N°1 : le clou du spectacle

Même cinq ans après l’acte lâche et criminel dont avaient été victimes les coureurs du Tour de France dans le Mur de Péguère, il reste des clous sur les hauteurs du col pyrénéen. Afin d’éviter le carnage qui avait pris de court l’assistance Mavic, dont le stock de roues avait été liquidé à raison d’une grosse trentaine de crevaisons dans la descente, la direction de course prend une mesure radicale. En vue du sommet du Mur de Péguère ce vendredi 14 juillet, les coureurs seront invités à déposer leurs vélos pour parcourir au pas de course les derniers hectomètres. Déjà, certains élèvent le ton, voyant là une manœuvre de plus en faveur de Chris Froome, dont les grandes foulées dans le Mont Ventoux un an plus tôt exactement ont laissé entrevoir de belles aptitudes dans l’exercice. A ce petit jeu en effet, le Britannique n’hésitera pas à clouer ses adversaires sur place.

N°2 : Robert Marchand mieux que Wiggins

Quand Bradley Wiggins a laissé sa carrière et ses performances derrière lui au terme de l’année 2016, Robert Marchand continue de nous émerveiller. A 105 ans, le voilà donc, ce mercredi 4 janvier, à l’aube d’un nouveau défi d’envergure : établir la meilleure performance mondiale de cyclisme dans l’Heure des Masters de plus de 105 ans ! Il va faire beaucoup mieux que cela. Au cap de la demi-heure, le doyen des cyclistes français a déjà atteint les 26,927 kilomètres qu’il avait accomplis le 31 janvier 2014 dans le cadre de son record du monde de l’Heure des centenaires. Comprenant que le record mondial de Bradley Wiggins (54,526 kilomètres) est dans ses cordes, Robert Marchand accélère encore dans sa seconde demi-heure pour atteindre in extremis la marque des 54,600 kilomètres ! Une performance avec laquelle devra désormais composer Alex Dowsett, lui qui entend récupérer le titre de recordman du monde l’Heure en 2017.

N°3 : une équipe de légende sur le 100ème Giro

Quand, mi-janvier, les organisateurs du Tour d’Italie annoncent les équipes invitées pour participer au 100ème Giro, c’est la stupeur parmi les suiveurs ! Pour célébrer son anniversaire, la course rose invite neuf coureurs qui ont marqué son histoire à reprendre du service au sein d’une équipe de légende 100 % italienne. Encadrée par Matteo Tosatto, qui sort tout juste du monde professionnel et qui en a gardé le rythme, la formation créée spécialement pour l’occasion s’articule autour de quatre anciens vainqueurs : Gianni Bugno, Felice Gimondi, Ivan Gotti et Francesco Moser. Fantastique attaquant, Claudio Chiappucci garde un rôle de franc-tireur tandis que Paolo Bettini est attendu sur les arrivées pour puncheurs. Mais c’est sur les emballages massifs que l’équipe exceptionnellement dirigée par Giuseppe Saronni nourrit le plus d’ambitions. Malgré leur âge avancé, Mario Cipollini et Alessandro Petacchi n’ont rien perdu de la pointe de vitesse qui leur a permis de remporter respectivement quarante-deux et vingt-deux victoires d’étape sur le Giro.

N°4 : David Lappartient se présente aux Présidentielles

Après deux mandats à la présidence de la Fédération Française de Cyclisme, David Lappartient ne se présente pas à sa succession ce samedi 11 mars. Déjà, les ambitions du maire de Sarzeau (Morbihan) sont ailleurs. Et quand certains l’imaginaient entrer en campagne contre Brian Cookson, dont la présidence quadriennale à l’Union Cycliste Internationale touche à sa fin en septembre, c’est un autre fauteuil que vise le Breton. Celui de l’Elysée ! Fort du bilan exceptionnel qu’il laisse à son successeur, David Lappartient entend redresser la France comme il l’a fait avec le cyclisme tricolore, n°1 au classement des nations à l’orée de la saison 2017. Son slogan de campagne, « Pour une France conquérante », s’inspire de celui choisi il y a quatre ans à la tête de la FFC (« Pour un cyclisme français conquérant »). Un projet qui lui avait permis d’être réélu à 86,89 % des suffrages exprimés.

N°5 : Jason Kenny remporte le maillot vert du Tour

Avec ses six titres olympiques sur l’ensemble des disciplines de vitesse, Jason Kenny constate que le monde de la piste est devenu trop petit pour lui. N’ayant plus aucun défi à relever dans les vélodromes, l’Anglais se met à la route et intègre le Team Sky. Incapable de terminer une course avant le Tour de Turquie, le Pistard trouve enfin ses marques à la fin du mois d’avril et impose pour la première fois sa pointe de vitesse exceptionnelle devant les siens au Tour du Yorkshire. Un succès qui lui permet de se débloquer psychologiquement. Jason Kenny collectionne les bouquets tout au long du printemps (quatre étapes du Tour de Californie, deux étapes du Critérium du Dauphiné et du Tour de Slovénie). Son titre de champion de Grande-Bretagne lui ouvre les portes de la Grande Boucle où il s’impose rapidement comme le sprinteur à battre. Vainqueur à Liège, Vittel, Troyes et Nuits-Saint-Georges, Jason Kenny défend ardemment son maillot vert face à un Peter Sagan déchaîné dans les massifs. Si le Slovaque parvient à récupérer son bien après l’étape de l’Izoard, le sextuple médaillé d’or olympique remporte tout de même le classement par points après son triomphe sur les Champs.