Il avait racheté ce qui lui restait de contrat à faire avec Bjarne Riis à l’annonce de la refonte intégrale de l’équipe Saxo Bank. Parce qu’il ne se voyait pas courir dans une équipe emmenée par Alberto Contador et construite principalement autour du champion espagnol, Fabian Cancellara (Team Saxo Bank) a mis les voiles. Mais alors que décembre pointe le bout de son nez, on ignorait encore de source officielle dans quelle équipe le champion helvétique poserait ses bagages, bien qu’on le savait tourné vers l’alléchante équipe luxembourgeoise bâtie autour des frères Schleck. C’est désormais confirmé, Fabian Cancellara s’engage avec le groupe sportif luxembourgeois toujours anonyme à ce stade de l’année. Il s’est lié avec la nouvelle dream-team encadrée par Brian Nygaard et Kim Andersen pour les trois prochaines années, jusque fin 2013.

A 29 ans, Fabian Cancellara présente un énorme potentiel pour les frères Frank et Andy Schleck, qui trouveront en lui un leader puissant sur les classiques et certaines courses par étapes en même temps qu’un lieutenant de luxe dans les Grands Tours. Vainqueur de Paris-Roubaix en 2006 et 2010, de Milan-San Remo en 2008 et du Tour des Flandres en 2010, cinq fois titré en contre-la-montre (un titre olympique et quatre titres mondiaux), lauréat de deux grandes courses par étapes, Tirreno-Adriatico en 2008 et le Tour de Suisse en 2009, Fabian Cancellara a encore bien des objectifs à accomplir. Son projet ? Rafler les classiques prestigieuses qui manquent à son palmarès, à commencer par Liège-Bastogne-Liège, sur laquelle il pourrait concentrer son attention dès l’an prochain.

L’incorporation de Fabian Cancellara au Projet Luxembourg renforce la dimension sans précédent de cette nouvelle formation. Car au-delà du recrutement de Frank Schleck, Andy Schleck et Fabian Cancellara, l’équipe du Grand-Duché comptera dans ses rangs l’Australien Stuart O’Grady, les Allemands Linus Gerdemann, Fabian Wegmann et Jens Voigt, le Belge Maxime Monfort, le Danois Jakob Fuglsang, l’Italien Daniele Bennati et le Français Brice Feillu. Le tiers de cet effectif ô combien glorieux contenterait bien des directeurs sportifs ! L’an prochain, toutes ces icônes du cyclisme contemporain concourront sous une seule et même bannière. Ne manque plus qu’un tout petit détail : sous quelle identité conviendra-t-il de parler de cette nouvelle équipe qui n’a pas fini de faire briller les yeux des supporters.