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Reuzen van Vlaanderen - Géants des Flandres - 18 avril 2022


Franck PASTOR
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Bonjour à tous,

 

Lundi prochain, j'ai l'intention de participer à cette randonnée organisée au départ de Brakel, en Flandre orientale (ville de Peter Van Petegem, de Zwarte van Brakel, et du regretté Serge Baguet, entre autres), au cœur des « Ardennes flamandes » :

 

https://www.reuzenvanvlaanderen.be/fr/

 

Sur la longue distance (159 km), c'est un sacré défi, un des plus solides que je connaisse : pas moins de 2700 m de dénivellation et 31 difficultés répertoriées (je n'ose même pas penser au nombre de celles qui ne le sont pas), dont le Vieux Kwaremont, le Paterberg, le Koppenberg, le Taaienberg, le Molenberg, le Berendries… et des incursions en Wallonie pour faire la côte de la Houppe et le Mont de l'Enclus, par exemple… En fait, toutes les pires «joyeusetés» des environs doivent s'y trouver, les seules exceptions qui me viennent à l'esprit étant le Mur de Grammont et le Bosberg.

 

Une bonne préparation pour Liège-Bastogne-Liège Challenge, donc avec une longueur et une dénivellation semblables au parcours intermédiaire de celle-ci… mais avec bien sûr, des côtes forcément plus courtes que dans les vraies Ardennes.

 

C'était Jérémie Laplac qui m'avait proposé cette randonnée, mais il a dû se désister pour raisons familiales. Y en a-t-il d'autres ici qui seraient intéressés ? (Mes autres camarades de sortie habituels en Belgique ne le sont pas, je sais : trop de pavés.)

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il y a 5 minutes, Franck PASTOR a dit :

Y en a-t-il d'autres ici qui seraient intéressés ? (Mes autres camarades de sortie habituels en Belgique ne le sont pas, je sais : trop de pavés.)

Les pavés ne sont pas le seul obstacle à ma participation : le délai me paraît trop court pour récupérer complètement avant LBL... et je ne reviens en Belgique que mercredi.

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il y a 4 minutes, Thierry GEUMEZ a dit :

Les pavés ne sont pas le seul obstacle à ma participation : le délai me paraît trop court pour récupérer complètement avant LBL... et je ne reviens en Belgique que mercredi.

 

Le peu de délai entre les deux randos (cinq jours) ne m'avait pas échappé non plus. Mais apparemment, si j'en juge par mon temps de récupération de mes récentes sorties les plus dures, ce sera suffisant pour moi. J'espère même bénéficier d'un effet de surcompensation pour Liège-Bastogne-Liège. J'espère voir juste… on verra.

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il y a 2 minutes, Franck PASTOR a dit :

 

Le peu de délai entre les deux randos (cinq jours) ne m'avait pas échappé non plus. Mais apparemment, si j'en juge par mon temps de récupération de mes récentes sorties les plus dures, ce sera suffisant pour moi. J'espère même bénéficier d'un effet de surcompensation pour Liège-Bastogne-Liège. J'espère voir juste… on verra.

Je me base sur des expériences plus anciennes parce que mes repères actuels sont un peu faussés par mes sorties de 2022 : je ne force que sur les séances courtes et roule plus cool sur les longues (j'expérimente l'entraînement "polarisé"). Et dans le doute, je préfère prendre le départ un peu trop reposé plutôt que trop fatigué. Comme toi, "j'espère voir juste... on verra" 😉 

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Il y a 6 heures, Franck PASTOR a dit :

 

Le peu de délai entre les deux randos (cinq jours) ne m'avait pas échappé non plus. Mais apparemment, si j'en juge par mon temps de récupération de mes récentes sorties les plus dures, ce sera suffisant pour moi. J'espère même bénéficier d'un effet de surcompensation pour Liège-Bastogne-Liège. J'espère voir juste… on verra.

Franck... je n'ai pas l'entrainement que tu as mais le week-end dernier (donc 8 jours après le tour des Flandres), j'ai fait un dimanche avec des jambes de feu...

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Il y a 2 heures, Pierre PLANA a dit :

Franck... je n'ai pas l'entrainement que tu as mais le week-end dernier (donc 8 jours après le tour des Flandres), j'ai fait un dimanche avec des jambes de feu...

Huit jours d'accord, mais cinq, est-ce que ce sera suffisant pour surcompenser? Je pense que oui, mais ce n'est pas une certitude. Ce qui est sûr par contre, c'est que je ne vais pas rentrer chez moi frais comme une rose, lundi soir !

Modifié par Franck PASTOR
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Mission accomplie, j'ai bouclé ces « Géants des Flandres » hier.

 

Arrivée en voiture après 1h15 environ de trajet, avec vélo sur le porte-vélos. Départ à vélo de Brakel vers 8 h 15 par une température particulièrement froide, 6°C d'après le thermomètre de ma voiture. Moi qui suis frileux, c'est peu dire que je n'apprécie pas. J'ai beau avoir mis « la totale » contre le froid (cuissard thermique, jambières, surchaussures, manchettes, bonnet, gants longs et imper !), je claque des dents et mon corps est secoué de tremblements pendant les premiers kilomètres. D'ailleurs la photo prise de moi par Sportograf sur la ligne de départ est assez parlante sur mon «bien-être»:

 

 

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« Bon sang, qu'est-ce que ça caille ! »

 

Dire que j'en ai vus à ce moment-là qui étaient en tenue d'été, même pas de manchettes !! Bon, il faut dire qu'ils avaient un peu plus de chair sur les os que moi…

 

Heureusement, la première de la trentaine de difficultés (répertoriées) de la randonnée se présente très vite pour me réchauffer : le Valkenberg. Ascension effectuée poussivement, mais au moins au sommet j'ai cessé de trembler.

 

Comme prévu, ça ne fait guère que monter et descendre, avec de rares répits plus ou moins plats. Deux autres collines, dans la commune de Horebeke, suivent assez vite : Foreest et Steenberg. Et puis le parcours oblique franchement vers le sud, direction la Wallonie, en passant bien sûr par divers obstacles, dont le plus connu est le Berg ten Houte, un vieux classique du Tour des Flandres. Qui a la particularité d'être pavé dans sa plus grande partie depuis l'année dernière alors qu'il a toujours été asphalté… jusqu'où ne va pas se nicher la recherche d'«authenticité» ?

 

https://climbfinder.com/fr/montees/berg-ten-houte

 

Arrivé en Wallonie, à Flobecq, premier ravitaillement (km 41). J'ai pris suffisamment chaud pour enlever mon imper, mes jambières et mes surchaussures. C'est le début d'un strip-tease qui va s'étendre sur toute la matinée ! le cadre devient plus campagnard et forestier, et les bosses empruntées (Potterée, Hurdumont, Bois de la Houppe…) donnent parfois l'impression d'être dans les vraies Ardennes, particulièrement lors de la grimpée du Bois de la Houppe, une des plus longues ascensions du jour (2 km en pente douce).

 

https://climbfinder.com/fr/montees/bois-de-la-houppe

 

Du sommet de la Houppe, on dévale le long d'une quatre-voies (la N8) à toute allure, pour retourner en Flandre orientale, à Renaix, et grimper le Kanarieberg, puis le Hotond, de loin la plus longue ascension du jour qui mène assez logiquement au point culminant de la province (officiellement 150 m):

 

https://climbfinder.com/fr/montees/hotond

 

Puis encore une ascension (le Kraaiberg) avant le deuxième ravito : j'en profite pour enlever bonnet et gants longs, mais je garde les manchettes. Le soleil brille généreusement, comme il le fera toute la journée, mais il ne chauffe pas encore beaucoup. Mais les difficultés qui s'annoncent vont s'en charger…

 

Presque dès le départ, on descend la belle côte de Trieu pour se retrouver à nouveau en Wallonie et grimper une belle côte appelée Horlitin et un autre bel obstacle, le Mont de l'Enclus. Presque aussi haut que le Hotond, mais deux fois plus court et avec des pourcentages conséquents, surtout à la toute fin. Je monte la chaîne sur le 24/34 pour la première fois de la journée (pas la dernière…) et j'y dépasse d'ailleurs les premiers cyclistes devenus piétons de la journée.

 

https://climbfinder.com/fr/montees/mont-de-l-enclus

 

Et puis c'est l'arrivée dans le cadre classique du circuit final du Tour des Flandres. D'abord le Vieux Kwaremont (km 92) et ses pavés délicats, qu'on n'a plus guère besoin de présenter:

 

https://climbfinder.com/fr/montees/oude-kwaremont

 

Mais le parcours n'en emprunte que le premier kilomètre (le plus pentu, bien sûr!) car il oblique vers la gauche au village de Kwaremont même, pour aller chercher directement le premier des trois gros raidards de la journée : le Paterberg.

 

https://climbfinder.com/fr/montees/paterberg

 

C'est peut-être ma côte préférée de la région : elle est très raide, panoramique et les pavés ne sont pas trop mauvais. Qui plus est, on peut les éviter en empruntant la rigole sur la gauche, ce dont je ne me prive pas. Étonnamment, je suis seul à le faire de tous ceux qui sont présents à ce moment-là. Le début de l'ascension est désagréablement « pimenté » par une caravane de voitures militaires qui choisit précisément ce moment-là pour grimper la côte… Plus haut, sur mon 24/34, je rattrape à nouveau quelques piétons et cyclistes en zigzag. Décidément, il n'y a rien à faire, il y aura toujours des participants trop optimistes du braquet.

 

Normalement, après le Paterberg, on file directement vers le Koppenberg, mais le parcours nous fait faire un détour par une bosse voisine que je n'avais jamais empruntée, le Waaienberg. Pas grand'chose à en dire, sinon qu'elle grimpe une colline pelée ouverte à tous les vents, ce que je n'apprécie guère.

 

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Sommet d'une colline non identifiée pouvant être le Waaienberg.

 

Après une descente et un passage plus ou moins plat entrecoupé de «coups de culs», se présente enfin le plat de résistance du jour : le fameux Koppenberg.

 

https://climbfinder.com/fr/montees/koppenberg

 

Cet épouvantail est craint de tout le monde, et de moi aussi forcément, mais à force de pratique j'ai appris à le dompter. Petit plateau dès le début et on on gère les secousses des pavés le mieux possible. Pas évident quand on ressent des débuts de crampes à la jambe droite, mais pas alarmantes pour le moment. J'ai au début ce mur pour moi tout seul, dont pas de risque de devoir mettre pied à terre à cause d'un embouteillage de cyclistes-piétons, mais des piétons j'en vois quand même au loin dans le passage le plus pentu, en chemin creux… Quand je dépasse cet endroit et que je les rejoins, je m'attends à les voir remonter sur leur bécane, mais ils décident apparemment de finir à pied, ce qui me surprend. Le raidillon final les intimide peut-être. Au sommet, gros attroupement autour d'un ravito improvisé, mais je ne m'arrête pas. Un type me lance en flamand : « on dirait que c'est trop facile pour vous ! », ce qui me fait sourire. Il a dû se laisser influencer par ma cadence élevée, mais en fait ce n'est pas facile pour moi non plus. C'est juste plus facile de gérer l'effort… surtout les crampes qui menacent toujours.

 

Heureusement, elles ne me forceront pas à descendre de vélo pour le reste de la journée. Encore heureux, il y a encore le Kortekeer voisin juste après à se farcir, et surtout le Taaienberg, troisième des gros obstacles de la journée:

 

https://climbfinder.com/fr/montees/taaienberg

 

C'était le mont préféré de Tom Boonen, chaque fois qu'il passait là il lançait une attaque. Ce n'est certainement pas mon cas, mais je me sens encore suffisamment en forme pour passer la partie raide sur le 24/30 au lieu du 24/34. Là aussi, j'ai choisi de prendre la rigole plutôt que les pavés, ça aide.

 

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Au sommet du Taaienberg (km 113), sur cette fameuse rigole…

 

Et puis c'est le troisième et dernier ravitaillement. Les plus gros obstacles sont passés, mais il en reste encore une douzaine de répertoriés à se farcir, il ne faut donc surtout pas se réjouir trop vite. Il fait maintenant presque chaud (20°), si bien que j'enlève enfin les manchettes. Comme de juste, la suite ne sera que montées et descentes, dans une zone des Ardennes flamandes que je ne connais pas très bien, au nord de la ligne Audenarde-Renaix. Les côtes défilent : le classique Eikenberg (pavé), le Kappeleberg, le méconnu et pourtant raide Varent, agrémenté d'un court mais très mauvais secteur pavé juste après son sommet, puis le tout aussi raide Wolvenberg. Et puis cette rue au nom improbable, la Braambrugstraat, grimpée en compagnie de tout un groupe de cyclistes féminines, apparemment du même club, parlant joyeusement entre elles en flamand de tout et de rien : ambiance flandrienne à 100%!

 

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Paysage-type des Ardennes flamandes.

 

Le reste s'étend en longueur, la fatigue se ressent de plus en plus et j'ai hâte de terminer. Une dernière vacherie pavée bien connue, le Molenberg (km 139), fait encore quelques piétons au passage:

 

https://climbfinder.com/fr/montees/molenberg

 

Les autres obstacles sont asphaltés, mais j'ai de plus en plus mal au jambes : le Berendries, autre classique, tout particulièrement. Cette fois-ci, c'est une crampe au mollet droit qui survient aléatoirement, heureusement sans me forcer à descendre. Chaque coup de pédale de la jambe droite ou presque est alors accompagné d'un étirement du mollet droit. Mais ça finit par passer, ouf !

 

https://climbfinder.com/fr/montees/berendries

 

Puis encore l'Elverenberg, la Toepkapel, le Ten Bosse… Ouf, c'en est fini ! Bien crevé, mais bien content du voyage, le Franck.

 

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À l'arrivée.

 

Mon compteur indique 165 km (dont il faut déduire 2 km environ à cause de l'aller-retour du parking vers la zone de départ-arrivée) au lieu des 159 km officiels. Moyenne de 21,3 km/h, du genre que j'accomplis sur un parcours ardennais ou montagnard, mais vu le dénivelé de 2700 m, ça s'explique… Les jambes, selon mes préférences, ont bien tourné cependant : 88 tours/minutes de cadence moyenne, dit le compteur. Qui a enregistré également une vitesse maximale de 73 km/h, dans la descente du Mont de l'Enclus.

 

Une belle journée de vélo, autrement dit ! Maintenant, ne reste plus qu'à espérer qu'elle me soit profitable pour le Liège-Bastogne-Liège Challenge de samedi prochain…

 

Modifié par Franck PASTOR
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il y a une heure, Franck PASTOR a dit :

Mission accomplie, j'ai bouclé ces « Géants des Flandres » hier.

 

Arrivée en voiture après 1h15 environ de trajet, avec vélo sur le porte-vélos. Départ à vélo de Brakel vers 8 h 15 par une température particulièrement froide, 6°C d'après le thermomètre de ma voiture. Moi qui suis frileux, c'est peu dire que je n'apprécie pas. J'ai beau avoir mis « la totale » contre le froid (cuissard thermique, jambières, surchaussures, manchettes, bonnet, gants longs et imper !), je claque des dents et mon corps est secoué de tremblements pendant les premiers kilomètres. D'ailleurs la photo prise de moi par Sportograf sur la ligne de départ est assez parlante sur mon «bien-être»:

 

 

8400_20220418_081424_219029554_socialmedia.jpg.c48ca7404fa2780612303aabbf9e23f0.jpg

 

« Bon sang, qu'est-ce que ça caille ! »

 

Dire que j'en ai vus à ce moment-là qui étaient en tenue d'été, même pas de manchettes !! Bon, il faut dire qu'ils avaient un peu plus de chair sur les os que moi…

 

Heureusement, la première de la trentaine de difficultés (répertoriées) de la randonnée se présente très vite pour me réchauffer : le Valkenberg. Ascension effectuée poussivement, mais au moins au sommet j'ai cessé de trembler.

 

Comme prévu, ça ne fait guère que monter et descendre, avec de rares répits plus ou moins plats. Deux autres collines, dans la commune de Horebeke, suivent assez vite : Foreest et Steenberg. Et puis le parcours oblique franchement vers le sud, direction la Wallonie, en passant bien sûr par divers obstacles, dont le plus connu est le Berg ten Houte, un vieux classique du Tour des Flandres. Qui a la particularité d'être pavé dans sa plus grande partie depuis l'année dernière alors qu'il a toujours été asphalté… jusqu'où ne va pas se nicher la recherche d'«authenticité» ?

 

https://climbfinder.com/fr/montees/berg-ten-houte

 

Arrivé en Wallonie, à Flobecq, premier ravitaillement (km 41). J'ai pris suffisamment chaud pour enlever mon imper, mes jambières et mes surchaussures. C'est le début d'un strip-tease qui va s'étendre sur toute la matinée ! le cadre devient plus campagnard et forestier, et les bosses empruntées (Potterée, Hurdumont, Bois de la Houppe…) donnent parfois l'impression d'être dans les vraies Ardennes, particulièrement lors de la grimpée du Bois de la Houppe, une des plus longues ascensions du jour (2 km en pente douce).

 

https://climbfinder.com/fr/montees/bois-de-la-houppe

 

Du sommet de la Houppe, on dévale le long d'une quatre-voies (la N8) à toute allure, pour retourner en Flandre orientale, à Renaix, et grimper le Kanarieberg, puis le Hotond, de loin la plus longue ascension du jour qui mène assez logiquement au point culminant de la province (officiellement 150 m):

 

https://climbfinder.com/fr/montees/hotond

 

Puis encore une ascension (le Kraaiberg) avant le deuxième ravito : j'en profite pour enlever bonnet et gants longs, mais je garde les manchettes. Le soleil brille généreusement, comme il le fera toute la journée, mais il ne chauffe pas encore beaucoup. Mais les difficultés qui s'annoncent vont s'en charger…

 

Presque dès le départ, on descend la belle côte de Trieu pour se retrouver à nouveau en Wallonie et grimper une belle côte appelée Horlitin et un autre bel obstacle, le Mont de l'Enclus. Presque aussi haut que le Hotond, mais deux fois plus court et avec des pourcentages conséquents, surtout à la toute fin. Je monte la chaîne sur le 24/34 pour la première fois de la journée (pas la dernière…) et j'y dépasse d'ailleurs les premiers cyclistes devenus piétons de la journée.

 

https://climbfinder.com/fr/montees/mont-de-l-enclus

 

Et puis c'est l'arrivée dans le cadre classique du circuit final du Tour des Flandres. D'abord le Vieux Kwaremont (km 92) et ses pavés délicats, qu'on n'a plus guère besoin de présenter:

 

https://climbfinder.com/fr/montees/oude-kwaremont

 

Mais le parcours n'en emprunte que le premier kilomètre (le plus pentu, bien sûr!) car il oblique vers la gauche au village de Kwaremont même, pour aller chercher directement le premier des trois gros raidards de la journée : le Paterberg.

 

https://climbfinder.com/fr/montees/paterberg

 

C'est peut-être ma côte préférée de la région : elle est très raide, panoramique et les pavés ne sont pas trop mauvais. Qui plus est, on peut les éviter en empruntant la rigole sur la gauche, ce dont je ne me prive pas. Étonnamment, je suis seul à le faire de tous ceux qui sont présents à ce moment-là. Le début de l'ascension est désagréablement « pimenté » par une caravane de voitures militaires qui choisit précisément ce moment-là pour grimper la côte… Plus haut, sur mon 24/34, je rattrape à nouveau quelques piétons et cyclistes en zigzag. Décidément, il n'y a rien à faire, il y aura toujours des participants trop optimistes du braquet.

 

Normalement, après le Paterberg, on file directement vers le Koppenberg, mais le parcours nous fait faire un détour par une bosse voisine que je n'avais jamais empruntée, le Waaienberg. Pas grand'chose à en dire, sinon qu'elle grimpe une colline pelée ouverte à tous les vents, ce que je n'apprécie guère.

 

Après une descente et un passage plus ou moins plat entrecoupé de «coups de culs», se présente enfin le plat de résistance du jour : le fameux Koppenberg.

 

https://climbfinder.com/fr/montees/koppenberg

 

Cet épouvantail est craint de tout le monde, et de moi aussi forcément, mais à force de pratique j'ai appris à le dompter. Petit plateau dès le début et on on gère les secousses des pavés le mieux possible. Pas évident quand on ressent des débuts de crampes à la jambe droite, mais pas alarmantes pour le moment. J'ai au début ce mur pour moi tout seul, dont pas de risque de devoir mettre pied à terre à cause d'un embouteillage de cyclistes-piétons, mais des piétons j'en vois quand même au loin dans le passage le plus pentu, en chemin creux… Quand je dépasse cet endroit et que je les rejoins, je m'attends à les voir remonter sur leur bécane, mais ils décident apparemment de finir à pied, ce qui me surprend. Le raidillon final les intimide peut-être. Au sommet, gros attroupement autour d'un ravito improvisé, mais je ne m'arrête pas. Un type me lance en flamand : « on dirait que c'est trop facile pour vous ! », ce qui me fait sourire. Il a dû se laisser influencer par ma cadence élevée, mais en fait ce n'est pas facile pour moi non plus. C'est juste plus facile de gérer l'effort… surtout les crampes qui menacent toujours.

 

Heureusement, elles ne me forceront pas à descendre de vélo pour le reste de la journée. Encore heureux, il y a encore le Kortekeer voisin juste après à se farcir, et surtout le Taaienberg, troisième des gros obstacles de la journée:

 

https://climbfinder.com/fr/montees/taaienberg

 

C'était le mont préféré de Tom Boonen, chaque fois qu'il passait là il lançait une attaque. Ce n'est certainement pas mon cas, mais je me sens encore suffisamment en forme pour passer la partie raide sur le 24/30 au lieu du 24/34. Là aussi, j'ai choisi de prendre la rigole plutôt que les pavés, ça aide.

 

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Au sommet du Taaienberg (km 113), sur cette fameuse rigole…

 

Et puis c'est le troisième et dernier ravitaillement. Les plus gros obstacles sont passés, mais il en reste encore une douzaine de répertoriés à se farcir, il ne faut donc surtout pas se réjouir trop vite. Il fait maintenant presque chaud (20°), si bien que j'enlève enfin les manchettes. Comme de juste, la suite ne sera que montées et descentes, dans une zone des Ardennes flamandes que je ne connais pas très bien, au nord de la ligne Audenarde-Renaix. Les côtes défilent : le classique Eikenberg (pavé), le Kappeleberg, le méconnu et pourtant raide Varent, agrémenté d'un court mais très mauvais secteur pavé juste après son sommet, puis le tout aussi raide Wolvenberg. Et puis cette rue au nom improbable, la Braambrugstraat, grimpée en compagnie de tout un groupe de cyclistes féminines, apparemment du même club, parlant joyeusement entre elles en flamand de tout et de rien : ambiance flandrienne à 100%!

 

Le reste s'étend en longueur, la fatigue se ressent de plus en plus et j'ai hâte de terminer. Une dernière vacherie pavée bien connue, le Molenberg (km 139), fait encore quelques piétons au passage:

 

https://climbfinder.com/fr/montees/molenberg

 

Les autres obstacles sont asphaltés, mais j'ai de plus en plus mal au jambes : le Berendries, autre classique, tout particulièrement. Cette fois-ci, c'est une crampe au mollet droit qui survient aléatoirement, heureusement sans me forcer à descendre. Chaque coup de pédale de la jambe droite ou presque est alors accompagné d'un étirement du mollet droit. Mais ça finit par passer, ouf !

 

https://climbfinder.com/fr/montees/berendries

 

Puis encore l'Elverenberg, la Toepkapel, le Ten Bosse… Ouf, c'en est fini ! Bien crevé, mais bien content du voyage, le Franck.

 

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À l'arrivée.

 

Mon compteur indique 165 km (dont il faut déduire 2 km environ à cause de l'aller-retour du parking vers la zone de départ-arrivée) au lieu des 159 km officiels. Moyenne de 21,3 km/h, du genre que j'accomplis sur un parcours ardennais ou montagnard, mais vu le dénivelé de 2700 m, ça s'explique… Les jambes, selon mes préférences, ont bien tourné cependant : 88 tours/minutes de cadence moyenne, dit le compteur. Qui a enregistré également une vitesse maximale de 73 km/h, dans la descente du Mont de l'Enclus.

 

Une belle journée de vélo, autrement dit ! Maintenant, ne reste plus qu'à espérer qu'elle me soit profitable pour le Liège-Bastogne-Liège Challenge de samedi prochain…

Beau compte rendu Franck, bien détaillé comme à ton habitude ! 😊

 

Quand on ouvre le lien des côtes les plus réputées, comment ne pas être un peu effrayé, surtout que les pavés ajoutent à la difficulté des gros pourcentages ? 🥴

 

Tu fais largement allusion à ta "garde-robe" au début. Quelle est la capacité de ta sacoche Ortlieb ? J'envisage de m'équiper plus sérieusement pour mieux faire face aux écarts de température lors des sorties entreprises dès le matin.

 

Je relève également ta gestion des crampes, un problème récurrent. Estimes-tu que tu pourrais les éviter en roulant de manière plus "économique" et qu'elles surviennent en raison d'un manque de volume d'entraînement ?

 

Bonne récupération pour samedi !

 

 

 

 

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il y a 22 minutes, Thierry GEUMEZ a dit :

Beau compte rendu Franck, bien détaillé comme à ton habitude ! 😊

 

Quand on ouvre le lien des côtes les plus réputées, comment ne pas être un peu effrayé, surtout que les pavés ajoutent à la difficulté des gros pourcentages ? 🥴

 

Tu fais largement allusion à ta "garde-robe" au début. Quelle est la capacité de ta sacoche Ortlieb ? J'envisage de m'équiper plus sérieusement pour mieux faire face aux écarts de température lors des sorties entreprises dès le matin.

 

Je relève également ta gestion des crampes, un problème récurrent. Estimes-tu que tu pourrais les éviter en roulant de manière plus "économique" et qu'elles surviennent en raison d'un manque de volume d'entraînement ?

 

Bonne récupération pour samedi !

 

 

 

 

Merci Thierry,

 

En fait, je n'ai des crampes que lorsque je ne bois pas assez (ce qui est rare) et lorsque je tutoie mes limites… et quand je fais des randonnées collectives où l'ambiance est compétitive et les autres participants sont là pour se « faire mal ». Ce qui est toujours le cas en Belgique, et particulièrement hier. Il fallait voir la quantité d'autres participants faire la moindre petite colline au sprint… quitte à s'arrêter au sommet pour récupérer et attendre les copains !!

 

Et c'est contagieux comme état d'esprit… la présence d'autres personnes comme celles-là vous incite à aller plus loin dans l'effort que vous en avez l'habitude… d'où, pour moi, les crampes.

 

Je n'y vois qu'un seul remède : faire le plus possible de randonnées possibles de ce type. 😎 En général, d'ailleurs, ça va toujours mieux en fin de saison cycliste.

 

Quant à ma sacoche, sa capacité maximale est de 4 litres. Il faut ce qu'il faut… Lorsque les températures seront redevenues plus constantes, la sacoche que j'utiliserai sera beaucoup moins volumineuse !

 

Edit : la sacoche utilisée hier est celle-ci:

 

https://www.ortlieb.com/fr_fr/saddle-bag-two-high-visibility

Modifié par Franck PASTOR
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il y a 15 minutes, Franck PASTOR a dit :

Merci Thierry,

 

En fait, je n'ai des crampes que lorsque je ne bois pas assez (ce qui est rare) et lorsque je tutoie mes limites… et quand je fais des randonnées collectives où l'ambiance est compétitive et les autres participants sont là pour se « faire mal ». Ce qui est toujours le cas en Belgique, et particulièrement hier. Il fallait voir la quantité d'autres participants faire la moindre petite colline au sprint… quitte à s'arrêter au sommet pour récupérer et attendre les copains !!

 

Et c'est contagieux comme état d'esprit… la présence d'autres personnes comme celles-là vous incite à aller plus loin dans l'effort que vous en avez l'habitude… d'où, pour moi, les crampes.

 

Je n'y vois qu'un seul remède : faire le plus possible de randonnées possibles de ce type. 😎 En général, d'ailleurs, ça va toujours mieux en fin de saison cycliste.

 

Quant à ma sacoche, sa capacité maximale est de 4 litres. Il faut ce qu'il faut… Lorsque les températures seront redevenues plus constantes, la sacoche que j'utiliserai sera beaucoup moins volumineuse !

 

Edit : la sacoche utilisée hier est celle-ci:

 

https://www.ortlieb.com/fr_fr/saddle-bag-two-high-visibility

Je vois très bien ce que tu veux dire à propos des crampes. J'ai le même problème dans les mêmes circonstances. L'année dernière, c'était lors de ma première ascension du Ventoux : j'ai essayé de suivre une femme qui m'a doublé à quelques kilomètres du sommet, alors que j'étais déjà bien entamé, et les crampes sont apparues 500 m plus loin et je ne m'en suis plus vraiment débarrassé, y compris dans la descente lorsque je relevais la jambe du côté intérieur des virages. Pas facile de se raisonner lorsqu'on se met la pression  😇

 

Pour la sacoche, j'hésite entre le modèle que tu renseignes et sa petite soeur de 1.6 l...

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Il y a 1 heure, Franck PASTOR a dit :

Mission accomplie, j'ai bouclé ces « Géants des Flandres » hier.

 

Arrivée en voiture après 1h15 environ de trajet, avec vélo sur le porte-vélos. Départ à vélo de Brakel vers 8 h 15 par une température particulièrement froide, 6°C d'après le thermomètre de ma voiture. Moi qui suis frileux, c'est peu dire que je n'apprécie pas. J'ai beau avoir mis « la totale » contre le froid (cuissard thermique, jambières, surchaussures, manchettes, bonnet, gants longs et imper !), je claque des dents et mon corps est secoué de tremblements pendant les premiers kilomètres. D'ailleurs la photo prise de moi par Sportograf sur la ligne de départ est assez parlante sur mon «bien-être»:

 

 

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« Bon sang, qu'est-ce que ça caille ! »

 

Dire que j'en ai vus à ce moment-là qui étaient en tenue d'été, même pas de manchettes !! Bon, il faut dire qu'ils avaient un peu plus de chair sur les os que moi…

 

Heureusement, la première de la trentaine de difficultés (répertoriées) de la randonnée se présente très vite pour me réchauffer : le Valkenberg. Ascension effectuée poussivement, mais au moins au sommet j'ai cessé de trembler.

 

Comme prévu, ça ne fait guère que monter et descendre, avec de rares répits plus ou moins plats. Deux autres collines, dans la commune de Horebeke, suivent assez vite : Foreest et Steenberg. Et puis le parcours oblique franchement vers le sud, direction la Wallonie, en passant bien sûr par divers obstacles, dont le plus connu est le Berg ten Houte, un vieux classique du Tour des Flandres. Qui a la particularité d'être pavé dans sa plus grande partie depuis l'année dernière alors qu'il a toujours été asphalté… jusqu'où ne va pas se nicher la recherche d'«authenticité» ?

 

https://climbfinder.com/fr/montees/berg-ten-houte

 

Arrivé en Wallonie, à Flobecq, premier ravitaillement (km 41). J'ai pris suffisamment chaud pour enlever mon imper, mes jambières et mes surchaussures. C'est le début d'un strip-tease qui va s'étendre sur toute la matinée ! le cadre devient plus campagnard et forestier, et les bosses empruntées (Potterée, Hurdumont, Bois de la Houppe…) donnent parfois l'impression d'être dans les vraies Ardennes, particulièrement lors de la grimpée du Bois de la Houppe, une des plus longues ascensions du jour (2 km en pente douce).

 

https://climbfinder.com/fr/montees/bois-de-la-houppe

 

Du sommet de la Houppe, on dévale le long d'une quatre-voies (la N8) à toute allure, pour retourner en Flandre orientale, à Renaix, et grimper le Kanarieberg, puis le Hotond, de loin la plus longue ascension du jour qui mène assez logiquement au point culminant de la province (officiellement 150 m):

 

https://climbfinder.com/fr/montees/hotond

 

Puis encore une ascension (le Kraaiberg) avant le deuxième ravito : j'en profite pour enlever bonnet et gants longs, mais je garde les manchettes. Le soleil brille généreusement, comme il le fera toute la journée, mais il ne chauffe pas encore beaucoup. Mais les difficultés qui s'annoncent vont s'en charger…

 

Presque dès le départ, on descend la belle côte de Trieu pour se retrouver à nouveau en Wallonie et grimper une belle côte appelée Horlitin et un autre bel obstacle, le Mont de l'Enclus. Presque aussi haut que le Hotond, mais deux fois plus court et avec des pourcentages conséquents, surtout à la toute fin. Je monte la chaîne sur le 24/34 pour la première fois de la journée (pas la dernière…) et j'y dépasse d'ailleurs les premiers cyclistes devenus piétons de la journée.

 

https://climbfinder.com/fr/montees/mont-de-l-enclus

 

Et puis c'est l'arrivée dans le cadre classique du circuit final du Tour des Flandres. D'abord le Vieux Kwaremont (km 92) et ses pavés délicats, qu'on n'a plus guère besoin de présenter:

 

https://climbfinder.com/fr/montees/oude-kwaremont

 

Mais le parcours n'en emprunte que le premier kilomètre (le plus pentu, bien sûr!) car il oblique vers la gauche au village de Kwaremont même, pour aller chercher directement le premier des trois gros raidards de la journée : le Paterberg.

 

https://climbfinder.com/fr/montees/paterberg

 

C'est peut-être ma côte préférée de la région : elle est très raide, panoramique et les pavés ne sont pas trop mauvais. Qui plus est, on peut les éviter en empruntant la rigole sur la gauche, ce dont je ne me prive pas. Étonnamment, je suis seul à le faire de tous ceux qui sont présents à ce moment-là. Le début de l'ascension est désagréablement « pimenté » par une caravane de voitures militaires qui choisit précisément ce moment-là pour grimper la côte… Plus haut, sur mon 24/34, je rattrape à nouveau quelques piétons et cyclistes en zigzag. Décidément, il n'y a rien à faire, il y aura toujours des participants trop optimistes du braquet.

 

Normalement, après le Paterberg, on file directement vers le Koppenberg, mais le parcours nous fait faire un détour par une bosse voisine que je n'avais jamais empruntée, le Waaienberg. Pas grand'chose à en dire, sinon qu'elle grimpe une colline pelée ouverte à tous les vents, ce que je n'apprécie guère.

 

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Sommet d'une colline non identifiée pouvant être le Waaienberg.

 

Après une descente et un passage plus ou moins plat entrecoupé de «coups de culs», se présente enfin le plat de résistance du jour : le fameux Koppenberg.

 

https://climbfinder.com/fr/montees/koppenberg

 

Cet épouvantail est craint de tout le monde, et de moi aussi forcément, mais à force de pratique j'ai appris à le dompter. Petit plateau dès le début et on on gère les secousses des pavés le mieux possible. Pas évident quand on ressent des débuts de crampes à la jambe droite, mais pas alarmantes pour le moment. J'ai au début ce mur pour moi tout seul, dont pas de risque de devoir mettre pied à terre à cause d'un embouteillage de cyclistes-piétons, mais des piétons j'en vois quand même au loin dans le passage le plus pentu, en chemin creux… Quand je dépasse cet endroit et que je les rejoins, je m'attends à les voir remonter sur leur bécane, mais ils décident apparemment de finir à pied, ce qui me surprend. Le raidillon final les intimide peut-être. Au sommet, gros attroupement autour d'un ravito improvisé, mais je ne m'arrête pas. Un type me lance en flamand : « on dirait que c'est trop facile pour vous ! », ce qui me fait sourire. Il a dû se laisser influencer par ma cadence élevée, mais en fait ce n'est pas facile pour moi non plus. C'est juste plus facile de gérer l'effort… surtout les crampes qui menacent toujours.

 

Heureusement, elles ne me forceront pas à descendre de vélo pour le reste de la journée. Encore heureux, il y a encore le Kortekeer voisin juste après à se farcir, et surtout le Taaienberg, troisième des gros obstacles de la journée:

 

https://climbfinder.com/fr/montees/taaienberg

 

C'était le mont préféré de Tom Boonen, chaque fois qu'il passait là il lançait une attaque. Ce n'est certainement pas mon cas, mais je me sens encore suffisamment en forme pour passer la partie raide sur le 24/30 au lieu du 24/34. Là aussi, j'ai choisi de prendre la rigole plutôt que les pavés, ça aide.

 

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Au sommet du Taaienberg (km 113), sur cette fameuse rigole…

 

Et puis c'est le troisième et dernier ravitaillement. Les plus gros obstacles sont passés, mais il en reste encore une douzaine de répertoriés à se farcir, il ne faut donc surtout pas se réjouir trop vite. Il fait maintenant presque chaud (20°), si bien que j'enlève enfin les manchettes. Comme de juste, la suite ne sera que montées et descentes, dans une zone des Ardennes flamandes que je ne connais pas très bien, au nord de la ligne Audenarde-Renaix. Les côtes défilent : le classique Eikenberg (pavé), le Kappeleberg, le méconnu et pourtant raide Varent, agrémenté d'un court mais très mauvais secteur pavé juste après son sommet, puis le tout aussi raide Wolvenberg. Et puis cette rue au nom improbable, la Braambrugstraat, grimpée en compagnie de tout un groupe de cyclistes féminines, apparemment du même club, parlant joyeusement entre elles en flamand de tout et de rien : ambiance flandrienne à 100%!

 

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Paysage-type des Ardennes flamandes.

 

Le reste s'étend en longueur, la fatigue se ressent de plus en plus et j'ai hâte de terminer. Une dernière vacherie pavée bien connue, le Molenberg (km 139), fait encore quelques piétons au passage:

 

https://climbfinder.com/fr/montees/molenberg

 

Les autres obstacles sont asphaltés, mais j'ai de plus en plus mal au jambes : le Berendries, autre classique, tout particulièrement. Cette fois-ci, c'est une crampe au mollet droit qui survient aléatoirement, heureusement sans me forcer à descendre. Chaque coup de pédale de la jambe droite ou presque est alors accompagné d'un étirement du mollet droit. Mais ça finit par passer, ouf !

 

https://climbfinder.com/fr/montees/berendries

 

Puis encore l'Elverenberg, la Toepkapel, le Ten Bosse… Ouf, c'en est fini ! Bien crevé, mais bien content du voyage, le Franck.

 

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À l'arrivée.

 

Mon compteur indique 165 km (dont il faut déduire 2 km environ à cause de l'aller-retour du parking vers la zone de départ-arrivée) au lieu des 159 km officiels. Moyenne de 21,3 km/h, du genre que j'accomplis sur un parcours ardennais ou montagnard, mais vu le dénivelé de 2700 m, ça s'explique… Les jambes, selon mes préférences, ont bien tourné cependant : 88 tours/minutes de cadence moyenne, dit le compteur. Qui a enregistré également une vitesse maximale de 73 km/h, dans la descente du Mont de l'Enclus.

 

Une belle journée de vélo, autrement dit ! Maintenant, ne reste plus qu'à espérer qu'elle me soit profitable pour le Liège-Bastogne-Liège Challenge de samedi prochain…

 

Bravo Franck !!! quelle allure sur le vélo... je suis toujours un peu jaloux des gars avec cette magnifique silhouette élancée !!! Super que tu aies eu du temps sec surtout. Le Koppenberg avec un peu d'humidité, je ne sais pas comment ça peut passer, déjà que moi avec des mecs partout je suis passé "à l'équilibre" avec une pointe à 4.5km/h...

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il y a 35 minutes, Pierre-Yves DESSIMOZ a dit :

Que de vêtements, 2 paires de gants, pas moyen de n'utiliser qu'une veste Tiburu, avec un sous-vêt, et des gants longs fins? Dès la 1ère côte, tu dois être mouillé, avec ton imper, pas d'échauffement avant le départ?

J'avais un sous-vêtement mi-saison mais manches courtes sous le maillot Assos Cento. La veste Tiburu (j'en ai l'équivalent chez moi) aurait été trop chaude en plein cœur de l'après-midi, quand il faisait 20°C à l'ombre et beaucoup plus au soleil.

 

Mais au départ, je répète, ça caillait grave, avec 6°C. Combine cela avec le fait que je suis frileux et que je n'ai pas beaucoup de graisse isolante (61 kg pour 178 cm). Le tout explique que je n'ai pas ressenti le besoin de quitter l'imper et les jambières avant deux bonnes heures, au premier ravito.

 

Non, pas d'échauffement. Pour une randonnée sans classement comme celle-ci, ça n'a guère d'intérêt, et d'ailleurs je n'ai vu absolument personne s'échauffer de quelque façon que ce soit. L'échauffement, c'est le début de la rando, tout bêtement.

Modifié par Franck PASTOR
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Il y a 1 heure, Thierry GEUMEZ a dit :

Je vois très bien ce que tu veux dire à propos des crampes. J'ai le même problème dans les mêmes circonstances. L'année dernière, c'était lors de ma première ascension du Ventoux : j'ai essayé de suivre une femme qui m'a doublé à quelques kilomètres du sommet, alors que j'étais déjà bien entamé, et les crampes sont apparues 500 m plus loin et je ne m'en suis plus vraiment débarrassé, y compris dans la descente lorsque je relevais la jambe du côté intérieur des virages. Pas facile de se raisonner lorsqu'on se met la pression  😇

 

Pour la sacoche, j'hésite entre le modèle que tu renseignes et sa petite soeur de 1.6 l...

Pour ma part, je n'ai pas hésité, j'ai pris les deux modèles. 😎

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Il y a 1 heure, Pierre PLANA a dit :

Bravo Franck !!! quelle allure sur le vélo... je suis toujours un peu jaloux des gars avec cette magnifique silhouette élancée !!! Super que tu aies eu du temps sec surtout. Le Koppenberg avec un peu d'humidité, je ne sais pas comment ça peut passer, déjà que moi avec des mecs partout je suis passé "à l'équilibre" avec une pointe à 4.5km/h...

C'est bien la première fois qu'on me dit que j'ai de l'allure sur le vélo ! 🙂 En général, j'entends dire que je suis trop redressé. Mais j'assume, je suis raide comme un piquet et ne serai jamais «aéro».

 

Pour l'instant le Koppenberg ne m'a jamais fait descendre en dessous de 6 km/h (du moins quand je regarde le compteur au moment où je pense aller le moins vite), mais je n'ai encore jamais eu le «plaisir» de le grimper avec plein de personnes autour de moi. C'est d'ailleurs la principale raison pour laquelle je ne me suis jamais lancé dans le Tour des Flandres cyclotouriste : j'aurais horreur de mettre pied à terre dans le Koppenberg à cause d'autres personnes. C'est une sorte de tabou personnel 🙂

 

Ça m'est pourtant arrivé il y a quelques années dans le Mur de la Vélomédiane, dans l'épreuve du même nom en Ardenne : j'ai dû mettre pied à terre dans du 20% parce qu'un type s'est mis à zigzaguer sans prévenir juste au moment où je voulais le dépasser. C'est la seule fois de ma vie où j'ai gueulé sur quelqu'un sur un vélo (ce qui n'a servi à rien d'ailleurs puisqu'il ne parlait pas français). C'est une chose que les autres surestiment leurs braquets et/ou leurs capacités, c'est autre chose de devoir payer leur erreur avec eux… 😡

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il y a 2 minutes, Franck PASTOR a dit :

... c'est autre chose de devoir payer leur erreur avec eux… 😡

Dépasser les autres est une opération toujours délicate lors des randos ou cyclosportives, plus encore dans les descentes. Combien occupent le milieu de la route, quand ce n'est pas le côté gauche, indépendamment de la présence et de la vitesse des autres ?

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il y a 19 minutes, Franck PASTOR a dit :

C'est bien la première fois qu'on me dit que j'ai de l'allure sur le vélo ! 🙂 En général, j'entends dire que je suis trop redressé. Mais j'assume, je suis raide comme un piquet et ne serai jamais «aéro».

 

Pour l'instant le Koppenberg ne m'a jamais fait descendre en dessous de 6 km/h (du moins quand je regarde le compteur au moment où je pense aller le moins vite), mais je n'ai encore jamais eu le «plaisir» de le grimper avec plein de personnes autour de moi. C'est d'ailleurs la principale raison pour laquelle je ne me suis jamais lancé dans le Tour des Flandres cyclotouriste : j'aurais horreur de mettre pied à terre dans le Koppenberg à cause d'autres personnes. C'est une sorte de tabou personnel 🙂

 

Ça m'est pourtant arrivé il y a quelques années dans le Mur de la Vélomédiane, dans l'épreuve du même nom en Ardenne : j'ai dû mettre pied à terre dans du 20% parce qu'un type s'est mis à zigzaguer sans prévenir juste au moment où je voulais le dépasser. C'est la seule fois de ma vie où j'ai gueulé sur quelqu'un sur un vélo (ce qui n'a servi à rien d'ailleurs puisqu'il ne parlait pas français). C'est une chose que les autres surestiment leurs braquets et/ou leurs capacités, c'est autre chose de devoir payer leur erreur avec eux… 😡

si j'en crois mon GPS, je suis passé à 7.9km/h dans la partie raide mais avec des piétons partout il y a eu un moment ou j'étais effectivement quasiment à l'arrêt ( le GPS dit 4.5km/h) avec un coup d'épaule à un piéton, idem pour le Patterberg... les quelques coups de pédale pour retrouver un peu de rythme ont été violents, comme dit Geoffroy, tu pries un peu pour que la chaine tienne le coup 🙂

Modifié par Pierre PLANA
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il y a 2 minutes, Thierry GEUMEZ a dit :

Dépasser les autres est une opération toujours délicate lors des randos ou cyclosportives, plus encore dans les descentes. Combien occupent le milieu de la route, quand ce n'est pas le côté gauche, indépendamment de la présence et de la vitesse des autres ?

Oui, et on va encore en voir un paquet de ces types-là le samedi qui vient…

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il y a une heure, Franck PASTOR a dit :

J'avais un sous-vêtement mi-saison mais manches courtes sous le maillot Assos Cento. La veste Tiburu (j'en ai l'équivalent chez moi) aurait été trop chaude en plein cœur de l'après-midi, quand il faisait 20°C à l'ombre et beaucoup plus au soleil.

 

Mais au départ, je répète, ça caillait grave, avec 6°C. Combine cela avec le fait que je suis frileux et que je n'ai pas beaucoup de graisse isolante (61 kg pour 178 cm). Le tout explique que je n'ai pas ressenti le besoin de quitter l'imper et les jambières avant deux bonnes heures, au premier ravito.

 

Non, pas d'échauffement. Pour une randonnée sans classement comme celle-ci, ça n'a guère d'intérêt, et d'ailleurs je n'ai vu absolument personne s'échauffer de quelque façon que ce soit. L'échauffement, c'est le début de la rando, tout bêtement.

je suis sorti lundi matin habillé comme je l'ai dit, gants courts en plus,  pas de surchaussures, de mini chaussettes, certes on a froid la 1ère demi-heure , puis ça s'arrange, on peut tjr ouvrir la veste dans les montées, mais devoir se trimballer toute cette garde robe...moins de 6°c dans les Alpes à cette heure là, 11°c au maximum, 20°c l'AM mais j'avais déjà regagné mes pénates! Je n'ai pas encore sorti les maillots Assos de l'armoire, ni les cuissards courts.

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il y a 12 minutes, Pierre-Yves DESSIMOZ a dit :

je suis sorti lundi matin habillé comme je l'ai dit, gants courts en plus,  pas de surchaussures, de mini chaussettes, certes on a froid la 1ère demi-heure , puis ça s'arrange, on peut tjr ouvrir la veste dans les montées, mais devoir se trimballer toute cette garde robe...moins de 6°c dans les Alpes à cette heure là, 11°c au maximum, 20°c l'AM mais j'avais déjà regagné mes pénates! Je n'ai pas encore sorti les maillots Assos de l'armoire, ni les cuissards courts.

Tu aurais probablement regretté d'avoir pris ta veste Tiburu si tu avais roulé à 20° dans la même journée, ce que j'ai fait, donc on ne peut pas vraiment comparer. Mais apparemment, tu es moins frileux que moi, comme la plupart des gens d'ailleurs. Généralement, par contre, je supporte très bien la chaleur, ce qui ne m'empêche pas de préférer les maillots à manches courtes quand il fait 20° à l'ombre et dans les 25° au soleil 😉

 

Ça ne sert pas à grand'chose de se comparer aux autres quand il s'agit de notre capacité à supporter les caprices du climat. On peut vraiment être très différent dans ce domaine. D'ailleurs, entre les deux ou trois types que j'ai vu partir en tenue d'été hier matin (rappel: 6°…) et moi qui m'était emmitouflé de partout, j'ai vu à peu près toutes les façons intermédiaires de s'habiller.

Modifié par Franck PASTOR
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