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Vélomédiane Claudy Criquielion 2022


Thierry GEUMEZ
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Messages recommandés

Il y a 5 heures, Franck PASTOR a dit :

 

En tout cas les raccourcis pris par le 133 km rendent la fin de ce parcours plutôt roulante (tout est relatif!). Comme Roche-à-Frêne, Rideux et Beffe passent à la trappe, ça signifie qu'en fait une fois la côte de Haussire passée, donc vers mi-parcours, tu ne devrais plus avoir de côte suffisamment raide pour mettre «tout à gauche».

 

Si je me trompe, tu me le diras a posteriori. 😇

 

Pour info, je compte prendre le départ le plus tôt possible, donc à 9 h 15 idéalement. Évidemment, cela suppose que tout se sera bien passé pour le déplacement et l'inscription. Je te tiendrai au courant par message, j'espère qu'on pourra se retrouver au moins à l'arrivée. Mes temps de parcours sur les éditions précédentes variaient, de mémoire, entre 7h30 et 8h.

 

 

Je ne pourrai hélas pas t'attendre à l'arrivée parce que je suis attendu à Mons à 18h00. Mais nous nous verrons au départ, j'ai également l'intention de démarrer vers 9h15.

 

Concernant le parcours "133", le site officiel indique un dénivelé positif de 2871 m alors que Garmin me donne 135,4 km et 2273 m D+, ça fait une belle différence. Je verrai si ça se confirme une fois la rando effectuée (j'ai peut-être également mal retranscrit le tracé dans mon GPS, le fichier GPX n'étant disponible qu'après préinscription... que j'ai ratée pour les raisons que tu sais et la carte étant peu précise sur le site de la Vélomédiane).

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Il y a 2 heures, Michel DURY a dit :

Bonne chance à vous deux, vous êtes bien courageux de vous lancer dans un tel chantier, je vous admire.

 

Non, ne posez pas LA question.... même pas dans vos rêves (-:

Allez Michel, il y a aussi la Petite Crique, c'est tout-à-fait dans tes cordes : 96 km pour environ 1.800 m D+. Bon, tu raterais le "Mur de la Vélomédiane" et le Col de Haussire, de quoi faire chauffer un peu ton 34x30, ce serait vraiment dommage 😇 

Modifié par Thierry GEUMEZ
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Bon, la Vélomédiane est derrière moi maintenant, et ça n'aura pas été mon édition préférée !

 

Les 169 km du parcours et 3400 m de dénivellationeffectués… en 8 h 36 min. C'est une demi-heure de plus que mon plus mauvais temps précédent. Mais en fait il faut en retrancher 15 ou 20 minutes, vu mes petites péripéties en cours de route. Ça reste quand même ma plus mauvaise performance.

 

Départ de chez moi à Bruxelles aux aurores, arrivée tôt à La Roche-en-Ardenne, site de départ et d'arrivée. J'ai largement le choix de la place de parking, même à 100 m du lieu de départ si je le souhaite. Mais je préfère aller au parking recommandé par l'organisation, un vaste champ herbeux en dehors du centre, 1,5 km plus loin environ. J'aurai l'occasion de m'en mordre les doigts plus tard dans la journée, vous saurez vite pourquoi.

 

Du parking, tout d'abord prendre mon vélo pour aller sur le site d'inscription, non loin du lieu de départ, puisque comme Thierry je n'ai pas su me préinscrire à temps. Puis retour au parking pour m'équiper complètement et attendre un peu dans la voiture puisqu'il reste encore pas mal de temps.

 

De retour au lieu de départ, 30 min environ avant l'heure H, dans l'artère commerçante principale de La Roche, c'est déjà complètement bondé de participants sur la chaussée et de passants sur les trottoirs. Une fois arrivé, très vite je n'ai presque plus la place de bouger, tant il y a de monde et tant l'artère est étroite. Thierry me téléphone au moment où il arrive, mais je dois renoncer à le rejoindre : il est peut-être 100 ou 200 m plus loin à l'arrière de la cohue. Apparemment, l'immense majorité des participants (dont nous deux) a choisi de prendre le départ le plus tôt possible, alors qu'il est possible désormais de le prendre entre 9 h 15 et 10 h 30.

 

À 9 h 15, le peloton se met en branle. Le premier obstacle qui se présente presque immédiatement, la route de Beausaint, montée longue et relativement peu pentue. Premier contretemps, j'ai oublié de réinitialiser mon compteur au départ, et je m'en aperçois trop tard, vers la fin de la montée. Puis passage plat et descente avant la courte côte de Mierchamps. Comme souvent chez moi, emporté par le mouvement collectif j'ai pris le départ en sur-régime, j'ai déjà mal aux jambes et je dois reprendre mon souffle. Ce que je fais dans la descente de la « Vallée des Tombes », un endroit absolument splendide, qui ramène une première fois à La Roche.

 

Malheureusement je me suis aperçu entre-temps que j'ai oublié ma pompe… et vu l'état des routes qui est au programme, et que je connais bien, ce n'est pas quelque chose que je supporte de manquer. Je décide donc, une fois de retour à La Roche, de faire le détour de 3 km environ au total jusqu'au parking pour la récupérer. Ce qui au bas mot me fait perdre 10-15 min (dégoûté de moi-même, je n'ai pas eu le cœur de chronométrer le temps perdu), puisque j'aurai du mal à retrouver le parcours en revenant… Mais le nombre de cyclistes que je verrai sur les bas-côtés me confortera dans le choix de la sécurité (même si comme de juste, je ne crèverai pas moi-même).

 

Quand je rejoins enfin le parcours là où je l'ai quitté, au pied de la côte d'Hives, je suis surpris d'être absolument seul. L'énorme majorité des participants est déjà passée (donc très probablement Thierry aussi, d'ailleurs). Cela confirme donc qu'au moins 90% des participants sont partis le plus tôt possible.

 

Au cours de cette longue et agréable montée, une de mes préférées d'Ardenne (elle a un profil alpin assez marqué), je rattrape et dépasse quand même quelques autres participants, et d'autres me rejoindront et me dépasseront, mais globalement ça restera très clairsemé jusqu'au premier ravitaillement.

 

Entretemps, je passe d'autre côtes, quasiment toutes longues et peu pentues : Ortho, Warempage-Herlinval, Fily, et une nouveauté, dont on a parlé plus haut, la côte de Chabrehez (8,5 km). Comme prévue très longue, irrégulière et globalement peu pentue.

 

Au sommet, tout proche de la Baraque de Fraiture (650 m d'altitude), je prends la roue d'un costaud que j'ai rejoint juste avant. On se relaie pendant le long passage plat qui suit, et pendant lequel un chauffeur de camion irascible nous frôle en nous klaxonnant, alors qu'on tenait scrupuleusement notre droite !!! 😕. On continue ainsi jusqu'à Samrée, pour descendre ensuite vers Bérisménil et dégringoler ensuite vers Maboge… Belle descente, malheureusement je dois rester derrière une bagnole, bloquée par un groupe d'autres cyclistes prenant toute leur moitié de la chaussée (le premier vrai groupe de cyclistes que je rencontre depuis ma mésaventure).

 

Le conducteur de la bagnole ne klaxonne pas, lui. Peut-être qu'à sa place j'aurai quand même klaxonné. En tout cas ce n'est pas l'envie qui me manquait de les dépasser tous, voiture et cyclistes, allant nettement plus vite qu'eux, mais c'était bien trop dangereux. Je prends mon mal en patience, d'autant que vient le premier gros morceau de la journée : le Pied Monti, ou mur de la Vélomédiane:

 

https://climbfinder.com/fr/montees/pied-monti

 

Pas mal de cyclistes s'y retrouvent à pied, comme de juste, pas moi avec mon 24/34. Les bonnes sensations semblent revenir, malheureusement coupées par le premier ravitaillement juste après. C'est qu'à ce ravitaillement, il n'y a plus rien de solide, à part des quartiers d'orange. Tout le reste a été raflé par les participants précédents ! Ce qui me pose un sérieux problème : le ravitaillement suivant est quelques 70 km plus loin (et du reste, y aura-t-il du ravitaillement solide là-bas ?), et mes boissons énergétiques risquent de ne pas être suffisantes pour éviter la fringale.

 

La seule solution que je vois : puisque juste après le parcours nous ramène une deuxième fois à  La Roche, profiter de l'occasion pour retourner une deuxième fois à ma voiture et y prendre des barres de céréales que je destinais a priori à la ration de récupération et au retour en voiture… Ce que je fais. Et 5-10 de minutes de plus de perdues ! Si seulement je m'étais garé plus près du centre… 😢

 

Enfin bon, ça ne sert à rien de râler, il faut penser au reste du menu, même si le moral est maintenant vraiment en berne. Et justement, c'est un nouveau plat consistant qui s'annonce : la côte de Haussire.

 

https://climbfinder.com/fr/montees/col-de-haussire-sud-ouest

 

Cette très belle côte fait à nouveau son lot de victimes. Pour ma part, je m'y trouve encore relativement bien, même si la fatigue commence à se faire sentir. Le temps, sec mais frisquet jusque là, avec un vent du nord assez sensible, commence à se réchauffer un peu, ce qui n'est pas plus mal.

 

Après une courte et rapide descente sur une route en mauvais état, s'ensuit une longue remontée sur route large vers Samrée, puis une succession de montagnes russes dans un des plus beaux cadres d'Ardenne, très photogénique : Dochamps, Lamormesnil, Freyneux, Odeigne. J'espère en mettre quelques photos plus tard (pas prises par moi, pas eu le temps, désolé ;-)).

 

À Odeigne, on entame une longue, très longue descente peu pentue vers Harre et le pied de la prochaine difficulté (Roche-à-Frêne). Si le début de cette descente, jusqu'à Manhay, se fait sur un billard, ce n'est pas le cas du reste. Un condensé des pires atrocités qu'on peut voir en Ardenne. Nids-de-poules, fissures, rustines grossières, on est obligé de pédaler, quand la circulation le permet (et heureusement elle est clairsemée) en plein milieu de la chaussée, les bandes où passent les roues des véhicules sont bien trop endommagées.

 

Après ce qui me paraît une éternité, on retrouve enfin de quoi grimper, et pas n'importe quoi : la côte de Roche-à-Frêne:

 

https://climbfinder.com/fr/montees/roche-a-frene

 

Plus régulière qu'Haussire, mais presque aussi difficile, elle présente un cadre très agréable, mais le cycliste courbé sur sa machine ne peut guère en profiter, généralement. Mon nouveau contretemps a fait que les cyclistes autour de moi sont redevenus rares, mais j'en croise encore devenus piétons. Puis quelques oscillations de terrains et passage à Villers-Sainte-Gertrude, aux portes de la province de Liège, avant le gros morceau suivant : le col du Rideux, versant nord.

 

https://climbfinder.com/fr/montees/rideux

 

C'est le seul véritable col routier de Belgique, selon l'IGN belge, et de fait, quand on regarde depuis la descente précédant le pied de la côte, on voit bien la dépression correspondante sur la ligne de crête. Et pour y aller, c'est pentu ! Malgré le soleil, voilé jusque là, qui apparaît enfin vraiment, et mes petits braquets, la fatigue se fait grandement sentir. C'est que ça fait déjà 140 km à mon compteur environ… Mais le deuxième ravitaillement est à quelques kilomètres du bas de la descente, à Fisenne. Et là, à mon grand soulagement, on y trouve du ravitaillement solide.

 

L'arrivée n'est alors plus qu'à une trentaine de kilomètres. On s'en doute, ils ne sont pas pour autant plats ! Néanmoins ils sont moins difficiles que je m'y attendais : la côte de Beffe, dernière grosse difficulté du parcours traditionnel, est passée à la trappe cette année, pour une raison que j'ignore, ainsi que la côte de Dochamps versant sud qui suit normalement juste après (pour raisons de travaux celle-ci).

 

En échange, on va à Beffe sans être redescendu auparavant dans la vallée de l'Ourthe, mais en suivant globalement une ligne de crête, tourmentée mais bien moins difficile. Par contre le cadre est somptueux ! Le soleil brillant maintenant de tous ses feux permet d'autant mieux en profiter, malgré la fatigue.

 

De Beffe, on redescend vers un hameau au nom curieux de Magoster, pour remonter un sérieux casse-pattes non répertorié, pas très long mais où le tout-à-gauche est de mise vers le début, et de redescendre sur Amonines et de remonter, via une très longue côte (8,5 km peu pentus) jusqu'à Dochamps puis Samrée. À partir de là, c'est la longue descente libératrice vers La Roche, où se trouve l'arrivée…

 

Au bilan : 187 km au total à environ 20,5 km/h de moyenne, arrêts décomptés. 86 tours/minutes de fréquence moyenne de pédalage (dans d'autres éditions, j'étais monté jusqu'à 93 tours/minutes, en faisant une heure de moins environ). Pas de quoi me vanter donc, mais au moins j'aurai bouclé la distance, malgré ces désagréments qui m'ont bien plombé le moral pendant les 9/10 du parcours.

Modifié par Franck PASTOR
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il y a 16 minutes, Michel DURY a dit :

Je ne sais pas pourquoi ta vie a toujours l'air si compliquée, Franck...

 

Mais bravo pour ta sortie et un superbe compte rendu comme on les aime! Maintenant on attend celui de Thierry.

À côté de la vie de certains Schtroumpfs grognons toujours à se plaindre du climat, des routes, de leur pays et tutti quanti, elle paraît pourtant simple. 😛

 

Plus sérieusement, j'ai un moral friable ces derniers temps, suite à de mauvaises nouvelles familiales et la perspective de la rentrée qui s'annonce agitée.  Le moindre contretemps suffit donc pour me plomber le moral, et j'en ai eu quelques-uns hier, même si finalement rien de vraiment grave ne s'est passé.

 

Ça ira mieux dans quelques semaines, comme chaque année ou presque à cette période.

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Il y a 2 heures, Franck PASTOR a dit :

Bon, la Vélomédiane est derrière moi maintenant, et ça n'aura pas été mon édition préférée !

 

Les 169 km du parcours et 3400 m de dénivellationeffectués… en 8 h 36 min. C'est une demi-heure de plus que mon plus mauvais temps précédent. Mais en fait il faut en retrancher 15 ou 20 minutes, vu mes petites péripéties en cours de route. Ça reste quand même ma plus mauvaise performance.

 

Départ de chez moi à Bruxelles aux aurores, arrivée tôt à La Roche-en-Ardenne, site de départ et d'arrivée. J'ai largement le choix de la place de parking, même à 100 m du lieu de départ si je le souhaite. Mais je préfère aller au parking recommandé par l'organisation, un vaste champ herbeux en dehors du centre, 1,5 km plus loin environ. J'aurai l'occasion de m'en mordre les doigts plus tard dans la journée, vous saurez vite pourquoi.

 

Du parking, tout d'abord prendre mon vélo pour aller sur le site d'inscription, non loin du lieu de départ, puisque comme Thierry je n'ai pas su me préinscrire à temps. Puis retour au parking pour m'équiper complètement et attendre un peu dans la voiture puisqu'il reste encore pas mal de temps.

 

De retour au lieu de départ, 30 min environ avant l'heure H, dans l'artère commerçante principale de La Roche, c'est déjà complètement bondé de participants sur la chaussée et de passants sur les trottoirs. Une fois arrivé, très vite je n'ai presque plus la place de bouger, tant il y a de monde et tant l'artère est étroite. Thierry me téléphone au moment où il arrive, mais je dois renoncer à le rejoindre : il est peut-être 100 ou 200 m plus loin à l'arrière de la cohue. Apparemment, l'immense majorité des participants (dont nous deux) a choisi de prendre le départ le plus tôt possible, alors qu'il est possible désormais de le prendre entre 9 h 15 et 10 h 30.

 

À 9 h 15, le peloton se met en branle. Le premier obstacle qui se présente presque immédiatement, la route de Beausaint, montée longue et relativement peu pentue. Premier contretemps, j'ai oublié de réinitialiser mon compteur au départ, et je m'en aperçois trop tard, vers la fin de la montée. Puis passage plat et descente avant la courte côte de Mierchamps. Comme souvent chez moi, emporté par le mouvement collectif j'ai pris le départ en sur-régime, j'ai déjà mal aux jambes et je dois reprendre mon souffle. Ce que je fais dans la descente de la « Vallée des Tombes », un endroit absolument splendide, qui ramène une première fois à La Roche.

 

Malheureusement je me suis aperçu entre-temps que j'ai oublié ma pompe… et vu l'état des routes qui est au programme, et que je connais bien, ce n'est pas quelque chose que je supporte de manquer. Je décide donc, une fois de retour à La Roche, de faire le détour de 3 km environ au total jusqu'au parking pour la récupérer. Ce qui au bas mot me fait perdre 10-15 min (dégoûté de moi-même, je n'ai pas eu le cœur de chronométrer le temps perdu), puisque j'aurai du mal à retrouver le parcours en revenant… Mais le nombre de cyclistes que je verrai sur les bas-côtés me confortera dans le choix de la sécurité (même si comme de juste, je ne crèverai pas moi-même).

 

Quand je rejoins enfin le parcours là où je l'ai quitté, au pied de la côte d'Hives, je suis surpris d'être absolument seul. L'énorme majorité des participants est déjà passée (donc très probablement Thierry aussi, d'ailleurs). Cela confirme donc qu'au moins 90% des participants sont partis le plus tôt possible.

 

Au cours de cette longue et agréable montée, une de mes préférées d'Ardenne (elle a un profil alpin assez marqué), je rattrape et dépasse quand même quelques autres participants, et d'autres me rejoindront et me dépasseront, mais globalement ça restera très clairsemé jusqu'au premier ravitaillement.

 

Entretemps, je passe d'autre côtes, quasiment toutes longues et peu pentues : Ortho, Warempage-Herlinval, Fily, et une nouveauté, dont on a parlé plus haut, la côte de Chabrehez (8,5 km). Comme prévue très longue, irrégulière et globalement peu pentue.

 

Au sommet, tout proche de la Baraque de Fraiture (650 m d'altitude), je prends la roue d'un costaud que j'ai rejoint juste avant. On se relaie pendant le long passage plat qui suit, et pendant lequel un chauffeur de camion irascible nous frôle en nous klaxonnant, alors qu'on tenait scrupuleusement notre droite !!! 😕. On continue ainsi jusqu'à Samrée, pour descendre ensuite vers Bérisménil et dégringoler ensuite vers Maboge… Belle descente, malheureusement je dois rester derrière une bagnole, bloquée par un groupe d'autres cyclistes prenant toute leur moitié de la chaussée (le premier vrai groupe de cyclistes que je rencontre depuis ma mésaventure).

 

Le conducteur de la bagnole ne klaxonne pas, lui. Peut-être qu'à sa place j'aurai quand même klaxonné. En tout cas ce n'est pas l'envie qui me manquait de les dépasser tous, voiture et cyclistes, allant nettement plus vite qu'eux, mais c'était bien trop dangereux. Je prends mon mal en patience, d'autant que vient le premier gros morceau de la journée : le Pied Monti, ou mur de la Vélomédiane:

 

https://climbfinder.com/fr/montees/pied-monti

 

Pas mal de cyclistes s'y retrouvent à pied, comme de juste, pas moi avec mon 24/34. Les bonnes sensations semblent revenir, malheureusement coupées par le premier ravitaillement juste après. C'est qu'à ce ravitaillement, il n'y a plus rien de solide, à part des quartiers d'orange. Tout le reste a été raflé par les participants précédents ! Ce qui me pose un sérieux problème : le ravitaillement suivant est quelques 70 km plus loin (et du reste, y aura-t-il du ravitaillement solide là-bas ?), et mes boissons énergétiques risquent de ne pas être suffisantes pour éviter la fringale.

 

La seule solution que je vois : puisque juste après le parcours nous ramène une deuxième fois à  La Roche, profiter de l'occasion pour retourner une deuxième fois à ma voiture et y prendre des barres de céréales que je destinais a priori à la ration de récupération et au retour en voiture… Ce que je fais. Et 5-10 de minutes de plus de perdues ! Si seulement je m'étais garé plus près du centre… 😢

 

Enfin bon, ça ne sert à rien de râler, il faut penser au reste du menu, même si le moral est maintenant vraiment en berne. Et justement, c'est un nouveau plat consistant qui s'annonce : la côte de Haussire.

 

https://climbfinder.com/fr/montees/col-de-haussire-sud-ouest

 

Cette très belle côte fait à nouveau son lot de victimes. Pour ma part, je m'y trouve encore relativement bien, même si la fatigue commence à se faire sentir. Le temps, sec mais frisquet jusque là, avec un vent du nord assez sensible, commence à se réchauffer un peu, ce qui n'est pas plus mal.

 

Après une courte et rapide descente sur une route en mauvais état, s'ensuit une longue remontée sur route large vers Samrée, puis une succession de montagnes russes dans un des plus beaux cadres d'Ardenne, très photogénique : Dochamps, Lamormesnil, Freyneux, Odeigne. J'espère en mettre quelques photos plus tard (pas prises par moi, pas eu le temps, désolé ;-)).

 

À Odeigne, on entame une longue, très longue descente peu pentue vers Harre et le pied de la prochaine difficulté (Roche-à-Frêne). Si le début de cette descente, jusqu'à Manhay, se fait sur un billard, ce n'est pas le cas du reste. Un condensé des pires atrocités qu'on peut voir en Ardenne. Nids-de-poules, fissures, rustines grossières, on est obligé de pédaler, quand la circulation le permet (et heureusement elle est clairsemée) en plein milieu de la chaussée, les bandes où passent les roues des véhicules sont bien trop endommagées.

 

Après ce qui me paraît une éternité, on retrouve enfin de quoi grimper, et pas n'importe quoi : la côte de Roche-à-Frêne:

 

https://climbfinder.com/fr/montees/roche-a-frene

 

Plus régulière qu'Haussire, mais presque aussi difficile, elle présente un cadre très agréable, mais le cycliste courbé sur sa machine ne peut guère en profiter, généralement. Mon nouveau contretemps a fait que les cyclistes autour de moi sont redevenus rares, mais j'en croise encore devenus piétons. Puis quelques oscillations de terrains et passage à Villers-Sainte-Gertrude, aux portes de la province de Liège, avant le gros morceau suivant : le col du Rideux, versant nord.

 

https://climbfinder.com/fr/montees/rideux

 

C'est le seul véritable col routier de Belgique, selon l'IGN belge, et de fait, quand on regarde depuis la descente précédant le pied de la côte, on voit bien la dépression correspondante sur la ligne de crête. Et pour y aller, c'est pentu ! Malgré le soleil, voilé jusque là, qui apparaît enfin vraiment, et mes petits braquets, la fatigue se fait grandement sentir. C'est que ça fait déjà 140 km à mon compteur environ… Mais le deuxième ravitaillement est à quelques kilomètres du bas de la descente, à Fisenne. Et là, à mon grand soulagement, on y trouve du ravitaillement solide.

 

L'arrivée n'est alors plus qu'à une trentaine de kilomètres. On s'en doute, ils ne sont pas pour autant plats ! Néanmoins ils sont moins difficiles que je m'y attendais : la côte de Beffe, dernière grosse difficulté du parcours traditionnel, est passée à la trappe cette année, pour une raison que j'ignore, ainsi que la côte de Dochamps versant sud qui suit normalement juste après (pour raisons de travaux celle-ci).

 

En échange, on va à Beffe sans être redescendu auparavant dans la vallée de l'Ourthe, mais en suivant globalement une ligne de crête, tourmentée mais bien moins difficile. Par contre le cadre est somptueux ! Le soleil brillant maintenant de tous ses feux permet d'autant mieux en profiter, malgré la fatigue.

 

De Beffe, on redescend vers un hameau au nom curieux de Magoster, pour remonter un sérieux casse-pattes non répertorié, pas très long mais où le tout-à-gauche est de mise vers le début, et de redescendre sur Amonines et de remonter, via une très longue côte (8,5 km peu pentus) jusqu'à Dochamps puis Samrée. À partir de là, c'est la longue descente libératrice vers La Roche, où se trouve l'arrivée…

 

Au bilan : 187 km au total à environ 20,5 km/h de moyenne, arrêts décomptés. 86 tours/minutes de fréquence moyenne de pédalage (dans d'autres éditions, j'étais monté jusqu'à 93 tours/minutes, en faisant une heure de moins environ). Pas de quoi me vanter donc, mais au moins j'aurai bouclé la distance, malgré ces désagréments qui m'ont bien plombé le moral pendant les 9/10 du parcours.

 

Je n'y suis pas allé chaque année mais ma première participation remonte à 1997, l'année où j'ai débuté en cyclosportive. Un peu comme toi, ce n'est pas l'édition que j'ai préférée. Non que je sois déçu de ma performance, c'est plutôt les problèmes de l'organisation qui m'ont agacé.

 

Comme tu l'as dit, les préinscriptions étaient clôturées lundi alors que le site indiquait le 22 août comme date limite. Ceci m'a privé du fichier GPX du parcours de 133 km que j'avais l'intention d'emprunter. J'avais bien essayé de retracer le trajet sur Garmin Connect... à partir du plan très peu détaillé du site. Bilan, j'ai pris les 2 premières bifurcations mais ai loupé la 3ème, juste après le 2ème ravito apparemment.

 

Ceci m'amène au fléchage. Les parcours de 133 et 173 km étaient communs à certains moments et différents à d'autres. Pour indiquer les bifurcations et les tronçons exclusivement 133, les organisateurs ont utilisé des flèches bleues, mais si on en loupait une, rien ne permettait de s'en rendre compte puisque les flèches jaunes étaient d'application depuis le départ. Sur la rando MCM par exemple, on propose de nombreuses distances et après chaque bifurcation, les distances sont toutes renseignées. Sur la Vélomédiane, il faudrait mettre conjointement les flèches jaunes et bleues sur les tronçons communs.

 

Je me suis aussi retrouvé avec le premier ravito vide d'aliments solides à emporter. Beaucoup de participants grognaient "grave" et les bénévoles accablés de reproches ne pouvaient que nous encourager à adresser nos plaintes à l'organisateur. J'ai toutefois eu de la chance : en demandant à une bénévole qui découpait des oranges si elle pouvait m'indiquer où trouver un magasin (difficile dans ce trou perdu), elle m'a offert ses deux sandwiches au fromage. Je la remercie encore ici, même s'il y a peu de chance qu'elle me lise.

 

La météo n'étant pas caniculaire (18°C de moyenne indiqué par mon compteur) et la pluie nous ayant épargnés, je n'avais aucune excuse pour ne pas réaliser un temps correct. J'ai donc effectué mes 148,9 km/2746 m D+ en 6h34 (si je décompte les temps d'arrêt), soit à la moyenne de 22,7 km/h. Je suis donc plutôt satisfait de ma condition physique actuelle, le signe que l'entraînement polarisé fonctionne, dommage que je n'ai pas eu l'occasion de m'entraîner dans de vraies côtes comme l'année dernière.

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Il y a 6 heures, Thierry GEUMEZ a dit :

 

Je n'y suis pas allé chaque année mais ma première participation remonte à 1997, l'année où j'ai débuté en cyclosportive. Un peu comme toi, ce n'est pas l'édition que j'ai préférée. Non que je sois déçu de ma performance, c'est plutôt les problèmes de l'organisation qui m'ont agacé.

 

Comme tu l'as dit, les préinscriptions étaient clôturées lundi alors que le site indiquait le 22 août comme date limite. Ceci m'a privé du fichier GPX du parcours de 133 km que j'avais l'intention d'emprunter. J'avais bien essayé de retracer le trajet sur Garmin Connect... à partir du plan très peu détaillé du site. Bilan, j'ai pris les 2 premières bifurcations mais ai loupé la 3ème, juste après le 2ème ravito apparemment.

 

Ceci m'amène au fléchage. Les parcours de 133 et 173 km étaient communs à certains moments et différents à d'autres. Pour indiquer les bifurcations et les tronçons exclusivement 133, les organisateurs ont utilisé des flèches bleues, mais si on en loupait une, rien ne permettait de s'en rendre compte puisque les flèches jaunes étaient d'application depuis le départ. Sur la rando MCM par exemple, on propose de nombreuses distances et après chaque bifurcation, les distances sont toutes renseignées. Sur la Vélomédiane, il faudrait mettre conjointement les flèches jaunes et bleues sur les tronçons communs.

 

Je me suis aussi retrouvé avec le premier ravito vide d'aliments solides à emporter. Beaucoup de participants grognaient "grave" et les bénévoles accablés de reproches ne pouvaient que nous encourager à adresser nos plaintes à l'organisateur. J'ai toutefois eu de la chance : en demandant à une bénévole qui découpait des oranges si elle pouvait m'indiquer où trouver un magasin (difficile dans ce trou perdu), elle m'a offert ses deux sandwiches au fromage. Je la remercie encore ici, même s'il y a peu de chance qu'elle me lise.

 

La météo n'étant pas caniculaire (18°C de moyenne indiqué par mon compteur) et la pluie nous ayant épargnés, je n'avais aucune excuse pour ne pas réaliser un temps correct. J'ai donc effectué mes 148,9 km/2746 m D+ en 6h34 (si je décompte les temps d'arrêt), soit à la moyenne de 22,7 km/h. Je suis donc plutôt satisfait de ma condition physique actuelle, le signe que l'entraînement polarisé fonctionne, dommage que je n'ai pas eu l'occasion de m'entraîner dans de vraies côtes comme l'année dernière.

 

Bravo pour ta performance, j'aurais eu sans doute du mal à te suivre.

 

Ça semble un mystère, cette pénurie de nourriture solide au premier ravito. Peu après mon arrivée, j'en ai directement parlé au directeur de l'épreuve, Laurent Goffinet, qui était au courant mais qui ne comprenait pas non plus. Selon lui, il n'y avait pas moins de nourriture que lors des épreuves précédentes, et le nombre de participants (2000 cyclistes environ) n'était pas particulièrement élevé.

 

Quant à ce problème de fléchage, qui ne m'avait pas frappé sur le moment, c'est en effet curieux que la Petite Crique avait droit, elle, à ses panneaux particuliers, alors que leur parcours était lui aussi commun aux deux autres pour une bonne part.

 

Peut-être un manque de moyens financiers pour imprimer une 3e série de panneaux ?

 

Une autre solution pourrait consister à mettre des panneaux d'avertissement lorsqu'on approche des bifurcations, du genre « Attention, bifurcation des parcours 170-133 à *** m », comme cela se fait sur d'autres randonnées. On a moins de (mal)chances de manquer plusieurs panneaux que de manquer un panneau unique.

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il y a 49 minutes, Franck PASTOR a dit :

Selon lui, il n'y avait pas moins de nourriture que lors des épreuves précédentes, et le nombre de participants (2000 cyclistes environ) n'était pas particulièrement élevé.

 

Seulement 2.000 participants ? Comment expliquer alors que j'avais le numéro 3251 ? Je me demande si le ravitaillement n'a pas été prévu sur la base des préinscriptions (qui ont faussé le calcul puisqu'elles étaient impossibles à la date limite prévue) et que le nombre des inscriptions sur place a dépassé les prévisions.

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il y a 6 minutes, Thierry GEUMEZ a dit :

Seulement 2.000 participants ? Comment expliquer alors que j'avais le numéro 3251 ? Je me demande si le ravitaillement n'a pas été prévu sur la base des préinscriptions (qui ont faussé le calcul puisqu'elles étaient impossibles à la date limite prévue) et que le nombre des inscriptions sur place a dépassé les prévisions.

J'avais le numéro 1441 pour ma part, donc je n'ai pas mis en doute ses chiffres. Peut-être qu'il ne comptait pas les inscrits à la Petite Crique, ou seulement qu'il comptait seulement ceux du grand parcours ? Ou que les différents parcours bénéficiaient d'une numération propre ? Je ne sais pas.

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il y a 56 minutes, Franck PASTOR a dit :

Quant à ce problème de fléchage, qui ne m'avait pas frappé sur le moment, c'est en effet curieux que la Petite Crique avait droit, elle, à ses panneaux particuliers, alors que leur parcours était lui aussi commun aux deux autres pour une bonne part.

 

Il est logique que le fléchage ne t'ait pas posé de problème parce que tu devais suivre les mêmes panneaux sur tout le parcours. En fait, le "133" est un "173" qui comporte 3 raccourcis. Les 3 bifurcations méritaient davantage d'avertissements

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il y a 11 minutes, Thierry GEUMEZ a dit :

En t'inscrivant le jour même et tu n'étais peut-être pas le premier, je me demande à combien s'élevait le nombre des préinscriptions

 

Je viens justement de les compter, grâce à la page correspondante du site Chronorace: 1990 préinscrits sur l'ensemble des différentes épreuves (cliquer les rubriques « Entries », sous chaque épreuve). Ça cadre avec ce que m'avait dit Goffinet.

 

https://www.acn-timing.com/?lng=FR#/events/2157009885468314/ctx/20220827_velomediane/cms/CAP

 

Ils ont donc leur propre logique pour la numérotation. Savoir laquelle ? Le mieux serait de demander directement…

 

Correction : c'est en fait le nombre d'inscrits total, pas le nombre de préinscrits.

Modifié par Franck PASTOR
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il y a 1 minute, Franck PASTOR a dit :

 

Je viens justement de les compter, grâce à la page correspondante du site Chronorace: 1990 préinscrits sur l'ensemble des différentes épreuves (cliquer les rubriques « Entries », sous chaque épreuve). Ça cadre avec ce que m'avait dit Goffinet.

 

Ils ont donc leur propre logique pour la numérotation. Savoir laquelle ? Le mieux serait de demander directement…

Je pense qu'il est inutile d'adresser un mail à l'organisation concernant ce problème du ravito 1, les plaintes ont dû affluer. Par contre, je vais signaler le souci des préinscriptions et celui du fléchage. En espérant que ça fasse avancer le schmilblick.

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il y a 1 minute, Thierry GEUMEZ a dit :

Je pense qu'il est inutile d'adresser un mail à l'organisation concernant ce problème du ravito 1, les plaintes ont dû affluer. Par contre, je vais signaler le souci des préinscriptions et celui du fléchage. En espérant que ça fasse avancer le schmilblick.

En effet, le problème du ravito est déjà largement remonté, les organisateurs promettent déjà que ça ne se reproduira plus.

 

https://www.facebook.com/velomediane

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Il y a 2 heures, Franck PASTOR a dit :

Une autre solution pourrait consister à mettre des panneaux d'avertissement lorsqu'on approche des bifurcations, du genre « Attention, bifurcation des parcours 170-133 à *** m », comme cela se fait sur d'autres randonnées. On a moins de (mal)chances de manquer plusieurs panneaux que de manquer un panneau unique.

Je viens d'adresser un mail à Laurent Goffinet pour lui expliquer le problème (et aussi le souci de la date limite des préinscriptions).

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Quelques photos de Sportograf que je viens de recevoir :

 

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La Roche-en-Ardenne

 

 

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La Roche se regarde dans l'Ourthe…

 

 

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Asphalte aux stries bien ardennaises… Michel, à certains endroits tu aurais pu faire tenir ton vélo debout !

 

 

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Baisse la tête, Pastor, et t'auras l'air d'un coureur ! 🙂

 

 

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