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Alaphilippe / Bardet / Pinot


Julien JAMET
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Le parcours: 258km, 4600m de dénivellation. Il faut tenir compte que pendant 85km, le parcours est quasiment plat. Nous sommes en dénivellation sur une étape de haute montagne d'un grand tour, sur les 170km finaux. Donc, a priori, les "grimpeurs" peuvent gagner.

A titre de comparaison, liège-Bastogne-Liège: 258km, 4000m de dénivellation. Donc, a priori, les spécialistes de la doyenne peuvent gagner. Sauf qu'on ne peut considérer qu'il n'y a que 15% de dénivellation en plus, car sur la doyenne une partie de la dénivellation peut être avaler avec l'élan de la descente précédente sur la première partie du parcours.

Donc, a priori, ça fait beaucoup de coureurs.

Maintenant, si nous regardons les championnats du monde "difficiles". On peut citer, Sallanches 80 (Hinault), Chambéry 89 (Lemond), Duitama 95 (Olano). Quand on regarde les classements, on retrouve à la fois des "grimpeurs" et des "coureurs de classique" dont certains n'ont jamais briller  sur la doyenne ou la Flèche, tel Konyshev. On peut remarquer que ces trois championnat ont couronné un vainqueur de grand Tour plutôt qu'un coureur de classique. D'ailleurs, en 89, Kelly est incapable de remonter Lemond qui emmène le sprint de très loin, surement émoussé par la répétition de Montagnole. En 95, Gianetti et Richard s'étaient retrouvés coincer par la course d'équipe des espagnols. Et en 80, Hinault avait éclaté la concurrence. Je remarquerai, quand même, que Baronchelli, 2ème, n'est pas un grimpeur.

Par conséquent, je voterai bien pour Yates, Dumoulin, Aru ou Nibali, pour la victoire, et, Alaphilippe, D.Martin, Valverde, pour un podium. Donc finalement, seulement quelques coureurs.

Quand à nos duettistes français, Alaphilippe, Bardet, Pinot. Ils ont, quand même tous les 3 une chance de victoire. Je pense qu'il ne faut pas les opposer; ils ont des qualités différentes. Alaphilippe pourrait très bien s'isoler dans la montée finale et profiter de ses qualités de descendeur pour gagner. Bardet n'a pas le punch suffisant pour sortir dans la dernière bosse. Mais, il pourrait très bien sortir dans un petit groupe dans l'avant-dernière ascension vu son état de forme actuel, et, profiter de ces qualités de descendeur lors de la dernière bosse. Pinot possède le jump nécessaire, mais ces piètres qualités de descendeurs vont le pénaliser dans la dernière descente.

La réalité est 7 fois une "bosse" de 7,9km à 5,7% (avec deux passages à 10%) et 1 fois une "bosse" de 2.8km à 11.5% (avec un passage à 25% (avec 1km au milieu dont les 650 premiers mètres sont à 14% de moyenne et les 350 derniers sont à 20% de moyenne). Pour ceux que ça intéresse, la dernière bosse passe par Dorfgasse, puis Gramartstrasse, sans virages (tout juste une courbe), pour la montée et redescend par Hohenstrasse (descente avec des virages, un coureur avec 10" d'avance sera hors de vue des poursuivants).

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"Je remarquerai, quand même, que Baronchelli, 2ème, n'est pas un grimpeur."

Si, en tout cas il était plus grimpeur que puncheur

"Quand à nos duettistes français, Alaphilippe, Bardet, Pinot. Ils ont, quand même tous les 3 une chance de victoire. Je pense qu'il ne faut pas les opposer; ils ont des qualités différentes."

D'accord avec toi là dessus

"Pinot possède le jump nécessaire, mais ces piètres qualités de descendeurs vont le pénaliser dans la dernière descente."

La dernière descente étant plutôt sinueuse, il ne devrait pas avoir de problèmes. Les difficultés que Pinot a (avait ?) en descente, c'est plutôt dans les descentes rapides, quand la vitesse est très élevée

Par exemple, certains ont noté qu'il avait été lâché par Nibali dans une descente sur le Tour de Lombardie, mais ils oublient qu'il était descendu plus vite que le groupe qui chassait derrière eux

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J'avais également noté que Pinot avait réalisé une superbe descente de Civiglio sur le Tour de Lombardie. Mais, là où un grand descendeur descendra très vite, en étant relâché; Pinot descend très vite, depuis peu, mais sans être suffisamment relâché. Dans une arrivée à 2 ou 3, ses courts instants de récupération, ça peut compter au moment de l'emballage final. Surtout que l'Autriche en octobre, c'est humide.

Par aillleurs, la dernière descente  est à presque 7% de moyenne, en comptant la très courte remontée de Hungerburg, avec des passages entre 9 et 10%. Des pointes à 90km/h ne me semblent pas irréalistes.

 

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Bonjour tout le monde,

La question circuit pour "puncheur-grimpeur" ou "grimpeur-puncheur"est intéressante et très difficile à trancher... Pour connaitre un peu les routes et ascensions autour d'Innsbruck où j'ai roulé quelques jours l'an dernier avant le départ de la Haute Route Dolomites, il me semble que pour la "longue" montée du circuit final à faire 7 fois (pour ceux qui connaissent le coin c'est la boucle qui monte à Lans puis vers Pastch et qui redescend par Igls et Vill), les organisateurs ont choisi une route pas trop pentue (pour le région) car pour ce que je m'en rappelle toutes les autres cotes sur ce versant sud sont plus raides. Du coup entre les favoris le "raidard" final (il y en a pas mal autour d'Innsbruck) prend toute son importance.

On peut penser que cela laisse le jeu ouvert entre les deux catégories de coureurs. Personnellement je serais plutôt d'accord avec David que c'est plutôt pour un grimpeur, les puncheurs risquent d'être un peu trop usés par tous ces kilomètres d'ascension pour faire parler leur "jump".

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Une course complète non, une étape du Tour si, celle de Pra-Loup en 2015. Pinot chute dans la descente du col d'Allos alors qu'il était lancé à la poursuite du futur vainqueur de l'étape, Geschke. Sans cette chute il serait probablement (selon moi certainement) revenu sur lui dans la montée finale vers Pra-Loup.

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Les 3 mousquetaires étaient 4.

Quand à nos duettistes français, Alaphilippe, Bardet, Pinot. 

Je passe sur le d de quand(t) 

et constate que tes duettistes sont 3 😲

Mais je ne pinaillerai pas trop ayant été en partie élevé chez les cathos et leur triplette divine unitaire 🙄

Patrick Mouillard me dit que dans un proton y'a bien 3 quarks, mais ce n'est pas le sujet.

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Et Barguil a posté un beau message à ce sujet :

"L’amour et le respect que je porte au maillot de l’équipe de France seront toujours plus forts que ma déception quant à ma non-sélection pour les Championnats du Monde route 2018 à Innsbruck.

Cette course était l’un de mes objectifs, je m’étais préparé pour en effectuant un stage il y a quelques semaines, j’ai réalisé par la suite de bonnes prestations sur le Tour d’Allemagne et sur le Grand Prix de Wallonie. Mais cela n’a pas suffit. Le sélectionneur national a fait ses choix que je respecte, faites comme moi s’il vous plaît pas de commentaires négatifs à son égard ou celui de l’équipe de France. J’apporte d’ailleurs tout mon soutien aux coureurs sélectionnés.

Je vais maintenant me concentrer sur les derniers objectifs qui me restent avec Fortuneo-Samsic, en croquant à « fond » ce dernier mois de compétition. »

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Personnellement je ne vois pas le fait d'avoir 3 cartes comme un handicap mais comme une chance

Les coureurs savent par exemple que si l'un d'eux est à l'avant, la présence des deux autres derrière peut désorganiser la poursuite, provoquer un marquage, ou qu'à un moment les deux autres peuvent aider le plus costaud à revenir sur un groupe. Ce qui ne serait pas le cas avec un seul vainqueur potentiel (exemple la Pologne n'a que Kwiatkowski, s'il est piégé pour lui la course est finie)

Il faut juste que certaines choses soient claires, mais là c'est le rôle de Guimard. Par exemple, Bardet échappé avec Valverde ou Kwiatkowski, s'il ne peut pas les lâcher, il est évident qu'il ne doit pas rouler et que les autres derrière doivent essayer de faire le jump ou provoquer un regroupement. Par contre, Pinot échappé avec Kruijswijk ou Lopez, c'est tout bonus, il faut jouer le coup à fond

Sur la stratégie globale, en dehors de l'hypothèse d'une course usante où Alaphilippe ne serait pas dans le coup, je pense que Bardet et Pinot doivent être les premières cartes dans le final, au moins en suivant les coups, et que si ça arrive groupé au pied de la dernière bosse, là ce sera ensuite tout pour Alaf, soit en partant en puncheur vers le haut, soit en réglant le groupe au sprint

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Ben là c'est le cas de figure où tout est possible, au moins une chance sur 3, voire + si ça arrive au sprint, Bardet me semble tout à fait capable de gagner dans ce cas de figure

Sachant que si Alaphilippe et Pinot sont dans un groupe derrière où il n'y aurait pas d'équipiers des deux autres, ça peut jouer en faveur de Bardet qui peut en faire moins que ses compagnons d'échappée

Tous les cas de figure sont possibles, il faudra avoir les bonnes réactions au bon moment, analyser rapidement l'état des forces en présence, mais je trouve qu'à trois les chances sont multipliées plutôt que divisées

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" Il faut juste que certaines choses soient claires, mais là c'est le rôle de Guimard."

A l'époque il n'était que D.S., pas sélectionneur, mais il avait préféré voir Luc Leblanc plutôt que Gérard Rué (qui pourtant avait course gagnée) comme champion de France et l'avait lancé à la poursuite de ce dernier. LL et GR étaient tous deux dans la même équipe pilotée par Guimard.

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