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« Depuis 3 semaines à cause d’une activité professionnelle qui s’intensifie, j’ai réduit mon entraînement à 2 voire 3 sorties par semaine pour un total de 5h à 6h de vélo par semaine (normalement entre 8h et 9h/semaine).
J’en suis à 6000 kms depuis le 1er janvier, bonne condition en mai et juin voire début juillet mais depuis 15 jours j’ai diminué l’entraînement, arrêté les cols, mais la forme ne revient pas voire pire je régresse. J’ai l’impression de forcer plus qu’avant sans que les efforts ne se concrétisent en km/h. L’impression aussi de manquer de jus, les jambes lourdes et chaudes en fin de journée même sans être sorti à vélo. Une coupure est-elle nécessaire ? De combien de jours ? »

Nous sommes ici dans une problématique de surmenage mais pas de surentraînement. Les mauvaises sensations actuelles ne sont probablement pas directement liées au vélo. Vous avez besoin de récupérer … mais pas de couper complètement votre entraînement.

En effet, la fatigue est extra-sportive : ce sont l’environnement et les conditions dans lesquelles sont réalisées les sorties d’entraînement qui sont en cause, et non l’entraînement en lui-même. C’est l’activité professionnelle qui explique ces sensations.
Cette activité professionnelle qui s’est intensifiée a sans doute causé un effet domino : augmentation du stress, donc récupération altérée. Le  sommeil a pu être perturbé, d’où une fatigue supplémentaire. Enfin le fait d’avoir « la tête au boulot  » engendre une perte de motivation pour le vélo.

Par ailleurs vous mentionnez bien qu’en mai et juin votre état de forme était très bon. Dès lors il existe un lien très net : à partir du moment où vous rouliez 8 à 9h par semaine (en moyenne), avec du dénivelé et de l’intensité vous étiez en forme. Et au moment où la charge d’entraînement a diminué votre potentiel s’est altéré. Il n’y a donc pas de lien logique avec une fatigue « sportive ». Au contraire la baisse de la charge d’entraînement a eu un effet néfaste et une coupure longue durant vos vacances ferait empirer la situation.

L’urgence actuellement est de résoudre les soucis professionnels qui sont à la base de l’épisode de surmenage actuel. Prenez ensuite deux jours de repos complet pour décompresser, évacuer ce stress, au début de vos vacances. A partir du moment où vous passerez de bonnes nuits, avec un sommeil profond vous aurez déjà franchi un cap. Vous pourrez ensuite profiter de vos vacances (durant 7 à 8 jours donc) et vous constaterez sans nul doute que loin du bureau et de ses soucis les bonnes sensations vont rapidement revenir, avec en bonus le plaisir de pédaler.

Benoît Valque – www.velotraining.net