Pluie et risque

[Pierre PLANA]

il faut que je réfléchisse… je ne suis pas sur d'être d'accord avec toi… tu as raison j'ai négligé l'adhérence… mais si une partie de l'énergie est effectivement absorbée entre le pneu et la route… une partie est aussi absorbée au niveau des patins/jantes, et la valeur absolue de celle-là est la même pour les deux.

Ton raisonnement de la voiture de 500kg et du 20 tonnes ne tient pas… mets les roues et le système de freinage d'une Fiat 500 sur un 20 tonnes, juste pour voir...

Or en vélo, le gars de 50 et le gars de 100kg ont le même système de freinage et peu ou prou la même surface de contact au sol (le gars de 100 appuie plus mais gonfle généralement plus).

Sur le freinage et l'adhérence, le propos d'un "bon freinage" c'est de la faire en gardant l'adhérence. Je vais faire des essais formels (même vitesse même route jantes type de freinage différents) si je trouve un moment mais déjà juste sur les freins à patins, ton raisonnement voudrait dire que quelle que soit la jante, quel que soit le patin, le freinage est le même, or… c'est faux...

[Bernard MOREAU]

Ecoute, moi je te dis ce que je sais.

Si tu es certain que j'ai écrit quelque chose de faux, n'hésite pas à me le faire savoir.

Mais si tu penses que, crois que, etc. ça ne m'intéresse pas vraiment.

Bonne route à toi.

[Thierry GEUMEZ]

Lors d'un freinage, et pour autant que les roues ne bloquent pas (donc ne glissent pas sur le sol), toute l'énergie cinétique est convertie en chaleur au niveau des patins et de la jante. Il y a  deux fois plus d'énergie dissipée si la masse totale est deux fois plus importante, pour une vitesse donnée. D'où l'importance d'avoir un système de freinage proportionné à la masse à ralentir.

Théoriquement, l'adhérence est directement proportionnelle à la masse et au coefficient d'adhérence lié à la qualité du revêtement de la route et à celle de la gomme du pneu. Si la masse est double, l'adhérence est double… mais l'inertie est double, l'une compense l'autre exactement. La décélération n'est donc pas influencée par la masse si la puissance des freins est suffisante.

En pratique, la réaction du pneu varie un peu selon le poids qu'on lui applique. Une masse plus importante le déforme plus et modifie notamment la forme de la surface de contact pneu/route, ce qui joue un peu sur le coefficient d'adhérence.

Pour compléter l'info, la surface de contact pneu/sol est directement dépendante de la force qui est appliquée sur le pneu et de la pression de gonflage du pneu. En clair, il y a le même nombre de mm2 en contact avec le sol avec un pneu de 23 ou avec un pneu de 28, si on les gonfle à la même pression (mais la forme de l'empreinte sera différente)

[Thibaud CHERBONNEL]

Vous êtes entrain de me dire que j'aurai dû descendre à 80 en disque mais à 60 en patins? 😃

[Georges IGOR]

Je me suis bien douté que ta méprise venait de là😉

J'avoue m'être amusé à répondre en reprenant ton argument😆 Taquin, mais pas de méchanceté de ma part. J'espère que tu ne m'en veux pas trop

[Pierre PLANA]

Bernard, 

ce que je sais c'est que en fonction du système de freinage que j'ai (et notamment c'est pour ça que j'ai démonté le SRAM Red sur un de mes vélos) à roues/pneus identiques, les distances de freinage n'étaient pas les mêmes.

De même à étriers/patins identiques, jantes différentes, mes distances de freinage ne sont pas les mêmes.

La force de freinage n'est pas la même suivant les systèmes de freinage.

Concernant la distance de freinage en fonction du poids, ça part aussi d'un constat informel entre mais périodes "légères" (75kg) et "lourdes" (>85kg)

Ma physique est un peu trop ancienne mais lis cet article (bon il y a souvent des conneries sur le net) : (http://www.velomath.fr/dossier_freinage/freinage.pdf) 

Maintenant, je n'ai pas formellement quantifié ce que je dis, mais je vais le faire donc descente à vitesse constante en mesurant les distance à l'arrêt en fonction de divers vélos/systèmes de freinage et je vais essayer de me lester de qques kilos pour faire les essais.

[Thierry GEUMEZ]

C'est moi qui dois m'excuser, pas toi. 😉

[Thierry GEUMEZ]

Si un système de freinage (sans système ABS) est incapable de bloquer les roues, il n'est pas assez puissant et sera responsable d'un allongement de la distance de freinage. 

[Pierre PLANA]

Non, toi tu es léger tu peux descendre à 90km/h en freinant avec les chaussures sur le sol !

[Pierre PLANA]

Si un système de freinage (sans système ABS) est incapable de bloquer les roues, il n'est pas assez puissant

J'ai pas l'impression qu'on parle vraiment de vélo là !

Lorsque je descends à 80km/h un col, si je dois bloquer les roues je suis pas loin d'être mort 😃 

[Michel DURY]

Non Thibaud, dans un cas comme dans l'autre tu te serais emplafonné dans le coffre.

Les bonnes vitesses sont 70 en disques et 50 en patins, ce que tu as fait, et tu es toujours là pour nous le raconter, donc c'était le bon choix. Quoi que limite, nous sommes d'accord.

[Thibaud CHERBONNEL]

Euh, t'es sûr que la semelle de mes tongues va résister?

[Pierre PLANA]

si tu prends des tongues Mavic jaunes ça va aller ! Demande à Christian !

[Thierry GEUMEZ]

Je ne dis pas que tu dois bloquer les roues, Pierre, je parle d'une limite théorique. Si tes freins ne permettent pas d'approcher cette limite, tes distances de freinage restent perfectibles.

Les autres facteurs limitants sont l'adhérence pneu/route, l'aptitude à doser les freins, et le rapport entre la hauteur du centre de gravité de l'ensemble vélo/cycliste et la distance entre la verticale descendue à partir du centre de gravité et le point de contact du pneu avant avec le sol : en effet, si l'adhérence est suffisante, la décélération peut faire basculer le vélo vers l'avant avant que la roue glisse sur le sol; ce phénomène est impossible en voiture en raison de sa longueur mais il est fréquent lors des compétitions à moto de voir la roue arrière se soulever au freinage.

 

[Pierre PLANA]

je vais faire venir deux ou trois belges, deux ou trois bretons dans le Luchonnais et leur faire faire la descente du Peyresourde derrière moi pour que tout le monde comprenne bien ce que c'est le freinage ! 😆

[Thierry GEUMEZ]

Je prends tout le temps nécessaire pour l'explication théorique, Pierre. Que viennent faire les Bretons dans cette affaire ? 😇 

[Michel DURY]

J'étais à 75 kmh dedans, derrière Michel Dubin qui allait encore plus vite. Grand beau temps et route sèche.

En effet, si tu as une voiture qui sort de là par surprise tu es cuit de chez cuit, ça descend de fou ce col, j'adore!!

Bon, c'est pas sérieux non plus de rouler à ces allures en route ouverte, faut pas déconner, même si tu es le king of the freinage.

Et fais gaffe à tes fesses, les belges savent rouler, nomdidiou!!!!

 

[Pierre PLANA]

Je crois que Bernard et Thibault sont bretons 😆

La conclusion est que nous sommes d'accord :

Pour l'explication théorique pas de soucis. Globalement interviennent dans le freinage des facteurs objectifs, comme la vitesse, le poids, l'adhérence et la puissance du freinage.

Et puis des facteurs subjectifs comme la capacité à doser, le gainage du cycliste, sa position sur le vélo et… sa confiance...

Ce dernier facteur, c'est celui que nous essayons tous de faire progresser. Soit par l'entrainement, soit par la prudence, soit par le matériel...

Aujroud'hui, je n'ai pas le temps de m'entrainer plus, descendre plus prudemment... pffff... je vais m'ennuyer..., donc je fais évoluer le matériel !

 

[Pierre PLANA]

mon coté préféré c'est le coté Luchon - je le fais 20 fois/an donc je le connais bien,bien , même si je vais plus vite de l'autre coté (il y a plus de pente au début de la descente). 

[Thierry GEUMEZ]

donc je fais évoluer le matériel !

C'est ce que je te dis à demi-mots depuis le début. Bernard affirmait que la limite venait toujours de l'adhérence alors que cette limite ne peut pas être atteinte si tes freins ne sont pas assez performants (par rapport à ton poids).