Lampaert : Je n’ai pas de mots

Vainqueur pour la deuxième année consécutive de la classique belge A travers les Flandres, Yves Lampaert est revenu sur son exploit, lui qui a réalisé le même coup qu’en 2017. Après son passage sur la ligne, le natif d’Izegem avait encore du mal à réaliser. « Je ne trouve pas les mots pour décrire à quel point je suis heureux a expliqué le Belge de la Quick Step Floors. Je me suis senti en grande forme toute la journée et nous avons pu créer une échappée après le Taaienberg avec un groupe solide dont faisait partie Alejandro Valverde entre autres. Dans le dernier kilomètre, j’avais assez d’énergie pour créer un écart. J’ai accéléré et j’ai pris mes distances sur dix mètres. Je savais que j’étais bien parti pour remporter la course pour la deuxième fois de suite. C’est ma troisième victoire sur le circuit World Tour. J’ai remporté une étape du Tour d’Espagne et deux fois A Travers la Flandre. Je n’ai pas de mots. »

Vanmacke : Je ne me sentais pas à mon top niveau 

Derrière le superbe numéro de Lampaert dans l’ultime kilomètre de course, les quatre battus du jour se sont joués les places d’honneur. Sep Vanmarcke (EF Drapac) a pris la troisième place sur la ligne. S’il n’a pas remporté l’épreuve, le Belge se satisfait de ce podium. « On a bien travaillé pour rester devant, puis avec 45 secondes d’avance à 5 kilomètres de l’arrivée, on savait que ça le ferait.  Après c’était du bluff : attaquer, attendre… Si vous doutez une seconde, celui qui attaque part, et c’est ce qui s’est passé. » Battu à la régulière, Vanmarcke n’avait pas les moyens de sauter dans la roue de son compatriote lors de son attaque si l’on en croit ses mots. « Lampaert a fait la bonne attaque. 5 coureurs, je suis seulement troisième. Je ne me sentais pas à mon top niveau aujourd’hui. Je ne me sentais pas bien, c’étaient mes moins bonnes sensations depuis le début de la période des Classiques. »

Van Avermaet : Content de la manière dont j’ai couru

Pour sa cinquième participation, Greg Van Avermaet (BMC) était attendu au tournant. Grand favori de l’épreuve avec Tiesj Benoot (Lotto Soudal), le champion olympique a tenté de trop loin et n’a pu choper le bon wagon en compagnie de Lampaert, Vanmarcke et Boasson Hagen. « Quand vous êtes repris comme Tiesj Benoot et moi l’avons été, vous hésitez ensuite car vous venez de faire un gros effort, vous regardez un peu les autres favoris. Nous avons été piégés et c’était compliqué de reprendre le groupe de tête après ça a-t-il détaillé sur le site de la BMC. C’était une course super difficile, je suis assez content de la manière dont j’ai couru compte tenu des conditions. Je suis heureux de ma course et de mes jambes, seul le résultat ne correspond pas à ce que j’attendais. Avec ces jambes, j’aurais pu faire le sprint pour la première place.» Le leader de la BMC se tourne désormais vers le Tour des Flandres où il aura encore l’objectif de s’imposer. « Je suis confiant pour le Ronde, c’est le plus important au final. Si je peux gagner dimanche, ce serait parfait. Je pense que nous pouvons faire quelque chose. »

Bardet : Une journée compliquée

Si les spécialistes des classiques du Nord étaient en nombre au départ de la course, d’autres coureurs plus habitués à se jouer le général sur les Grands Tours étaient également présents. Leur but, préparer au mieux l’étape pavée du Tour de France pour tester leurs sensations sur les chemins exigeants et sinueux de la Flandre. Romain Bardet (AG2R La Mondiale) était au départ pour réaliser une reconnaissance et un premier test. Pas sur que la journée qu’il vient de vivre ne lui laissera de bons souvenirs. « Le vent, la pluie… C’était une journée compliquée estime Bardet à l’issue de la course. On a passé pas mal de temps dans les voitures. J’ai eu des problèmes mécaniques, je suis tombé en début de course. J’ai passé ma journée à être un peu à l’envers. J’espère surtout qu’Oliver n’aura pas de séquelles de sa chute, la journée a été difficile pour toute l’équipe. » -Léo Labica