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La Coppi Especial de Bahamontes


Imanol ALCANTARA
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A l'ouverture du film consacré à Alejandro/Federico Martin Bahamontes on voit Pedro Delgado se diriger vers le vélo qui trône au fond de la pièce.

Il s'agit du vélo avec lequel Bahamontes gagne le Tour de France 1959.

Il s'agit d'une Fausto Coppi Especial.

Bahamontes incorpora l'équipe de Coppi, la "Tricofilina-Coppi" et Fausto se chargea personnellement d'élaborer le vélo de Bahamontes.

Connaissant les difficultés en descente du coureur Espagnol Coppi pensa en premier lieu lui fabriquer un vélo que le mettrait à l'aise en descentes, adaptant les angles à cette fin, 72° de direction, 74° tube de selle.

On voit sur la fiche les composants utilisés, à noter que si Bahamontes utilise du Campagnolo il panache aussi avec la marque Universal. Et pour Campagnolo il n'utilise pas le haut de gamme Record mais la gamme Grand Sport plus amateur. Dérailleur avant Valentino encore plus modeste, carrément amateur mais plus solide donc plus fiable.

Pédalier Super record strada (plateaux 42/52) manivelles de 170mm, pédales Grand sport.

Blocages rapides de roues Campagnolo (interdits par le Tour dans le passé)

Tige de selle Grand Sport pas facile à régler (Campa devra attendre les années 80 pour sortir une tige facile de régler).

Pendant tout le Tour 1959 le vélo de Bahamontes dormait avec lui dans sa chambre.

A noter qu'entre son dérailleur arrière Campagnolo et ceux d'aujourd'hui rien n'a fondamentalement changé, ce qui prouve la très bonne conception de ce dérailleur.

Poids total du vélo 12.6 kg.

La Coppi especial de Bahamontes donc, cliquer sur les photos pour les agrandir.

http://bicinova2.blogspot.fr/2013/03/tour-1959-la-bici-de-bahamontes-v20.html

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Oui, de mon côté alors que je suis à la pointe de l'innovation dans certains domaines, dans d'autres comme le cyclisme je suis carrément à la pointe du classicisme.

Les plus beaux vélos pour moi sont ceux compris entre 1955 et 1981, comme les courses d'ailleurs et alors que je regarde très peu les courses actuelles à la TV je me surprends à regarder beaucoup de vidéos de courses des années dont je parle.

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Oui, bien affûté Bahamontes. Ses quadri bien saillants sont valorisés par le cuissard court (que je préfère aussi à ceux d'aujourd'hui qui arrivent presque jusqu'aux genoux).

Pour sa position, c'était la sienne, et bien choisie vu le palmarès qu'elle lui a permis de se faire.

Regarde Froome, de l'avis général (pas du mien) il est mal posé à vélo ou laidement posé, mais c'est efficace.

Revenant à Bahamontes, dans les années 70 s'occupant d'écoles de cyclisme il s'occupait particulièrement de la position des jeunes coureurs.

Les positions sont différentes aujourd'hui car les géométries des cadres le sont aussi, hier les coureurs étaient plus "assis" que "couchés" comme ils le sont maintenant.

Mais tout ceci est anecdotique, on peut considérer Bahamontes mal posé sur son vélo et Gallopin bien posé sur le sien, mais si on considère leur palmarès respectif mieux vaut être mal posé.

D'autant que pour Bahamontes mon avis est qu'il n'est pas mal posé, il était très droit sur son vélo c'est vrai, surtout assis les mains en haut du cintre, torse relevé, mais sa position venait de son physique et de son adaptation à son vélo et à l'effort.

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Ah elle est magnifique! (elle car una bici en espagnol est féminin - alors qu'un coche, une voiture, est masculin).

Je note des différences dans ton montage par rapport à celui donné par la notice qui accompagne le lien que j'ai mis concernant le vélo de Bahamontes qu'on voit dans le documentaire et avec lequel il remporte le Tour 1959.

C'est étonnant de voir la peinture de ton exemplaire si .. exemplaire. Pas de repeinte je suppose, donc un magnifique exemplaire que le tien. 

Mais tu l'as facile car tu es ami de Doc Helmet Brown et tu retournes dans le passé, tu prends le vélo que tu veux tu le mets dans la DeLorean et tu retournes dans le futur.

A noter la selle Brooks qui convenait à la tige de selle Campagnolo de ces années-là car son système de serrage nécessitait qu'on soulevât les bords de la selle pour avoir accès aux boulons.

Quand l'Unicanitor arriva ce fût une autre histoire, le plastique étant moins souple que le cuir à soulever (on peut s'en rendre compte dans le documentaire de Paris-Roubaix 1976 mis en lien par ton serviteur où l'on voit le mécano de Merckx soulever non sans difficulté le rebord de sa selle pour avoir accès aux boulons précités).

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Ah je comprends, la peinture étant superbe c'était là l'explication somme toute très acceptable, tu as du je pense avec un nuancier couleur ou la référence choisir la même peinture peu ou prou.

Ca explique aussi la différence de montage.

Un vrai plaisir pour mes yeux en tout cas.

Buenas tardes Emilio, a soñar %@!? esas bicis miticas y tan bellas ...

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Mais c'est un plaisir.

La prochaine fois que je vais à Toledo j'irai voir cette statue.. et le magasin de Fede, mais en toute discrétion, j'y suis entré à plusieurs reprises sans demander à le voir bien entendu.

Même si présent je ne me permettrais pas de l'importuner, peut être sera-ce lui qui m'adressera la parole?

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Tout à fait, question de géométrie et de mode.

Je me remonte un vélo de 1978 et de prime abord je crus que la tige de selle qui venait avec le cadre, une Campagnolo nuovo record était trop courte, 14cm, mais non, montée sur le cadre de 55cm j'ai la même hauteur de selle que sur mon cadre carbone actuel et sa tige de selle de 25cm ..  j'ai une sortie de TDS de 10 cm sur le vintage alors qu'elle est de 18cm sur le carbone.

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