Aller au contenu

Nibali a mangé bon ...


Georges MAILLET
 Share

Messages recommandés

Oui Georges,

J'arrive tout juste, mais en effet après toutes ces bagarres ces 2 premières semaines et le clm d'hier, vu le profil d'aujourd'hui (pas vu l'étape), je suis assez stupéfait d'une telle moyenne. Seuls des gars comme LL Sanchez ou de Marchi pouvaient être à l'avant. Avec Hermans et Poels, un sacré quatuor !

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Message de Jo GARO auquel vous souhaitez répondre :

"Le Giro 2018 effectué à plus de 40 de moyenne par Jésus Chris Froome, c'était plat ou quoi ?"

Anquetil, Jacques de son prénom, a bouclé le Tour de France 64 à 37,301 de moyenne, il y a 54 ans. Sur un vélo top de l'épok pesant un poil moins de 10 kg. La France comptait alors 49,452 millions d'individus, tu n'étais pas né, le Général était aux commandes du pays et il y avait 13 000 morts/an sur les routes - donc en 366 jours, c'était une année bissextile. Pas de tph portable, de GAFA, d'internet, de twitter, de mails ou de SMS, de forums ou d'oreillettes. Monde bipolaire, Chine dans son coin, terrorisme islamiste inconnu au bataillon. 

Cinquante-quatre années plus tard, Froome , Chris de son prénom, remporte le Giro sur un destrier pesant 6,8 kg, poids fixé par l'UCI, soucieuse de limiter la course à la légèreté, susceptible de générer des accidents graves. Moyenne générale de 40 et kelkes brouettes. Sa roue libre "monte" à 26/28 ou 30 dents - voire 32 pour le Zoncolan, infâme chemin de terre jusqu'à il y a peu. Maître Jacques a monté le Puy-de-Dôme avec un 42x24, Antonin Magne a interdit au mécano de l'équipe Mercier de monter un pignon de 25 sur la machine de Raymond P. qui souhaitait cette denture. Compteurs, capteurs de puissance et autres petites merveilles technologiques ont explosé - autre épok, décidéman.

Le dopage a -évidaman - beaucoup changé durant ces mêmes lustres, près de 11, un lustre "valant" 5 années.

Anquetil, Van Looy, Letort (Désiré de son prénom, coureur breton historique de la "Peugeot" dirigée par le placide Gaston Plaud, qui réclamait en gueulant au départ d'un critérium - les fameux "Cri-Cri" d'après Tour, plutôt lucratifs - : "du tonedron, du tonedron !") et tous les autres "marchaient aux "amphét" (le bon vieux "tonton" donc, également le captagon, liste non limitative) mais aussi au réputé "pot belge", mélange empirique (merci les "soigneurs" ...), explosif et plutôt dangereux.

Depuis une vingtaine d'années, la "préparation" a singulièrement évolué. Le dopage sanguin (l'EPO, que personne ne peut méconnaître, étant en "tête de gondole") est apparu et s'est progressivement sophistiqué, il est devenu difficilement détectable, la "police" des contrôleurs ayant inévitablement un coup de retard sur les dopés/"voleurs".

Et pourtant, pas mal de tricheurs sont tombés, coureurs (des "gros" et des "petits") comme "préparateurs" dont plusieurs faisaient partie de la catégorie socio-professionnelle des médecins : il y a des "déviants" partout ...

Alors, compte tenu de ce qui précède, une augmentation de l'ordre de 10% de la moyenne générale sur des Grands Tours en 54 ans, cela ne me semble pas scandaleux et pas davantage "anormal" ... rappelons que la dope ne suffit pas, loin s'en faut, à expliquer en totalité cette progression : matériel (évoqué), préparation "générale" (diététique, suivi à distance des entraînements, stages en des lieux divers, progression de la "compétence globale" de staffs bien étoffés), état des routes ... tout a tiré vers le haut, ce constat n'étant évidaman pas propre à la discipline cycliste.

Je vais même t'indisposer, Joa, en précisant ceci : au vu des éléments de cette analyse, je suis presqu'étonné que l'élévation de cette fameuse "moyenne générale" ne soit QUE de 10%.

Chacun peut faire son miel de ces réflexions, l'échantillon est gratuit     🆒

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ton miel est salé mon vieux Georges.

Le dopage mis à part, ce qui tire le plus les moyennes vers le haut sur le TdF ce sont

- des étapes plus courtes

- la couverture télé non-stop qui incite les coureurs à montrer le maillot dès le départ.

Par ailleurs, tonton c'est le nom donné au Tonédron, qui est une amphétamine.

Le dopage aux hormones et à la cortisone date du milieu des années 80, avec forcément quelques expérimentations antérieures.

Pour l'hormone reine, l'EPO, inutile d'ajouter quoi que ce soit. 

Le dopage sanguin (hors EPO) est encore plus ancien mais les techniques pour l'adapter aux conditions des courses par étapes manquaient et il n'est réapparu qu'avec l'arrivée des tests sur l'EPO vers 2000-2001.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour,

Pour expliquer la hausse des moyennes des vainqueurs de Grand Tour, il faut aussi regarder le niveau de leurs équipiers. À l’époque, point de trains dans les ascensions, les leaders étaient assez vite esseulés. Merckx, par exemple, n’avait que deux équipiers capables de passer correctement les cols : Bruyère et De Schoenmacker. Je n’ose pas dire que les autres étaient surtout des porteurs d’eau. Aujourd’hui Froomme a comme domestique un Poels qui l’attendait dans le Zoncolan comme il l’avait attendu dans l’Angliru lors de la dernière Vuelta.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

 Share





×
×
  • Créer...