Le Breton Cyril Gautier (Bbox Bouygues Telecom) découvre le Tour de France. A l’occasion de sa première participation à la Grande Boucle, il nous confie son journal de bord.

Cyril, comment s’est passée la fête hier soir après la victoire d’étape de Thomas Voeckler ?
On n’a pas forcément fait la fête vu l’étape qui nous attend aujourd’hui. Mais on était tous heureux. Depuis ce début de Tour, on attendait cette victoire, et Thomas a conclu, alors c’est chouette.

Qu’avez-vous ressenti au moment où vous avez appris la nouvelle de la victoire de Thomas ?
J’étais heureux. Depuis le début du Tour, Sébastien Turgot avait fait de bonnes places. Avec l’équipe, on a essayé d’être devant tous les jours, pour aller chercher l’étape. Ca n’avait pas souri jusqu’à présent. Et là, Thomas s’est retrouvé devant et a su saisir l’opportunité. Quand il est devant, il se loupe rarement. On n’a pas de pression particulière de l’équipe. On se la met nous-mêmes parce qu’on a envie de bien faire.

Où en êtes-vous de votre allergie qui vous a handicapé hier ?
Ca va un peu mieux, les boutons commencent à disparaître. C’est une bonne chose. J’ai moins souffert du dos aussi. J’espère que ça va tenir jusqu’à dimanche. Les jambes sont un peu dures, mais on fera avec. La journée de repos va faire du bien.

Aujourd’hui, l’objectif, c’est la défense du Maillot à Pois ?
Ce serait bien qu’Anthony Charteau sauve son maillot parce qu’il le mérite vraiment. On va tout faire pour. La solution idéale serait une échappée avec Anthony, sans adversaires pour le Maillot à Pois autour de lui. Vu le profil de l’étape, avec le sommet de l’Aubisque situé assez loin de l’arrivée, on peut penser que le peloton laissera du champ à l’échappée.

Qui craignez-vous en particulier pour les points du meilleur grimpeur ?
Plusieurs coureurs sont aptes à prendre le Maillot à Pois. Si Contador et Schleck basculent plusieurs fois au sommet des cols, ce seront eux les deux concurrents les plus sérieux.

Propos recueillis à Bagnères-de-Luchon, le 20 juillet 2010.