N°1 : ça passe ou ça casse !

Quelle panique ! Sur la route qui doit le conduire à Bastia, où il récupérera ses coureurs à l’arrivée de la première étape du Tour de France, le chauffeur du bus de l’équipe Orica-GreenEdge s’est égaré. A l’heure tardive où il se présente sur la ligne d’arrivée, une demi-heure avant le peloton, le portique modulable s’est déjà rabaissé. Le chauffeur, en stress et non habitué à franchir la ligne aussi tard, n’en tient pas rigueur. Or ça ne passe pas ! Le toit du bus s’encastre dans la structure, mettant la photo-finish hors service et provoquant l’affolement général. Ce n’est qu’en dégonflant chacun de ses pneus que le bus se dégagera du piège dans lequel il s’est fourré ! Après avoir précipitamment désigné la banderole des 3 derniers kilomètres pour ligne d’arrivée, l’organisation revient sur sa décision in extremis. Mais le mal est fait. Déboussolé, le peloton s’accroche. C’est un sprint en petit comité que réglera Marcel Kittel pour l’obtention du premier maillot jaune.

N°2 : jeu de main, jeu de vilain

Mais qu’est-ce qui a bien pu passer dans la tête de Peter Sagan ce dimanche-là sur le podium du Tour des Flandres ? Alors qu’une hôtesse remet un baiser à Fabian Cancellara, le lauréat du Ronde, le Slovaque ne peut contenir une main baladeuse. Sous le crépitement des appareils photo, il se permet un pincement de fesse plutôt déplacé. Le gag soulève l’indignation et c’est tout penaud que Peter Sagan diffuse quelques heures plus tard des excuses publiques en vidéo. « C’était mal et je n’y ai pas pensé, je n’aurais jamais dû faire ça », déclare-t-il avec des yeux de chien battu. Il aura une occasion de se racheter dix jours plus tard en adressant un très joli bouquet de roses blanches à la demoiselle au départ de la Flèche Brabançonne… qu’il retrouvera en qualité de vainqueur après la course !

N°3 : Pozzato se repose sur ses lauriers

En ce début d’année, Filippo Pozzato semble irrésistible. Le coureur de Lampre-Merida a triomphé du Trophée Laigueglia deux semaines et demie plus tôt lorsqu’il se présente avec des ambitions sur la Maxima Roma, l’épreuve dessinée autour de la cité impériale de Rome, avec arrivée au pied du Colysée. Ignorant que Blel Kadri, échappé depuis le matin, fait toujours de la résistance une demi-minute devant, l’Italien se démène dans le sprint du peloton pour la 2ème place, pensant courir pour la gagne dans cette 1ère édition. Une bévue qu’il affiche aux yeux de tous en manifestant un bonheur inapproprié au franchissement de la ligne d’arrivée… Il se rachètera cinq mois plus tard en levant judicieusement les bras sur la Coppa Agostoni et au Grand Prix Ouest-France.

N°4 : Carlos Betancur a perdu le fil

Si Filippo Pozzato s’était laissé tromper sur la Roma Maxima du fait de l’absence d’oreillettes et d’une course débridée dans le final, Carlos-Alberto Betancur est complètement dépassé par ce qui lui arrive à l’arrivée de la neuvième étape du Tour d’Italie à Florence. Quatre mois avant les Championnats du Monde, le peloton découvre le circuit du Mondial. Le Colombien d’Ag2r La Mondiale démarre dans le Fiesole et rejoint Jarlinson Pantano, l’un des derniers rescapés de l’échappée matinale, au prix d’un bel effort. Or il en reste un devant, Maxim Belkov. Aussi, quand Carlos Betancur relève le buste pour lever les mains, il ignore qu’un coureur a réalisé le même geste 44 secondes plus tôt. Le Colombien n’aura pas le privilège de gagner pour de vrai cette saison.

N°5 : boire et déboires

« Check-in tardif dans un hôtel à l’aéroport de Munich, raconte le député breton Pierre-Yves Le Borgn’ sur sa page Facebook. Un type bien imbibé entre avec peine dans l’ascenseur et tente sans succès d’appuyer sur le bouton. Je reconnais un grand champion cycliste, deux fois 2ème du Tour de France ces dernières années. Déprimant. C’était Andy Schleck. Il portait le blouson de son ancienne équipe. Il ne tenait pas debout. J’ai appuyé sur le bouton correspondant à son étage. J’ai eu l’impression de voir un jeune type à la dérive, ivre et seul la nuit dans un hôtel d’aéroport. » En mars, les déboires continuent pour Andy Schleck, retrouvé ivre à Munich. Ce dernier fait divers marquera heureusement la fin d’une mauvaise spirale pour le Luxembourgeois.