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Le Fameux Paris Brest Paris


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Et réponse aussi à Ferdinand, OUI grand bravo à Alain qui aligne un 12e PBP, mais Dominique et Jean Claude l'accompagne. Par contre échecs pour les 2 autres, mais on peut comprendre.

Pour Jean Marc, intervenant sur ce site et même créateur de ce sujet, très bon déroulement pour lui, très régulier pour disons un débutant ( sur cette épreuve précisons le).

Maintenant attendons le bilan global, et les conditions ont semblé bonnes

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Je n'ai jamais fait PBP et je crois que je n'aurai jamais le courage de le faire, surtout à cause de l'incertitude météorologique.

Les conditions de "course" (volontairement mis entre guillemets) doivent jouer énormément,encore plus que la distance.

Imaginons la pluie incessante (comme en 2007 ou 2011?). Moralement cela doit être d'une toute autre dimension; seul dans l'obscurité sous une pluie battante, il faut un moral hors du commun pour résister à ça.

Peut être que les multi-participants ici présents peuvent en témoigner?

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« Les conditions de course doivent jouer énormément ». C’est absolument certain. Je crois que c’est 2007 l’année où il a plu pendant toute l’épreuve. J’étais inscrit en 80h, je visais 60, j’ai fait un peu plus, j’aurais sans le moindre doute fait bien moins sans mon problème de genou (je n’aurais pas sauté de certains pelotons, je n’aurais pas perdu du temps à masser mon genou à chaque contrôle avec de la crème anti-inflammatoire). Mais je savais qu’en cas de précipitations soutenues, mon seul objectif c'était de finir en 80h : peu de peloton pour éviter les risques accrus de chute collective, davantage de temps aux contrôles pour sécher et se réchauffer, pilotage plus souple dans les descentes et les ronds-points, etc.
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Bonjour à tous,

Et d’abord merci pour vos encouragements et vos félicitations qui me font très plaisir. Ce ne fut pas le Paris-Brest le plus facile, mais sûrement le plus chaleureux, et aussi le dernier. Hélàs !

Ce fut difficile après de multiples ennuis d'avant PBP : le 1000 de Beuvry raté au bout de 880 bornes, incapable que j’étais de rouler droit ; l'hôpital de Cognac pendant trois jours de la Semaine Fédérale pour des vertiges (positionnels paroxystiques bénins), etc... Finalement tous ces problèmes m'ont été très utiles et m'ont permis de gérer sans affolement lorsque la fatigue les faisait revenir, même si c'était atténué. Toutefois le constat que je ne peux pas passer plus d'une nuit sans dommages est devenu irréversible.

Incertain ce PBP l'a été presque jusqu'au bout. Pour moi tout s'est joué dans la montée au coucher du jour de Mamers à Mortagne. Ou je passais sans tomber malgré mes fréquents écarts involontaires de trajectoire ou ça s'arrêtait comme le 1000, incapable de rouler droit. J'étais très gêné par les lumières des gars qui me dépassaient, alors j'ai monté les 24 km le plus vite possible pour qu'il y en ait le moins possible qui me doublent. Malgré cela j'ai failli tomber plusieurs fois toujours entraîné vers la droite. Et c’est bien penché à droite que je finirai en 86h04 dans la magnifique bergerie de Rambouillet. 

Pour le reste j'ai eu beaucoup de chance : la météo idéalement fraîche, le gîte de Maël Carhaix et la gentillesse de Eddy qui m’accueillit à 2 heures du matin, tous ces encouragements dans ma boite mail, le pharmacien qui m'a posé deux patches bien efficaces sur les lombaires, aucun incident mécanique à part une crevaison, etc... Malgré tout, ça n'a tenu qu'à un fil. Par exemple, en me relevant dans le noir du dortoir de Mortagne, je me suis involontairement appuyé sur mes lunettes de vue qui ont émis un sinistre craquement. Elles ont pourtant résisté mais sinon, c'était mort.

Une anecdote : à Loudéac au retour le dortoir était vraiment trop bruyant et j'avais froid. Alors au bout d'une heure bien peu réparatrice j'ai décidé de repartir et d'aller finir cette nuit délicate à Quédillac, 60 bornes plus loin. Seulement je suis allé prendre un petit déjeuner dans la partie complètement opposée au dortoir. En ressortant j'ai tout simplement oublié que j'étais maintenant à l'opposé de l'emplacement du parking à vélo où je l'avais posé en arrivant. Pendant un demie heure je l'ai donc cherché au mauvais endroit mobilisant même un bénévole pour m'aider à trouver le vélo U210. J'envisageais déjà qu'il avait été volé d'autant qu'une autre personne avait le même problème. Et soudain un éclair de lucidité m'a fait comprendre que j'étais totalement désorienté et que bien sûr mon vélo était là-bas, à l'opposé, du côté des dortoirs. Quelle angoisse !

C'est Paris-Brest, tout simplement... Et surtout que ce point de vue d’un septuagénaire multi-récidiviste ne décourage pas les jeunes. Qu’ils se préparent et se lancent dans cette fête de ceux qui parlent toutes les langues et se comprennent pourtant. C’est exceptionnel de se sentir porté par des inconnus tout au long de la route qui ne savent pas quoi faire pour vos aider bénévolement. Et enfin il faut sans réserves remercier l’Audax Club Parisien, un grand club pas seulement par son histoire, mais aussi par son dévouement.

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Bonjour Alain,

je m'associe aux autres membres du forum pour te féliciter pour ton 12ème PBP. C'est réellement une performance exceptionnelle, car il faut au minimum 44 ans pour y parvenir. Il faut avoir une condition physique tout au long de cette période, mais également rencontrer les conditions familiales et professionnelles favorables.

Je mesure d'autant plus la performance que, comme Jean-Marc, je suis membre du CT Lyon, depuis plus de 20 ans. A ce titre, je connais bien Daniel Ravet, qui en a fait 11; j'en parlé de nombreuses fois avec lui.

Pour l'anecdote, il m'a raconté que ne souhaitant pas dormir dans les dortoirs car trop bruyant, il dormait au bord des routes. Une fois, il était tellement fatigué en se réveillant qu'il est reparti dans le mauvais sens. Sur certains PBP, il avait même fait le trajet aller-retour de Lyon en vélo.

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Bonjour David,

Je me souviens très bien de l'arrivée de Daniel Ravet en 2011. Il avait choisi, comme pour tous ses autres PBP, le délai de 84h et à 67 ans ce fut limite-limite. A 70, j'ai opté pour plus de sagesse en prenant 90h et je crois que j'ai bien fait.

Tous ces PBP en 48 ans (manque juste 1975 pour cause de justes noces) me laissent des souvenirs formidables et des amitiés solides. J'ai pourtant un regret que tu n'auras pas : celui de n'avoir jamais pu passer sous la barre des 50 heures. Il m'a manqué 1h25' en 1999 alors que toi, dès la première fois, tu signais en 44h48.

 

 

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Bon, je suis content, c'est fait, le temps total est de 65h35, j'aurai aimé le clin d’œil de 60h00 pour mes 60 ans mais j'ai assuré en prenant le soin de me poser à chaque contrôle. J'appréhendais le retour mais pour éviter la gamberge, j'ai repensé à ce que David m'avait dit
" step by step".
A noter que j'ai cassé 2 fois ma chaîne lors de la première nuit.

C'est quand même une super épreuve, heureux de la faire au moins une fois dans sa vie de cyclo 😃

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Une anecdote, Alain. Après PBP en 2007, j'avais décidé de stopper le vélo. J'avais juste décidé de participer à Lyon-Mont Blanc. Le samedi soir, à Praz sur Arly, le club m'avait préparé un petit "moment" pour mon PBP 2007. En rentrant à ma chambre, 2 par chambre, mon compagnon de cette nuit, était super enthousiaste d'être avec moi. Il avait fait également PBP 2007, en 92h00, et, il était impressionné de se retrouver avec moi.

Je lui ai alors dit:" Tu sais quand tu vois au fond de la dernière ligne droite le rond Point des droits de l'homme, tu ressens la même émotion que tu sois le premier ou le dernier. Et ses instants d'émotion n'ont aucun prix." Il a acquiescé. Nous avions vécu la même aventure, avec la même émotion.

Toi, tu as eu l'opportunité de vivre cette aventure 12 fois, les années de brevets avec les copains 12 fois. Quelle chance! Et quelle force.

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Bravo pour tous vos témoignages qui sont autant d'expériences de vie. Félicitations à ceux qui l'ont préparé, tentée et terminé, que ce soit une ou douze fois, respect. Regardez, "on a aimé, on a moins aimé" lundi 26, vous y aurez toute votre place. Bonne récupération. 

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