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Un pro me suggère de rouler en force


Ryan GRATI
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Bien sûr que je t'ai provoqué 😛

Bernard Josi fait remarquer ci-dessus, capteur de puissance à l'appui, que l'augmentation de la cadence permet de développer plus de puissance. Je l'ai expérimenté moi-même dans une côte effectuée plusieurs fois en réduisant progressivement le développement et j'étais indiscutablement plus rapide à 90 tr/min qu'à 60 tr/min.

Le témoignage de l'initiateur de ce post est orienté de manière à suggérer qu'on pourrait gagner des courses si on pousse plus gros et tu as déjà raconté à plusieurs reprises que les gars de ton club qui restent à la traîne moulinent plus que toi… Le bon sens impose d'en déduire tout simplement que les gars les plus puissants larguent les autres, (presque) indépendamment du braquet utilisé 😉

Tu as expérimenté en montagne que l'utilisation des gros braquets était inefficace. Une faible cadence de pédalage fatigue davantage les muscles et ne permet de toutes façons pas d'augmenter la consommation d'oxygène. Mais les exercices de force à l'entraînement recrutent des fibres qui autrement resteraient éternellement au repos. L'utilisation de ces fibres (peu endurantes) sur de courtes durées permet de faire la différence lors des grosses accélérations. Je négligeais cet aspect de la question lors de mes sorties parce que j'essaie toujours de rentabiliser mes efforts, surtout sur les longues distances, mais j'ai décidé de corriger cette erreur comme annoncé dans un autre post 😃

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Moi j'ai une pratique cycliste particulière : contrairement à toi et à bien d'autes, je me fous complètement de rouler à 40 sur le plat. Mes camarades de sortie s'en sont aperçus : ce qui m'intéresse c'est de grimper. Descendre, ça me plaît bien aussi, je m'y défends assez bien. Le plat, les faux-plat, pour moi, c'est pour la détente entre deux côtes, et il ne faut pas que ça dure trop longtemps sinon je m'emm…

Mes petits braquets sont donc pour les côtes (plus elles sont raides mieux c'est) et sont adaptés à ma force globale (faible, du fait de mes gènes) et à ma vélocité (élevée, du fait de mes gènes aussi — j'ai naturellement une très bonne coordination).

Pour ceux qui veulent rouler à 40 sur le plat (ce n'est donc pas mon cas), tous les entraineurs actuels compétents vous le diront : il faut travailler la puissance, pas seulement la force. Et la puissance c'est la force… multipliée par la vélocité. C'est donc tourner de grands braquets et à fréquence de pédalage élevée. Et plus l'effort est intense, plus le braquet et la fréquence doivent augmenter. C'est la logique même, et je reste stupéfait qu'il ait fallu si longtemps pour que cela soit enfin admis par la majorité des cyclistes.

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Je pense qu'avec l'âge, tu deviens moins puissant.

Ce n'est pas seulement une impression, c'est la réalité !

Surtout, on perd en force. En effet, la puissance est le produit de la force par la cadence de pédalage. La cadence varie peu avec l'âge. La perte de puissance résulte donc bien d'une perte de force. Il suffit d'observer la perte de volume des cuisses des cyclistes âgés pour en avoir la confirmation.

 

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D'accord avec toi, Thierry, et bien entendu j'avais compris la provoc qui fait partie du jeu.

Je pense qu'il faut tout simplement s'adapter au terrain et à sa forme physique, mais que le vélo restera toujours un sport exigeant et dur, quoi qu'on en pense. La tendance actuelle est à la moulinette (j'ai faillit dire à l'électrique, ouf sauvé à temps) et à moins de puissance brute, moins de gros effort et de muscles.

Chacun fera selon son bon plaisir et ses ambitions, ou sa fantaisie. N'oublions quand même pas que nous sommes en majorité des cyclos loisir sportif, et non des compétiteurs, alors tout ce blabla pour savoir comment et pourquoi... c'est très relatif.

J'aime pousser du qui me fait sentir que les muscles travaillent, d'autres voudront ne pas se faire mal, d'autres encore iront à l'arrache, tout le monde a raison. On peut aussi passer de l'un à l'autre et changer d'avis, ce qui m'est arrivé dès les premières cotes des Pyrénées, où j'ai trèèèès vite compris :-)

Mince, deviendrais-je tolérant?!

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En ce qui te concerne, l'aspect psychologique occupe une place non négligeable, parce que ton niveau dans les côtes t'autoriserait à mieux rouler sur le plat. Pourquoi ton moteur perdrait-il de la puissance sur le plat ? Tes caractéristiques de puissance, de taille et de poids n'expliquent pas tout. 

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C'est certainement psychologique… et donc fermement ancré, comme tout ce qui est psychologique ! 🤐

Et c'est dû en grande partie à ma formation cycliste de base. Il ne faut pas oublier que je viens de Grenoble, que ceux qui m'ont inoculé le virus cycliste ont été mon père et mon oncle (maternel) et que l'un comme l'autre ne concevaient de faire du vélo «sportif» que dans les montagnes environnantes. Le plat, c'était pour la détente, les promenades. Un genre de pratique qui m'a tout de suite convenu. Il m'en est forcément resté quelque chose même maintenant que je suis «Belge». 🆒

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tout le monde a raison

Quant à sa manière de se faire plaisir à vélo, oui, mais par rapport à la façon d'être le plus performant, non. La tendance à la moulinette n'est pas seulement un effet de mode, elle résulte des études de plus en plus pointues pour traquer les watts ultimes. Ton aversion pour la physique et les explications scientifiques n'y pourra rien 😛

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Je suis d'accord avec toi.

Mais si tu ne bosses jamais tes points faibles, il est évident qu'ils ne s'améliorent pas.

Puissance=force x vélocité.

La vélocité ayant ses limites, il faut donc bosser la force.

Que tu aimes les forts pourcentages ne change rien au fait que plus de force pour une même vélocité = plus de puissance.

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De ce que j'observe, je vois plus de cyclos travailler la vélocité que la force. Or, comme tu le dis si bien, il n'y a qu'une chose qui compte, c'est la puissance, qui est la résultante de force * vélocité. Faire des exos ciblés sur la vélocité et ne pas en faire d'autres ciblés sur la force, ça ne sert à rien. Si on ne dissocie pas force et vélocité, on peut quand même progresser en se basant sur la puissance, et notamment en décomposant les phases PMA et seuil au sein d'une même sortie. Sur route, même sur 1h à 1km de chez soi, on n'imagine pas ce qu'on peut faire ! Il y a enfin 3 types de côtes: celles qu'on monte à PMA (moins de 5mn), celles où on doit trouver un rythme de seuil quitte à finir à PMA (environ 10mn), et les vrais cols, qu'on doit monter en dessous du seuil ou en tous cas ne pas le dépasser. Le fait de progresser sur 10 ou 20mn en col va obligatoirement permettre une progression aussi sur le plat, par exemple si on se fixe un col à monter à 300W, on va vite pouvoir trouver un rythme sur le plat entre 35 et 40kmh selon le matériel utilisé et les routes. Mais c'est vrai qu'en montagne, je vois souvent des grimpeurs me doubler, ils dégagent beaucoup de puissance, mais sont très peu aérodynamiques sur le vélo, ce qui les condamne à rouler à faible vitesse sur le plat.

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Sans doute, mais à qui s'adressent toutes ces belles études?

Si tu roules seul, comme Franck et toi, et non en club ou en compet, à quoi ça sert? Tu vas te donner du mal pour progresser encore et toujours à ton âge, pour te battre contre toi, ou t'améliorer?

Oui, tu peux faire en sorte que ta pratique soit plus fluide et cool et qu'à la fin de la sortie tu ne sois pas à la ramasse, mais à un moment ta façon de rouler sera en quelque sorte figée.

Tu vois bien Franck, il a le potentiel physique mais mentalement il cale dès qu'il sort de son terrain de prédilection. Les longues lignes à 30 de moyenne, ce n'est pas possible pour lui alors qu'il se fait des tours de fou et des bornes costaudes sur des parcours à sa façon.

Toi c'est un peu pareil, tu cales mentalement sur ton âge alors que tu pourrais pousser plus gros facilement, j'en suis certain.

Par contre la sortie club te sortira de ta zone de confort très souvent. C'est là que j'ai appris à pousser plus gros que je ne le voudrais, et c'est devenu un jeu permanent.

Avec les copains, tu oublies un peu ta seule personne et tu fais partie d'un groupe. Celui-ci a sa propre logique qui n'est pas forcément la même que la tienne et tu dois y prendre ta place. Là est le déclencheur du changement. Tu t'adaptes ou tu lâches le morceau.

Un groupe est beaucoup plus puissant qu'un individu isolé, il y a une dynamique terrible quand ça va bien, et là tu peux franchement mettre une ou deux dents de moins à l'arrière, ce qui sera tout bénéfice quand tu rouleras seul par après.

Si tu roules toujours seul, tu ne "profites" pas de cette dynamique et tu as tendance en effet à pousser de plus en plus petit puisque tu n'as jamais personne pour te "pousser".

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Tu as 100% raison concernant la différence qu'il y a a sortir seul ou en groupe , tu progresses largement plus vite et mieux en groupe , malheureusement je ne supporte plus la façon de se croire fort par rapport aux automobilistes quand on est en groupe , je ne peux plus malheureusement , mais il est vrai que beaucoup d'entre nous , avons subit un traumatisme il y a quelques années dans mon département .

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Par contre la sortie club te sortira de ta zone de confort très souvent. C'est là que j'ai appris à pousser plus gros que je ne le voudrais, et c'est devenu un jeu permanent.

Les sorties dans un groupe dynamique permettent de mieux supporter les accélérations, je l'ai expérimenté il y a une vingtaine d'années (les moyennes tournaient autour de 35-37 km/h sur un circuit de 55 km). Mais cela avait peu d'incidence sur mes moyennes dans les cyclosportives ardennaises. C'est en m'entraînant dans des cols en vacances en 1999 que mes progrès ont été les plus spectaculaires sur la Criquielion.

 

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Oui, c'est LE problème du groupe... hélas.

J'ai souvent vu des ronds points pris à contre sens (???!!!), des stop grillés, 4 de front sur la route qui est totalement monopolisée, insultes aux voitures, enfin tu vois quoi.

Mais bon, soyons positif, je retiens surtout qu'un bon groupe va te faire progresser et entretenir ta condition bien plus que si tu es seul à essayer telle ou telle technique de pédalage.

Quand je prends une montée avec le club, il n'y a rien à faire, on en a toujours l'un ou l'autre qui envoie et on se prend au jeu. Quand j'y reviens un autre jour, j'essaie de la refaire à la même vitesse pour voir, et même j'y vais parfois plus fort en imaginant les autres marioles derrière.

A la longue, avec cette façon de faire, ma pratique a évoluée et c'est certainement positif par rapport à ce qui serait advenu si je n'avais jamais été en club.

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Mouais, pas trop d'accord sur l'effet groupe. Ok tu as une belle dynamique et tu roules plus vite en descendant les dents, mais je trouve que tu progresses bien moins vite qu'en roulant seul.

Depuis 2 ans je roule à 50% en groupe et 50% en solo. Bien que mes sorties en groupe sont souvent plus longue, ce sont des sorties récup car justement tu profites du groupe. Tu peux aisément rouler sur 52/14 dans le paquet à 40 km/h sans trop forcer et sans que le coeur ne monte. Si tu fais la même tout seul tu n'auras pas les mêmes données 😃

Pour ma part, j'ai bien plus progressé en mélangeant mes sorties seul avec des exercices ciblés et les sorties groupe où il ne se passe pas grand chose au final à part deux trois efforts par ci par là.

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Oui et non...

Seul je fais rarement plus de 50 km par sortie, surtout à cause du mal de dos chronique. En club on passe presque toujours les 100, avec parfois des 120 ou 140 en haute saison. 

Si en effet il y a moyen de rouler en profitant de l'effet groupe qui t'entraîne facilement à plus grande vitesse, quand tu te mets devant et que c'est toi qui tires, surtout avec vent de face, c'est parfois très dur.

Je dirais que les sorties club te donnent des repères que tu peux reprendre après en solo, et que forcément tu auras tendance à vouloir rouler de façon à t'approcher de ce que tu avais fait avec les copains.

Mais je suis d'accord qu'un subtil mélange de tout ça est la bonne recette.

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Si tu roules seul, comme Franck et toi, et non en club ou en compet, à quoi ça sert? Tu vas te donner du mal pour progresser encore et toujours à ton âge, pour te battre contre toi, ou t'améliorer?

Je le vois d'un autre point de vue. Je déteste le plat et les faux plats montants ; il ne se passe rien, on est majoritairement dans le vent, il y a souvent du trafic. Bref, ça ma ch**. Et comme ça m'ennuie, je fais en sorte que ça dure le moins longtemps possible en roulant vite sans me brûler. Ainsi, même si je déteste les séances spécifiques, je vois une utilité à progresser dans un domaine où je suis naturellement et génétiquement une quiche. Jo Garo avait souvent tort dans ses affirmations à l'emporte-pièce, mais il avait parfaitement raison quand il disait que pour progresser, il faut rouler à l'envers...

Tout ceci est de toute façon un débat "inutile" car chacun a sa pratique, roule avec ses objectifs (fussent-ils sportifs ou contemplatifs) et personne ne pédale à la place de l'autre. 

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