On a aimé… la forme des coureurs français

A une semaine des Championnats de France qui se disputent à Chantonnay (Vendée), il est difficile de trouver un coureur qui sort du lot tant les Français se sont montrés à leur avantage sur les dernières courses. Au premier rang on retrouve évidemment la performance de Jérôme Coppel (Saur-Sojasun) qui, en finissant cinquième du Critérium du Dauphiné, confirme sa grande forme et ses aptitudes en montagne. Mais  l’omniprésence des Christophe Riblon (AG2R La Mondiale) – réputé très bon coureur de circuit – et Pierre Rolland (Bbox Bouygues Telecom) aux avant-postes est à prendre en considération. Mais il faudra surtout compter sur Nicolas Vogondy déjà double champion de France en 2002 et 2008. Le Blésois a montré, en remportant à Risoul la quatrième étape du Dauphiné, que lorsqu’il était vraiment déterminé – à l’instar de son équipier Pierrick Fédrigo – il était capable de tenir tête aux cadors du peloton mondial. Sur le même circuit qui a vu triompher Florent Brard en 2006, la bagarre sera rude pour succéder à Dimitri Champion et enfiler le maillot tricolore !

On n’a pas aimé… l’absence d’explications de Fabian Cancellara

Vendredi dernier, à la veille du départ de son tour national, le Suisse Fabian Cancellara (Team Saxo Bank) tenait une conférence de presse pour faire face à la polémique du vélo à assistance électrique. Mais étonnamment, ses explications ont tourné court. Une seule question seulement a abordé le problème puisque le Suisse n’a ensuite souhaité répondre qu’aux questions portant sur le Tour de Suisse. « Je sais comment j’ai obtenu mes victoires. J’ai un moteur, c’est mon corps. Sur la dernière décennie, j’ai montré que je n’avais besoin d’aucun autre moteur. » Voilà l’explication qu’apporte Cancellara.  Une stratégie de communication qui n’est pas forcément la meilleure. En effet, par cette explication glaciale, le Suisse occulte les faits qui lui sont reprochés, comme par exemple ses nombreux changements de vélo lors du Tour des Flandres. Des changements pour le moins troublants qu’ont analysés les commentateurs Patrick Chassé et Jacky Durand dans une vidéo sur leur blog. Même si Cancellara a démontré sur la première étape du Tour de Suisse qu’il est toujours un exceptionnel rouleur, on attend de sa part de réelles explications.

Le chiffre de la semaine… 46

En remportant la dernière étape du Critérium du Dauphiné, le Norvégien Edvald Boasson-Hagen (Team Sky) élève à 46 le nombre de ses victoires dans les rangs pros. Une performance d’autant plus exceptionnelle pour celui qui vient seulement de fêter ses 23 printemps le 17 mai dernier ! A l’instar des Sergueï Ivanov (Team Katusha), Fabian Cancellara (Team Saxo Bank) ou autre Philippe Gilbert (Omega Pharma-Lotto), Boasson-Hagen a cette faculté de pouvoir briller sur tous les terrains. Capable de gagner une classique flandrienne (Gand-Wevelgem 2009), un sprint massif (Tour du Quatar 2010), une étape de moyenne montagne (Dauphiné 2010), une course par étapes (Eneco Tour 2009) ou un contre-la-montre (triple champion national du chrono), le Norvégien impressionne par sa polyvalence. Sur les routes du Tour de France, qu’il découvrira pour la première fois cet été, il devrait être d’une aide précieuse pour Bradley Wiggins.

L’image de la semaine… le vol plané d’Elmiger

Le choc est d’une extrême violence. Mark Cavendish (Team HTC-Columbia) change de ligne et percute de plein fouet Heinrich Haussler (Cervelo TestTeam). La chute est inévitable et le jeu de domino peut commencer. Les cyclistes, lancés à plus de 60 km/h, ne peuvent freiner à temps et s’encastrent logiquement contre les coureurs déjà au sol. Martin Elmiger (AG2R La Mondiale) en fait la rude expérience.  Il nous gratifie d’un superbe « soleil », qui, fort heureusement, ne lui cause pas de blessures importantes. C’est en voyant de telles photos que l’on comprend que le port du casque obligatoire est plus qu’une nécessité, mais bien une question de survie.