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Accepter de vieillir et trouver ça drôle..


Nicolas JOARY
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Quand je lis certaines interventions, je réalise que, comme tout le monde, je vieillis, mais que j'ai atteint, à bientôt 60 ans, un âge où ça devient préoccupant.

En prenant des rides, nos performances baissent inexorablement, quand ne s'y ajoutent pas des problèmes de santé qui n'arrangent rien... Bref, prendre de l'âge et constater qu'on n'est plus ce qu'on a été, c'est parfois déprimant.

Alors, comment faites-vous pour, sinon trouver ça drôle, au moins positiver le plus possible ?

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J'ai bientôt 61 ans... je comprends parfaitement le sens de ta question 😉

C'est le genre de questionnement qui se fait de plus en plus pressant au fur et à mesure que nous vieillissons. La diminution de nos performances nous rappelle que tout a une fin.

Techniquement parlant, j'adapte mes braquets et j'allonge mes périodes de récupération après les sorties difficiles. J'ai aussi tendance à regarder davantage le paysage que mon cardio-fréquencemètre. 

Sur le plan philosophique, je poursuis inlassablement ma recherche du sens de ma vie...

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Sur le fond, la recherche de la performance ou de la victoire est toujours insatisfaisante ou insuffisante. C'est pourtant ce qui est valorisé (voir le podium après la course).

On peut s'y perdre.

Pourquoi n'encourage-t-on pas plutôt une pratique ludique et respectueuse de soi et des autres ? Une sorte de course qui ne se prend pas au sérieux. Ou une promenade pour ceux qui ne veulent pas aller vite.

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Perso j'ai du mal à accepter et je ne trouve pas ça drôle 😳. Mais ce n'est pas spécifique au vélo

Je pense qu'il faut continuer à se fixer des objectifs, des buts, à la mesure de ses capacités actuelles (et non passées), et aussi profiter au maximum du moment présent (ça peut paraitre contradictoire mais en fait les deux se complètent)

Dans le documentaire "cyclistes ordinaires et cols de légende", où on voit entre autres nos potes forumeurs Michel Serres et Emile Arbes, il y avait un petit portrait d'une jeune photographe qui prenait en photo les cyclos dans un col

Elle disait qu'elle voyait parfois des gars très âgés grimper, et se demandant pourquoi ils continuaient à monter les cols, elle avait eu une assez jolie phrase

Je ne me souviens plus exactement, mais c'était un truc du genre : "c'est sans doute un moyen pour eux de continuer à exister"

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Le "vainqueur" a toujours été admiré, adulé, à toutes les époques. Et l'échec est insupportable. Lors des jeux du cirque des Romains, où lors des guerres, ne disait-on pas "mort aux vaincus".

La victoire permet, l'espace d'un instant, d'oublier que nous sommes mortels... Du moins pour ceux qui ne se posent pas la question.

Pour en revenir au vieillissement, il est l'occasion de s'interroger sur ce qui est vraiment important dans une vie.

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bonsoir,

j'ai 62 ans et en fin janvier 2018 cela fera 3 ans que je suis à la retraite , ce que je constate surtout c'est que le temps passe encore plus vite qu'avant , c'est vrai que je suis plus confronté qu'auparavant à des "petits" soucis de santé .

par contre côté vélo ..........je m'éclate , et avec des anciens coursiers ,comme moi, on se prends au jeu lors de nos sorties , mais pas de compétition .

à noter aussi que je m'oblige à sortir de la maison tout les jours , je connais aussi tout les commerçants du bled et on se tutoie , je m'oblige ,aussi, à faire travailler "mon cerveau" avec des mots fléchés , des sodokus et des jeux télévisés , je vais nager et fait des montages vidéos .

hormis mes trois sorties hebdomadaires de vélo , le reste du temps je suis entièrement disponible à mon épouse et sans rechigner je vais faire les courses , je vais faire les magasins .....

ou j'ai le plus de mal c'est de voir mes gamins "vieillir " 

.......l'âge , j'y pense , c'est vrai !!!! .......mais surtout je me prends moins la tête qu'avant !!!

allez vive les retraités !!! 

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J'ai la chance d'avoir une fille très jeune (comme Jo), de l'avoir eue tard, et donc par voie de conséquence d'être resté jeune longtemps. J'ai donc l'impression d'avoir 15 ans de moins que mon âge réel. Je fréquente en plus principalement des sportifs jeunes (de 18 à 30 ans), d'être un peu leur grand frère plutôt que leur père. Et pour rester à un niveau acceptable, je m'entretiens sérieusement, je roule avec assiduité, et je m'entraîne presque aussi dur que lorsque rouler était mon métier principal. La seule différence, c'est l'absence de compétition, un truc que j'ai fini par ne plus supporter, ayant fait largement le tour de la question, avec les déplacements, les risques et l'adrénaline associés. C'est en cela que j'ai évolué, "mûri" diraient certains, mais je ne m'en offusque pas : j'ai donné le meilleur de moi-même, aujourd'hui je n'ai plus rien à prouver aux autres. Juste à moi, en essayant de rester jeune, et surtout en écoutant tous les signaux de mon corps, forcément un poil moins tonique et demandant un petit plus de temps de récupération qu'il y a quelques années. Mais il y a longtemps que je m'y suis habitué. A 28 ans, je me sentais indestructible physiquement. A 31 ans, j'ai commencé à récupérer moins bien, mais j'ai largement maintenu mon niveau de résultats en compensant avec l'expérience. A 37 ans, je me sentais encore très fort, mais en ciblant précisément mes objectifs. Ensuite on s'adapte.

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J'ai 45 ans, grosso modo le même âge que Jean Guy et Jo Garo, donc pas si vieux que ça, certains diront.  J'ai eu aussi un enfant sur le tard, ce qui oblige à un certain dynamisme. 

N'empêche que moi je sens le temps filer à grande vitesse. Déjà le reflet de ma tronche dans mon miroir me le rappelle sans ménagement chaque matin 😠, et bien que j'ai gardé la même silhouette et le même poids, mon niveau physique diminue quand même inexorablement. Mes temps d'ascension sur mes montées de cols fétiches en sont la preuve. Au col du Coq en Chartreuse par exemple, 12,7 km d'ascension à 8,5 % de moyenne, je mets dix minutes de plus qu'il y a vingt ans, 75 minutes contre 65 minutes… J'avoue ne pas trouver ça drôle, mais il faudra bien me faire une raison : ça ne va pas s'arranger, au contraire.

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j ai changé de sport il y a 4ans pendant un hiver , avant ,toujours dans le peloton de tête lors de  compétitions de voile ,puis peu a peu ,mes camarades de jeu sont partis , des jeunes costauds les ont remplacés ,j ai bien lutés mais c était peine perdue et je n avais plus la troisième mi temps avec les copains ou l ont refaisait toute la manche ,ça m a permis de rester jeunes de caractères très longtemps ,passant encadrant et aidant ces (ptits) jeunes a bien négocier leurs compet ,mais c était avant , j ai retrouvé de la motivation suite a un essai vélo , ma première activité sportive débuté  a 14ans ,une bonne forme est revenue franchement j ai senti un regain que je ne soupçonnais pas ,quelques compets pour voir ,super sympa mais dangereux (pas de cadeau)puis cyclosportives mieux et enfin a la compet mais en triathlon ou je m éclate ,cela pour dire que  c est sûr l age est bien là mais dans la tête en cotoyant tjrs des plus jeunes je ne le ressent que  bien moins , mon objectif varie au fur et a mesure de l avancement ,perso je suis content quand on me dit que je ne fais pas mon age  et je crois bien que nous(sportif) devons être dans ce cas

la seule chose qui me fait flipper ,vais je rester bien jusqu au dernier moment

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J'adhère à tout ce qui a été dit ci-dessus. Je suis sans doute avec 71 ans dans 18 jours le plus âgé des intervenants.

Venu assez tard au vélo de route je ne sais pas comparer mes activités cyclistes actuelles avec mes plus jeunes années.

Néanmoins il est clair que les moyennes sont basses mais l'important c'est de me dire que je peux encore faire 100 kms et voire plus en une journée de vélo. Je suis allé deux fois à Compostelle et en septembre dernier j'ai fait Aoste - Rome (Via Francigena) en 8 étapes.

Pour faire 100 kms je suis à une moyenne de 20/21 km/h ( hier avec 1047m de D+) et à 22/23 sur de plus courtes distances . Je m'arrête régulièrement car je fais aussi de la photographie , donc je profite du paysage et mes yeux ne sont pas toujours rivés sur mon GPS/Compteur.

Je fais en moyenne deux à trois sorties par semaine et je rencontre régulièrement un ami de 81 ans avec qui je suis allé à Compostelle en 2014. Lui roule 30 à 40 kms tous les 2 jours et pas avec un VAE !!! 

Donc oui les performances diminuent avec l'âge mais tant que le plaisir de rouler et la santé sont là alors il faut en profiter . Il ne faut surtout pas vouloir faire quand on ne sait ou ne peut plus faire.

Avec l'âge il faut apprendre à être plus sage !!!

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Comme toi Jacques je suis venue tard au vélo de route donc ça me préserve des affres de la comparaison . En fait, la comparaison m'est même encore favorable car je roule plus vite qu'il y a 7 ans, grâce à l'expérience, un peu de technique. Ma progression a été extrêmement lente mais elle s'est faite, elle est encore plus lente maintenant mais pas tout à fait terminée.

Pour le reste, j'ai la chance d'avoir des activités assez variées, même "à l'intérieur" du vélo. La longue distance, et aussi le voyage touristique à vélo, sont de celles que j'espère continuer longtemps. Par contre il est problable que je ne mettrai plus de dossard, ni pour les grimpées, ni pour les cyclosportives, quand ça ne le fera plus ... déjà je le fais assez peu souvent, ça ne changera pas grand chose. Encore qu'un petit podium à l'ardéchoise quand je passerai dans la catégorie +60 ans, dans 5 ans, ça peut être sympa 😃

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"Ah non, le froid çà conserve! La chaleur dessèche et flétrit!", 

Bémol,

ma vieille peau n'aime pas le froid, à moins que ce ne soit la sècheresse de l'air associée au froid.

Quand il fait plus de 10°C ça va, ma peau (visage) ne se plaint pas, mais alors qu'autrefois elle tolérait 0°C, ce n'est plus le cas. 

Par contre cette même vieille peau ne se dessèche pas quand il fait 30°C, donc avec un air qui contient ENORMéMENT plus d'eau que de l'air à, disons, 5°C. Il suffit de regarder un tableau des quantités de vapeur d'eau dans un litre d'air saturé (100% d'humidité)  à 5 et 30°C pour l'apprécier.

Donc, pour ménager ma peau, je ne roule plus en dessous de 10°C 

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Accepter de vieillir et trouver ça drôle.

Accepter de vieillir, j'y suis bien obligé car l'alternative, le suicide, ne me tente pas encore.

Trouver ça drôle, ???, ben non, bien sûr dirai-je. C'est pas très marrant, mais j'aimerais bien connaître la suite encore un certain temps, savoir qui a tué Kennedy, la fin de l'histoire du MH370, ce qu'il y a après le Higgs, ce que deviendront mes petits enfants, etc.

Même savoir si j'arriverai à faire mieux que Robert Marchand.

J'ai autre chose à faire maintenant, mais j'essaierai de revenir sur ce fil.

 

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J'ai 61 ans depuis le mois de mai 2017 et 11 ans de retraite.

J'ai baigne dans le cyclisme depuis l'age de 14 ans.

Ma carriere cycliste est derriere moi.

Cela fait plus de 15 ans que j'encadre les jeunes, UFOLEP puis FFC avec un diplome federal depuis 5 ans.

Je dois rouler pour pouvoir suivre les jeunes jusqu'a minimes, mais cela me va tres bien.

Pourquoi vouloir tirer la bourre a des plus jeunes ou plus ages ?

C'est toujours avec autant de plaisir que je monte soit sur mon vtt ou mon route.

Le jour ou je sentirai que c'est a contre coeur, je rangerai mes velos.

Je gere les jeunes de l' EC du club dont mon fils et je suis tous les we sur les courses.

Nous sommes en pleine saison cc et cela est tres exigeant vite matos.

C'est mon job du lundi , puis ma sortie du mardi, encadrement le mercredi, jeudi sortie ( pas toujours), vendredi preparation du vehicule avec les 2 velos de cc du fils, le materiel de depannage, le sac avec les affaires,etc.

Bref le pied

 

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Je suis d'accord avec toi, ce que je voulais dire quand je disais que j'avais du mal à accepter de vieillir et que ce n'était pas drôle, c'est l'angoisse de se sentir plus proche de la fin (de la vie) que du début (d'où mon commentaire "pas spécifique au vélo")

Sinon, pour le niveau, en vélo je n'ai pas fait assez de compétition pour pouvoir juger, mais au tennis de table que j'ai repris l'an dernier après 5 ans d'arrêt, je prends à peu près autant de plaisir en jouant en Régionale 3 par équipes avec des jeunes qu'à l'époque où je jouais en Nationale, ça rejoint ce que tu décris

Le seul truc qui manque et qu'on ne retrouvera pas, quel que soit le sport quand on fait de la compétition, c'est l'enjeu, la pression n'est forcément pas la même, les poussées d'adrénaline ne sont pas aussi fortes

Mais ça n'empêche pas de prendre du plaisir quand même, c'est juste différent

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