Aller au contenu

2 nuits...


Olivier LEBOEUF
 Share

Messages recommandés

J'ai déjà fait 4 fois un parcours cycliste incluant 2 nuits, dont 2 PBP. Je n'ai jamais dormi. Mais, nous sommes loin d'être égaux face au sommeil.

Il faut surtout apprendre à se connaitre.

Sur une épreuve avec assistance, j'évite de manger des quantités importantes en une fois, car la digestion génère une dépense énergétique importante. 30% de ce que nous ingérons sert à fournir de l'énergie pour digérer. Sur un organisme fatigué, après une première nuit sans sommeil, ces 30% vont impliquer une forte baisse des autres fonctions de l'organisme, donc de l'endormissement.

Ensuite, forcément, il est un moment de la journée, dans la vie de tous les jours, où nous avons tendance à nous assoupir. A titre personnel, après le repas devant la télévision, c'est terrible. Parce que la télévision agit comme un hypnotique. Sur le vélo, point de télévision, évidemment. Mais, les sources hypnotiques peuvent être multiples, l'écran des compteurs GPS et les lampes des vélos qui précèdent, surtout si elles sont très vives.

La fin de nuit (la période où ça s'éclaircit à l'est, 1h00 avant l'apparition du soleil) est souvent également terrible. Il faut veiller à surtout ne pas trop s'habiller; il faudrait quasiment avoir un peu froid sur une partie du corps (les bras ou derrière la nuque). Ca marche.

Il reste la caféine ou tout autre produit. J'y suis totalement opposé. Parce qu'ils induisent un phénomène de yo-yo de la vigilance.

Enfin, il reste la préparation mentale, sophrologie entre autres. Si pendant une longue période précédent cet événement, tu restes concentré sur cet objectif, en intégrant mentalement ces 2 nuits, ton organisme finira par l'intégrer. C'est la raison pour laquelle j'estime qu'une année de PBP, avec un objectif de temps, il ne faut se consacrer qu'à cet épreuve sportive.

Il ne faut également pas négliger les problèmes de digestion.

Quel serait l'objectif?

Cordialement.

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le premier conseil, c'est la sécurité : il faut t'arrêter avant de t'endormir sur le vélo. Donc trouver de quoi dormir quand tu es vraiment fatigué (ainsi tu t'endors tout de suite sans perdre de temps sans rouler) mais avant de t'assoupir.

Dans quel cadre fais-tu ce 1000 ? Promenade personnelle (donc sans trop de considération de temps) ou bien dans le cadre d'un événement organisé (et tu veux faire le meilleur chrono) ? Est-ce que tu envisages un arrêt à l'hôtel ou dans un gîte ou ou bien est-ce que tu envisages de bivouaquer en emportant du matériel sur le vélo ?

Une fois j'ai fait plus de 1000 : l'an dernier à l'occasion de PBP. C'est un cas à part puisque l'on bénéficie de la possibilité de s'allonger aux contrôles. Quand je fais 600-700km (ce qui est en revanche assez régulier), je dors la nuit quand la fatigue me saisit, donc en général vers 3h-4h du matin. Pendant un laps de temps qui varie de 0h30 à 3h00.

Je voyage toujours léger, donc je n'emporte pas de duvet ni de tente. En version luxe, je dors à l'hôtel. Mais en général je préfère m'arrêter sur le bord de la route : l'hôtel impose une étape tantôt trop proche (quand on a bien roulé) tantôt trop loin. Je préfère les abribus et les  granges, certains copains les sas de banque (mais ils sont de plus en plus souvent fermés et ils sont très lumineux, je préfère les coins plus retirés).

1000 bornes, c'est en effet 2 nuits (au moins) donc tu seras peut-être content de t'arrêter prendre une douche à l'hôtel la 2ème nuit. Sur PBP, je me suis arrêté à Carhaix après 30h de route, j'étais content de me doucher avant de repartir. Ça m'a redonné la forme.

Je ne sais pas à quelle saison tu prévois ce 1000. Le corps se refroidit quand on dort. Si tu roules en court et que tu dors dehors comme je le propose, il faut que tu emportes manchettes, jambières, coupe-vent, tour de cou et couvre-chef. Tu les enfileras en t'arrêtant, tu les retireras quelques km après être reparti.

Enfin, j'ai eu la chance de bénéficier sur chacun de mes 600-700 d'une météo sèche. Si tu as de la pluie, j'abandonnerais l'option "nuit à la belle étoile" en privilégiant l'hôtel ou le gîte afin de pouvoir me réchauffer et de faire sécher les vêtements.

Dernier conseil : pour 1000km, pense à emporter de la crème cuissard en préventif et de la Bépanthène en curatif. Il faut aussi prendre 2 cuissards confortables de marques ou de modèles différents afin que les points de pression soient distincts.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Merci pour ces premières réponses. 

Petites précisions : je prépare la Race Across Belgium en mai prochain. Donc 1000km, environ 10000de D+.

Mon objectif est de descendre sous 50heures, ce qui suppose un minimum de pauses dodo. Voire pas du tout. 

1 nuit dehors, je sais faire, je ne dors pas ou alors 1 micro pause de 20mi, deux mais pas plus. Sur le Dizzy Challenge, je n'ai pas dormi. 

Donc pour 2 nuits, je n envisage pas d'hôtel, réduction du sommeil au minimum. Sans pour autant mettre de côté la santé. Je m'arrêterai si besoin (abri bus, porche, distributeur de billets...).

Dans cette éventualité, une couverture de survie est elle utile ? 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Sur ce genre de distance, on roule principalement en pleine campagne, donc dans des endroits calmes.

J'emporte un serpentin et j'attache le vélo à du mobilier urbain à côté de moi. Comme j'essaie de trouver un abribus en dur (pas en verre) ou un porche clos pour me protéger de la lumière (éclairage public ou phares des autos) et qu'il y a peu de passage vers 3h-4h du matin, je considère que j'ai peu de chances d'être remarqué par un véhicule qui passe (en général à bonne allure) et que le serpentin est une sécurité suffisante.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

J'emporte une couverture de survie sur les distances 600+ km en cas d'incident/accident, mais je ne m'en suis jamais servi. J'ai des copains qui en utilisent, souvent des couvertures à usage unique (plus légères que les couvertures réutilisables), ils les replient pour la suite du voyage.

Je roule souvent avec du mérinos (maillot, sous-couche, chaussette), je trouve que le matériau est à la hauteur de sa réputation (frais quand il fait chaud, chaud quand il fait frais). Pour la nuit, je te l'ai dit, j'enfile des manchettes, des jambières et des gants longs. Je garde mes chaussures de vélo au pied et comme je roule avec une casquette sous le casque, j'enlève le casque (pour le confort) mais je garde la casquette. Tu peux emporter un bonnet (plus chaud qu'une casquette) et un tour de cou (afin de réduire les échanges thermiques par le cou). J'enfile le coupe-vent et hop je suis prêt à dormir. Mais je reconnais que je ne suis pas très frileux.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Marrant c'est un copain qui l'organise , Michel est Français exilé en Belgique on a roulé dans le meme club de vélo compétition ASPTT Metz mais c'était il y a 30 ans  ... 

https://www.sudinfo.be/id232692/article/2020-08-07/ultra-cyclisme-michel-mussot-un-arlonais-lancera-la-race-across-belgium-en-2021

Beau challenge  ! 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

L’endurance, c’est vraiment une question d’entraînement. Évidemment si tu as des objectifs de temps stricts, c’est plus ardu. L’important c’est de bien se connaître, d’analyser ce qui convient à son corps et de disposer d’un matériel adapté (pour ça faut rouler par tous les temps). Sans négliger, évidemment, le facteur chance : la pluie sur 1200 bornes comme PBP 2007, ça amplifie grandement les difficultés naturelles d’une telle randonnée.
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Lorsque je suis allé REVer la première fois, j'avais besoin de réussir... Dans ma tête, il me fallait un défi de ce genre : aller au bout, ne pas abandonner, ce dépassement de soi que Ferdinand évoque. Et puis, c'est aussi enquiller les kilometres en profitant du paysage, découvrir de nouvelles régions, rouler la nuit...

Tu te découvres, tu te retrouves en tête à tête avec toi même, moment d'introspection...

Il y a aussi toutes les questions que tu te posais avant de partir, et leurs réponses au fil des kilomètres... "en suis je capable ?" 

J'aime également le côté "invincible" quand tu sais que tu vas aller au bout, tu sais que rien ne va t'arrêter... Et puis la fin, les 2 dernières heures où tu roules comme un avion, quand c'est la tête qui fournit l'énergie et qui te fait appuyer sur les pedales comme si tu commençais ta sortie. 

Perso, je vais chercher un truc un peu fou, qui va me sortir de ma routine sur le vélo, mais en dehors aussi (vélo, boulot, dodo). 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

 Share





×
×
  • Créer...