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« J’ai couru le mardi 8 mai et de nouveau le dimanche 13 mai, soit seulement cinq jours d’intervalle entre les deux compétitions. Entre les deux, je suis sorti 2h20 le jeudi et j’ai constaté que je n’avais pas bien récupéré. Pas de jus, jambes coupées, souffle court. J’avais prévu dans mon plan d »endurance intermittente une sortie de 80 kilomètres le samedi, sur la base du livre du docteur Mallet. Que faire entre deux courses si rapprochées ? »

Vous décrivez ici un cas classique du mois de mai avec des jours fériés qui se multiplient et des courses qui s’intercalent en semaine. Cela concerne donc de nombreux coureurs.

Ici, clairement la course du 8 mai constitue une excellente préparation pour la course du 13 mai. En termes de préparation, les courses se suffisent à elles-mêmes, d’autant qu’elles sont longues ! De plus, un dernier gros effort à J-5 paye toujours s’il n’y a pas d’efforts superflus qui viennent s’ajouter entre temps.

Les 2h20 du milieu de semaine (jeudi 10) sont de trop en termes de volume. Surtout que vous ressentiez déjà la fatigue lors de cette séance. Donc à partir de là cette séance de 2h20 n’apporte rien de positif. Il aurait fallu couper au plus court et rentrer en décontraction, sachant que la meilleure chose à faire était de récupérer en vue du dimanche. Ajouter une seconde séance telle que vous la décrivez à J-2, c’était abandonner toute chance d’être performant le dimanche.

Les conseils du docteur Mallet sont judicieux mais il convient de prendre du recul par rapport aux séances proposées : elles sont à placer dans un contexte, il ne s’agit pas d’un plan d’entraînement livré « clef en main ». Il faut savoir s’adapter quand les courses sont rapprochées et/ou quand la fatigue se fait sentir. Il faut différencier une trame et un programme précis.

La période de compétitions porte bien son nom : il s’agit d’enchaîner les épreuves. Et entre ces dernières il faut privilégier la récupération, la recherche de fraîcheur. Plus le calendrier est chargé et plus l’entraînement se devra d’être allégé entre les épreuves ! C’est en période de préparation spécifique et en période précompétitive que l’on peut s’attaquer aux séances les plus intensives. Au mieux, entre deux épreuves espacées de sept à huit jours, on peut imaginer quelques touches d’intensité comme de la PMA sur des intervalles courts, ainsi que l’entretien des qualités de base (force, vélocité).

Par contre, dans le cas présent (enchaînement de deux épreuves à cinq jours d’intervalle), il n’est pas nécessaire de retravailler spécifiquement entre les deux épreuves : idéalement une séance de récupération active le jeudi 10 puis une mise en jambes le samedi 12 précédent la course du dimanche 13. Soit deux séances de 90 minutes environ. Ainsi vous maintenez les acquis tout en récupérant activement.

Benoît Valque – www.velotraining.net