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C'était mieux avant.... hihihi


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Il faut être réaliste, c'était une toute autre époque, et le décor était tout à fait différent. Voici ce que j'ai écrit en février 2003, à la suite du lancement fin 2002 du TDF et de son 100e anniversaire, et de cette soirée réunissant tous les ex vainqueurs encore en vie.

Entre-temps faisons honneur au doyen de cette mémorable soirée d’anniversaire, Ferdi Kübler, né en 1919, 84 ans le 24 juillet prochain, l’homme semble intact, poids et taille de pantalon des années 50.

 « L’aigle d’Adliswil » « Le Cheval fou » ou hennissant, ou encore « Monsieur 100000 volts » suivant l’humeur des proches, des journalistes, ou du scénario en cours. Car que l’on se souvienne, les acteurs de cette époque hauts en couleurs, imprévisibles, libres de leurs mouvements, étaient et avaient le comportement de véritables champions.

Une grande élégance le caractérisait, jamais ou rarement en danseuse, très en ligne, j’ai encore en mémoire une photo de Ferdi prise dans un virage pavé du Lukmanier, c’est sur de tel cliché, que l’on apprécie toujours avec sévérité, le style et l’aisance d’un cycliste.

Déjà vainqueur de 2 étapes en 1947, il semble faire l’impasse en 1948 ayant remporté son tour national en juin, c’est donc en 1949 qu’il prépara son succès de 1950. Il remporte la 5e étape de Saint Malo, celle là même ou Fausto échappé lui aussi s’accroche avec « La perruche », chute et brise roue et fourche, les incidents y compris les crevaisons, prenaient toujours un contour dramatique, discussion, tergiversation, perte de moral, évocation d’abandon, si bien que le débours le soir est de 19’ pour le futur vainqueur de ce tour. Quelques jours plus tard, il en efface une partie sur la très longue étape CLM, Les Sables d’Olonne-La Rochelle pas moins de 98 km, et justement Ferdi son dauphin, se fit pénaliser pour le port d’un maillot de soie. Cela était strictement interdit, pour motif que tout le monde ne pouvait s’offrir un tel article et qu’en plus il procurait un avantage, de poids certes, mais aussi d’aisance, on ne parlait pas encore d’aérodynamisme. On croit rêver quand dans notre 21e siècle, ou l’on prêche hypocritement, tous les jours, l’égalité des chances, les équipes riches lors des arrivées en altitude, rapatrie dans la ville étape leur leader en hélicoptère, alors que les autres moins riches redescendent à vélo dans le trafic.

Arrivèrent les Alpes, elles s’effectuaient intégralement alors, en 3 jours du sud au nord pour ce tour qui tournait dans le sens + (trigo bien sûr). Cannes-Briançon était la première réjouissance, 285 km, 5200 mètres d’élévation, 3 cols seulement non asphaltés bien entendu, car on ne s’embarrassait pas de compter toutes les taupinières de France, ce qui fait que les 4 cols entre Grasse et Castellane étaient passés sous silence et n’étaient en fait, qu’un échauffement. Il faut croire que Ferdi était plus vite échauffé que les autres, car dès les premières pentes d’Allos il joua les  éclaireurs, pour prouver ce qu’il clamait depuis quelques jours, que le tour se gagnerait dans les Alpes et que les Pyrénées n’avaient servi qu’à vérifier le matériel. Passé cet obstacle et la vallée de l’Ubaye, il attaqua Vars, toujours avec fougue, hélas contrariée plus haut par 2 crevaisons. Je ne saurais dire s’ils disposaient alors de 2 boyaux de rechange, et le rôle que jouaient les voitures techniques, qui étaient alors des jeeps, mais comme mentionné plus haut la crevaison était alors pénalisante et la réparation à la charge de l’intéressé. Les « due campionissimi » qui allaient terminer l’étape en 10h05’, passèrent avec ce qu’il pouvait rester de l’avant garde, sans un regard pour cet infortuné qui implorait le ciel, pompe à la main. L’Izoard ne nous dira jamais le volume de ses invectives contre le sort, car comme « La Brambille », vainqueur ou vaincu, il manifestait verbalement ses états d’âme. quoiqu’il en soit il rejoignit Briançon, pour rester dans le jeu dans l’attente de jours meilleurs, mais peut être aussi pour honorer son public le surlendemain à Lausanne, ou encore tout simplement, pour conserver le rythme car 6 jours après le tour, il prenait le départ du tour de Suisse exceptionnellement placé début août, pour le remporter bien sûr.

Il y a donc maintenant 62 ans que ces scènes se déroulaient, cols non goudronnés, RL 5 vitesses, alors soyons respectueux pour ces " géants de la route", car ils le méritaient ce titre, et c'est donc encore une étape faite à 28 km/h et qui mérite une certaine considération. Nos soit disants champions 2010 le feraient-ils ? Et le lendemain il n'y avait pas repos ou transfert en avion, c'était l'Italie en faisant 5 cols et 250 bornes. Le TDF était vraiment bouclé et faisait 100 heures de plus.

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fais attention joachim de ne pas faire de généralité avec un cas particulier.Tu te souviens de l anglais qui débarque à Boulogne et qui en voyant une rousse,pense que toutes les Françaises sont rousses.Et bien tu fais pareil,tu prends un fait de course et tu es entrain de le generaliser à tous les cyclistes et a toutes les époques:ca n a aucun sens

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Il faut temper ton macaroni "Jojo" de temps en temps, même s'il fait froid au lieu de raconter des conneries ! C'est comme si je commentais le Tour aujourd'hui et que dans 60 piges, un "blaireau" de ton calibre, le reprenait comme argent comptant ! J'avoue humblement user parfois et intempestivement de la mauvaise foi mais je ne suis pas le seul dans l'histoire des sports ! En revanche, jamais je n'en use lors de mes récits ! Alors prendre un commentaire quelqu'il soit pour le reflet exacte d'une situation soixante ans avant .............. bientôt tu vas nous rééditer la "Guerre de Cent Ans" ! 😉

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Si tu veux encore une preuve, l'année suivante, ils se farcissaient, le Ventoux, Vars, l'Isoard ......, entres autres,  et se bectaient un chrono de 100 bornes dans les Alpes entre Genève et Aix je crois ! Comme quoi peut être les commentaires allégoriques de ton "journaleux" ont amené le "père" Goddet à revoir sa copie et besogner sur une traversée Alpine digne de ce nom ! Beau vainqueur en tous les cas qui, trève de balivernes, forgea son succès du côté de Brive "La Paillarde" (Brive-Agen) et non dans les Alpes ! Quelle ironie ! 😉

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mais qui t as dit le contraire.J ai passé des journées a me faire c---- sur le le TDF dans les années Anquetil et c est l arrivée de Poulidor qui a relancé l interet;comme je me suis parfois fait c----dans les années LA;Tu lances un débat sur les générations,alors que c est un faux débat.Ce sont les champions qui ont marqué les periodes,pas le peloton.Il y a eu la période Merckx qui était un attaquant hors pair et ou on s'enflamait,tu as la période Hinault qui était identique et tu as en opposition les periodes Indurain et LA ou s'était parfois et meme plus lassant et ennuyeux.Tout le reste greve ou pas depend du caractere du meneur.j ai l impression que tu cherches un faux débat en enfonçant des portes ouvertes

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je roule en acier Colnago, Daccordi  je dois dire que lorsque que tu parcours rubrique MATERIEL c'est fou le nombre de posts consacrés au carbone et ses aléas...

un acier d'aujourd'hui n'a rien avoir avec ceux d'antan ( sur le plan technique ) donc je dirais carbone  bof bof vu les prix stratosphériques pour un bout fibre et de résine 🙁

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Tour 55 : Briançon - Monaco, «?Gem?» est «?Géant?» !!!!!

Ha ! Charly Gaul ! Il était novice à cette époque et un soupçon "fufute" étant donné qu'il était alors encore immaculé, vierge de tout exploit digne de ce nom, et pourtant ...... Et pourtant, ce qu'il réalisa lors de cette 8ème étape sur les pentes crasseuses et savonneuses des Aravis, du Télégraphe et du "Tsar Galibier", résonnera à l'unisson au nirvana de la "Légende" jusqu’à la fin des temps ! L'atmosphère était aussi apocalyptique, pour les jeunes d'aujourd'hui, que lors de la chevauchée fantastique du "Pirate" vers les Deux Alpes en l’an 98. Maintenant, la route n'a plus vraiment la même consistance ni le même revêtement qu'à l’époque des faits sus-cités, en effet, plus quarante ans nous contemple ! Quatorze minutes à Briançon, Louison était stupéfait mais nullement abattu ! "Incroyable ! J'étais pourtant pas mal ! Qu'est ce qui va nous mettre dans les Pyrénées !" Voilà, c'est en ces termes que le Breton de St Méen s'exprimait à sa descente de vélo.

Concernant "Le Grand Fusil", il y a un moment que l'ombre de Charly embuait voir hantait l'esprit et les pensées de l'Auvergnat. D'ailleurs, il avait juré ses "grands diables" de lui "faire sa fête" le lendemain, au «?Nain Virevoltant » . L'affable Clermontois l'avait, comme à son habitude vociféré à qui voulait l'entendre mais surtout à l'oreille d'Antonin Rolland, la veille ! Pourtant, le jour dit, "Gem" en compagnie de "Biquet" "ardoisaient" déjà à onze minutes au pied du Vasson sur le Luxembourgeois, auteur à l'avant de l'"Envol du Condor" un jour d'effroi. Le temps est épouvantable, la pluie glace les os et le vent accentue encore cette impression de descente aux enfers. Le natif de Pfaffenthal, quant à lui, abhorre la chaleur mais vénère le déluge. Tous pensent alors à une rediffusion du film de la veille, mais ....

Une attaque malencontreuse et inappropriée car désuète de "Tête de Cuir", dans les lacets du Vasson, rendit l'ami "Gem" furibard ! Se hissant sur les "étriers" avec rage, il éperonna, alors son destrier et, Robic dans ses sacoches, avala les pentes tel un glouton en rupture d'enzymes. Cette poussée d'adrénaline lui permit de reprendre quatre minutes au futur "Aigle des Cimes" au sommet. Dans la vallée et la traversée des gorges du Cians, les torrents dévalant la montagne inondaient les routes et les sentiers boueux. Une vraie patinoire, une gabegie monstre s'instaurait alors que seul, Geminiani appréhendait avec maestria et domptait avec aisance et une facilité déconcertante alors que les autres, tous les autres, partenaires, adversaires, motards et tutti se vautraient lamentablement sur l’abjecte macadam .

Dans un état comateux qui frisait l'inconscience, "Gem" poursuivait son raid dévastateur à la poursuite homérique d'un fantôme aux contours vaporeux car inaccessible. Au Plat de Var, le présomptueux grognard des sommets rejoint Rolland et Bobet en compagnie de Marcel Bidot. Ce dernier n'a pas de mot pour décrire l'admiration qu'il éprouve pour cette inénarrable "grande gueule" capable de tous les excès, certes mais doté d'un panache inouï, incommensurable.

Au passage, il lance vertement mais nanti d'une arrogance candide à son directeur sportif : "Alors Marcel, tu en connais des mecs comme moi ? Il est où votre Charly ?"

"Seul devant avec Bauvin et "Walko" !"

Se dressant de nouveau sur sa monture, il s'en fut tel un diablotin insatisfait et insatiable, abandonnant, par la même occasion, à leur triste sort ses petits camarades de galère. Bientôt, il se retrouvera dans l'aspiration des trois renégats déserteurs, bientôt, il les toisera avec perfidie et délectation et bientôt les lâchera au détour d'un lacet plus prononcé du Col d'Eze. La pluie n'ayant jamais cessé et victime d'une "perce" dans la descente qu'il aborda tel un malade mental, le "Grand Machin" coupera la banderole à Monaco plus de trois minutes devant le Luxembourgeois.

Le "Gem" s'était bel et bien payé le "Charly" !!!!! C'était aussi ça la "Grande Pétoire" !

MC

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Décidément le sujet fait débat ! Pour être juste, je conçois que le DL, ait marqué une impatience, sur ce TDF 1950, car comme les Italiens mécontents avaient faits leurs valises au sortir des Pyrénnées, personne en fait n'allait contester la supériorité de F.K, qui a dominé largement le CLM vers Saint Etienne.

C'est vrai que le public en demande beaucoup, et ne tolère pas les journées de repos, qu'elles soient effectives ou provoquées. Jacques Goddet lui même avait titré un jour " les nains de la route" et voici encore quelques passages de mon écrit de 2003 :

Pour aller plus loin, le rôle de la presse est également important, la manière de travailler est différente, l’utilisation de la plume est de plus en plus remplacée par le bla-bla. Jacques Goddet alors directeur du TDF et du journal l’Equipe, ne manquait jamais son éditorial journalier, ses successeurs n’ont pas suivi. A la décharge des journalistes, on peut comprendre leur manque de lyrisme et d’enthousiasme, faute d’événements et de cette pesante uniformité strictement attachée à un résultat.

Maintenant chacun est libre de penser et d'apprécier différemment les événements attachés à ce sport qui nous est cher. Personnellement je vous livre mon impression qui n'a pas variée même si elle a maintenant presque 10 ans.

Que peut-on attendre de ce prochain centenaire ? Malheureusement rien, il manquera 1200 km, quelques étapes de caractère, et bien sûr des champions, des vrais, qui pourraient s’opposer à l’insipidité des dernières éditions.

Il n’y aura pas un « Aigle de Tolède », qui pour couper la solitude de ses ascensions, attend le reste de la troupe, en achetant une glace au sommet d’un col, car il n’y a plus de place pour les poètes, et je pense qu’à l’oreillette on ne le mettrait pas en garde sur les pièges du change Pesetas/Francs, on lui signifierait tout simplement son licenciement immédiat pour grave faute professionnelle. Pire encore, ce fantasque « Picador », n’aurait pas aujourd’hui l’attention d’un contrat, en raison de l’incertitude de son profil de carrière, car quand il délassait ses chaussures c’est qu’il abandonnait et rien alentours ne pouvait modifier sa décision. Il n’y aura pas non plus de « Vigneron de Cabasse » pour continuer sa route cuir chevelu ouvert. Pas non plus de « Lion des Flandres » équipant son cintre d’un fort élastique qui, en le reliant à ses dents, lui permettait de soulager sa clavicule fracturée, et de terminer 2e du giro 1956. Et encore moins de « Brambille », pour vider ses bidons sur la route en s’invectivant « Tu ne veux pas avancer vieille carcasse, alors tu ne boira pas ».

 

Douloureux constat, il n’y a plus place aux fantaisies, à la rigolade, maintenant on gère une carrière, en clair il faut pédaler utile, éviter les gestes inutiles, un coureur pro est aux ordres, il est devenu l’ouvrier modèle appliquant à la lettre la dictée issue de cette fameuse oreillette, progrès dont on vante tant les mérites. C’est ce que n’a pas compris JML directeur de la société du TDF, quand il reproche au « Roi lion » ou « super Mario » de ne pas terminer ses TDF. Mais pourquoi le ferait-il ? Pour être remarqué et applaudi ?  Mais on n’applaudit pas et ne remarque personne, dans un grupetto qui finit sa journée de travail en pensant déjà à celle du lendemain.

 

Propos exagérément nostalgiques ? Certes, je ne le conteste pas, il est difficile d’effacer les superbes images de sa jeunesse, mais surtout leur authenticité, leur pureté, ou tout simplement leur grande valeur. C’est une question d’appréciation personnelle, mais « ils avaient de la gueule », et bien entendu une autre formation que nos « minets», ils ne manquaient pas l’école, quand il venait à tomber 5 cm de neige.

Ceci n'est pas complet et peut faire un débat sans fin, puisque le paysage a singulièrement évolué, et la mondialisation n'apporte rien, des épreuves sont appelées à disparaître comme ( c'est la fin de Ferdi K)

Et pour parfaire son répertoire il remporte Bordeaux-Paris en 1953, épreuve disparue aujourd’hui, pour sa trop grande spécificité, n’offrant pas une rentabilité garantie en image et en revenu tout court.

Voilà, nous sommes en 2012, et bien subissons le !

 

 

 

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De toute façon, quand c'est jeune c'est forcément fainéant et raté.

Petit-Breton était certainement aussi un p'tit c*n de jeune glandouilleur en son temps...

Petit rappel :

"Les jeunes d'aujourd'hui aiment le luxe, méprisent l'autorité et bavardent au lieu de travailler. Ils ne se lèvent plus lorsqu'un adulte pénètre dans la pièce où ils se trouvent. Ils contredisent leurs parents, plastronnent en société, se hâtent à table d'engloutir les desserts, croisent les jambes et tyrannisent leurs maîtres. Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l'autorité et n'ont aucun respect pour l'âge. À notre époque, les enfants sont des tyrans".

Socrate Vème siècle av J-C... 

Y'avait pas encore le Tour ni le vélo, ce truc d'à peine un mois pour  jeunes dégénérés, les vrais héros avaient fait la Guerre de Troie à pinces et il y en a même qui ont mis leur vie pour rentrer... 😃

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