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« Depuis peu, je fais des courses FFC. Systématiquement, les départs me sont pénibles car je n’arrive pas à me mettre dans le rythme fou des premiers kilomètres. Après 30 kilomètres, je commence à me sentir très bien mais bien entendu il est trop tard pour prétendre à un classement correct. Comment faites-vous pour ne pas être dans le rouge dès le départ ? »

Vous insistez dans votre message sur le fait que ces difficultés en début de course sont systématiques. A partir de là, il y a clairement un déficit quelque part, il ne peut s’agir de simples coïncidences.

Pour commencer soulignons qu’il est préférable de subir le départ plutôt que d’être capable de « faire le départ » avant d’exploser après une heure de course. Si vous terminez les courses sans problème, c’est que la catégorie dans laquelle vous évoluez n’est pas trop élevée et que votre préparation tient la route. Dans le cas contraire, vous auriez plutôt tendance, comme beaucoup, à lâcher dans la seconde partie de course.

Plusieurs explications peuvent être mises en avant pour expliquer ces départs difficiles :

• tout simplement l’intensité de la course avec des attaques répétées et des changements de rythme qui vous font très mal au départ alors que le rythme est plus régulier une fois l’échappée dessinée. Analysez le scénario pour savoir si c’est le rythme qui a tendance à chuter après les 30 premiers kilomètres.
• cela pourrait être lié à un « effet diesel » : travaillez davantage la PMA et l’explosivité.
• l’échauffement insuffisant apparaît également comme une piste d’explication. Prenez le temps de vous échauffer 25 à 30 minutes sur le schéma suivant : 15 minutes souple puis 5 minutes progressives jusqu’à allure course puis deux à trois sprints sur 20-30 secondes et récupération 2 minutes. Vous serez ainsi plus vite en action au départ.
• il est également possible que la digestion soit en cause : si votre digestion n’est pas achevée au moment du départ votre rendement en sera affecté. Votre dernier repas sera terminé trois heures avant le départ.
• il faut également tenir compte du placement : si vous traînez en queue de peloton en début de course vous allez davantage subir le rythme.
• enfin, un manque de fraîcheur, c’est-à-dire une légère fatigue, peut engendrer un départ un peu poussif, avant le retour des bonnes sensations. Il peut s’agir de séances d’entraînement trop difficiles les derniers jours.

Vous trouverez sans doute l’explication parmi ces différentes pistes. Ceci dit, selon les circonstances de course, il n’est pas trop tard pour peser sur la course après le 30ème kilomètre car le peloton est encore souvent groupé à ce stade de l’épreuve !

Benoît Valque – www.velotraining.net