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Ascension du col de la Madone par Gorbio - Récit


Christophe MASSIE
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Bonjour !

En ces temps un peu agités sur le forum, je vous livre le récit de mon ascension du col de la Madone situé sur les hauteurs de Menton dans les Alpes Maritimes. Ce col a été le terrain d'entrainement de LA et de quelques autres professionnels, ce qui lui a donné un petit supplément de notoriété. Mais à lui tout seul, il a ce qu'il faut pour ravir les grimpeur et les amateurs de montagne. D'autant que pour s'y rendre, on longe un littoral magnifique entre Nice et Roquebrune. Si vous avez un moment, faites donc l'ascension avec moi, et surtout partez léger ! J'espère que les liens vers les photos fonctionnent bien. Bonne lecture. Christophe

 

 

Ce col évoque souvent chez les cyclistes le terrain d'entraînement de certains pros, qui le grimpent sans difficultés en à peine plus d'1/2h, ou celui de très bons amateurs qui viennent s'étalonner sur ce temps. Outil de travail pour les uns, de classement dans une hiérarchie pour les autres. Je respecte cette approche, même si elle est différente de la mienne. Dans le sport, des motivations très différentes se rejoignent de toutes façons dans l'effort, l'exigence et parfois le dépassement de soi.

Pour ceux qui, comme moi, pratiquent la montagne en vélo plus que l’inverse, l'ascension de la Madone sera une évasion dépaysante dont le plaisir se gagnera à la force de leurs cuisses, et en été, à la sueur de leur front. J'ai largement payé en ces deux monnaies lors de mon ascension ...

10 août 2012, 6h58. Le départ se fait depuis Nice à une heure matinale pour éviter la chaleur habituelle de cette saison dans l'arrière pays. Du moins le croyais-je naïvement ... Après une descente rapide vers le centre ville, me voici sur la promenade des Anglais où une piste cyclable me mène jusqu'au port.

A cette heure-ci, on ne croise que quelques joggers, les services de nettoyage et quelques locaux qui viennent profiter de la plage au meilleur moment. Peu de voitures encore. La horde des touristes baigneurs dort, pas encore reposée de sa nuit agitée. Cette ambiance me rappellerait presque celle de mon enfance, une époque où la ville de Nice avait encore une patine authentique et colorée, emprunte d’une certaine quiétude, avant de se moderniser à grands renforts de projets de construction, qui ont transformé le littoral en une gigantesque lèvre urbaine. Avec à la clé, la sécurité de donner à la région d’autres ressources que celle du tourisme.

 

Perdu dans cette pensée un peu nostalgique, j’arrive tranquillement au port. En guise de mise en jambe, c'est l'ascension du col d'Eze, tout au moins d’une grande partie, qui m'attend. J'emprunte donc la moyenne Corniche. Les pentes sont abordables et l'on n'y rencontre pas de difficultés particulières. C'est un bon échauffement. La circulation est modérée et les points de vue sur le littoral sont magnifiques dans la lumière rasante de l'aube. Certains méritent largement un petit arrêt photo : la baie de Villefranche avec sa nuée de bateaux, presque un port naturel,

https://docs.google.com/file/d/0B_4AmDdwSEUkS182QlpSZmFMZjQ/edit

le Cap Ferrat bien sûr,

https://docs.google.com/file/d/0B_4AmDdwSEUkSHFaMkZoNlhPS2M/edit

le village d’Eze sur sa crête rocheuse,

https://docs.google.com/file/d/0B_4AmDdwSEUkTk9rMUM0NF9JYjg/edit

et l'on peut aussi y mettre Monaco, dont l'urbanisme futuriste s'est toujours développé au prix d'une conquête de surface audacieuse sur la mer.

https://docs.google.com/file/d/0B_4AmDdwSEUkS182QlpSZmFMZjQ/edit

le Cap Ferrat bien sûr,

https://docs.google.com/file/d/0B_4AmDdwSEUkSHFaMkZoNlhPS2M/edit

le village d’Eze sur sa crête rocheuse,

https://docs.google.com/file/d/0B_4AmDdwSEUkTk9rMUM0NF9JYjg/edit

et l'on peut aussi y mettre Monaco, dont l'urbanisme futuriste s'est toujours développé au prix d'une conquête de surface audacieuse sur la mer.

https://docs.google.com/file/d/0B_4AmDdwSEUkeHRzem83YVdCSnc/edit

Ce qui frappe également en certains endroits, c'est la façon abrupte avec laquelle ces montagnes jettent leurs flancs dans la Méditerranée, on en perdrait le sens de l'horizontale.


https://docs.google.com/file/d/0B_4AmDdwSEUkZ3Jxa3lsOXZYVEE/edit 

Arrivé à la Turbie, la descente vers le Cap Martin me garde encore en contact avec le faste du littoral : belles résidences de vacances, jardins luxuriants, et même un palace sur les hauteurs de Cap Martin. J’en profite pour prendre les photos de quelques voitures exceptionnelles pour le dernier de mes garçons, que le sujet passionne. Il m’apprendra quelques heures plus tard que je suis passé devant un bolide rarissime : une Koenigsegg CCXR Edition, construite en seulement 4 exemplaires. 760KW sous le pied. Mon vélo fait à peine moins bien : 360W de PMA tout de même lorsque le cycliste est en forme. A chacun son moyen de transport.

https://docs.google.com/file/d/0B_4AmDdwSEUkMGg5Y2huS2NmUGM/edit

https://docs.google.com/file/d/0B_4AmDdwSEUkSG5GdF90WGgzZ2M/edit

Je suis encore sur la côte d’Azur pour quelques instants …

 

C’est face à ce palace que je perds mon chemin. Je furète dans différentes directions, hésite, reviens, repars. Plus moyen de savoir quelle route prendre pour rejoindre celle de Gorbio, je suis persuadé d’être allé déjà trop loin et de l’avoir ratée. D’autant qu’en demandant mon chemin, on me renvoie vers La Turbie pour monter au col de La Madone. Oui peut-être, mais moi, je veux monter par l’autre côté, par la route de Ste Agnès … Je perds patience … Finalement, je décide par élimination de continuer en direction de Roquebrune.

 

Bonne pioche. 1500m plus loin, bien avant l’arrivée à Roquebrune, je tombe enfin sur la D50 qui mène à Gorbio et permet de rejoindre ensuite la route de Ste Agnès. Allez, c’est parti, je tourne à gauche. Le changement d’ambiance est marqué. On laisse la mer dans son dos pour suivre une route qui vous fait pénétrer dans un pays de montagnes, dominé par la sècheresse du minéral et une végétation de pins aux senteurs marquées. On se laisse peu à peu envelopper dans ce manteau de solitude aride où l’on prend conscience que la montagne va peser de toute sa hauteur dans le combat qui nous attend contre la gravité. C’est un peu la magie de l’endroit, il n’y a guère que ces lieux qui puissent vous offrir de tels contrastes dans des intervalles de temps aussi courts : les pieds dans l’eau il y a 20mn, et l’isolement de la montagne à présent. Je ne verrai pas un seul cycliste jusqu’à Ste Agnès.

 

La route vers Gorbio est ainsi dépaysante par son dénuement, qui s’oppose à l’opulence du littoral. Mais elle révèle aussi ce que sera l’autre difficulté de cette matinée : la chaleur. J’ai une poche de 2l d’eau dans mon sac à dos, avec pipette, en plus de mon bidon de 60cl. J’ai assuré, c’est sûr. Il n’est plus loin de 9h, et la chaleur est déjà pesante. Je me rends compte que de photos en mauvaises orientations, l’heure a tourné et qu’il ne sera absolument pas question de fraîcheur matinale. Tant pis, je vivrai l’ascension avec le vrai climat local, ça la rendra certainement un peu plus authentique. Facile à penser, mais ce sera un peu plus compliqué à vivre …

 

Arrivé à Gorbio, le plaisir est encore intact. Un vrai village d’arrière pays, avec sa place centrale pavée où trône un orme majestueux, ses ruelles étroites, ses maisons en pierre de pays et en tuiles patinées, sa fontaine.

https://docs.google.com/file/d/0B_4AmDdwSEUkdkNGank2cEpOX1E/edit

https://docs.google.com/file/d/0B_4AmDdwSEUkMEhQWTJmMkdPbms/edit

Je m’arrête pour y demander si la route de Ste Agnès est encore loin. Moins de 2km. Ici, les accents, les visages, les silhouettes vous transportent dans un autre monde, dans une autre époque presque. Imprégné comme tant d’autres de culture et d’éducation urbaines, avec ce rapport au temps et à l’action qui nous caractérise, vivre dans ces villages déjà reculés mais si paisibles me paraîtrait presque un sacerdoce : l’accès à une forme de bonheur, au prix d’un art de vivre devenu décalé, dont l’apprentissage et la compréhension demanderaient infiniment de patience et d’éveil aux mieux disposés d’entre nous. Je suis amateur de nature, même un peu de solitude, mais je me rends compte en de tels moments que cette attirance vaut autant par le contraste avec le quotidien, que par instinct naturel. Le sucre ne serait pas le sucre sans l’amertume ...  Je poursuis mon chemin après avoir fait le plein d’une partie de ces sensations, de ces invitations à réfléchir, qu’offrent tous ces paysages et ceux qui y vivent. Et après avoir copieusement bu également, car la chaleur produit déjà ses effets : la soif, mais aussi la température corporelle qui s’élève. Mon sac à dos m’apporte de l’eau, mais il ne me rend pas service en réduisant ma surface d’échange thermique !

 

Passé Gorbio, la route descend. J’en profite pour prendre un peu de vitesse et me rafraîchir. Le début des hostilités va bientôt commencer. Au km35 de mon parcours, j’arrive devant le panneau m’indiquant la direction de Ste Agnès. J’emprunte cette bifurcation et longe ainsi l’autoroute sur son flanc ouest pendant quelques centaines de mètres sur un replat presque étonnant dans cet environnement. Génie civil et nature n’y font pas très bon ménage, même si le tracé de cette autoroute est en soi un acte de bravoure qui inspire le respect. Je suis en plein soleil, et la chaleur ne se fait pas oublier. 2km plus loin, j’arrive sur la route de l’armée des Alpes, celle qui monte à Ste Agnès puis au col, depuis Menton. La partie facile est terminée. A partir de ce moment, ce sont 11.2km de pentes comprises entre 6 et 12% qui m’attendent.

 

On est rapidement dans le vif du sujet. La pente se redresse progressivement pour atteindre les 10% dés le 1er kilomètre. Je descend mes braquets jusqu’au 34x24, histoire d’avoir encore un fusible en cas de nécessité. La première sensation que j’éprouve, ce n’est pas tellement l’effort du au pourcentage, c’est la chaleur excessive, après seulement 10mn d’une ascension, démarrée trop vite (14/15kmh), et dans un état de fraîcheur déjà bien entamé. D’autant plus que cette vitesse est atteinte non par la force, mais par la cadence. Autant dire que la température corporelle grimpe assez vite pour devenir plus qu’inconfortable. Ce n’est pas tellement la soif, on y remédie en buvant. C’est plutôt la sensation d’une chaleur brûlante que rien ne me permet de faire retomber : ma cadence est trop importante, l’ombre est trop rare. J’enfile mon dernier braquet, je ralentis, mais il est déjà trop tard, les pulsations cardiaques montent d’autant plus vite que le corps lutte contre la chaleur. Mon front ruisselle, mes vêtements sont trempés. Mes bras sont aussi mouillés que si je sortais d’une douche. Je suis bien souvent à mon seuil anaérobie, malgré le déclin de ma cadence, puis de mon souffle. J’ai déjà passé 3 lacets, séparants des passages plus ou moins pénibles, soit par leur exposition en plein soleil, soit par la sévérité de la pente. Je ne sais pas exactement quelle distance me sépare encore de Ste Agnès.

 

Le pourcentage, décidemment irrégulier, s’accentue encore un court moment. La pente se redresse fortement à l’abordage du 4ème lacet. Les jambes encaissent, en tirant à qui mieux mieux, mais j’ai l’impression que je vais exploser de chaleur. Je sens les battements brûlants de mes tempes. En sortie de virage, le dénivelé reste définitivement sans pitié… C’est le coup de grâce, je ne pourrai pas attendre l’arrivée à Ste Agnès pour me rafraîchir.

 

La chaleur a eu raison de mon obstination. Je déchausse mes pédales dans la demi-ombre d’un arbre et m’asperge la tête, la nuque et les jambes avec l’eau tiède de ma gourde. Je laisse redescendre ma fréquence cardiaque et repart à l’assaut. 100m, 200m, puis 300 … la vue sur ma droite s’ouvre sur la perspective du village tant attendu, perché sur sa bosse rocheuse. Fichtre, quelle amertume, j’en étais si près ! La pente se radoucit nettement et me permet de reprendre de la vitesse. L’évaporation de l’eau me rafraîchit un peu. J’arrive au lacet de Ste Agnès où un cycliste fait une pause, mais il a l’air plus frais que moi et repart peu après mon arrivée.

 

De là, on a le choix entre monter vers le village et monter vers le col de la Madone. Dans les 2 cas, c’est monter et donc je choisis la troisième alternative : une halte sur place. Continuer dans ces conditions jusqu’au sommet me paraît impossible pour l’instant, tout autant que d’emprunter le petit raidillon qui mène au village : la visite et les photos prévues resteront, à regret, une pieuse intention. Pour l’instant, la seule chose qui m’importe, c’est de me rafraîchir encore car il me reste environ 5km à faire avant le sommet, et les derniers sont pentus.

 

Le panneau « Sainte Agnès, village du littoral le plus haut d’Europe » est presque consolateur : il donne l’illusion d’avoir tenté l’accomplissement d’une chose un peu extraordinaire.

https://docs.google.com/file/d/0B_4AmDdwSEUkNHBLS00waVpTNlU/edit

Pas suffisamment convaincant car en réalité, pour un cycliste qui aime lutter contre toutes les difficultés pour atteindre les sommets qu’il convoite, mettre le pied à terre c’est à coup sûr se priver d’une part de bonheur à l’arrivée. Je prends quand même le cliché. Maintenant que j’ai seulement chaud et que mon rythme cardiaque est retombé, je peux me remettre en selle, l’envie de poursuivre est revenue. Mon bidon est plein, au cas où …

 

La route qui mène au col s’avère plus étroite et un peu plus ombragée en certains endroits. Pas de lacets, mais une succession de virages qui offrent très peu de visibilité sur les pourcentages qui vous guettent. De temps en temps, on aperçoit un méandre en aval qui semble bien haut et bien proche, comme annonçant un passage plus sévère. Mais c’est juste un effet de perspective. En fait, les 2km qui suivent Ste Agnès ne sont pas trop difficiles. Ils seraient même cléments sous des températures plus douces. Je jongle entre mes 2 plus petits braquets. L’endroit est tout de même très escarpé, et révèle les équilibristes que sont les pilotes du Rallye de Monte Carlo qui y est passé cette année. 2 voitures se croisent difficilement, sinon pas, en dehors des élargissements de chaussée prévus en certains endroits.

 

La surprise après ces 2 premiers kilomètres, ce sont les passages dans les 2 tunnels successifs, creusés à même la roche dans un endroit qui serait presque un replat. Une toute petite occasion de rafraîchissement très relatif entre l’ombre et le surcroît de vitesse qu’autorise la pente. Mais la nature se hâte de reprendre d’une main ce qu’elle a donné de l’autre.

 

Peu après la sortie du 2ème tunnel, ça se redresse encore et la végétation se fait plus rare. Le soleil est un peu plus haut, la température à l’ombre dépasse allègrement les 30°C. Plus d’efforts, plus de chaleur, ça tire sérieusement dans les jambes et dans toutes les articulations. Depuis 5 mois, je pédale uniquement sur la selle, jamais en danseuse, la faute à une double tendinite tenace à l’épaule. Mes possibilités de relâchement s’en trouvent limitées. Me voilà donc de nouveau surchauffé et rincé, dans tous les sens du terme. J’ai encore 2km avant le sommet et ayant déjà fait plus bas le deuil de cette ascension en une traite, je m’octroie encore un bref arrêt de quelques secondes pour m’asperger d’eau de nouveau et reprendre le contrôle de ma respiration devenue chaotique. Qu’en sera-t-il cet après-midi à cet endroit même ? Il fera bien plus chaud sur ces versants orientés plein sud et je suis sûr que d’autres, plus résistants à la chaleur, seront entrain de besogner sur leur pédalier. Allez, en route pour le dernier effort. Je trouve quand même un peu de motivation pour me mettre à l’ouvrage, et il en faut. Ce col ne m’épargne rien et me fait boire la coupe jusqu’à la lie. J’avance ainsi à petite cadence jusqu’au sommet, un peu écrasé par la chaleur, cherchant inutilement des muscles volontaires pour accomplir mon devoir, peine perdue, tout le monde souffre.

 

L’arrivée au sommet est avant tout un soulagement. J’y retrouve le cycliste de Ste Agnès. Une aubaine finalement, car nous échangeons un peu sur notre ascension, la chaleur et divers sujets, ce qui ne me laisse pas le temps de gamberger sur les péripéties de mon parcours, encore trop présentes dans mon esprit. Je suis quand même content d’être au sommet, même si j’aurais préféré une autre manière de m’y rendre. Nous voyons passer un cycliste qui jaillit du côté de Ste Agnès et prend juste le temps d’ajuster son braquet avant de s’engouffrer dans la descente vers Peille. Il n’est pas resté dans notre champ de vision plus de 5sec. A se demander si il est descendu ou monté de Ste Agnès ! Quand je vous dis qu’il y en a qui viennent pour péter un chrono … . Impressionnant tout de même.

https://docs.google.com/file/d/0B_4AmDdwSEUkR0RWU0hBLS1iYzg/edit

 

Petit échange de photo avec le cycliste qui me quitte, je peux à présent prendre le temps d’observer l’endroit. Plutôt sec, le col lui-même n’a rien de particulier. Si, un truc : le panneau avec le nom et l’altitude du col (927m) a disparu, il ne reste que les poteaux qui en étaient le support. L’atmosphère est chargée de brumes de chaleur qui diminuent la profondeur des vues intéressantes que propose le site.

https://docs.google.com/file/d/0B_4AmDdwSEUkajJpb09la2kyXzg/edit

https://docs.google.com/file/d/0B_4AmDdwSEUka2stR1RReGZxSlk/edit

 

Un panneau de randonnée propose un itinéraire vers la cime de Baudon et le pas de la Piastre pour rejoindre Ste Agnès. 2h45 à pied, peut-être la piste est-elle praticable en VTT.

https://docs.google.com/file/d/0B_4AmDdwSEUkNWpQandnbnBiU0U/edit

https://docs.google.com/file/d/0B_4AmDdwSEUkMzZSYy0ycXRmdW8/edit

 

Dans tous les cas, aujourd’hui, très peu pour moi : il fait trop chaud, et je n’ai pris qu’une paire de jambes avec moi. En automne, ce serait par contre plus que tentant d’aller chercher ces bouts du monde, qu’annonce déjà un peu le col lui-même. L’ambiance ici, seul au sommet, vaut finalement le coup d’être palpée, l’endroit impose peu à peu sa personnalité et le dépaysement est grand. J’en fais le plein avant d’entamer la descente. Direction Peille, La Turbie, le col d’Eze (la fin) puis le retour à Nice par la Grande Corniche et la route de l’Observatoire. Non sans profiter à nouveau des mêmes points de vue qu’à l’aller, d’un peu plus haut.

https://docs.google.com/file/d/0B_4AmDdwSEUkbldsSy1ISVRzSzA/edit

https://docs.google.com/file/d/0B_4AmDdwSEUkYWF4NE9JTjVHTjQ/edit

 

Que retenir de cette expérience pour les fois prochaines ? A la lecture des chiffres rendus par mon cardio, je me rends compte à posteriori que je suis monté trop vite. 53 minutes pour grimper les 11kms et quelques de l’ascension, ça fait du 12.7kmh de moyenne, c’était au dessus de mes moyens. Pourtant, ce chiffre n’était absolument pas objectivé. Ca a été un rythme spontané mais non réfléchi qui n’a pas tenu compte de la durée de l’effort, ni surtout de la chaleur. Erreur de débutant, qui ne connaît pas bien ses limites. Et puis disons le bien, ma résistance à la chaleur est sans doute très médiocre. Pas vraiment étonnant pour un Picard d’adoption ! Dont acte.

 

Le col de La Madone a été mon professeur. Il m’a appris plus qu’il ne m’a satisfait, mais cet enseignement sera à coup sûr un billet pour d’autres tentatives réussies. En demi-saison, il doit être possible de profiter largement de la route qui y mène, de l’ambiance reculée de cet endroit, pour ceux qui aiment, et surtout de ne pas manquer la visite de Ste Agnès.

 

Sainte Agnès martyre, moi aussi un peu ce jour là.

 

Christophe

 

Ascension du col de la Madone par Gorbio le 10 août 2012

https://docs.google.com/file/d/0B_4AmDdwSEUkLV9EN25vdDRzRTQ/edit

 

 

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Superbe Christophe,

merci pour ton récit et tes photos. J'ai l'impression de me revoir aussi. Cette année je l'ai fait 2 fois ce col depuis Menton. En juin j'étais en forme c'est bien passé, en août j'avais perdu la forme ça s'est bien passé aussi malgré tout. Même si je suis passé de 160 puls de moyenne à 171...

La chaleur est intense en été ça c'est certain. Ces vapeurs de chaleur que tu décris vers le sommet on les voit très bien. C'est comme si un fer à repasser géant était entrain de lâcher sa vapeur.

J'adore les odeurs qu'il y a et que tu décris très bien. Ce mélange minéral, pin maritime. A chaque fois que je pends ce virage en épingle à gauche à Saint Agnès, on arrive un peu plus loin dans un décor de far west je trouve. Bon je n'y ais jamais mis les pieds, mais à chaque fois que je me retrouve sur cette portion, je me dis que c'est pour ça que Lance Armstrong aime ce col, il y retrouve des paysages Américain. Sur ces routes, je pense toujours aux pros qui viennent s'y tester. Je n'ai pas eu la chance d'en croiser pour le moment.

Vraiment pour tout ceux qui sont de passage sur Nice avec le vélo cette promenade est à faire. Depuis le col d'Eze, redescente sur Menton, la Madone, retour vers Nice par la Turbie. Ca fait 75 bornes, 1700 m de D+ et surtout des images souvenir à foison

 

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Salut Cyril, on s'est raté de peu à Nice cet été, à quelques jours près, on aurait pu faire cette ascension ensemble.

Peut-être as-tu eu l'occasion de faire une sortie avec Luc. Il m'a emmené juste avant ton arrivée (mon dernier jour malheureusement) dans une grande promenade avec au programme le col St Roch, suivi du Turini et le col de Braus. Ce dernier a été assez difficile pour les jambes, 3ème col de la matinée. Je me suis fait une hypo magistrale en redescendant vers La Trinité et je remercie encore l'épicier marocain du coin, ouvert un dimanche, qui m'a sorti un morceau de gâteau oriental providentiel, plus un bonbon 'Si t'as encore besoin d'un coup de jus en roulant' ... Au total, la ballade était magnifique, et l'ambiance avec ses 2 copains très sympa, un très bon souvenir pour moi.

Peut-être l'été prochain ?

Cordialement

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Ciao Christophe !

Avec grand plaisir l'été prochain oui, où même peut-être avant si nos calendriers coïncident.

Je n'ai pas pu faire de sortie avec Luc qui était apparemment cramé des sorties montagneuses de la saison.

De mon coté je n'en ais fais que 4 sur mes 15 jours de présence, dû aussi à une petite lassitude après l'étape du tour. Mais j'ai repris et ça m'a fait beaucoup de bien aussi de rouler sous la chaleur et dans des paysages pareil.

Du coup j'ai un peu fait le même parcours que vous, puisque j'ai aussi escaladé le Turini plusieurs fois. 1 par l'Escarène et les 2 autres fois par Sospel (ce versant est vraiment juste sublime), d'abord minéral jusqu'à Moulinet et après les mythiques lacets dans les sapins. J'ai poussé aussi 2 fois jusqu'à la cime de l'Authion. Le col de Braus en début de sortie n'est pas trop difficile, mais par contre je te rejoins sur le fait que en fin de sortie après un long raid c'est dur ^^.

En tout cas oui ce sera avec plaisir pour rouler tous ensemble :).

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