Un peu plus corsée que la première, la deuxième étape du Tour du Pays Basque n’est ni l’affaire des purs sprinteurs ni celle des purs grimpeurs. Entre les deux figure toutefois une ribambelle de garçons aux caractéristiques très diversifiées. La question, quand le peloton quitte Güeñes pour rejoindre Vitoria (165,7 km), est de savoir qui des attaquants ou des sprinteurs en petit comité tirera bénéfice de cette deuxième journée de course. Ce n’est toujours pas trop cela du côté de la météo. Quand le ciel catalan avait déversé de la neige, le ciel basque n’est pas loin de l’imiter. Des gouttes de pluie froide et quelques flocons viendront titiller les coureurs en début de course. Ce ne sera pas forcément agréable mais on sera loin tout de même des conditions proches de l’apocalypse rencontrées en Catalogne. Juste une froide journée de printemps.

Couverts en conséquence, Gabriele Bosisio (Utelsilnord Named), Mads Christensen (Team Saxo Bank), Jérôme Pineau (Omega Pharma-Quick Step), Thibaut Pinot (FDJ-BigMat) et Julian Sachez (Caja Rural) s’échappent au 7ème kilomètre. Ils n’ont pas peur des longues fuites en avant. Tant mieux car la route sera longue et le relief accidenté. On commence à enchaîner les cols basques. Ou bien c’est long mais peu pentu, ou bien très court et très raide ! Pour le coup, on aura surtout affaire aujourd’hui à de longues côtes à la pente régulière, ce qui aura pour effet d’éliminer les coureurs superflus pour la lutte au général mais pas de permettre une véritable sélection entre les prétendants à la victoire d’étape. Les cinq échappés n’en seront pas davantage récompensés. Leur progression s’arrête aux alentours des 6’40 » et la dernière difficulté, l’Alto de Zaldiaran (8 km à 3,4 %), ramène tout le monde dans le rang à 13 kilomètres du but.

Le peloton, fort d’une centaine d’hommes, descend à toute allure vers Vitoria. On s’attend à voir encore les sprinteurs en découdre, mais on a à l’évidence oublié un scénario. Sous la flamme rouge, un coureur surgit. Il s’agit de Daryl Impey (GreenEdge), un Sud-Africain oublié par le milieu pro il y a un an après un court passage chez RadioShack en 2010. L’ancien vainqueur du rigoureux Tour de Turquie avait alors été recruté en cours de saison par le Team NetApp, avant de retrouver le WorldTour chez GreenEdge cette année. Cette belle histoire se finit forcément bien. Daryl Impey tient tout le dernier kilomètre en tête et s’impose sous les yeux du peloton, réglé par son coéquipier Allan Davis pour un doublé des GreenEdge. 4ème du sprint, José-Joaquin Rojas (Movistar Team) conserve le maillot jaune de leader avant que le ton ne se durcisse demain et après-demain avec les deux étapes les plus montagneuses de la semaine.

Demain mercredi, la troisième étape se déroulera entre Vitoria et Eibar (164 km).

Classement 2ème étape :

1. Daryl Impey (AFS, GreenEdge) les 165,7 km en 4h10’07 » (39,7 km/h)
2. Allan Davis (AUS, GreenEdge) m.t.
3. Davide Appollonio (ITA, Team Sky) m.t.
4. José-Joaquin Rojas (ESP, Movistar Team) m.t.
5. Michael Matthews (AUS, Rabobank) m.t.
6. Daniele Ratto (ITA, Liquigas-Cannondale) m.t.
7. Francesco Gavazzi (ITA, Astana) m.t.
8. Fabian Wegmann (ALL, Garmin-Barracuda) m.t.
9. Gianni Meersman (BEL, Lotto-Belisol) m.t.
10. Daniele Pietropolli (ITA, Lampre-ISD) m.t.

Classement général :

1. José-Joaquin Rojas (ESP, Movistar Team) en 8h07’51 »
2. Daniele Ratto (ITA, Liquigas-Cannondale) m.t.
3. Fabian Wegmann (ALL, Garmin-Barracuda) m.t.
4. Daryl Impey (AFS, GreenEdge) m.t.
5. Francesco Gavazzi (ITA, Astana) m.t.
6. Gianni Meersman (BEL, Lotto-Belisol) m.t.
7. Ryder Hesjedal (CAN, Garmin-Barracuda) m.t.
8. Michael Matthews (AUS, Rabobank) m.t.
9. Davide Appollonio (ITA, Team Sky) m.t.
10. Mauro Santambrogio (ITA, BMC Racing Team) m.t.