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Flèche de Wallonie 2023


Franck PASTOR
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Hier, j'ai participé à la Flèche de Wallonie, une randonnée cycliste ardennaise faisant partie du « Proximus Cycling Challenge ». Départ et arrivée à la fameuse cité thermale de Spa, au centre sportif de Warfaaz.

 

https://flechedewallonie.be/fr/

 

Trois parcours étaient proposés : 92, 122 et 194 km. Avec ma forme physique qui commence seulement à poindre, j'ai opté pour le 122 km.

 

https://www.routeyou.com/nl-be/route/view/12487438/racefietsroute/fleche-de-wallonie-2023-122-km

 

Parti de chez moi à Bruxelles vers 6 h en voiture, j'arrive vers 7 h 30 à Spa. J'ai dû pas mal tourner en rond dans le centre avant de trouver une place de parking, à 3,5 km du lieu de départ, la plupart des parkings prévus par l'organisation étant déjà bondés. Enfin, les formalités de départ remplies, je m'élance vers 8 h 30.

 

Le temps est magnifique, mais assez froid au départ (10°) et venteux. Frileux de nature, j'ai mis l'imper, les manchettes, les jambières et les gants longs, en plus d'un bonnet léger sous le casque. Autour de moi, certains sont déjà en court… la plupart ont quand même jambières et manchettes comme moi.

 

D'entrée, on grimpe vers le sommet de la côte du Rosier, versant nord (qu'on remontera par le versant est pour finir la rando). Mais à ma surprise, on ne passe pas par la route directe : on se dirige d'abord vers Francorchamps par la côte de Malchamps, sur une large nationale 😞 pour obliquer ensuite dans une transversale boisée et rejoindre la fin de la véritable côte du Rosier.

 

Au milieu de la descente rapide vers La Gleize, je m'aperçois que j'ai oublié… ma pompe et mon ravitaillement (des sachets de poudre Overstims). Et c'est un peu tard pour faire demi-tour… Pour les sachets, je me dis que ce n'est pas bien grave, que je prendrai pour une fois une des boissons proposées aux sites de ravitaillement, même si d'habitude je les trouve dégueulasses (cette fois-ci, chance, elles seront correctes). Mais pour la pompe… il ne me reste plus qu'à prier le ciel pour ne pas crever, et heureusement mes prières seront entendues.

 

En bas de la descente, suit une petite partie de montagnes russes à La Gleize puis Stoumont avant d'arriver à Targnon, là où la rivière Amblève reçoit la Lienne. C'est ce dernier cours d'eau qu'on va remonter jusqu'à Lierneux, presque jusqu'à sa source, le long d'une route en parfait état (c'est assez rare dans ce pays pour être souligné !) mais en faux-plat montant désespérément long (25 km) et rectiligne. Le type même de configuration que je déteste à vélo. Heureusement, le vent est favorable, mais je choisis quand même d'y aller « piano » et de laisser filer les groupes de cyclistes qui me dépassent tous façon TGV. J'essaie tout de même d'en accrocher un qui file un peu moins vite que les autres. Ma vitesse saute alors instantanément de 23 km/h à 30 km/h (en faux-plat montant, je le répète), mais les jambes commencent à surchauffer, et je les laisse donc partir au bout d'un moment. Ce n'est vraiment pas le moment de me griller, la route est encore longue.

 

Après Lierneux, on est sur le plateau ardennais des Tailles (dont le sommet est proche, à la Baraque de Fraiture, 652 m d'altitude). Les routes et l'horizon sont dégagées et plus vallonnées, et je m'autorise à faire travailler un peu plus les muscles, jusqu'au premier ravitaillement, à Vielsalm. Entretemps, on a quitté la province de Liège pour celle du Luxembourg (belge). J'en profite pour enlever jambières et bonnet, et pour remplacer les gants longs par des courts. Un peu plus loin, j'enlèverai aussi l'imper pour ne garder finalement que les manchettes comme protection. Il doit faire maintenant dans les 15°-20°, selon l'exposition au soleil.

 

Mais s'il fait toujours un temps radieux, il y a toujours du vent, et alors qu'on traverse maintenant les paysages dégagés de l'Eifel belge il est défavorable. On retrouve la province de Liège et on traverse brièvement la Belgique germanophone (Recht, commune de Saint Vith), où les résidences secondaires en vente ne sont plus « à vendre » mais « zu kaufen ». J'en bave pas mal contre ce vent contraire de secteur nord-est, sur un terrain toujours vallonné, même si les fortes pentes sont encore absentes. Et vu les traits tirés des cyclistes que je dépasse ou qui me dépassent, je ne suis pas le seul.

 

Mais heureusement, après une dizaine de kilomètres le parcours oblique vers l'ouest, par une descente roulante et sinueuse qui longe l'Amblève pendant un certain temps. Ce sera l'unique occasion pour moi de rouler en groupe, puisqu'un quatuor (deux hommes, deux femmes) me rejoint, et j'arrive facilement à prendre la roue cette fois. De quoi m'économiser un tantinet avant le programme final (on est aux 2/3 du parcours), qui est chargé…

 

On franchit d'abord l'Amblève (et on passe sous un viaduc autoroutier situé très haut au-dessus de nos têtes) pour grimper la côte de Beaumont, la première côte répertoriée depuis le Rosier, pas très pentue mais irrégulière. Tous les groupes explosent sous le choc ; c'est maintenant chacun pour soi.

 

https://climbfinder.com/fr/montees/beaumont

 

Après cette mise en bouche, on plonge vers la belle petite ville de Stavelot, et le plat de résistance se présente : le fameux Stockeu !

 

https://climbfinder.com/fr/montees/stockeu

 

C'est un des fleurons de Liège-Bastogne-Liège, et une des côtes les plus difficiles de tout le pays. Le début de la côte suit immédiatement une descente raide et part très sèchement sur la gauche, déjà à 14-15%. Je vois deux cyclistes, surpris, partir dans le mauvais sens, vers la droite, un autre devoir déchausser car il n'a pas pu passer son petit plateau à temps, un dernier qui y parvient mais après avoir forcé comme un dingue pour prendre suffisamment de vitesse, au prix d'un grincement de chaîne assourdissant. Comme je connais bien le secteur, j'ai pris pour ma part bien soin d'anticiper le passage de mon petit plateau de 24 dents 🙂

 

Mon ascension s'est parfaitement déroulée, à mon propre rythme, en tournant les jambes sur mes petits braquets (24/34 mini). J'ai rejoint quelques cyclistes devenus piétons, rattrapé quelques âmes en peine zigzaguant sur la chaussée étroite. Un jeune costaud perché sur un énorme braquet me dépasse à toute berzingue, mais se met à zigzaguer lui aussi, à dix mètres devant moi, sur la partie la plus raide de la côte (21%). Pendant tout le reste de la montée, il restera juste devant moi, incapable d'aller plus vite. L'exemple même d'un gros potentiel de grimpeur gâché par un braquet inadapté… mais je m'égare.

 

Après 1 km de cette partie de plaisir 😉 on rejoint une bifurcation où se trouve la stèle en l'honneur d'Eddy Merckx, cinq fois vainqueur de Liège-Bastogne-Liège s'il vous plait.

 

https://fr.ardennes-etape.be/experience/article/eddy-merckx-lardenne-cest-du-bonheur

 

Pas mal de cyclos s'arrêtent pour se faire prendre en photo devant cette stèle, mais moi qui la connait déjà (et la trouve immonde) je n'ai pas un regard pour elle. Lors de Liège-Bastogne-Liège, les pros tournent à gauche à cette bifurcation et redescendent directement sur Stavelot, mais en allant à droite (ce que fait la rando) la montée continue sur un gros kilomètre, avec des pourcentages moindres mais toujours respectables, et la chaussée se dégrade sensiblement jusqu'au vrai sommet, à 500 m d'altitude.

 

Puis on plonge (le mot n'est pas trop fort) d'abord vers le village d'Hénumont, puis vers Stavelot par une route forestière étroite et sinueuse. C'est là que j'atteins ma vitesse maximale de la journée, 65 km/h. Puis une petite partie de montagnes russes nous ramène à Stavelot, à nouveau au pied du Stockeu, que l'on laisse cette fois de côté pour rejoindre le deuxième site de ravitaillement.

 

Le « plein» effectué, c'est la Haute-Levée qui nous attend, elle aussi un fleuron de la Doyenne.

 

https://climbfinder.com/fr/montees/haute-levee

 

Le profil de cette côte me convient fort bien et j'y rattrape pas mal de monde, mais son trafic est toujours intense (c'est la voie la plus directe vers Francorchamps et Spa) et elle souffre de la présence d'une berme centrale en béton censées la sécuriser et qui la longe sur ses premières centaines de mètres. Le problème est que si elle contraint les véhicules descendants à ralentir, elle contraint aussi les véhicules montants à frôler les cyclistes… Heureusement il y a un trottoir sur le côté, parfaitement cyclable, et les cyclistes prudents (comme moi) préfèrent l'emprunter plutôt que de se risquer à rester sur la route. Et quand ce trottoir se termine, c'est en même temps que la berme, et on peut alors grimper plus ou moins en sécurité.

 

Suit une longue ligne droite vallonnée et vent de face jusqu'à Francorchamps, et une descente irrégulière et dangereuse (demandez à Alaphilippe…) jusqu'au pied de la difficulté finale, la côte du Rosier, versant est.

 

https://climbfinder.com/fr/montees/rosier-est

 

J'adore cette magnifique montée, longue et assez régulière, dont le profil et le décor me font parfois penser à mes Alpes natales, Mais cette fois je n'en aurai pas profité comme je l'aurais souhaité : je suis assailli par des crampes… aux bras, suffisamment gênantes pour me faire lâcher le guidon sur quelques dizaines de mètres, et d'autres crampes menacent aux cuisses. Elles finiront par disparaître, mais la plus grande partie de l'ascension s'effectuera cahin-caha, en tournant les jambes au maximum assis et en me mettant en danseuse plus souvent que d'habitude, pour varier les conditions de travail des muscles.

 

Une fois au sommet, je m'attends à dévaler directement sur Spa, mais à nouveau l'itinéraire me surprend et se remet à obliquer à l'horizontale vers la nationale Spa-Stavelot, puis à parcourir la petite banlieue de Spa sur plusieurs kilomètres avant d'enfin se décider à redescendre vraiment vers le site d'arrivée. Il était temps, les crampes menaçaient à nouveau.

 

Le compteur indique 122,5 km, comme quoi il doit être bien calibré, ou du moins aussi bien calibré que celui de l'organisateur. Un petit 21 km/h de moyenne (on ne rigole pas dans le fond de la classe !), pour une fréquence de pédalage moyenne de 86 tours/minutes : il y a encore pas mal de marge pour m'améliorer et retrouver ma vraie forme, mais je suis assez content de ma journée.

 

Une fois arrivé, je transgresse toutes les règles de la récupération diététique en me payant un gros hot-dog-moutarde 🙂. Puis je retourne à ma voiture. C'est là que je me rends compte, après l'oubli de la pompe et des sachets de poudre Overstims, d'un autre oubli de ma part, potentiellement plus grave : les papiers du véhicule et mon permis de conduire étaient restés chez moi… Je suis rentré à Bruxelles sans encombre, mais ce n'était donc pas le jour pour me faire contrôler en route ou pire, avoir un incident quelconque !!

 

Modifié par Franck PASTOR
Quelques corrections sur la forme.
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Il y a 2 heures, Franck PASTOR a dit :

Hier, j'ai participé à la Flèche de Wallonie, une randonnée cycliste ardennaise faisant partie du « Proximus Cycling Challenge ». Départ et arrivée à la fameuse cité thermale de Spa, au centre sportif de Warfaaz.

 

https://flechedewallonie.be/fr/

 

Trois parcours étaient proposés : 92, 122 et 194 km. Avec ma forme physique qui commence seulement à poindre, j'ai opté pour le 122 km.

 

https://www.routeyou.com/nl-be/route/view/12487438/racefietsroute/fleche-de-wallonie-2023-122-km

 

Parti de chez moi à Bruxelles vers 6 h en voiture, j'arrive vers 7 h 30 à Spa. J'ai dû pas mal tourner en rond dans le centre avant de trouver une place de parking, à 3,5 km du lieu de départ, la plupart des parkings prévus par l'organisation étant déjà bondés. Enfin, les formalités de départ remplies, je m'élance vers 8 h 30.

 

Le temps est magnifique, mais assez froid au départ (10°) et venteux. Frileux de nature, j'ai mis l'imper, les manchettes, les jambières et les gants longs, en plus d'un bonnet léger sous le casque. Autour de moi, certains sont déjà en court… la plupart ont quand même jambières et manchettes comme moi.

 

D'entrée, on grimpe vers le sommet de la côte du Rosier, versant nord (qu'on remontera par le versant est pour finir la rando). Mais à ma surprise, on ne passe pas par la route directe : on se dirige d'abord vers Francorchamps par la côte de Malchamps, sur une large nationale 😞 pour obliquer ensuite dans une transversale boisée et rejoindre la fin de la véritable côte du Rosier.

 

Au milieu de la descente rapide vers La Gleize, je m'aperçois que j'ai oublié… ma pompe et mon ravitaillement (des sachets de poudre Overstims). Et c'est un peu tard pour faire demi-tour… Pour les sachets, je me dis que ce n'est pas bien grave, que je prendrai pour une fois une des boissons proposées aux sites de ravitaillement, même si d'habitude je les trouve dégueulasses (cette fois-ci, chance, elles seront correctes). Mais pour la pompe… il ne me reste plus qu'à prier le ciel pour ne pas crever, ce qui heureusement n'arrivera pas.

 

En bas de la descente, suit une petite partie de montagnes russes à La Gleize puis Stoumont avant d'arriver à Targnon, là où la rivière Amblève reçoit la Lienne. C'est ce dernier cours d'eau qu'on va remonter jusqu'à Lierneux, presque jusqu'à sa source, le long d'une route en parfait état (c'est assez rare dans ce pays pour être souligné !) mais en faux-plat montant désespérément long (25 km) et régulier. Le type même de configuration que je déteste à vélo. Heureusement, le vent est favorable, mais je choisis quand même d'y aller piano et de laisser filer les groupes de cyclistes qui me dépassent tous façon TGV. J'ai tout de même essayé d'en accrocher un, qui filait un peu moins vite que les autres. Ma vitesse saute alors instantanément de 23 km/h à 30 km/h (en faux-plat montant, je le répète), mais les jambes commencent à surchauffer, et je les laisse donc partir au bout d'un moment. Ce n'est vraiment pas le moment de me griller, la route est encore longue.

 

Après Lierneux, on est sur le plateau ardennais des Tailles (dont le sommet est proche, à la Baraque de Fraiture, 652 m d'altitude). Les routes et l'horizon sont dégagées et plus vallonnées, et je m'autorise à faire travailler un peu plus les muscles, jusqu'au premier ravitaillement, à Vielsalm. Entretemps, on a quitté la province de Liège pour celle du Luxembourg (belge). J'en profite pour enlever jambières et bonnet, et pour remplacer les gants longs par des courts. Un peu plus loin, j'enlèverai aussi l'imper pour ne garder finalement que les manchettes comme protection. Il doit faire maintenant dans les 15°-20°, selon l'exposition au soleil.

 

Mais s'il fait toujours un temps radieux, il y a toujours du vent, et il est maintenant défavorable, alors qu'on traverse maintenant les paysages dégagés de l'Eifel belge. On retrouve la province de Liège et on traverse brièvement la Belgique germanophone (Recht, commune de Saint Vith), où les résidences secondaires en vente ne sont plus « à vendre » mais « zu kaufen ». J'en bave pas mal contre ce vent contraire de secteur nord-est, sur un terrain toujours vallonné, même si les fortes pentes sont encore absentes. Et vu les mines tirées des cyclistes que je dépasse ou qui me dépassent, je ne suis pas le seul.

 

Mais heureusement, après une dizaine de kilomètres le parcours oblique vers l'ouest, par une descente roulante et sinueuse qui longe l'Amblève pendant un certain temps. Ce sera l'unique occasion pour moi de rouler en groupe, puisqu'un quatuor (deux hommes, deux femmes) me rejoint, et j'arrive facilement à prendre la roue cette fois. De quoi m'économiser un tantinet avant le programme final (on est aux 2/3 du parcours), qui est chargé…

 

On franchit d'abord l'Amblève (et on passe sous un viaduc autoroutier situé très haut au-dessus de nos têtes) pour grimper la côte de Beaumont, la première côte répertoriée depuis le Rosier, pas très pentue mais irrégulière. Tous les groupes explosent sous le coup et c'est chacun pour soi.

 

https://climbfinder.com/fr/montees/beaumont

 

Après cette mise en bouche, plongée sur la belle petite ville de Stavelot, et le plat de résistance : le fameux Stockeu !

 

https://climbfinder.com/fr/montees/stockeu

 

Fleuron de Liège-Bastogne-Liège, et une des côtes les plus difficiles de tout le pays. Le début de la côte suit immédiatement une descente raide et part très sèchement sur la gauche, déjà à 14-15%. Je vois deux cyclistes, surpris, partir dans le mauvais sens, vers la droite, un autre devoir déchausser car il n'a pas pu passer son petit plateau à temps, un dernier qui y parvient mais après avoir forcé comme un dingue pour prendre suffisamment de vitesse, et au prix d'un grincement de chaîne assourdissant. Comme je connais bien le secteur, j'ai pris pour ma part bien soin d'anticiper le passage de mon petit plateau de 24 dents 🙂

 

Mon ascension s'est parfaitement déroulée, à mon propre rythme, en tournant les jambes sur mes petits braquets (24/34 mini). J'ai rejoint quelques cyclistes devenus piétons, rattrapé quelques âmes en peine zigzaguant sur la chaussée étroite. Un jeune costaud perché sur un énorme braquet me dépasse à toute berzingue, mais se met à zigzaguer lui aussi, à dix mètres devant moi, sur la partie la plus raide de la côte (21%). Sur tout le reste de la montée, il restera juste devant moi, incapable d'aller plus vite. L'exemple même d'un gros potentiel de grimpeur gâché par un braquet inadapté… mais je m'égare.

 

Après 1 km de cette partie de plaisir 😉 on rejoint une bifurcation où se trouve la stèle en l'honneur d'Eddy Merckx, cinq fois vainqueur de Liège-Bastogne-Liège s'il vous plait.

 

https://fr.ardennes-etape.be/experience/article/eddy-merckx-lardenne-cest-du-bonheur

 

Pas mal de cyclos s'arrêtent pour se faire prendre en photo devant cette stèle, mais moi qui la connait déjà (et la trouve immonde) je n'ai pas un regard pour elle. Lors de Liège-Bastogne-Liège, les pros tournent à gauche à cette bifurcation et redescendent directement sur Stavelot, mais en allant à droite (ce que fait la rando) la montée continue sur un bon kilomètre, avec des pourcentages moindres mais toujours respectables, et la chaussée se dégrade sensiblement jusqu'au vrai sommet, à 500 m d'altitude.

 

Puis on plonge (le mot n'est pas trop fort) d'abord vers le village d'Hénumont, puis vers Stavelot par une route forestière étroite et sinueuse. C'est là que j'atteins ma vitesse maximale de la journée, 65 km/h. Puis une petite partie de montagnes russes nous ramène à Stavelot, à nouveau au pied du Stockeu, que l'on laisse cette fois de côté pour rejoindre le 2e site de ravitaillement.

 

Le « plein» effectué, c'est la Haute-Levée qui nous attend, elle aussi un fleuron de la Doyenne.

 

https://climbfinder.com/fr/montees/haute-levee

 

Le profil de cette côte me convient fort bien et j'y rattrape pas mal de monde, mais son trafic est toujours intense (c'est la voie la plus directe vers Francorchamps et Spa…) et elle souffre de la présence d'une berme centrale en béton censées la sécuriser et qui la longe sur ses premières centaines de mètres. Le problème est qu'elle contraint les véhicules à frôler les cyclistes. Heureusement il y a un trottoir sur le côté, parfaitement cyclable, et les cyclistes prudents (comme moi) préfèrent l'emprunter plutôt que de se risquer à rester sur la route. Puis finalement la berme disparaît (ainsi que le trottoir) et on peut grimper plus ou moins en sécurité.

 

Suit une longue ligne droite vallonnée et vent de face jusqu'à Francorchamps, et une descente irrégulière et dangereuse (demandez à Alaphilippe…) jusqu'au pied de la difficulté finale, la côte du Rosier, versant est.

 

https://climbfinder.com/fr/montees/rosier-est

 

J'adore cette magnifique montée, longue et assez régulière, dont le profil et le décor me font parfois penser à mes Alpes natales, Mais cette fois je n'en aurai pas profité comme je l'aurais souhaité : je suis assailli par des crampes… aux bras, suffisamment gênantes pour me faire lâcher le guidon sur quelques dizaines de mètres, et d'autres crampes menacent aux cuisses. Elles finiront par disparaître, mais la plupart de l'ascension s'effectuera cahin-caha, en tournant les jambes au maximum assis et en me mettant en danseuse plus souvent que d'habitude, pour varier les conditions de travail des muscles.

 

Une fois au sommet, je m'attends à dévaler directement sur Spa, mais à nouveau l'itinéraire me surprend et se remet à obliquer à l'horizontale vers la nationale Spa-Stavelot, puis à parcourir la petite banlieue de Spa sur plusieurs kilomètres avant d'enfin se décider à redescendre vraiment vers le site d'arrivée. Il était temps, les crampes menaçaient à nouveau.

 

Le compteur indique 122,5 km, comme quoi il doit être bien calibré, ou du moins aussi bien calibré que celui de l'organisateur. Un petit 21 km/h de moyenne (on ne rigole pas dans le coin !), pour une fréquence de pédalage moyenne de 86 tours/minutes : il y a encore pas mal de marge pour m'améliorer et retrouver ma vraie forme, mais je suis assez content de ma journée.

 

Une fois arrivé, je transgresse toutes les règles de la récupération diététique en me payant un gros hot-dog-moutarde 🙂. Puis je retourne à ma voiture. C'est là que je me rends compte, après l'oubli de la pompe et des sachets de poudre Overstims, d'un autre oubli de ma part, potentiellement plus grave : les papiers du véhicule et mon permis de conduire étaient restés chez moi… Je suis rentré à Bruxelles sans encombre, mais ce n'était donc pas le jour pour me faire contrôler en route ou pire, avoir un incident quelconque !!

 

Merci pour ce compte-rendu détaillé, qui rappelle à quel point La Doyenne, c'est dur !

Et, pour une fois, la Loi de Murphy aura bien menti. T'as eu du bol ! 😄

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Il y a 4 heures, Franck PASTOR a dit :

Hier, j'ai participé à la Flèche de Wallonie, une randonnée cycliste ardennaise faisant partie du « Proximus Cycling Challenge ». Départ et arrivée à la fameuse cité thermale de Spa, au centre sportif de Warfaaz.

 

https://flechedewallonie.be/fr/

 

Trois parcours étaient proposés : 92, 122 et 194 km. Avec ma forme physique qui commence seulement à poindre, j'ai opté pour le 122 km.

 

https://www.routeyou.com/nl-be/route/view/12487438/racefietsroute/fleche-de-wallonie-2023-122-km

 

Parti de chez moi à Bruxelles vers 6 h en voiture, j'arrive vers 7 h 30 à Spa. J'ai dû pas mal tourner en rond dans le centre avant de trouver une place de parking, à 3,5 km du lieu de départ, la plupart des parkings prévus par l'organisation étant déjà bondés. Enfin, les formalités de départ remplies, je m'élance vers 8 h 30.

 

Le temps est magnifique, mais assez froid au départ (10°) et venteux. Frileux de nature, j'ai mis l'imper, les manchettes, les jambières et les gants longs, en plus d'un bonnet léger sous le casque. Autour de moi, certains sont déjà en court… la plupart ont quand même jambières et manchettes comme moi.

 

D'entrée, on grimpe vers le sommet de la côte du Rosier, versant nord (qu'on remontera par le versant est pour finir la rando). Mais à ma surprise, on ne passe pas par la route directe : on se dirige d'abord vers Francorchamps par la côte de Malchamps, sur une large nationale 😞 pour obliquer ensuite dans une transversale boisée et rejoindre la fin de la véritable côte du Rosier.

 

Au milieu de la descente rapide vers La Gleize, je m'aperçois que j'ai oublié… ma pompe et mon ravitaillement (des sachets de poudre Overstims). Et c'est un peu tard pour faire demi-tour… Pour les sachets, je me dis que ce n'est pas bien grave, que je prendrai pour une fois une des boissons proposées aux sites de ravitaillement, même si d'habitude je les trouve dégueulasses (cette fois-ci, chance, elles seront correctes). Mais pour la pompe… il ne me reste plus qu'à prier le ciel pour ne pas crever, ce qui heureusement n'arrivera pas.

 

En bas de la descente, suit une petite partie de montagnes russes à La Gleize puis Stoumont avant d'arriver à Targnon, là où la rivière Amblève reçoit la Lienne. C'est ce dernier cours d'eau qu'on va remonter jusqu'à Lierneux, presque jusqu'à sa source, le long d'une route en parfait état (c'est assez rare dans ce pays pour être souligné !) mais en faux-plat montant désespérément long (25 km) et régulier. Le type même de configuration que je déteste à vélo. Heureusement, le vent est favorable, mais je choisis quand même d'y aller piano et de laisser filer les groupes de cyclistes qui me dépassent tous façon TGV. J'ai tout de même essayé d'en accrocher un, qui filait un peu moins vite que les autres. Ma vitesse saute alors instantanément de 23 km/h à 30 km/h (en faux-plat montant, je le répète), mais les jambes commencent à surchauffer, et je les laisse donc partir au bout d'un moment. Ce n'est vraiment pas le moment de me griller, la route est encore longue.

 

Après Lierneux, on est sur le plateau ardennais des Tailles (dont le sommet est proche, à la Baraque de Fraiture, 652 m d'altitude). Les routes et l'horizon sont dégagées et plus vallonnées, et je m'autorise à faire travailler un peu plus les muscles, jusqu'au premier ravitaillement, à Vielsalm. Entretemps, on a quitté la province de Liège pour celle du Luxembourg (belge). J'en profite pour enlever jambières et bonnet, et pour remplacer les gants longs par des courts. Un peu plus loin, j'enlèverai aussi l'imper pour ne garder finalement que les manchettes comme protection. Il doit faire maintenant dans les 15°-20°, selon l'exposition au soleil.

 

Mais s'il fait toujours un temps radieux, il y a toujours du vent, et il est maintenant défavorable, alors qu'on traverse maintenant les paysages dégagés de l'Eifel belge. On retrouve la province de Liège et on traverse brièvement la Belgique germanophone (Recht, commune de Saint Vith), où les résidences secondaires en vente ne sont plus « à vendre » mais « zu kaufen ». J'en bave pas mal contre ce vent contraire de secteur nord-est, sur un terrain toujours vallonné, même si les fortes pentes sont encore absentes. Et vu les mines tirées des cyclistes que je dépasse ou qui me dépassent, je ne suis pas le seul.

 

Mais heureusement, après une dizaine de kilomètres le parcours oblique vers l'ouest, par une descente roulante et sinueuse qui longe l'Amblève pendant un certain temps. Ce sera l'unique occasion pour moi de rouler en groupe, puisqu'un quatuor (deux hommes, deux femmes) me rejoint, et j'arrive facilement à prendre la roue cette fois. De quoi m'économiser un tantinet avant le programme final (on est aux 2/3 du parcours), qui est chargé…

 

On franchit d'abord l'Amblève (et on passe sous un viaduc autoroutier situé très haut au-dessus de nos têtes) pour grimper la côte de Beaumont, la première côte répertoriée depuis le Rosier, pas très pentue mais irrégulière. Tous les groupes explosent sous le coup et c'est chacun pour soi.

 

https://climbfinder.com/fr/montees/beaumont

 

Après cette mise en bouche, plongée sur la belle petite ville de Stavelot, et le plat de résistance : le fameux Stockeu !

 

https://climbfinder.com/fr/montees/stockeu

 

Fleuron de Liège-Bastogne-Liège, et une des côtes les plus difficiles de tout le pays. Le début de la côte suit immédiatement une descente raide et part très sèchement sur la gauche, déjà à 14-15%. Je vois deux cyclistes, surpris, partir dans le mauvais sens, vers la droite, un autre devoir déchausser car il n'a pas pu passer son petit plateau à temps, un dernier qui y parvient mais après avoir forcé comme un dingue pour prendre suffisamment de vitesse, et au prix d'un grincement de chaîne assourdissant. Comme je connais bien le secteur, j'ai pris pour ma part bien soin d'anticiper le passage de mon petit plateau de 24 dents 🙂

 

Mon ascension s'est parfaitement déroulée, à mon propre rythme, en tournant les jambes sur mes petits braquets (24/34 mini). J'ai rejoint quelques cyclistes devenus piétons, rattrapé quelques âmes en peine zigzaguant sur la chaussée étroite. Un jeune costaud perché sur un énorme braquet me dépasse à toute berzingue, mais se met à zigzaguer lui aussi, à dix mètres devant moi, sur la partie la plus raide de la côte (21%). Sur tout le reste de la montée, il restera juste devant moi, incapable d'aller plus vite. L'exemple même d'un gros potentiel de grimpeur gâché par un braquet inadapté… mais je m'égare.

 

Après 1 km de cette partie de plaisir 😉 on rejoint une bifurcation où se trouve la stèle en l'honneur d'Eddy Merckx, cinq fois vainqueur de Liège-Bastogne-Liège s'il vous plait.

 

https://fr.ardennes-etape.be/experience/article/eddy-merckx-lardenne-cest-du-bonheur

 

Pas mal de cyclos s'arrêtent pour se faire prendre en photo devant cette stèle, mais moi qui la connait déjà (et la trouve immonde) je n'ai pas un regard pour elle. Lors de Liège-Bastogne-Liège, les pros tournent à gauche à cette bifurcation et redescendent directement sur Stavelot, mais en allant à droite (ce que fait la rando) la montée continue sur un bon kilomètre, avec des pourcentages moindres mais toujours respectables, et la chaussée se dégrade sensiblement jusqu'au vrai sommet, à 500 m d'altitude.

 

Puis on plonge (le mot n'est pas trop fort) d'abord vers le village d'Hénumont, puis vers Stavelot par une route forestière étroite et sinueuse. C'est là que j'atteins ma vitesse maximale de la journée, 65 km/h. Puis une petite partie de montagnes russes nous ramène à Stavelot, à nouveau au pied du Stockeu, que l'on laisse cette fois de côté pour rejoindre le 2e site de ravitaillement.

 

Le « plein» effectué, c'est la Haute-Levée qui nous attend, elle aussi un fleuron de la Doyenne.

 

https://climbfinder.com/fr/montees/haute-levee

 

Le profil de cette côte me convient fort bien et j'y rattrape pas mal de monde, mais son trafic est toujours intense (c'est la voie la plus directe vers Francorchamps et Spa…) et elle souffre de la présence d'une berme centrale en béton censées la sécuriser et qui la longe sur ses premières centaines de mètres. Le problème est qu'elle contraint les véhicules à frôler les cyclistes. Heureusement il y a un trottoir sur le côté, parfaitement cyclable, et les cyclistes prudents (comme moi) préfèrent l'emprunter plutôt que de se risquer à rester sur la route. Puis finalement la berme disparaît (ainsi que le trottoir) et on peut grimper plus ou moins en sécurité.

 

Suit une longue ligne droite vallonnée et vent de face jusqu'à Francorchamps, et une descente irrégulière et dangereuse (demandez à Alaphilippe…) jusqu'au pied de la difficulté finale, la côte du Rosier, versant est.

 

https://climbfinder.com/fr/montees/rosier-est

 

J'adore cette magnifique montée, longue et assez régulière, dont le profil et le décor me font parfois penser à mes Alpes natales, Mais cette fois je n'en aurai pas profité comme je l'aurais souhaité : je suis assailli par des crampes… aux bras, suffisamment gênantes pour me faire lâcher le guidon sur quelques dizaines de mètres, et d'autres crampes menacent aux cuisses. Elles finiront par disparaître, mais la plupart de l'ascension s'effectuera cahin-caha, en tournant les jambes au maximum assis et en me mettant en danseuse plus souvent que d'habitude, pour varier les conditions de travail des muscles.

 

Une fois au sommet, je m'attends à dévaler directement sur Spa, mais à nouveau l'itinéraire me surprend et se remet à obliquer à l'horizontale vers la nationale Spa-Stavelot, puis à parcourir la petite banlieue de Spa sur plusieurs kilomètres avant d'enfin se décider à redescendre vraiment vers le site d'arrivée. Il était temps, les crampes menaçaient à nouveau.

 

Le compteur indique 122,5 km, comme quoi il doit être bien calibré, ou du moins aussi bien calibré que celui de l'organisateur. Un petit 21 km/h de moyenne (on ne rigole pas dans le coin !), pour une fréquence de pédalage moyenne de 86 tours/minutes : il y a encore pas mal de marge pour m'améliorer et retrouver ma vraie forme, mais je suis assez content de ma journée.

 

Une fois arrivé, je transgresse toutes les règles de la récupération diététique en me payant un gros hot-dog-moutarde 🙂. Puis je retourne à ma voiture. C'est là que je me rends compte, après l'oubli de la pompe et des sachets de poudre Overstims, d'un autre oubli de ma part, potentiellement plus grave : les papiers du véhicule et mon permis de conduire étaient restés chez moi… Je suis rentré à Bruxelles sans encombre, mais ce n'était donc pas le jour pour me faire contrôler en route ou pire, avoir un incident quelconque !!

 

Tes compte-rendus me laissent toujours aussi admiratif, Franck ! Alors que j'essaie juste de suivre la route et de gérer mon effort, tu retiens tout, le nom des villes traversées et celui des rivières, la comparaison entre l'itinéraire en cours et celui d'éditions antérieures, plus quelques commentaires d'ordre général ou culturel... Tu as indéniablement le sens de l'observation et la fibre pédagogique et tu pourrais rédiger des guides touristiques.

 

Je craignais de ne pas avoir totalement récupéré de la Magnifique et ai donc pris un départ prudent. Je me suis aussi appliqué à grimper les côtes en souplesse pour épargner mes muscles, souvent un peu au-dessus de 80 tr/min, pour une cadence moyenne de 79 tr/min (je ne sais pas si les périodes de roue libre sont comptabilisées).

 

La Haute Levée est quand même dangereuse : certains automobilistes agacés d'être bloqués derrière des cyclistes à 10-15 km/h se sont livrés à des dépassements agressifs. J'ai préféré tout comme toi la bande praticable à droite. La cohabitation difficiles des cyclistes et des automobilistes devrait donner matière à réflexion pour les organisateurs...

 

Ma condition physique me préoccupe cette année, je dois plus souvent observer des périodes de récupération après les séances d'intensité. J'ai malgré tout géré correctement cette rando difficile que j'ai terminée sans crampes et à la moyenne de 22,4. Je me rends compte que les parcours ardennais de plus de 120-130 km me sont devenus inaccessibles, sauf à vouloir souffrir dėraisonnablement... ou à accepter d'y aller lentement mais ça supposerait un changement de philosophie...

 

 

 

 

 

 

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Il y a 2 heures, Nicolas JOARY a dit :

Merci pour ce compte-rendu détaillé, qui rappelle à quel point La Doyenne, c'est dur !

Et, pour une fois, la Loi de Murphy aura bien menti. T'as eu du bol ! 😄

 

Oui, ma distraction aurait pu se payer bien plus cher… 🥶

 

Par ailleurs, le «best-of» des photos de Sportograf sur l'événement est déjà visible (lien ci-dessous), en attendant les photos personnelles. On y constate une grande diversité de participants… et d'engins 🙂

 

https://www.sportograf.com/en/event/9526

 

Une chose qui m'a frappé, c'est le nombre nettement plus important de féminines par rapport aux randonnées que j'ai disputées jusqu'à présent. Du moins c'est l'impression que j'ai eue. Si ça se confirme, c'est une excellente nouvelle, parce qu'il serait temps que ce sport se féminise vraiment.

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il y a 47 minutes, Thierry GEUMEZ a dit :

Tes compte-rendus me laissent toujours aussi admiratif, Franck ! Alors que j'essaie juste de suivre la route et de gérer mon effort, tu retiens tout, le nom des villes traversées et celui des rivières, la comparaison entre l'itinéraire en cours et celui d'éditions antérieures, plus quelques commentaires d'ordre général ou culturel... Tu as indéniablement le sens de l'observation et la fibre pédagogique et tu pourrais rédiger des guides touristiques.

 

Je craignais de ne pas avoir totalement récupéré de la Magnifique et ai donc pris un départ prudent. Je me suis aussi appliqué à grimper les côtes en souplesse pour épargner mes muscles, souvent un peu au-dessus de 80 tr/min, pour une cadence moyenne de 79 tr/min (je ne sais pas si les périodes de roue libre sont comptabilisées).

 

La Haute Levée est quand même dangereuse : certains automobilistes agacés d'être bloqués derrière des cyclistes à 10-15 km/h se sont livrés à des dépassements agressifs. J'ai préféré tout comme toi la bande praticable à droite. La cohabitation difficiles des cyclistes et des automobilistes devrait donner matière à réflexion pour les organisateurs...

 

Ma condition physique me préoccupe cette année, je dois plus souvent observer des périodes de récupération après les séances d'intensité. J'ai malgré tout géré correctement cette rando difficile que j'ai terminée sans crampes et à la moyenne de 22,4. Je me rends compte que les parcours ardennais de plus de 120-130 km me sont devenus inaccessibles, sauf à vouloir souffrir dėraisonnablement... ou à accepter d'y aller lentement mais ça supposerait un changement de philosophie...

 

 

 

 

 

 

 

Pour ce qui est de mon sens de l'observation, il est tout relatif : si je ne suis pas concentré un minimum, je ne remarque pour ainsi dire rien, en général… 🙂 Mais j'aime la géographie, les cartes, j'adore les Ardennes et leurs paysages, j'essaie donc de profiter au maximum de l'environnement là-bas… et faute de photographies, de faire transparaître tout cela dans mes compte-rendus.

 

Mon compteur de cadence comptabilise bien les temps de roue libre, de même que tous mes compteurs précédents (tous «basiques» d'ailleurs, sans GPS). Ce qui veut dire que les temps de cadence nulle comptent pour la cadence moyenne et la font diminuer… mais je ne sais pas si c'est le cas généralement de tous les compteurs.

 

Pour rattraper le fait qu'on se soit manqués, je comptais te proposer (sous réserve d'impondérables) la prochaine édition de Tilff-Bastogne-Tilff, dans deux semaines :

 

https://tilffbastognetilff.be/fr/

 

Je ne suis pas encore sûr d'être libre à ce moment-là, mais au cas où… C'est le parcours médian de 145 km qui m'intéresse, mais si tu souhaites faire le petit parcours, on pourra au moins faire la partie commune du début ensemble, et/ou se retrouver ensuite à l'arrivée.

 

Ou alors tu te décides à changer de philosophie, à aller donc lentement sur les portions roulantes et tu fais toi aussi le parcours intermédiaire 🙂

Modifié par Franck PASTOR
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il y a 1 minute, Franck PASTOR a dit :

Ou alors tu te décides à changer de philosophie, à aller donc lentement sur les portions roulantes et tu participes au parcours intermédiaire

(Franck, il faut le dire à personne, mais il va DEJA lentement dans les parties roulantes (-: )

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il y a 4 minutes, Michel DURY a dit :

(Franck, il faut le dire à personne, mais il va DEJA lentement dans les parties roulantes (-: )

 

Par rapport à toi peut-être, mais il va déjà largement plus vite que moi sur les parties roulantes. et une bonne partie du parcours était constituée de looooongs faux-plats montants ou descendants, en particulier toute la vallée de la Lienne. Et de fait, sa moyenne finale a été plus élevée que la mienne.

 

Comme je l'ai déjà expliqué, dans ma philosophie du vélo, les parties roulantes, c'est bon juste pour flâner, en général. Il n'y a que les côtes qui me soient acceptables pour «mettre les gaz».

 

Malheureusement pour moi, ce n'est pas la conception la plus répandue du vélo ici en Belgique, snif…

 

Quand j'y pense, ce parcours t'aurait bien plu. Tu as l'habitude en Hesbaye des longs faux-plats, après tout, et tu as déjà des côtes comme la Redoute et la Roche-aux-faucons au palmarès cette année, donc le Stockeu et la Haute-Levée ne t'auraient pas fait peur.

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Oui mais là j'ai bossé dur depuis deux semaines (je suis nouvellement pensionné, hahaha!!!) et donc j'ai préféré la faire cool avec une sortie club. On a eu quelques dénivelés sympas mais rien de comparable avec ce qui se fait là bas.

 

Rouler avec Thierry est très chouette, malgré ce qu'il dit, il a un bon coup de pédale, il est trop modeste et j'aime bien le titiller comme tu l'as remarqué. Je ne m'inquiète pas outre mesure sur ses performances à la baisse, c'est n'importe quoi et il tient bien le choc.

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il y a 51 minutes, Franck PASTOR a dit :

Pour rattraper le fait qu'on se soit manqués, je comptais te proposer (sous réserve d'impondérables) la prochaine édition de Tilff-Bastogne-Tilff, dans deux semaines 

Je prends la route pour l'Espagne le lendemain matin, ça ne sera pas possible. Pas de vélo pendant 3 semaines puis je me remets en selle pour préparer la Vélomédiane.

  • Triste 1
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il y a 8 minutes, Michel DURY a dit :

 ts ts ts... tu m'as même mis la misère dans LBL, tu rigoles ou quoi?

Tu dis n'importe quoi, c'est toi qui as dû m'attendre dans les côtes et à la fin à cause de mes crampes. Tu as d'ailleurs dit dans ton CR que tu avais roulé à 80 % (je te soupçonne d'avoir un peu bluffé mais bon...).

Merci quand même d'essayer de me consoler 😊

Modifié par Thierry GEUMEZ
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N'oublie pas nos âges, Thierry. On se débrouille pas mal en valeur absolue, il ne faut pas nous comparer à de plus jeunes. Là ce matin j'en ai un qui m'a laissé sur place car il a 40 ans, que peut-on faire face à eux? Donc ce qui nous "reste", je trouve que c'est plutôt fantastique, non?

 

Si tu as une moyenne de 22,5 sur 120 km avec du dénivelé costaud, et bien tu es loin d'être à la ramasse! Et puis quoi, un peu d'orgueil, que diable!

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Il y a 2 heures, Michel DURY a dit :

N'oublie pas nos âges, Thierry. On se débrouille pas mal en valeur absolue, il ne faut pas nous comparer à de plus jeunes. Là ce matin j'en ai un qui m'a laissé sur place car il a 40 ans, que peut-on faire face à eux? Donc ce qui nous "reste", je trouve que c'est plutôt fantastique, non?

 

Si tu as une moyenne de 22,5 sur 120 km avec du dénivelé costaud, et bien tu es loin d'être à la ramasse! Et puis quoi, un peu d'orgueil, que diable!

Ah, 22 et demi sur plus de cent bornes, je dis bravo !

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Il y a 14 heures, Nicolas JOARY a dit :

Ah, 22 et demi sur plus de cent bornes, je dis bravo !

Dans l'absolu, ma moyenne n'a pas beaucoup de signification, Nicolas. On trouve partout des cyclistes plus rapides ou plus lents que soi, sauf tel jour exceptionnel dans telle circonstance très rare où l'on a été le plus rapide ou le plus lent.

 

Je peux seulement déplorer la tendance à la baisse irrémédiable de mes moyennes et me réjouir d'avoir encore à 66 ans la santé pour affronter les pentes des randos ardennaises et y prendre du plaisir.

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Il y a 1 heure, Thierry GEUMEZ a dit :

Dans l'absolu, ma moyenne n'a pas beaucoup de signification, Nicolas. On trouve partout des cyclistes plus rapides ou plus lents que soi, sauf tel jour exceptionnel dans telle circonstance très rare où l'on a été le plus rapide ou le plus lent.

 

Je peux seulement déplorer la tendance à la baisse irrémédiable de mes moyennes et me réjouir d'avoir encore à 66 ans la santé pour affronter les pentes des randos ardennaises et y prendre du plaisir.

Oui, c'est vrai que le déclin est inévitable.

Comme je n'ai jamais été très performant et que j'ai très rarement pris note de mes distances et moyennes, je suis incapable de chiffrer ma régression. J'en suis d'autant moins capable que j'ai délaissé la bicyclette pendant pas mal d'années, comme beaucoup d'autres que moi (entre le boulot, les enfants, la maison avec jardin... le truc classique), et que j'y suis vraiment revenu à la cinquantaine sans grande ambition ! Finalement, je me dis que pouvoir encore rouler honorablement à l'âge de la retraite est déjà une belle consolation.

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Thierry GEUMEZ a écrit :

"Ma condition physique me préoccupe cette année, je dois plus souvent observer des périodes de récupération après les séances d'intensité. J'ai malgré tout géré correctement cette rando difficile que j'ai terminée sans crampes et à la moyenne de 22,4. Je me rends compte que les parcours ardennais de plus de 120-130 km me sont devenus inaccessibles, sauf à vouloir souffrir dėraisonnablement... ou à accepter d'y aller lentement mais ça supposerait un changement de philosophie..."

 

Serait-ce le poids des ans ?  Alors bienvenue au club !  

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Quelques photos reçues de Sportograf, le photographe officiel de l'événement :

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« Mais comment font ces nordiques pour pédaler en court par un froid pareil ?? »

 

 

9526_20230520_135409_282232192_original.jpg.99ea010a704855a7dd587bedff3ec91c.jpgLe taxi n'était pas libre…

 

9526_20230520_135850_282233802_original.jpg.f5d547f3007b51d0a4721ebde596d371.jpg

En danseuse vers la prochaine difficulté.

 

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Retour à Spa 🙂

 

 

 

9526_20230520_094141_282227905_original.jpg.4d9cd902868f74c174ab8b05c332740e.jpg

Paysage ardennais… Et après Michel Dury osera encore affirmer que son pays est moche !

 

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Hé les vieux, que pensez-vous de cet endroit pour passer votre retraite ?

 

Modifié par Franck PASTOR
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il y a 6 minutes, Franck PASTOR a dit :

Quelques photos reçues de Sportograf, le photographe officiel de l'événement :

9526_20230520_130434_282233588_original.jpg.03d33fbf7e29ac0b7fc62476536d9fe3.jpgUne de ces longues lignes droites qui m'ont bien fait mal au moral.

 

9526_20230520_090230_282204479_original.jpg.510c69a0f057f1e8fdb5a413f71e1586.jpg

« Mais comment font ces nordiques pour pédaler en court par un froid pareil ?? »

 

 

9526_20230520_135409_282232192_original.jpg.99ea010a704855a7dd587bedff3ec91c.jpgLe taxi n'était pas libre…

 

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En danseuse vers la prochaine difficulté.

 

9526_20230520_144831_282239742_original.jpg.f786ad2527691faacd8312b5939e0523.jpg

Retour à Spa 🙂

 

 

 

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Paysage ardennais… Et après Michel Dury osera encore affirmer que son pays est moche !

 

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Hé les vieux, que pensez-vous de cet endroit pour passer votre retraite ?

 

Super ! Merci pour le partage.

Mais les vieux, ils t'*...

 

Ah ! Et à propos de ceci

« Mais comment font ces nordiques pour pédaler en court par un froid pareil ?? »

 

La réponse est dans la question, à mon avis. 😂

 

 

 

 

 

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