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Bouhanni-Laporte


Sylvain KARLE
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L'épilogue de l'affaire N.Bouhanni/Cofidis est écrit, la non-sélection du coureur pour le Tour de France.

Revenons sur la génèse de l'affaire. FdJ a la chance de posséder en son seing deux sprinters de top niveaux: Demare et N.Bouhanni. Evidemment, les égaux de tels champions rendent la cohabitation difficile. N.Bouhanni pense, que Demare est privilégié, que s'il disposait d'un train et d'une équipe dévouée, il gagnerait davantage. Fin 2014, il quitte FdJ pour Cofidis. Il se serre de ses résultats et de son potentiel pour signer un contrat avantageux.

Peut-on alors le blâmer d'avoir bien négocier? Oui et non. Non, parce Cofidis a proposé ce contrat en toute connaissance de cause. Oui, parce que N.Bouhanni avait choisi une équipe où, il n'aurait à partager le leadership, il pourrait choisir ses équipiers et ses courses. Or, je ne suis pas certain qu'il a des qualités de fédérateur et de manager; pour que les équipiers se dévouent sans état d'âme. Il faut que ces derniers puissent se dévouer pour un "gars" très fort, il l'est, mais également pour un "gars" qui suscite de l'empathie, qui écoute,... Et là, il a surement échoué.

En fait, le ressentiment né de sa cohabitation avec Demare l'a conduit à signer un contrat, dans les faits, très désavantageux pour sa carrière. Dans ce genre de circonstance, un entourage professionnel, voir l'engagement d'un conseil en gestion de carrière, l'aurait surement conduit à ne pas faire cette erreur. Cycliste professionnel est avant tout un métier, et, les cadres supérieurs peuvent bénéficier de conseil avisé avant une réorientation professionnel. Et, N.Bouhanni peut largement être considéré comme un cadre supérieur dans son milieu professionnel.

Il ne faudrait pas penser que N.Bouhanni est seul fautif de la situation. Le management de Cofidis est largement responsable de la non-réussite du projet sportif né de l'association de l'équipe et de N.Bouhanni. Ils n'ont pas su créer les conditions de la réussite. Quand on dispose d'un champion, "lui donner les clés du camion", sans contrôle" n'est pas professionnel. Ca n'est pas à un coureur de faire le recrutement. Imaginer Gaviria dire à Lefévère, les coureurs qui doivent être recrutés. C'est pour ça que Lefévère est là depuis longtemps, à la tête d'une très grande équipe. Gérer les égaux de Musseuw, Tafi et Ballerini, sur Paris-Roubaix ne devait pas être simple. Convaincre Gilbert d'emmener le sprint pour Gaviria également.

J'ai discuté, avec quelques personnes, qui l'ont rencontré. Ils décrivent tous N.Bouhanni, comme introverti dans la vie de tous les jours, comme extrêmement déterminé avec un dossard sur le dos. Une anecdote? Lors d'un stage de préparation au diplôme d'entraineur, et plus précisément un stage de cyclocross, il s'est retrouvé avec Guesdon (en fin de carrière). Alors que lui était néopro. Il fallait simuler un départ pour aller tourner à un endroit où un seul vélo passait. Tout néopro aurait certes tenter de passer en premier, mais aurait finalement laisser passer "l'ancien" qui ne voulait pas apparaître faible. les deux se sont toiser verbalement; aucun ne s'est écarté; ils sont aller au tas tous les deux.

La morale de l'histoire est qu'un leader d'équipe ne doit pas seulement pédaler; il se doit d'être un manager. Dans le cyclisme moderne, il n'y a pas d'autre choix que de partager le leadership pour gagner de grande course. Et, MONSIEUR Bouhanni mérite de gagner de grande course. C'est un authentique champion. En même temps, les choix de Vasseur ne me semblent pas incohérent.

 

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