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Où l'on parlera de l'art de la descente


Michel DURY
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On a commencé à en discuter sur un autre sujet, mais voilà, ce sera plus confortable si on y consacre un sujet propre rien que pour ça.

 

Quelles sont vos astuces, vos méthodes, vos conseils, vos secrets pour faire une belle descente bien propre et maitrisée? 

 

J'ouvre le débat, ce sera certainement très instructif. Bien entendu on ne parlera pas des freins à disques contre les patins, on est d'accord.

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D'abord et avant tout, être prudent et vigilant ! On n'a qu'une vie, ce n'est pas la peine de la risquer pour une recherche gratuite de vitesse ou de sensations. Et être attentif à absolument tout ce qui passe et se passe autour de soi, en particulier le profil et l'état de la route, et bien évidemment le trafic.

 

Être prudent, donc, mais surtout pas au point d'avoir peur et de se crisper. Au contraire, il faut être détendu. 

 

Pour cela, avoir de bons freins, disques ou patins, envers lesquels on a confiance est primordial.

 

Ensuite, descendre bras fléchis et souples, pour bien jouer un rôle d'amortisseur, et bien sûr mains en bas du guidon. C'est important pour bien rentrer dans le vent mais c'est surtout primordial pour un meilleur contrôle de la machine, en particulier pour éviter que les mains s'envolent du guidon si on passe sur une inégalité du revêtement. C'est du vécu pour ma part, un jour d'inattention, et Valverde lui-même en a fait l'expérience lors de la Vuelta de l'année dernière.

 

Ne pas être en permanence sur les freins. Ça fait chauffer gratuitement les jantes ou les disques, avec un risque de perte totale de puissance de freinage à terme, et pour ceux qui sont à boyaux en freins sur jantes, de faire fondre la colle…

 

Certains recommandent de s'asseoir sur le croissant de la selle pendant les descentes, mais ce n'est pas forcément nécessaire si votre position est déjà reculée. En cas de freinage d'urgence, cela peut être utile pour contrebalancer le risque de ruade.

 

En ligne droite, garder les pédales horizontales en appuyant sur les deux pédales, et lorsqu'on freine, freiner des deux freins, le frein avant fournissant la principale force de freinage et le frein arrière en appoint.

 

Freiner avant les virages et pas pendant, sauf urgence absolue et dans ce cas uniquement avec le frein avant (si freinage à l'arrière dans ces conditions, dérapage quasi assuré). Dans les virages, relever la pédale du côté intérieur, appuyer sur la pédale côté extérieur.

 

Et, à nouveau : prudence…

 

 

 

Modifié par Franck PASTOR
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il y a 17 minutes, Michel DURY a dit :

On a commencé à en discuter sur un autre sujet, mais voilà, ce sera plus confortable si on y consacre un sujet propre rien que pour ça.

 

Quelles sont vos astuces, vos méthodes, vos conseils, vos secrets pour faire une belle descente bien propre et maitrisée? 

 

J'ouvre le débat, ce sera certainement très instructif. Bien entendu on ne parlera pas des freins à disques contre les patins, on est d'accord.

Ben déjà le premier conseil c'est la vigilance et la prudence, on est pas sur routes fermées à la circulation, donc éviter les virages à la corde car ça monte en face.

Je dis ça car tous les ans dans les Alpes on a ( souvent des cyclistes étrangers ) des accidents avec des cyclistes qui prennent un véhicule montant.

Rester  maitre de la vitesse, idem, on est pas des pros et les descentes à 60-70 km ça vous secoue déjà un bonhomme.

Avoir un matos en l'état, freins, roues...

Ce sont les principaux conseils que je donne, après pour ceux qui veulent faire des folies ( et j'en vois quelquefois dans les cols ) ben allez-y après c'est au petit bonheur la chance.

 

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il y a 39 minutes, Michel DURY a dit :

On a commencé à en discuter sur un autre sujet, mais voilà, ce sera plus confortable si on y consacre un sujet propre rien que pour ça.

 

Quelles sont vos astuces, vos méthodes, vos conseils, vos secrets pour faire une belle descente bien propre et maitrisée? 

 

J'ouvre le débat, ce sera certainement très instructif. Bien entendu on ne parlera pas des freins à disques contre les patins, on est d'accord.

Le premier ingrédient d'une bonne descente, c'est de ne pas avoir peur. Il faut aller vers la pente (en tenant le guidon en bas) au lieu de se retenir, c'est comme en ski. Mais la peur n'est pas une question de volonté... On peut apprendre à l'apprivoiser.

 

Ensuite, pour aller vite en ligne droite, il faut minimiser la surface frontale : coudes rapprochés du corps, genoux contre le cadre, pieds remontés (donc manivelles à l'horizontale), oreilles plaquées vers l'arrière avec du sparadrap (🤣), etc.

 

Et pour aller vite dans le sinueux... il faut soigner les trajectoires et freiner aussi peu que possible pour éviter d'avoir à relancer parce que le moteur n'a pas beaucoup de chevaux 😇 (En pilotage, quel que soit l'engin, la règle à garder à l'esprit est que la vitesse à la fin du virage est plus importante que celle dans le virage parce qu'elle conditionne la vitesse dans la ligne droit qui suit)

 

Ne pas se laisser griser non plus parce que la chute peut faire très mal 😭

Modifié par Thierry GEUMEZ
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Je dirais aussi de bien choisir sa trajectoire et s'y tenir dans la mesure du possible, ceci pour les descentes en groupe. Trop souvent je suis confronté à des zig zag intempestifs des gars qui évitent l'un ou l'autre trou et coupent la route à ceux qui viennent derrière.

 

Si je vais prendre un trou et qu'il y a des copains derrière, j'assume et j'essaie de sauter avec le vélo, en général ça marche très bien.

 

Tenir sa droite aussi, toujours pour laisser de la place à d'autres missiles.

 

Question freinage, j'applique une technique moto et je trouve que ça donne bien: un tout petit contact frein arrière, mini mini, qui va être efficace en tournant à grande vitesse, juste pour maintenir la trajectoire (Franck, j'ai dit mini min!!!).

 

Regarder loin devant et être philosophe en cas de grosse déprime suite à un freinage d'urgence qui fait rater cette magnifique descente de rêve...

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Autre chose : dans les longues descentes, il est bon de pédaler de temps à autre. Ça maintient les muscles du pédalage relativement «chauds». On appréciera au moment du retour sur le plat, encore plus si en fait de plat c'est une nouvelle montée qui survient.

 

En montagne, c'est ici que les grands braquets du genre 50/11 trouvent leur utilité (je vais faire hurler le Schtroumpf, je sais, mais j'assume). 😎

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Du tout Franck, je suis d'accord. On parle bien d'en montagne (-:

 

Un truc efficace en virage, c'est de charger un max son poids sur la pédale extérieure, et surtout en décollant le contact selle. Donc si tu vires à droite, tu mets tout ton poids sur la pédale gauche. Le centre de poussée est hyper descendu dans ce cas et permet de tourner plus incliné.

 

Gaffe à la glisse quand même, mais ça donne parfois de très bons résultats.

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il y a 2 minutes, Michel DURY a dit :

Du tout Franck, je suis d'accord. On parle bien d'en montagne (-:

 

Un truc efficace en virage, c'est de charger un max son poids sur la pédale extérieure, et surtout en décollant le contact selle. Donc si tu vires à droite, tu mets tout ton poids sur la pédale gauche. Le centre de poussée est hyper descendu dans ce cas et permet de tourner plus incliné.

 

Gaffe à la glisse quand même, mais ça donne parfois de très bons résultats.

MMhhh, un été consacré plus à de bonne descentes qu'à des montées efficaces....

Bref, j’approuve vos mises en garde à tous, c'est pour cela que je n'ai fait que des belles descentes sans voitures et sur celles que je maîtrisait le mieux (pas de pièges en sortie de virage car je connaissais chaque section).

Je n'ai jamais tant aimé descendre cet année, peut être du fait de très mauvaises sensation en montée: il fallait compenser?

Je suis resté très fluide y compris dans les épingle, peu de freinage mais pas de prise de risque, meilleur moyenne que les 10 années précédentes; ou alors c'est la sagesse... nan j'déconne ... 😉

Jamais de freinage d'urgence, toujours en attente en haut du col que la dernière voiture passée soit au moins 2-3 minutes devant, même si on arrive toujours à les recroiser mais uniquement vers le bas dans ce cas (d'ou les montées tôt le matin).

Mais il m'a fallut presque 10 ans dans mes cols pour être vraiment détendu et prendre du plaisir à chaque descente sans tension. Pour moi en tout cas cela ne s'est pas improvisé, et l'expérience fut plus que nécessaire, même si l'on me disait être bon descendeur (ce que je ne pense pas être intrinsèquement).

Pour progresser en descente il faudrait donc de la technique (un stage est parfois utile pour certains: il en existe en VTT), du relâchement, et pas mal de pratique progressive. Mais je reste persuader que cela ne s'improvise pas tant que cela. Il y a quand même pas mal d'éléments à mettre bout à bout pour que cela soit propre et efficace sans danger.

Pour moi c'est une des partie technique du cyclisme la plus négligée par les pratiquants.

 

 

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il y a 58 minutes, Michel DUBIN a dit :

Pour moi c'est une des partie technique du cyclisme la plus négligée par les pratiquants.

Entièrement d'accord avec toi, et ça ne laisse pas de m'étonner.

 

Ceci dit tu descends super bien, tout comme Franck, mais il est plus prudent que toi (-:

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Il y a 3 heures, Michel DURY a dit :

On a commencé à en discuter sur un autre sujet, mais voilà, ce sera plus confortable si on y consacre un sujet propre rien que pour ça.

 

Quelles sont vos astuces, vos méthodes, vos conseils, vos secrets pour faire une belle descente bien propre et maitrisée? 

 

J'ouvre le débat, ce sera certainement très instructif. Bien entendu on ne parlera pas des freins à disques contre les patins, on est d'accord.

Ma femme me précède en voiture elle met les pleins phares klaxonne a fond et roule au milieu , trés efficace je peux la suivre en roulant a donf !!!!!!!!!!!!!!!!  

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il y a 3 minutes, Sylvain KARLE a dit :

Ma femme me précède en voiture elle met les pleins phares klaxonne a fond et roule au milieu , trés efficace je peux la suivre en roulant a donf !!!!!!!!!!!!!!!!  

Pas sûr!

 

Je me suis un jour retrouvé au milieu d'un groupe de motards dans la descente du Grand Ballon. Ils me dépassaient en ligne droite mais j'étais parmi eux au prochain virage.

 

Ca file terrible un Merckx avec roulements céramiques!

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il y a 8 minutes, Sylvain KARLE a dit :

Ma femme me précède en voiture elle met les pleins phares klaxonne a fond et roule au milieu , trés efficace je peux la suivre en roulant a donf !!!!!!!!!!!!!!!!  

suivre une voiture , en descente les voitures que je suivais dans les vosges cette année n avançaient pas ...,

avoir confiance en son matos , et en soi même , j ai appliqué cela cette année , alors que parfois voir souvent je bloquai un peu , je me suis laché et j ai pris un pied d 'enfer , comme si j 'étais a moto , bon,  je vais pas risqué non plus risqué ma vie , c 'est peut être là le danger se sentir trop bien ,

connaitre bien le col descendu avec les pièges qui peuvent exister, celui ou je suis le mieux descendu , c 'était celui que j avais fait deux fois .et un autre en ligne droite sans intersection : col de sapois

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quand on est un cyclo ordinaire, c'est complètement idiot de foncer dans les descentes, d'une part parce qu'on n'est jamais seul sur les routes, deuxio on arrive plus vite en bas où il fait chaud et on doit recommencer à pédaler...Suivre une voiture? A condition qu'elle ne traîne pas, bien regarder l'origine de la plaque, une fois je suivais un gars du plat pays et n'ai pas pu l'éviter parce qu'il freinait tout le temps! 

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L'une de mes devises est : "les descentes , c'est fait pour se reposer " .Je suis toujours le dernier dans les descentes ; que ce soit en route , en vtt ou même en trail , je ne suis pas bon dans les descentes ; c'est comme ça , je m'en accommode .

C'est peut-être aussi parce que je suis grand (1,85 m ) , maigre (69 kg) et que j'ai une grosse tête : mon centre de gravité est , par conséquent , placé plus haut que le commun des mortels , et forcément , ça n'aide pas pour descendre :classic_tongue:

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Pour moi il y a clairement une limite, c'est 70 kmh. Quand j'atteins cette vitesse je rentre dans un autre monde et tout s'accélère d'une façon exponentielle, l'attention aussi car la moindre erreur n'est plus possible à telle allure.

 

J'aime descendre vite et proprement, adoptant une position mi assise mi debout, la selle calée bien fort entre les cuisses, pas assis dessus, mains en bas et envoyez la dégringole, youpie!!!

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il y a 11 minutes, Michel DURY a dit :

Pour moi il y a clairement une limite, c'est 70 kmh. Quand j'atteins cette vitesse je rentre dans un autre monde et tout s'accélère d'une façon exponentielle, l'attention aussi car la moindre erreur n'est plus possible à telle allure.

 

J'aime descendre vite et proprement, adoptant une position mi assise mi debout, la selle calée bien fort entre les cuisses, pas assis dessus, mains en bas et envoyez la dégringole, youpie!!!

Je n'ai pas à proprement parler de limite de vitesse, ce sont les circonstances (état de la route, trafic, pente, etc) qui décident.

 

Ce n'est quand même pas un hasard si mes records de vitesse sont tous sur sur le circuit automobile du Nürburgring, en Allemagne, lors du Rad am Ring, un week-end où le circuit est réservé aux vélos pour diverses épreuves.

 

Sur ce circuit se trouve une descente d'un km environ à 11%, le secteur du Fuchsröhre, où les compteurs s'affolent d'autant plus que c'est en ligne droite, que le revêtement est parfait, qu'on n'a pas à se soucier du trafic (seulement des cyclistes autour de soi… s'il y en a) et qu'au bas de la descente la route remonte en obliquant légèrement vers la gauche, sans virage serré. On n'a donc même pas à toucher aux freins au bas de la descente. C'est dans ce secteur que j'ai atteint 91,4 km/h cette année.

 

Le gars de cette vidéo fait mieux encore, au même endroit:

 

https://www.youtube.com/watch?v=47VNX0Qs2Y0

 

Mais il y a une grosse vingtaine d'années, à une époque où je n'avais même pas de compteur, je venais de descendre le col du Coq en Chartreuse, versant Saint-Nazaire-les-Eymes. Une fois arrêté au bas de la descente, une voiture est venue à ma hauteur, et le conducteur m'a dit qu'en me suivant il avait dépassé les 80 km/h. Alors que je n'avais pas particulièrement cherché à aller vite. Aujourd'hui, quand je regarde le compteur dans cette descente, je ne dépasse pourtant pas les 70 km/h.

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