

Conclusion :

- Bravo aux bénévoles et au public tout le long de la route.

- Il ne faut compter que sur l'eau pour les ravitaillments.

- Je crois que tout le monde en à chier, c'était vraiment un parcours horrible avec mention spéciale au Glandon.

- Je pense que dans la dernière ascension il n'y a plus de voiture balai : un ami est arrivé 1 h 30 après les délais

- J'ai beaucoup appris sur la gestion d'une course aussi difficile : il faut vraiment s'économiser un max même si les sensations sont grisantes.

- Bravo à tous les participants de s'y être frottés, il y a eu apparement beaucoup de forfaits.

A l'année prochaine !

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

 Share





×
×
  • Créer...